Premier épisode
Chapitre 3 : Le goût du risque.
L’effet de cette vision [du sexe de Théo, ndlr] n’a pas laissé indifférent notre personnage, Aaron commence d’ailleurs à sentir son sexe se contracter. Notons que notre personnage n’a jamais eu de réelle relation avec quelqu’un, quelconque soit le sexe. Théo, entre-temps était revenu à sa place initiale et il termina rapidement sa douche :
– T’as toujours pas fini ? demande Théo à Aaron.
– Non non, vas te changer je termine, répondit Aaron, gêné.
Il faut reconnaître que cette situation est quelque peu embarrassante. Il prit le temps de se calmer et de penser à autre chose, de bien moins excitant. L’effet escompté se produisit rapidement. C’est donc débandé qu’Aaron prit la direction du vestiaire. Il enfila son boxer de rechange, un Calvin Klein de couleur noire et se rhabilla. Les deux amis sortirent du vestiaire pour se diriger vers la sortie du lycée. Au sortir de l’établissement, ils s’arrêtèrent devant le portail :
– Faut que j’attende des potes, dit Théo
Les potes en question ne mirent que peu de temps à arriver. Il s’agissait en fait des deux garçons qui avaient accompagnés Théo à sa classe, ce matin.
– Salut !, dit l’un d’eux.
– Salut, les gars, je vous présente Aaron, c’est un gars de ma classe, dit Théo. Aaron, voici Samy et Clément.
Aaron leur serra la main. Une fois les présentations faites, les trois amis discutèrent. Notre personnage se sentait un peu mis à l’écart. Mais cela ne dura pas longtemps :
– Putain, faut qu’on y aille, on a notre entraînement de foot dans pas longtemps, s’exclama Clément.
– Ah ouais, merde, confirma Samy. Salut les mecs.
Tous se serrèrent la main et les deux footballeurs en herbe partirent en courant, en direction des bus.
– De toute façon, je dois y aller aussi, dit Théo.
– Pas de problème, répondit Aaron.
Ils commencèrent à se séparer quand Aaron fut tourmenté par quelque chose : il n’avait pas le numéro de son camarade. Il alla donc le rattraper pour l’avoir et il l’obtint. Puis, Il se remit en route, pour rentrer chez lui.
Musique à fond, il pénétra dans sa maison et entreprit de préparer sa collation. Une fois celle-ci engloutit, il partit à la salle de sport. Il faut reconnaître que cet endroit est une aubaine pour toutes les personnes, peu importe leur sexe, qui souhaitent se rincer l’œil. Cependant, ça n’était pas vraiment le cas de notre protagoniste. À peine arrivé, il commença sa séance et se lâcha. C’était ça, le fait de pouvoir tout oublier et se défoncer à faire du sport lui permettait de s’épanouir, de se sentir bien. Il ne lui fallut pas moins de deux heures pour terminer sa séance. Il avait les muscles saillants, les veines ressorties. Il était dix-huit heures passées. Il rentra donc chez lui, sa mère était enfin là. Ils échangèrent sur cette journée, mangèrent et, après avoir pris sa douche, Aaron se mit au lit. Il était exténué. Ses performances de la journée, mais surtout sa rencontre avec Théo le travaillaient. C’est à ce moment qu’il reçut un message. Surpris, il attrapa son portable qui était sur sa table de chevet et constata que c’était un message de Théo :
– Re, tu vas bien ?
– Super bien et toi ?, lui répondit Aaron.
– Ouais, ça va. Dis-moi, comme l’on n’a pas cours demain, ça te dirait de sortir ?
– Bien sûr ! Pour quelle heure ?
– J’te propose 11 heures 30 devant ta ligne de métro et prends un short de bain :)
– Parfait, j’y serai, bonne nuit, conclut Aaron.
Aaron se posait des questions. Pourquoi fallait-il prendre un short de bain ? Seraient-ils seuls ou est-ce qu’il y aurait les potes de son ami ? Toutes ces questions ne l’empêchèrent pas de sombrer dans le sommeil.
À peine 8 heures du matin et notre héros se réveilla. Son premier réflexe fut de prendre son portable, il s’aperçut que Théo lui avait répondu par un émoji clin d’œil. Cela eut pour cause de le faire sourire. C’est donc d’excellente humeur qu’il se leva et se dirigea vers son armoire. Il ne savait pas pourquoi, mais ce garçon lui occupait l’esprit, le travaillait. C’était la première fois que ça lui arrivait. Il voulait qu’il le remarque, il voulait apparaître comme la personne la plus importante à ses yeux. Dans l’optique de mener à bien ce projet, il voulait se faire beau. Il prit donc son boxer préféré, un Calvin Klein blanc, un jean noir troué, une chemise bleu clair avec les manches retroussées pour bien faire ressortir ses biceps et pour finir ses Nike préférées, blanches. Une fois qu’il fut prêt, il descendit pour aller prendre son petit déjeuner. Sa mère le rejoignit entre-temps :
– Bonjour, ça va ?
– Oui maman et toi ?
– Fatiguée, mais bon, dis donc t’as prévu de sortir aujourd’hui ? demanda sa mère.
– Oui, un pote m’a proposé hier soir.
Ils continuèrent de discuter de tout et de rien. Sa mère était contente, son fils s’est adapté rapidement à cette nouvelle vie. Mine de rien, le temps passa plutôt vite. Aaron s’activa et prépara son sac avec son repas, un boxer gris Dim en rechange et son short de bain style camouflage kaki. Il se brossa les dents, se coiffa. Enfin, il se dirigea en deux-deux vers la porte, sa mère l’interpella :
– T’es beau, mon fils.
Il lui répondit par un sourire et sortit. Il arriva, comme prévu, devant la station de métro et envoya un message à son pote :
– Hey, je suis arrivé à la station. T’es où ?
– J’arrive là, lui répondit presque directement Théo.
Et effectivement, il arriva quelques secondes après. Les deux amis se serrèrent la main et entrèrent dans une rame. Ce mardi-là, le métro était bondé. Après avoir enchaîné successivement le métro, un RER et un bus et avoir marché, ils arrivèrent devant l’enceinte d’un parc aquatique.
– Ouah putain c’est immense, s’exclama Aaron.
– Ouais et en plus y’a des trucs de malade à faire, renchérit Théo.
– Par contre, on attend quoi pour entrer ? demanda Aaron.
– Y’a mes deux potes d’hier qui doivent arriver.
Aaron était déçu, il comptait sur le fait d’être seul pour apprendre à connaître son nouvel ami. Mais il se résigna à la réalité.
Samy et Clément arrivèrent quelques minutes plus tard. Après qu’ils eurent payé, ils entrèrent dans le parc et se dirigèrent vers les vestiaires. Il y avait pas mal de monde. Ils se mirent dans un coin et se changèrent tous. Aaron en profita pour jeter deux trois coups d’œil à ses acolytes. Il remarqua qu’ils étaient tous plutôt bien formés pour leur âge. Qui plus est, leurs boxers étaient tous bien remplis. Néanmoins, son regard ne s’attarda pas sur les amis de Théo, mais Théo lui-même. Il le trouvait magnifique, ses cheveux blonds courts, coiffés, alliés avec son bronzage donnaient un ensemble à ravir. Par ailleurs, il portait un boxer Lacoste bleu foncé qui lui allait vraiment, mais vraiment bien. Mais il fut le temps de se diriger vers les attractions, il y avait de nombreux toboggans qui apparaissaient comme sensationnels. Deux heures passèrent durant lesquelles ils les enchainaient les uns après les autres. Il était déjà 15 heures. Ils s’installèrent donc dans l’herbe pour commencer à manger. Mais Aaron fut pris d’une envie de pisser. Il prévint les garçons et se dirigea vers les toilettes. Elles se trouvaient dans un bâtiment à part, d’innombrables cabines étaient disposées en plusieurs rangées. Il entra dans une cabine placée dans le fond et à peine eut-il le temps de fermer la porte qu’il se fit plaquer contre le mur, provoquant ainsi un bruit qui résonna dans toute l’installation. La personne le retourna et il fut choqué de voir que Théo se trouvait face à lui. Ni une ni deux, ils s’embrassèrent. Leurs langues s’entremêlèrent, leurs respirations se faisaient de plus en plus rapides. Aaron commença à embrasser son ami dans le cou tout en lui caressant les épaules et le dos, il se délectait de ce corps. Théo lui saisit les fesses, qui étaient bien fermes, et les lui caressait. Aaron se mit à genoux et, tout en lui embrassant le bas du ventre, baissa son short de bain et quelle ne fut sa surprise de se prendre la bite de son ami en plein visage, déclenchant ainsi un rire de la part de Théo. Il le lui rendit par un sourire enjoué. Elle était bandée, un bon dix-huit centimètres, non circoncise, mais pas rasée, il commença par engloutir son gland. Il était rouge, gorgé de sang. Il joua avec pendant quelques secondes avant de s’atteler à l’entièreté de sa queue. Théo gémissait, vraiment. La peur de se faire choper par des gens ou pire Samy et Clément devait nourrir leur excitation. Cette pipe fut interrompue par Théo, lui-même. Il invita Aaron à se relever, en le prenant par les épaules, et ils s’embrassèrent de nouveau. C’était doux. Théo reproduisit ce que son pote venait de faire et baissa son short de bain dévoilant, ainsi, son sexe d’une taille semblable, non circoncis, mais rasé. Il entreprit une fellation, lente, mais langoureuse. Il vint planter son regard dans les yeux d’Aaron, il laissait transparaître un désir grandissant. Cela contribua à le rendre d’autant plus excité. Tout à coup, ils entendirent des voix les appeler et ils se figèrent.
– Théo, Aaron ! Vous êtes là ? Perçut Aaron de la voix de Samy.
Ils décidèrent de ne pas répondre. Ils étaient stressés. Mais les voix semblèrent s’éloigner, ils renfilèrent à la hâte leurs shorts de bain respectifs. Théo ouvrit la porte, il se retourna et embrassa tendrement Aaron :
– Je vais sortir les rejoindre, ils croient que je suis venu t’accompagner. Sors dans 5 minutes et tu diras que tu as pris du temps à retrouver ton chemin et que je ne t’ai pas trouvé, dit Théo.
Après avoir attendu 5 minutes, Aaron les rejoignit. Le reste de l’après-midi se passa tranquillement et ils rentrèrent tous chez eux. Pendant tout le trajet, Aaron se demandait ce à quoi Théo pensait. Il se demandait si ce dernier allait lui parler. Mais il n’en fut rien.
Chapitre 4 : L’indifférence.
Aaron rentra chez lui, perturbé par cette journée pleine de rebondissements. Jamais il n’aurait imaginé cela. Sa mère avait préparé le repas qu’il s’empressa d’engloutir avant d’aller prendre une douche durant laquelle il put réfléchir calmement sur ce qu’il s’était passé durant l’après-midi. Il prit la décision d’envoyer un message à Théo en sortant. Après s’être brossé les dents, il se dirigea dans sa chambre et s’allongea. Il envoya ce message à son ami « j’pense qu’il faut qu’on parle ». Les minutes passèrent et il n’avait toujours pas reçu de réponse. Il s’endormit malgré cela, exténué.
Six heures trente du matin, son portable sonna. Il l’éteignit et s’étira. Il fallait qu’il se prépare à retourner au lycée. Il consulta tout de même son portable, mais il n’avait pas de message, du moins pas celui qu’il attendait. Effectivement, malgré son déménagement ses potes de son ancien lycée continuaient de lui envoyer des messages, il était gêné, car il n’avait pas pris le temps depuis le lundi de la rentrée de leur répondre. Il se sentit encore plus coupable lorsqu’il vit que sa meilleure amie, Lucille, avait tenté de l’appeler plusieurs fois. Mais bon, il devait absolument se préparer pour ne pas se mettre en retard. Sa « morning routine » prenait du temps. C’est donc la mort dans l’âme qu’il se prépara et déjeuna. Une fois toutes ces tâches effectuées, il était déjà sept heures cinquante : le temps de partir. Ses AirPods aux oreilles, la musique à fond, il partit.
Le lycée lui parut encore plus bourré de monde que le premier jour, sans doute puisque toutes les classes étaient, cette fois, réunies. Devant la grille, il chercha du regard Théo, mais ne parvint pas à le trouver. Il fut interrompu par une fille, son visage lui disait quelque chose :
– Hey, t’es bien en 1ère ES 7 ? l’interrogea la fille.
– C’est ça, lui répondit Aaron.
– C’est bien ce qu’il me semblait, t’es la fusée ?
– Euh… ça doit être moi oui, dit le jeune homme mal à l’aise.
– Tu ne dois pas me connaître, moi c’est Camille.
– Eh bien enchanté Camille, enchaîna Aaron le sourire aux lèvres.
Ils discutèrent jusqu’à ce que la sonnerie se fit entendre. La journée de mercredi commençait avec le cours d’histoire-géographie mené par leur prof principal. Ils se dirigèrent vers leur salle. Aaron y trouva Théo en train de blaguer avec des gens. Le prof arriva et les fit entrer :
– Je vous laisse gagner vos places et n’oubliez pas mon plan de classe ! s’exclama le prof tout sourire.
Aaron alla s’installer à sa place, dans le fond de la classe et fut rejoint, succinctement, par Théo. Celui-ci s’assit. Le cours commença, sans que les deux amis n’échangeassent le moindre regard, ils ne s’étaient même pas serré la main et donc, de facto, dit bonjour. Aaron brûlait intérieurement, il voulait parler de ce qu’il s’était passé la veille avec son pote. Mais lui n’était visiblement pas enclin à la discussion, cela l’enrageait. L’heure passa.
Le cours de sciences économiques et sociales, fort de ses deux heures, lui parut encore plus long. Malgré le fait qu’il excellait dans la matière et qu’il ne cessait de participer. En effet, Théo l’évitait. Il s’était d’ailleurs précipité dans la salle pour se placer à côté de quelqu’un d’autre. Camille qui avait vu Aaron seul, se plaça à sa table. Elle était une fille pleine de joie, enthousiaste et ne cessait de lui parler. Aaron lui plaisait, c’était flagrant. Mais lui ne faisait que penser à Théo.
Le reste de la journée se déroula de la même manière, sans aucun contact.
Unknown
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