Saison 1
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Saison 2 | Le restaurant
Chapitre 5
M’exécutant avec diligence, je me glissai sous la table en veillant à ce que personne ne le remarquât. Aussitôt confortablement installé, mes lèvres glissèrent sur le pantalon et saisirent à travers la toile le membre turgescent de Maître Thibaud. Sa taille était impressionnante et j’en salivais de désir. Par imitation, mon anus s’humidifiait et je sentais monter en moi des vagues de plaisir. Après quelques secondes de ce traitement pendant lesquelles il me maintint fermement la tête sous la table, vint le moment capital de l’extirpation de la bête. Lentement, je fis glisser la braguette et sortait l’organe turgide de sa cache. Enfin libéré de sa gangue de tissu, il se déploya dans toute sa splendeur et me sauta au visage avec une vigueur toute guerrière. Ma bouche et ma langue avides s’en emparèrent immédiatement. Bien que le morceau soit de belle taille, je parvins à en engloutir presque les deux tiers, et je sentis qu’il en frémissait de plaisir. Il tenta à plusieurs reprises par un appui vigoureux sur ma nuque de m’en faire absorber la totalité, mais malgré mon habitude et mon diplôme es suceuse de bite, je n’y réussis pas de suite et préférais me retirer pour reprendre mon souffle et éviter ainsi l’asphyxie. Néanmoins, je m’appliquais et mes allers-retours sur la tige bandée s’accélérèrent. Je le pompais du mieux que je pouvais et voulais ainsi lui montrer toute ma science en la matière. Ma langue fouillait les moindres recoins de son gland et une de mes mains astiquait vigoureusement la hampe. Maître Thibaud ne disait rien mais sa respiration témoignait de son plaisir. Mon excitation était renforcée par le fait que je l’entendais savourer son dessert, cette situation de super domination était enivrante à l’excès. Je m’évertuais à donner le meilleur de moi et lui, comme si de rien n’était, sans se soucier une seule seconde de moi et de ce que je lui faisais, continuait à manger et à déguster son dessert. Cette indifférence à mon égard marquait un point de rupture entre mon appartenance à l’humanité et à celle du monde des choses et des objets. J’étais devenu une chose, un simple objet dépourvu de toute conscience et dont la seule finalité était le plaisir de celui qui l’utilise. Comme un godemiché ou une poupée gonflable, je servais le bon plaisir de mon maître.
Cette situation dont je me délectais mériterait un développement psychanalytique car comment peut-on à ce point jouir d’un tel contexte, un contexte de dépersonnalisation totale ? Certes, le jeu sexuel en était l’unique prétexte car en dehors, je reprenais mes droits et ma dignité d’être humain, mais il y a incontestablement ici une dimension masochiste qui n’est pas du domaine de la souffrance physique mais plutôt celui de la servilité et de l’humiliation essentiellement cérébrale. Se sentir objet, c’est éprouver l’anéantissement de son moi, l’annihilation de son identité comme si on parvenait par cet état à fusionner avec le monde inanimé. Je devenais autre chose qu’un homme et vivais une sorte d’expérience de dédoublement qui me faisait toucher à d’autres vérités, d’autres émotions. Accepter cet état de servilité dans un contexte librement consentie n’est pas à la portée de tous car cela demande comme dans la méditation : un abandon total de soi. Ce type d’expérience ne rend pas servile ou esclave dans la vie de tous les jours ; elle nous fait juste percevoir avec plus d’acuité la puissance, la complexité et la plasticité de notre psychisme, perception rendue possible par le contraste entre le jeu sexuel et la vie réelle. Dominant au quotidien en dehors du cadre sexuel et de mes rapports avec mes maîtres, ce jeu de la soumission me rapprochait du Memento Mori romain. Lorsqu’un général victorieux entrait dans Rome pour assister à son triomphe, un esclave lui murmurait à l’oreille « N’oublie pas que tu es mortel. ». C’était une façon de lui rappeler sa condition d’homme et la sagesse de l’humilité. C’était la même chose à mon niveau. La soumission et l’humiliation me remettaient à ma place en créant un équilibre avec ma tendance autoritaire. Ainsi, par le jeu des contraires et des contrastes, je redevenais un être foncièrement sociable et attentif aux autres que ce soit dans mes futurs rapports hiérarchiques ou avec celles et ceux dont le niveau moral, culturel ou intellectuel aurait pu me paraître moindre. En d’autres termes, cette soumission vécue et consentie m’empêchait d’être méprisant ou arrogant et au final, en gommant ma tendance autoritaire que quelque part, mon inconscient refusait ou cherchait à amoindrir, de m’attirer la sympathie des personnes que je côtoyais. Par un effet miroir, grâce aux émotions vécues dans la soumission et l’humiliation, je pouvais ressentir ce que les autres pouvaient éprouver face à une attitude trop autoritaire, humiliante ou injuste. A la différence près que si chez moi, tout était consenti, ce n’était pas obligatoirement le cas chez mes interlocuteurs. Tout cela pourra paraître compliqué mais c’est ainsi que j’analysais la situation et l’analyse encore aujourd’hui. Après cette petite digression, reprenons le fil de notre histoire.
Je suçais avec assiduité la grosse bite de Maître Thibaud quand soudain, notre beau serveur arriva. J’apercevais ces chaussures derrière le bas de la nappe qui me cachait aux regards indiscrets.
- Voici vos cafés ! Avez-vous fini votre dessert ? Puis-je desservir ?
- Oui, bien sûr et pense à m’apporter l’addition.
- Votre jeune ami n’est plus là ?
- Il est en train de déguster son dessert, rétorqua Maître Thibaud en lui faisant probablement un signe de la tête ou de la main lui révélant l’endroit où je me trouvais.
- Ah bon ! dois-je comprendre que…
- Oui, tu as parfaitement compris
- Faites attention que personne ne vous voit. Je risque ma place, fit Frédéric sur un ton dans lequel perçait une légère anxiété.
- Ne t’inquiète pas. Toi-même, t’étais-tu douté que ma jeune salope était sous la table ?
- Non, c’est vrai et c’est bon ? tenta-t-il
- Oui, divin. Notre jeune femelle est très douée pour les gâteries et très gourmande. Tu aimerais essayer ?
- Oui, mais euh ! je suis au travail et je ne peux pas me permettre le moindre écart avec la clientèle. Demain, peut-être.
Ce « Oui » m’électrisa et pour le remercier, j’approchai une de mes mains du bas de son pantalon et la passant dessous, la remonta pour lui caresser le bas du mollet qu’il avait ferme et poilu. Ce contact me fit frémir tout autant que lui et je sentis, à ce moment-là, que nous n’en resterions pas là. Frédéric ayant légèrement sursauté au contact de ma main sur sa peau, Maître Thibaud le remarqua et passant un œil de côté, vit mon bras qui s’immisçait sous le pantalon de notre serveur.
- Décidément, rien ne l’arrête celle-là. C’est une vraie chaudasse. Un régiment de pompiers ne réussirait pas à éteindre le feu qu’elle a au cul.
- Cela vous promet du bon temps, Maître.
- Oui, mais je crois qu’elle a besoin d’une bonne éducation. Eh salope ! sors ta main de là où je t’enlève ta sucette ! murmura-t-il.
J’obtempérais immédiatement, mais à regret. J’imaginais le sexe bandé de Frédéric engoncé dans son slip, prêt à exploser sous mes doigts. Pour me punir de mon geste délibéré, Maître Thibaud m’envoya une gifle assez forte pour que je reprenne mes esprits. Pour me faire pardonner, je focalisais toute mon attention sur sa bite et accentuais mes va-et-vient. Il sembla apprécier et en signe de contentement et de pardon passa ses doigts dans ma chevelure.
Frédéric débarrassa la table et repartit vaquer à ses occupations. 5 minutes de suce profonde s’écoulèrent encore avant que Maître Thibaud m’envoie la sauce. J’avalais tout avec plaisir. Une fois sa jouissance passée, il m’ordonne de reprendre ma place. Tant bien que mal, je remis un peu d’ordre dans ma tenue et m’essuyais la bouche dégoulinante de salive et de sperme avec un bout de nappe.
- Alors, c’était bon ? Tu as aimé ? me dit-il avec un regard inquisiteur.
- Oui et je suis prêt à recommencer quand vous voudrez.
- J’espère bien et si j’ai bien compris avec tout le monde ! Alors, entendons-nous bien ! Tant que tu seras avec moi, je t’interdis de draguer d’autres mecs. C’est moi seul qui décides qui peut te baiser ou pas ? ok ?
- Euh ! oui, bien sûr, mais je ne voulais pas…
- Arrête ton char, s’il te plaît ? Tu ne voulais pas quoi ? Baiser avec le serveur mais juste l’émoustiller, c’est ça ? Tu te fous de moi ! Les salopes dans ton genre, je les connais à la perfection et je sais parfaitement que dès qu’une bite passe à proximité, vous êtes en transe ; surtout quand le mec est pas mal et vous plait.
- Ok, j’ai compris et vous demande pardon. Je suis navré.
- Navré, navré ! C’est tout ce que tu as à me dire, petit bâtard ! Tu me fais encore le coup une fois et je te vire à grands coups de pied dans le cul. Non même pas, tu en retirerais encore du plaisir. A grands coups dans la gueule, tant et si bien que tu pourras postuler pour un rôle de Quasimodo.
Le ton était violent, et à sa mine cramoisie et aux mâchoires serrées, je compris qu’il ne plaisantait pas. Toutefois, après cet interlude de remise au point et devant mon expression déconfite, il reprit son beau sourire, heureux intérieurement de l’effet que son petit discours avait eu sur moi. Il avait voulu me faire peur et l’objectif était parfaitement atteint.
- Bon, allez !! Je passe pour cette fois. C’est le début et nous devons établir des règles, mais à l’avenir, tu sauras à quoi t’en tenir si tu récidives.
- Oui, Maître, fis-je en baissant les yeux comme un esclave devant l’autorité.
- Ne fais pas cette mine ! Maintenant, tu es prévenu et sache que côté cul, tu auras tout ce que tu veux, au-delà même de ce que tu espères… Je règle l’addition et on se tire.
Frédéric arriva à point nommé, porteur de la note que j’imaginais « salé ». En grand seigneur, Maître Thibaud régla tout et d’un geste de la tête me fit signe de notre départ imminent.
- Va m’attendre dans la voiture, j’ai quelques affaires à régler avant que nous partions. Tiens ! Prends les clés et va t’installer dans la voiture. Maintenant que les choses sérieuses commencent, je t’ordonne de m’attendre à poil dans la voiture. C’est l’un des premiers principes de ton apprentissage avec moi : dès que tu seras en ma présence et que les circonstances le permettront, tu te mettras à poil. J’adore avoir une bonne salope dispo et soumise.
- Mais… il peut y avoir du monde, c’est un peu gênant.
- Il n’y a pas de « mais » qui tienne. Tu obéis, un point c’est tout, et, je ne sais pas si tu l’as remarqué mais j’ai garé la voiture à un endroit légèrement retiré, à l’écart du passage et des regards.
Son ton autoritaire me fit comprendre immédiatement que je devais obtempérer sans discuter. Les précautions prises me rassuraient et je sentis monter en moi un frisson de plaisir. Les vraies réjouissances allaient recommencer, et mon âme servile en serait pleinement satisfaite.
Je le laissais et en me retournant, je vis qu’il avait pris son téléphone. Que mijotait-il ? Quels coups préparait-il ? Mon imagination en ébullition élucubrait milles possibilités, mais une chose était sûre, la journée était loin d’être finie et mon statut de salope serait pleinement mis à l’épreuve aujourd’hui. Les faits qui s’ensuivirent en attestèrent.
Luc
luctulede@gmail.com