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12 | Le grand bassin
Le samedi suivant, je suis fidèle au poste, bien calé sur ma chaise de surveillance. J'ai opté pour un maillot de bain blanc, qui moule parfaitement mes boules et fait ressortir ma queue. J'ai d'ailleurs du mal à la calmer depuis ce matin. Mon T-shirt est aussi beaucoup plus court. Je sais que je suis en mode ''provoc'' et que j'attire l'attention de beaucoup de nanas et quelques mecs. Monica m'a jeté un regard bizarre en me voyant arriver, mais je m'en fous, mon seul objectif est de plaire à mon nouveau mâle.
Première satisfaction: quid du petit papa et de sa famille. C'est déjà ça de moins à gérer, même si je sais que je suis prioritaire. C'est ce qu'il m'a dit... Enfin, c'est ce qu'il m'a laissé entendre.
À mesure que l'heure avance, ma fébrilité s'accroît. Je vois défiler sous ma chaise toute sorte d'individus qui me mâtent discrètement. De la mère de famille qui accompagne son mioche aux toilettes au petit minet efféminé qui fait semblant d'avoir perdu quelque chose. J'en suis flatté, même si je devine ce qu'ils reluquent en douce. Je redeviens un objet sexuel qui affole les femmes autant que les hommes. C'est puéril, mais ça flatte mon ego de savoir que je suis désiré parce que je suis le beau gosse inaccessible (car trop haut perché?!), marié, père de famille, fidèle...
Un joli trentenaire bien foutu, dans la force de l'âge.
Inaccessible, fidèle,... Bon, faut quand même pas exagérer. Depuis un mois, je deviens de plus en plus open mais aujourd'hui, un seul va pouvoir profiter de moi,... s'il se pointe, car il ne reste plus qu'une demi-heure d'ouverture et toujours pas de macho au crâne rasé en vue.
Tout à coup, mon cœur se serre. Et s'il ne venait pas? Bordel, j'ai fantasmé toute la semaine sur son corps d'athlète et sa grosse queue. Je n'en ai pas dormi de la nuit. Je me suis branlé chaque soir en pensant à lui.
Qu'est-ce qu'il m'arrive, bon sang?! Je me sens comme une midinette à son premier rendez-vous amoureux. Et je ne peux même plus évoquer mon manque de relation sexuelle car Marion est rentrée de Paris il y a cinq jours et depuis, nous avons fait l'amour à trois reprises. Ce n'est plus ma queue qui dicte mes désirs, (je me mets soudain à me tortiller sur ma chaise) mais mon cul qui est en manque. Putain, on lui a promis sa récompense pour ce samedi, un long sucre d'orge de 23 cm, et il ne veut pas en être privé.
Soudain, parmi les badauds qui commencent à ranger leurs affaires je le reconnais, superbe, droit comme un i, fier de son physique d'Apollon et de ses cent kilos de muscles.
Il reste un quart-d'heure avant la fermeture. Il plonge tête la première dans le grand bassin et enchaîne ses premières longueurs. Il n'a même pas jeté un regard dans ma direction, certain de ma présence. Il pratique plusieurs nages et lorsqu'il passe à proximité de mon perchoir, il se met à nager sur le dos. Depuis mon poste surélevé, je peux admirer tout à loisir sa toison abondante ruisselante d'eau, ses pects surpuissants et sa ligne de poils noirs humides qui dessinent des abdos en béton. Il a encore changé de slip de bain. Celui-ci, couleur jaune-citron est particulièrement adapté à la forme allongée de son sexe. Je sais qu'il me provoque, que sa queue m'hypnotise, tel un lapin pris par les phares d'une voiture.
D'ailleurs, je ne peux m'empêcher de redresser ma queue, soudain trop à l'étroit dans le maillot.
La sonnerie retentit. C'est la fin de la session ouverte au public. Je le vois sortir de l'eau. Bon sang, il m'avait promis une baise, il va pas me planter là, le cul en feu?! Je m'empresse de descendre de ma chaise et de le rejoindre. Je n'ai pas besoin d'ouvrir la bouche, il me donne direct ses instructions.
- Tu vires toute cette populace et tu me rejoins dans la piscine.
J'ai du mal à comprendre. Il veut que je ferme l'établissement pour pouvoir me baiser en toute tranquillité? Mon cerveau fonctionne à mille à l'heure. Il va falloir renvoyer tout le personnel, donner son congé à Monica, même si nous devions discuter du prolongement de son contrat. Et puis, ce que je m'apprête à faire est totalement illégal. Est-ce que je me rends compte des risques que je prends???
Je porte machinalement une main à mon bas-ventre. Ma queue bandée à mort et mon cul qui mouille déjà me rappellent quelles sont mes priorités. Je ne suis plus le maître-nageur hétéro pressé de rentrer chez lui retrouver sa petite femme, non, je suis une vulgaire femelle en chaleur qui attend impatiemment de se faire remplir par son mec.
Je le retrouve vingt minutes plus tard. Il est dans l'eau et s'amuse à nager le plus loin possible en apnée. L'atmosphère est feutrée. Les bruits sont démultipliés par le silence: le clapotis de l'eau, le moteur des pompes, le vent qui frappe contre les baies vitrées...
- T'attends quoi?! Viens me rejoindre.
J'ôte mon t-shirt et me jette à l'eau. Je sais que nous sommes seuls, que rien ne devrait venir nous perturber. J'ai renvoyé Monica sans aucune explication de ma part. Je me sens un peu fautif d'agir comme ça avec elle. C'est une chouette fille.
Si elle rapplique, je pourrais toujours invoquer un cours particulier...
Je le rejoins. Il m' agrippe par les épaules et me force à prendre appui contre l'échelle en fer. J'ai de l'eau jusqu'au nombril.
- Montre un peu ton cul.
Je me retourne et tends mes fesses le plus loin possible en arrière. Il abaisse mon maillot d'un geste vif et introduit deux doigts. Je couine autant de douleur que de surprise. Moi qui comptais sur un peu de douceur...
Il me vrille l'anus sans ménagement. Ça brûle, pourtant l'eau agit comme un lubrifiant naturel mais il a de telles phalanges que la pénétration s'avère douloureuse.
Je serre les dents et écarte un peu plus les jambes. Après tout, c'est ce que je voulais et je sais que mon petit trou est trop en manque pour faire le difficile.
- Mais c'est qu'il a faim, ma roulure de maître-nageur. C'est long une semaine. J'espère que tu t'es bien godé parce que vu l'engin que tu vas prendre, ça va pas être de la tarte.
Ses mots crûs m'électrisent. Malgré moi, mes fesses se mettent en action sous l'eau.
- Ouais, c'est ça, fais bien coulisser mes doigts...
J'entreprends des mouvements de piston de plus en plus sensuels. Mon trou avale son index et son majeur avec gourmandise.
- C'est ça, fais-toi plaisir. Hummm, t'étais vraiment en manque. T'es une grosse salope, y a rien à dire! Tiens, je t'en mets un de plus! Trois doigts coupe-faim.
Je ne ressens plus la douleur tant ses obscénités m'excitent. Se faire traiter de salope et de roulure me fait bander comme un âne. Seul mon gland sort de l'eau et vient frotter la deuxième marche de l'échelle. Je m'en sers pour me branler dessus. C'est certain qu'à partir de demain, je ne verrai plus ce barreau de la même façon.
- Allez, on passe aux choses sérieuses.
Il me plaque dos contre lui. Je ressens tout de suite la raideur de son manche sur mes fesses. Ma petite pastille va prendre cher. Mais au fond de moi, je sais que c'est ce qu'elle attend, même si depuis un mois elle en a vu passer d'autres.
- Humm! Ce petit cul bombé, une vraie chatte de meuf. Il a déjà servi?
Je n'ose répondre. Pour toute réponse, je baisse la tête.
- Alors?!
Je ne dis rien mais j'aimerais crier que oui il a déjà servi. OUI, il a été pilonné dans les chiottes de la piscine par un arabe pervers. OUI, il s'est fait gangbangué dans une cave de banlieue par des petites frappes à peines majeures et OUI, il s'est même fait fisté par un vieux libidineux qui l'a fait jouir deux fois.
Mais je me garde bien de tout révéler. Je resserre simplement mes sphincters sur ses trois doigts en espérant qu'il comprendra.
Mon quadra saisit tout de suite l'insinuation et entre dans une colère noire.
- Putain, mais t'es une vraie truie. Qu'est-ce que vous avez tous, les hétéros, à vouloir vous faire exploser la rondelle? Vos femmes vous suffisent plus???
Je sens soudain quatre doigts se presser à l'entrée de mon œillet.
- Je parie que t'es marié.
Il me les introduit d'un coup sec. Ses phalanges viennent écarteler mon anus. Je pince mes lèvres pour ne pas hurler. La douleur est insupportable, malgré l'eau froide qui atténue la déchirure. Il vrille à l'intérieur, m'ouvrant sans ménagement. Je sens l'eau pénétrer à l'intérieur de mon boyau.
- Alors, t'as une nana?
- ARRGGGHH !!! Ouiii, je suis... mariéééé.
- Bien, petite cochonne, je vais t'enseigner les rudiments d'une bonne baise, après, tu pourras faire pareil avec ta gonzesse.
- Noonn, pitié, on arrête-là. J'ai trop maaaal.
- Pas question, tu m'as chauffé depuis plusieurs jours. Tu m'excites trop, faut que je te baise, là.
- Ohhh!!! Pitié.
- Ta gueule! On n'arrête rien, je te dis (me saisissant le sexe). Et puis, regarde comme tu bandes.
C'est vrai que depuis qu'il m'a plaqué contre l'échelle, je n'ai pas débandé. Même avec la moité de sa main qui farfouille mes intestins.
Il me choppe les hanches et les repousse en arrière, pour une meilleure prise. Je n'ose résister. Même si j'ai une bonne corpulence, je ne peux rivaliser avec son physique herculéen. À cette pensée, ma queue se redresse davantage.
- Tu vois! Elle au moins, elle est d'accord.
Il retire ses doigts. Mon répit est de courte durée. Je l'entends baisser son slip de bain et positionner sa queue brûlante à l'entrée de mes fesses. Son gland inquisiteur colle mon trou. Il force un peu. Je le sens bien, il m'écartèle comme une tête chercheuse, c'est beaucoup plus large que ses doigts mais ça finit par passer. Je gueule à mort. Il rentre méthodiquement en mode programmatique.
Je déguste, et lâche des gémissements de bête vaincue, mais lui s'en fout et continue sa progression.
- Huumm, un vrai trou d'enculé. Ça rentre comme dans du beurre. Tu m'avais bien excité sous les douches avec mon petit papa mariée. Tu te souviens, ta main dans le maillot qui s'astiquait la tige pendant que l'autre se doigtait l'anus...
Il s'enfonce encore davantage, manquant me faire défaillir.
- Putain, vous êtes bien tous les mêmes, les mecs mariés, ça fait des gosses mais vous pouvez pas résister à une grosse queue... ARGGHHH, tiens prends ça. À mon tour de t'engrosser!!!
- Pitié, doucement,... OOURGGGHHH, vous me déchirez.
Il m'agrippe les cheveux et me tire la tête vers l'arrière. Je sens son souffle chaud contre ma joue. Je le sais énervé devant tant de passivité. Mon acceptation à me faire remplir le rend hors de lui. Il m'insulte copieusement et, de rage, finit par me mordre l'oreille. Je geins de douleur. Son autre main saisit ma gorge et cherche à m'étrangler.
Je le supplie d'arrêter. Je demande grâce. Je flotte entre deux mondes. Je grogne de douleur autant que de plaisir.
Je l'entends tonner derrière moi de sa voix grave et autoritaire..
- En fait, petite allumeuse, garde tes jérémiades pour tout à l'heure car ton calvaire ne fait que commencer!
Ceven X
hellocevenx@gmail.com
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