Ça ronfle. Ce bruit digne de réacteurs d’avion au décollage m’empêche de dormir malgré mon extrême fatigue. Je suis coincé dans mon sac de couchage telle une momie. Je me masturberais bien pour faciliter mon départ dans les bras de Morphée, mais j’hésite pour deux raisons : la première parce que si mon voisin de dortoir se réveillait et s’en apercevait, je serais mort de honte et la risée de la troupe jusqu’à la fin de mon service militaire, et la seconde parce que j’ai une éjaculation très généreuse. Autrement dit, j’en fous partout et je peux changer de t-shirt droit derrière. Impossible à faire dans ces circonstances.
Mais à présent que l’idée de m’astiquer m’a effleuré l’esprit, elle m’obsède. Et ce d’autant plus quand je me remémore les douches collectives qui sont à la fois ma récompense et ma terreur à la fin de chaque journée. Quelle joie et quel supplice en même temps quand tu es homo de voir tous ces mecs la queue et les culs à l’air sans trop oser les regarder de crainte que ton entrejambe se mette au…garde à vous. J’ai essayé de ruser pour me laver après les autres, mais Jean-Louis, c’est celui qui dort à côté de moi, a remarqué mon manège. Un jour, il m’a demandé en éclatant de rire si des soldats à poil me faisaient plus peur qu’équipés pour le combat. J’ai rougi, je ne sais pas s’il l’a remarqué, et j’ai fait un « non » peu convaincant de la tête.
Depuis lors, il m’a à l’œil. Cela suscite un sentiment mélangé de ma part : être « surveillé » par le trouffion le plus canon de la compagnie n’est certes pas désagréable, mais réclame une maitrise de soi de tous les instants pour ne pas lui sauter dessus ! Jean-Louis, c’est le gendre idéal : la vingtaine éclatante, environ 1 mètres 80, le sourire ravageur, des grands yeux bruns, des cheveux de la même couleur coupés en brosse, la peau mate, des traits fins et un caractère en or. Il est constamment de bonne humeur et remonte le moral de notre groupe quand il n’en mène pas large. Il a un corps d’athlète, il est champion de triathlon, qui te fait baver d’envie à chaque fois que tu le regardes qu’il soit nu ou pas, d’ailleurs.
Et pour couronner le tout, son appareil reproducteur, circoncis, est de belle taille au repos et ses couilles volumineuses et rasées de près. Je le sais car il ne se gêne pas pour me le montrer de face, de profil ou de dos lorsqu’il prend tout son temps pour enfiler son boxer avant d’aller se coucher. J’ai ainsi pu observer que ses fesses bombées et musclées ont un fin duvet et que sa raie est légèrement poilue. Je me suis demandé s’il me testait ou s’il s’exhibait simplement parce qu’il était fier de ses attributs. Quoiqu’il en soit, pas facile d’avoir un camarade qui est une vraie gravure de mode à quelques centimètres de toi chaque nuit et avec lequel on rêverait de baiser !
Je ne dors toujours pas et mes pensées ont eu comme conséquence que ma queue est droite comme un piquet, la bosse bien visible. Il faut dire que le sperme que mes testicules produisent à profusion bénéficie d’une rampe de lancement largement au-dessus de la moyenne…Je suis dur comme du marbre. J’en ai presque mal. Il faut que je me soulage et tant pis si je gicle partout.
Pour que le frottement soit le plus discret possible, j’ouvre avec toute la précaution voulue la fermeture éclair de mon sac de couchage, qui se trouve du côté de Jean-Louis. J’enduis ma paume de salive et commence à me toucher lentement, pas très rassuré toutefois par le contexte. Je suis tellement excité en imaginant que c’est Jean-Louis qui me branle que je vais pour sûr pas tarder à exploser. Ma respiration s’accélère, je sens la sève qui monte.
Mais je suis arrêté net par la main de Jean-Louis qui me saisit vigoureusement le poignet. Ça y est, je suis pris en flagrant délit et je vais le payer ! Je me mets à transpirer. A ma grande surprise, il dirige mon bras dans sa direction et plus précisément vers de son énorme bite dont la dureté n’a rien à envier à la mienne. Mon petit manège l’a apparemment bien chauffé !
Sans trop réfléchir à ce qui est en train d’arriver, j’empoigne sa hampe avec détermination. Je perçois ses veines gonflées à bloc. Je passe mon index de l’autre main sur son gland déjà bien humidifié. Je goûte à son liquide : mon excitation redouble et mes va-et-vient sur son engin également. Son corps imberbe est tendu comme un arc, ma main libre parcourt avec force ses cuisses en béton, sa plaque de chocolat ou encore ses tétons en érection que je me retiens de mordiller. Quant à ses énormes boules, je les malaxe avec fermeté à défaut de pouvoir les gober. Quel pied ! Je poursuivrais volontiers cette exploration dans les moindres recoins, mais la situation dans laquelle nous sommes ne s’y prête guère. J’arrive cependant à titiller avec mon majeur sa rosette, ce qui a pour effet de libérer peu après son jus épais qui coule le long de sa longue queue. Je m’empresse de le lécher et de l’avaler goulument.
Jean-Louis se positionne alors de telle manière à pouvoir me sucer. A la manière dont il le fait, il va profondément dans sa gorge, je comprends qu’il n’en est pas à son coup d’essai ! Je voudrais hurler de plaisir : les ronflements, qui heureusement n’ont pas cessé malgré nos ébats, me rappellent à la réalité. Il me pompe tant et plus. Sa salive dégouline jusqu’à mon orifice, ce qui facilite l’introduction d’un de mes doigts. Je suis au comble du bonheur. Je voudrais que ce traitement de faveur dure éternellement, mais ma résistance a ses limites : je finis par déverser mes nombreux jets de foutre dans sa bouche. Il les engloutit avec avidité allant jusqu’à récupérer avec sa langue les gouttes restées en suspension sur ses lèvres. Mon t-shirt restera sec !
Sans dire un mot, nous retournons nous coucher. Je m’endors instantanément.
Au moment du réveil, j’ai une gaule d’enfer, comme chaque matin. Mais aujourd’hui, je ne cherche pas à le cacher à Jean-Louis. Il le remarque. Il me sourit, me fait un clin d’œil et me glisse à l’oreille qu’il se réjouit déjà de la nuit prochaine. Et moi donc !
Pendant nos six dernières semaines de service, on a baisé tous les jours, et pas seulement dans le dortoir, sans jamais se faire prendre tout en se prenant à tour de rôle…
Bugs
bugscarotte64@gmail.com
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