Premier épisode
Très vite Charles est revenu.
Et toutes les parties de luttes finissaient ainsi. À peine luttions-nous quelques minutes qu'il exigeait une pipe.
C'était toujours aussi violent, tout en me traitant de tous les noms d'oiseaux et des phrases toutes aussi crues que la première fois. Mais dans le quotidien en dehors de la chambre, il redevenait le petit frère courtois et poli. Puis rapidement il s'est mis à réclamer que je le suce même sans partie de lutte. Et je pouvais le sucer en moyenne 7 à 10 fois dans la semaine. Certaines nuits où il restait dormir je pouvais le sucer deux à trois fois. Il était infatigable.
Avec le temps, je m'étais aussi habitué à son calibre. Et les gorges profondes étaient plus faciles. Mais lui ne s'intéressait nullement à mon plaisir. Je n'étais qu'un jouet, qu'un esclave à son service. Et chaque fois il n'hésitait pas à me rappeler qu'il n'était pas gay : " je ne suis un pédé comme toi. Mais comme je sais que tu aimes ça, je profite. "
Malgré l'humiliation et la frustration que je pouvais ressentir, dès qu'il revenait je lui ouvrais la porte et je m'agenouillais. Trois mois après la première pipe, un soir vers 19 h il s'est pointé et a annoncé qu'il restait dormir et a exigé qu'on fasse un peu lutte.
J'étais surpris car depuis environ un mois, nous n'avions plus combattu. Il passait direct à la case pipe et se barrait. Nous avions lutté deux heures durant. Et vers 21 h nous sommes allés diner.
À peine étions-nous remontés, il a augmenté le volume de la musique et il a exigé que nous reprenions. Moi je ressentais déjà de la fatigue, mais j'ai continué. Pendant près d'une heure et demie, on a continué la lutte avant que je n'arrête en demandant grâce. J'étais totalement épuisé faut dire qu'il était devenu plus résistant que moi. J'étais vraiment lessivé. Je m'essoufflais et je fatiguais plus vite que lui, je n'étais pas sportif.
Il m'a alors retourné sur le ventre et s'est allongé sur moi. C'est là j'ai pris conscience de son érection. Surement à cause de la fatigue je ne m'en étais pas rendu compte. Il a murmuré à mon oreille : " je vais te montrer ce qu'on fait aux perdants ".
Il a baissé d'un coup mon short et mon slip et m'a planté d'un coup. J'ai gueulé, mais il avait anticipé le cri en me bâillonnant de sa main. Sans me laisser le temps de m'habituer à son énorme bite, il a commencé par me baiser. À un moment j'avais fini par me mettre en érection. Il faut dire que le peu d'expérience à la fac ne m'avait pas préparé à ce calibre et à cette ardeur. Et depuis huit mois environ, je n'avais pas eu de rapport anal.
Je ne saurai dire combien de temps a duré le rapport. Par moment il arrêtait ses va-et-vient, et puis reprenait, ralentissait et accélérait. Et comble de l'humiliation, j'ai senti à un moment que j'éjaculais.
Finalement, il a accéléré le rythme encore, est devenu plus ardant et a fini par s'immobiliser en moi. J'ai senti son pénis gonfler et je l'ai senti se vider en moi. Il est resté un moment allongé sur moi et s'est relevé puis est allé prendre une douche.
Quand il est revenu, je suis allé prendre une douche et j'ai profité pour évaluer les dégâts. J'avais mal et le doigt que je me suis enfoncé est revenu avec des traces de sang. Rien de bien grave. Je suis resté longtemps sous la douche, frustré, énervé et en colère contre moi même d'avoir les choses évoluer ainsi et d'avoir malgré la douleur ressenti un certain plaisir.
Même si je me suis imaginé depuis plusieurs mois couchant avec lui, je n'avais pas envisagé la chose ainsi. J'ai fini par sortir de la douche, baissé le son de la musique, éteint, la lumière et me suis couché.
Il s'est approché de moi et m'a dit : " je ne suis pas gay. Ça fait deux semaines que ma copine ne veut plus se laisser baiser donc... Et j'ai vu les traces sur le lit, toi aussi tu as pris ton pied donc tu n'as pas eu trop mal. " Puis il s'est allongé contre moi et m'a pris dans ses bras et s'est endormi. Son unique geste de tendresse depuis la première pipe.
Je me suis mis à pleurer silencieusement.
Lucif
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