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L’épisode précédent m’avait laissé profondément humilié. Même à mes propres yeux, je me sentais dévalorisé. Comment encore me regarder dans la glace après ça? Je m’étais révélé faible, inconsistant, ridicule. La seule apparition de ce petit jeune m’avait transformé en ombre flottante. Je n’étais plus que le fantôme de moi-même, un fantôme possédé par un esprit supérieur au sien. Il m’avait administré une telle leçon, dont il ressortait que je n’étais pas un homme. En outre, il avait deviné ma virginité, ma vie sexuelle qui confinait au néant, il m’avait ravalé au rang de petit ado tout juste pré-pubère. Il s’était fait un plaisir de piétiner sans retenue mon intimité. Et il ne me l’avait laissée que par pur effet de bonté de sa part. Ou par jeu, pour que je garde dans ma chair un souvenir douloureux de notre rencontre. De fait, j’avais eu mal à la bite un certain temps. Il aurait très bien pu me l’anéantir, sans effort. Qu’avais-je été face à lui, si ce n’est un eunuque? Cette souffrance physique faisait que je le craignais. Je craignais de le croiser dans les couloirs, je craignais sa présence en réunion, je craignais qu’il ne vienne dans mon bureau. Les jours qui suivirent, je déployais même des trésors d’imagination pour l’éviter. Moi, le directeur, me terrait, comme si j’étais assiégé. Cela me rongeait nerveusement. En plus de m’avoir détruit psychologiquement, Maître Yori avait installé un réflexe de peur vis-à-vis de lui. Je me comportais littéralement comme un sans-couilles à son égard. Il m’avait vaincu, et je savais que je n’avais ni la force physique, et encore moins la force mentale de lui résister. En l’évitant, je faisais l’autruche. Mais par réflexe craintif, je préférais éviter toute confrontation, dont je savais que je ressortirais encore plus en lambeaux que je ne l’étais déjà.
Extérieurement, je tentais de donner le change. Je ne me départais pas de mon élégance vestimentaire, m’y accrochant même comme à une illusoire bouée de sauvetage. Comme si ces morceaux de tissu pouvaient me protéger des foudres de Yori. Ce dernier devait bien s’amuser de ma fuite permanente, forcément conscient de l’effroi qu’il instillait en moi.
Ce jeu de cache-cache dura quelques jours. Et un midi, alors que je m’accordais une pause déjeuner- afin de limiter mes allées et venues dans les couloirs où je risquais de croiser Yori je préférais manger sur le pouce reclus dans mon bureau- on ouvrit la porte de l’extérieur. La personne n’avait pas jugé utile de s’annoncer en frappant à la porte. Et encore moins de demander l’autorisation de pénétrer. Puis dans l’embrasure de la porte, apparurent un jeune homme- qui m’était inconnu- suivi de Yori. Mon sang ne fit qu’un tour, vivant cette intrusion soudaine comme un coup de poing. Yori prit soin de fermer la porte derrière lui, et donna une tape amicale sur le cul du mec pour qu’il s’avance vers moi. A la familiarité du geste, je compris qu’ils étaient intimes. Une complicité joyeuse illuminait leurs visages. Le jeune homme était grand et fin. Il marchait lui aussi de façon assurée. Ses Air Force One montantes résonnaient d’un bruit sourd sur le sol à chaque pas. Ses longues jambes étaient mises en valeur par un jeans bleu brut près du corps, qui laissait deviner qu’elles étaient finement musclées. La braguette était, quant à elle, bien pleine. Elle formait une bosse proéminente qu’on ne pouvait pas manquer de remarquer. Un simple T-shirt blanc complétait son look, et sans être particulièrement moulant, il révélait le torse en V de ce jeune inconnu. Les mâchoires bien dessinées, le regard bleu, ses cheveux étaient ras sur les cotés, et mi-longs au sommet. Ces derniers étaient d’un beau blond clair naturel, épais et raides. A sa coiffure, il était évident qu’il prenait grand soin de son apparence. Maître Yori arborait quant à lui un survêtement Nike rouge intégral, bien ajusté pour souligner sa carrure naturelle, et suffisamment confortable pour le laisser libre dans ses mouvements. Aux pieds, des TN rouge et noire.
Tétanisé par cette intrusion brutale, j’étais resté la bouche à demie ouverte, ma dernière bouchée coincée dans ma mâchoire. La fille se plaça face à moi de l’autre côté du bureau. Yori vint de mon côté, et s’assis nonchalamment sur mon bureau à ma droite, me surplombant. Je restais figé, sans le perdre des yeux. Il affichait son habituel sourire ironique, et sans dire un mot, sûr dans son geste sans précipitation, attrapa délicatement la pointe de ma cravate, la plia dans le sens de la largeur au tiers de la longueur. Et d’une main me l’enfonça sèchement dans la bouche, afin que le bout pende comme une langue de chien. Un coup sec de l’autre main sous le menton me contraignit à refermer la mâchoire.
-Je t’avais pourtant ordonné de faire ça à chaque qu’on se croise, non ?
L’insertion de ma cravate dans ma gueule de toutou eut pour effet de pousser ma dernière bouchée vers le fond de mon palais. Et me provoqua une sorte d’étouffement, dont la conséquence fut une petite toux incontrôlable. J’expectorais le morceau tout en relâchant la cravate. La boule informe de ma pitance, à demi-mâchonnée, tomba au sol à mes pieds. Je restais pétrifié, les yeux fixés au sol sur mon excrétion. Entra dans mon champ visuel le pied droit de Yori-ou plutôt sa TN rouge et noire- qui vint se placer au-dessus de ma boulette. Et qu’il écrasa délicatement sous sa semelle, en prenant tout son temps. Le silence qui régnait laissa entendre le petit bruit ridicule, comme s’il expirait, de la matière mal mâchonnée mais emplie de salive. Puis il releva son pied dont mon regard ne pouvait se détacher. Le dessus de la chaussure se rapprochait de mon visage, jusqu’à ce qu’il m’en présente la tranche. J’étais fasciné par ce lent mouvement, tel un cobra hypnotisé par le doux bercement de la flûte et incapable de toute attaque ou défense. Sa semelle m’apparut, à quelques centimètres à peine, en gros plan. Tout en s’asseyant plus confortablement sur mon bureau, les jambes bien écartées, Yori m’ordonna :
-Vas-y ! Bouffe ! T’allais quand même pas laisser ça par terre. C’est dégueulasse.
Collé sous sa semelle, mon morceau à demi-mâchonné, que Yori me mettait devant la bouche. Acculé dans mon fauteuil, sans échappatoire, je m’exécutais. Avec mes lèvres et ma langue je décollais la nourriture, puis je l’avalais.
- Et nettoie la semelle avec ta langue, qu’il ne reste rien entre les interstices !
Alors que je donnais des coups de langue pour aller chercher les petits morceaux logés dans les crans, je me rendis compte de la puissance de la jambe de Yori. Elle restait stable, ferme, et de bougeait pas d’un iota sous mes coups de langue. Il maintenait ainsi sa jambe droite face à moi, sans effort. Puis il abaissa son pied? C’est à ce moment-là que je vis le regard amusé de la fille, restée de l’autre côté du bureau. Qui pouvait-elle bien être ? Je reprenais aussi un peu mes esprits, et réalisais seulement ce que je venais de faire, sans broncher. Et ce, devant une tierce personne. Tétanisé par Yori, j’avais abdiqué spontanément toute forme de résistance. Tel le son d’un fouet qui claque, Yori, d’un ton sec prononça le simple mot « cravate ». Mécaniquement, je la remettais dans ma bouche. Yori affichait un air goguenard, et embaumait l’air de testostérone. Il me regardait comme un félin regarde une proie dont il sait qu’il va la détruire.
- Alors, toujours puceau ? demanda-t-il presque sérieusement.
- Heu … oui. bafouillé-je la cravate entre les dents tout étant mal à l’aise avec cette question.
- Oui qui ? lança-t-il fermement. Et son pied droit vint se positionner fermement sur mon entrejambe.
- Oui maître ! répondis-je spontanément, me tortillant de façon ridicule sur mon fauteuil. Je ne pouvais échapper à la pression de son pied, ne pouvant reculer.
- C’est mieux ! Surtout que c’est ton jour de chance, petit puceau. Je vais t’offrir l’occasion de te déniaiser un peu.
Et dans un même mouvement, Maître Yori posa son pied au sol, et m’empoigna par la cravate pour me tirer puissamment. Telle une marionnette entre ses doigts, je me retrouvai projeté en avant et finit à genoux devant lui. Le bruit sourd de mes rotules sur le sol résonna dans la pièce, et je sentis une forte douleur. Mais j’étais dans état où je ne pouvais que subir, tant toute volonté en la présence du maître était annihilée. Tout mon champ de vision était pris par l’entrejambe de Yori. La couleur rouge de son jogging rendait son érection encore plus visible et insolente. J’entendis un claquement de doigts - qui ne m’était visiblement pas destiné. Car s’en suivit le bruit sourd des AF1 sur le sol, qui se rapprochèrent. Mais la démarche n’était pas menaçante. Elle était ferme mais légère, badine voire joyeuse. Le jeune homme avançait tel un bel Hermès, qui allait être à la fête. Alors que mes yeux restaient hypnotisés par le lourd paquet de Yori, j’imaginais ce jeune au profil athénien avançant en frétillant d’avance. C’est à cet instant que je compris qu’il avançait comme un homme qui allait recevoir en lui la semence d’un mâle Alpha. Mâle Alpha dont la bite tressaillait sous la matière du jogging, prête à l’emploi.
Il avait contourné le bureau, et Yori se décala pour que le jeune mec se tienne devant moi. Je pouvais contempler son entrejambe : son paquet était également volumineux, et il était clairement en érection. Sa bite était tendue, et poussait la toile de son jeans. Sa braguette explosait. De sa main droite, il se caressa même, lentement et avec sensualité. J’étais pour la première fois de ma vie en présence de deux sexes masculins qui bandaient aussi généreusement juste devant mes yeux. Mais aucun de ces deux sexes ne m’étaient réservés. Et surtout ces braquemarts, bien qu’encore recouverts, étaient la provocation même. Ils réclamaient de faire l’amour, un amour sauvage, d’une bestialité la plus pure. Exactement tout ce dont j’étais incapable. J’étais aux pieds de ce jeune mec, vaincu par avance. Car je savais que malgré tous mes efforts, je ne saurais attirer son attention. Je savais aussi que ce n’était pas pour moi qu’il bandait. Par instinct il s’offrait au meilleur des hommes. Une forme de sélection naturelle en sorte.
Je sentis que des gouttes de transpiration perlaient sur mon front. Transpiration qui redoubla, lorsque je vis la main de Yori passer sous le T-shirt du mec. Mes yeux suivirent sa main experte qui, partant de la ceinture, survola la braguette pour soulever le tissu blanc. Caressant le ventre du mec, et remontant jusqu’au torse, le tissu se soulevait. Il dévoilait devant moi son pubis naissant. La fine musculature naturelle du mec accentuait le V de ses hanches, en creusant le beau sillon plongeant vers le sexe. Une véritable statue grecque antique. Yori finit par lui retirer complètement ce T-shirt superflu. Tout son buste était parfait, les seins musclés, fermes, avec des tétons qui pointaient, trahissant un état d’excitation sexuelle intense. Du bout de ses doigts, dans un geste furtif, Yori s’amusa d’ailleurs à les pincer légèrement. Ce qui provoqua un petit gémissement d’aise du mec.
Alors que Yori titillait ainsi son amant, et prenait son torse comme terrain de jeu, il m’ordonna de défaire la boucle de la ceinture du mec. Je fus surpris de cet ordre, et hésitai à porter mes mains sur la dite boucle. Car toucher cet accessoire qui fermait l’accès à son entrejambe revenait à un contact physique direct avec lui. Alors qu’il me semblait si inaccessible, comme un fruit défendu. Sentant le poids du regard de Yori qui clairement attendait que je m’exécute, je levai mes mains tremblantes. Je sentis la chaleur du corps de ce jeune mec en rut, et le seul fait d’effleurer la boucle me brûlait les doigts. Maladroitement, je parvins à défaire la boucle. Je restai muet, mais tout, dans mes gestes, dans mon attitude, dans ma gêne, tout trahissait que je m’excusais auprès de ce jeune bien plus homme que moi, de devoir le toucher ainsi par procuration. J’aurais compris que je lui procure du dégoût. Mais à l’inverse, il se fit plus provocant encore, portant sa main à son entrejambe pour se l’empoigner. Par son geste, il me riait à la gueule, mettant bien en avant sa virilité don je rêvais sans y avoir accès.
D’une main experte, Yori défit le bouton du jeans, comme s’il voulait accélérer le rythme.
- Et maintenant, descends la braguette ! me susurra-t-il d’une voix chaude.
Il m’obligeait, par ce geste, à ouvrir le jeans, et à être encore plus près de la bite de son amant. J’avais la gorge sèche, et par réflexe, ne cessais de vouloir avaler ma salive. En faisant glisser la fermeture-éclair qui rebondissait sur le paquet volumineux du mec, mon cerveau vacillait. Mon geste fut lent, et à chaque cran du zip, le pantalon s’ouvrait, dévoilant ce qu’il renfermait. Je découvris progressivement un boxer blanc Armani, à l’élastique large. Le V du pubis plongeait dans le boxer, telle une flèche indicatrice désignant la bite et les couilles. L’élasticité du tissu ployait sous la tension de la bite qui bandait totalement.
- A présent, regarde comment un homme s’occupe d’un mec, minable ! Prends-en de la graine.
Je ne pus dire si, à partir de là, tout ce qui arrivait était bien réel, ou si j’étais plongé dans un rêve. Si c’était un rêve, il était envahi de soupirs, gémissements, odeurs, effluves. Yori avait baissé son jogging et son boxer jusqu’à ses mollets, dévoilant sa bite gorgée de sang. Il avait glissé sa main dans le boxer du mec, entre la raie du cul. Il émit un bruissement qui signifiait le contentement. C’était aussi le signal qu’il était prêt à s’offrir totalement à lui. Puis Yori abaissa légèrement et le boxer et le jeans du mec, révélant les deux globes de son cul bien rebondi. Le mec était clairement sportif. Et il était affamé d’amour. Il le réclamait. Violemment, Yori envoya valdinguer tout ce qui traînait sur mon bureau, qui allait l’autel des ébats du maître et de son élu. Puis, sans le moindre effort, il poussa le mec sur le bureau, et l’allongea sur le ventre. Tel un félin, il bondit pour se placer sur lui. C’était un mélange de sensualité (car Yori dispensait de nombreuses caresses, embrassait le cul du mec, suçotait sa nuque, le mec tournait la tête pour des baisers sensuels, puis Yori mordillait les lobes de ses oreilles) et de brutalité sexuelle (Yori ne cessait de varier les rythmes, alternant entre lenteur et accélérations subites). Il passait des soupirs d’aise aux gémissements les plus fous. Mais aucun ne me surprit plus que l’immense râle qu’il poussa lorsque Yori introduisit sa bite dans son cul. Je fus même surpris que son énorme engin entre aussi facilement. J’assistais impuissant à leurs ébats. Le mec avait gardé ses AF1, que je voyais s’agiter. Ce fut à ce moment-là que je constatais l’attirance que je pouvais avoir pour ces chaussures. Dans une intuition bestiale, qui menait Yori à deviner mes pensées alors même qu’il se consacrait à saillir sa proie, il m’enjoignit à participer. Il n’eut pas besoin d’être plus précis, il lui suffisait de me donner l’impulsion. Hagard, je me dirigeais à quatre pattes vers les baskets. Et comme dans une forme de transfert sexuel, je me mis spontanément à lécher les semelles. C’était l’humiliation teintée d’excitation. La seule place possible pour moi, c’était d’avaler la poussière voire la merde dans lesquelles ce jeune mec avait marché. Alors qu’au maître était réservé le sexe véritable, de mâle Alpha, l’esclave se sentait déjà flatté de pouvoir honorer ces baskets blanches en les nettoyant avec ma langue. J’enfonçais même le plus loin possible dans ma bouche, la pointe des skets, ou les talons. J’en prenais grand soin, car au moindre faux mouvement, ils pouvaient devenir des armes terribles. Je tremblais à l’idée des dommages qu’ils causeraient si le mec, mécontent ou excité par Yori, décidait d’écraser mon petit zizi ou mes mini-couilles d’homme inférieur. Ce n’est qu’au bout d’un moment que je notai que les semelles avaient retrouvées de leur blancheur originale.
Combien de temps tout cela dura-t-il ? J’étais comme ivre, simplement par le fait d’être relié à ces deux êtres d’exception via ces AF1. Je pouvais sentir les tressaillements du corps du mec qui succombait sous les coups de boutoir de Yori. Les coups de reins devenaient de plus en plus violent, si bien que le bureau tremblait. Yori se tendit, se crispa, et aux hurlements de satisfaction poussé par le mec, je compris qu’ils étaient en plein orgasme. Il était entrain de décharger tout son précieux sperme dans le cul du mec pris de spasmes de volupté. Il jouissait également, déversant son sperme sur mon bureau. Je cessais de lécher les baskets, me mettant en retrait spontanément. J’étais exclu de ce plaisir charnel, moi qui étais incapable d’atteindre de tels sommets. Leur étreinte les avaient conduit à un orgasme partagé. Ma vie « sexuelle » ? Elle se résumait à un onanisme honteux. Et la seule forme de « jouissance » chez moi était de crachoter mes quelques gouttes de sperme, sans jamais atteindre l’orgasme.
Le mec resta sur le bureau, alors que Yori en descendit, le sexe toujours exhibé fièrement.
- T’as vu, petite bite ? C’est ça, faire l’amour comme il se doit.
Je ne pouvais que rester coi. D’ailleurs Yori n’attendait pas de réponse. Nonchalamment, il prit une des bouteilles d’eau minérale posée sur les étagères, pour la boire d’une traite. Pendant qu’il avalait les 50 cl, je fus frappé par un point : la bite du maître, dont la tension post-coïtale commençait à refluer, semblait être plus charnue que la bouteille qu’il tenait dans sa main. Ses couilles qui pendaient généreusement étaient énormes. Et de par leur taille et de par leur lourdeur apparente, elles ressemblaient à deux boules de pétanque. Il était monté comme un taureau, quand mes ridicules attributs relevaient du grillon en comparaison. Je compris totalement à cet instant à quel point j’étais un sous-homme, une erreur de la nature. Je pouvais toujours me draper dans mes illusions, me targuer d’être un intellectuel, d’aimer les choses de l’esprit. Mais jamais je ne serais un homme digne de ce nom. Ma constitution physique me le refusait, et même jeune, je n’avais jamais eu cette force vitale, cette endurance.
Yori claqua dans ses doigts. Il avait terminé de boire, et avait remonté son jogging. Le mec était toujours étendu sur le bureau.
- A toi maintenant !
Je ne comprenais pas. Ou plutôt, j’avais peur de trop bien comprendre.
- A toi de jouer ! C’est l’occasion ou jamais de te dépuceler. Et de me prouver que tu es peut-être un mec, pas juste une vieille larve.
- Mais, c’est ….
- Allez, désappe-toi !
Encore sonné par ce que je venais d’entendre, je me déshabillais mécaniquement
- Magne-toi !
Je répugnais surtout à enlever mon slip, moins par peur du regard de Yori que de celui du mec. J’étais tellement obnubilé par cette peur, que j’en oubliais de retirer mes chaussettes.
Le beau slip blanc du vainqueur ! ricana Yori.
Par réflexe, alors que je descendais mon slip, je tentais de cacher mes organes d’une main. Tentative illusoire et parfaitement inutile.
- C’est le moment de montrer que la taille ne compte pas. Et que tu peux donner du plaisir avec ta mini-knacki et tes deux pois-chiches.
Sans ménagement, il m’asséna une tape derrière la tête, pour m’aiguillonner vers le bureau. J’avançais mécaniquement pour me présenter devant le mec, qui ne put s’empêcher de rire en découvrant mon appendice. J’étais complètement bloqué, et incapable d’une érection, même la plus petite.
- Il n’est pas assez beau pour toi ? Ou t’es juste impuissant en plus de ne rien avoir entre les jambes ?
Le mec rigola à nouveau. Je ne savais pas quoi dire, car je n’avais surtout aucun argument valable à rétorquer. Yori avait cette capacité à faire l’amour partout, quand il le voulait, avec qui il voulait. Peu importait les circonstances. Seul son plaisir comptait, l’assouvissement de ses désirs passait avant tout. Moi, j’étais incapable même d’une toute petite érection. Il me mettait face à mes propres défaillances sexuelles, me brisant psychologiquement. Il savait que ce défi me terrasserait. Je restais hébété, KO debout. Je ne remarquai même pas que Yori baissait son jogging, pour en ressortir sa bite. Il se tenait face à moi. C’est quand je sentis un liquide chaud asperger mon entrejambe que je réalisai. J’eus un léger mouvement de recul.
- J’arrose ta bite, peut-être que ma pisse dorée la fera pousser un peu ! Tu devrais plutôt me remercier, baltringue !
- Merci maître ! répondis-je totalement humilié.
J’étais à un point où plus rien ne m’importait. En temps normal, je me serais inquiété pour le parquet souillé par une simple tâche d’eau. Et là, je laissais Yori me pisser dessus. J’étais noyé, submergé par des vagues trop hautes.
- Décidément, on ne peut rien pour toi. Ton zizi n’a pas poussé, et il reste sous-dimensionné.
Il fit signe au mec de se relever, et de se rhabiller. J’étais immobile, nu, au milieu de la flaque de pisse de Yori. Ce dernier s’approcha de moi, et me tapota sur la joue droite.
-En fait, tu n’es pas juste puceau. Car quand tu en as enfin l’occasion, tu n’es même pas foutu de baiser. T’es juste un inadapté sexuel à petits attributs, un eunuque. Car un puceau, il serait jeter sur l’occasion de réaliser ses rêves. Après, c’est sûr qu’avec ton jouet qui tient plus du hochet pour chat que d’un sexe, il ne faut pas s’attendre à des miracles.
Le mec s’était totalement rhabillé. Yori l’enlaça, et ils se dirigèrent vers la porte. Avant de la franchir, Yori se retourna, et demanda au mec d’en faire de même.
- Au fait, j’ai oublié de vous présenter ! Jules vient d’être engagé comme graphiste. Tu seras amené à le recroiser régulièrement.
Ce fut l’uppercut final, alors qu’il claquait la porte derrière lui.
Médor fidèle
toutouauxbottes@gmail.com
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