Ça fait déjà une semaine que la colo a commencé. Nous sommes sur les hauteurs d’un village Corse, à quelques kilomètres de la mer. Faute de place, nos maillots de bain sont étendus sur un fil qui relie les deux lits superposés.
Nous ne sommes que quatre moniteurs chez les ados. Toutes les autres sont des monitrices, elles dorment dans un bungalow deux fois plus grand.
Idris se cogne contre la poutre centrale de notre cabane.
– Bordel, on serait mieux avec les meuf’ !
Il masse sa tête et s’assoit sur le lit où Anthony végète en écoutant sa playlist.
– Vas-y, Antho ! Bouge tes pieds, j’ai pas la place !
Anthony se redresse. Idris se cale contre le mur et ouvre un paquet de bonbons.
– Ça me fait envie ! lui dis-je, assis par terre, le dos contre le lit du bas d’en face. Pas toi, Greg ?
Je m’adresse à mon binôme de course d’orientation du jour. Le doyen des moniteurs, allongé sur le lit pour consulter son smartphone.
– Comment ça gratte, ici ! affirme Idris en nous montrant le nounours en gélatine pincé entre son pouce et son index.
– Ça fait deux jours que tu taxes mon savon !
– Je veux sentir comme le beau gosse du camp, me répond-t-il.
Je ris de sa réplique.
– Quoi, c’est pas vrai les mecs ?
Anthony et Greg confirment à moitié.
– Même Mélissa, elle l’a dit, j’ai entendu. « Syd, c’est trop ma came ! ». Dans la piscine qu’elle a dit ça !
– Ouais… je réponds.
– Et, vous trouvez pas que ça ressemble à Mélissa ? demande-t-il en nous montrant son nounours toujours en main.
– T’es con ! rétorque Greg.
– Tu compares Mel à un nounours ? constate Anthony.
– Et comme ça ?
Idris presse le nounours, bombant la gélatine.
– Bah voila, on peut pas nié : c’est le même cul que Mélissa.
On s’esclaffe de sa connerie.
– Je sens que ça va virer moche… affirme Greg en rangeant son telephone. Bon, on éteint les mecs ? Demain debout 7h00. Réunion d’équipe.
– Flemme le vieux, tu nous épargnes pas !
– Melissa, le vieux, t’es sympa, toi ! me moquais-je.
– Mais j’adore le cul de Melissa, c’était un compliment. J’imagine bien ma bite dedans !
Entre rires et soupirs, on se ligue tous les trois.
– Raaaa, bande d’hypocrites ! Elle s’offre à vous avec son boule, vous tapez pas dedans ?
On rit, timidement. Quelque chose a changé dans l’ambiance. C’est la première fois qu’on aborde un sujet cul depuis qu’on est arrivé. Pour ma part, presque sept jours sans branle ou baise, c’est jamais arrivé depuis que j’ai découvert ça. Je sens l’érection pas loin. Et si je ne rêve pas, Idris a un bulge qui se dessine.
– Déso, moi je baise tous les jours. Suis en rut, les mecs. Je retournerai bien dans les douches pour me branler ! Ça vous manque pas ?
– J’avoue… je dis.
– Merci, Sidoine ! Enfin un mec franc ! Bon, et vous là, y’a pas des meufs qui vous font envie. Léa, suis sur que c’est ton genre, Antho ! J’ai vu que tu la tentais des yeux en fourbasse.
– Elle est mignonne, ouais.
– Dis qu’elle est bonne ! Tu veux la ken ! C’est les lèvres aussi. Demande une pipe en scred ! Suis sûr qu’elle dit oui !
– Je bande dur, c’est malin, dit Greg.
– Ouah, qu’est ce qui t’arrives, le vieux ! Si je m’attendais à ça.
Idris rit dans l’oreiller.
– Heureusement qu’à 25 ans, ça marche.
– Ouais non mais t’es tout sérieux depuis une semaine. Alors qu’en fait, t’es chaud. Vicelard !
– T’as la gaule aussi.
– A 21 ans, heureusement que ça marche, se moque Idris en reprenant exactement le même ton que Greg.
Je suis le premier à oser, je baisse mon slip et commence à me toucher.
Les mecs ne parlent, plus. Ils observent. J’ai l’impression que Anthony est choqué, mais il fait pareil. Idris et Greg se regardent.
– Ah ouais, comme ça quoi, les gars !
– T’as jamais fait de branle avec tes potes ? je demande.
– Ouais, touche pipi à 13 ans mais c’est tout.
– Et tu nous traites d’hypocrites … marmonne Greg qui s’adosse au mur et entreprend une branle énergique.
Idris est le dernier. Il sort une teub bien poilue, courte mais très épaisse. Anthony caresse une bite courbe et fine, il mouille déjà. Greg a le bout rouge, a frotter si vite. Il a le plus gros gland. Et moi, comme souvent, je suis celui qui a la plus grosse queue. Je la claque deux ou trois fois, puis me masturbe en silence, comme les autres.
La chambre sent la queue, la sueur et le cul.
– C’est Melissa qui t’as mis dans cet état ? demande Antho à Idris.
– Bah là je l’imagine bien dans son trou. Je la démonte et elle crie, elle redemande.
– Si elle veut, on la prend en double dans son cul.
– Et moi, en triple, dans sa chatte qui pisse de plaisir. T’auras plus qu’à lui bourrer la gorge, Sid. Elle va la sentir ta queue ! dit Greg.
Nous accélérons nos mouvements en pensant à ce fantasme. Je suis gay mais penser aux trois hétéros qui se branlent à côté et qui parlent de leurs exploits imaginaires, ça me rend dingue. Je les imagine avec leurs copines.
– Oh putain, je vais bientôt cracher !
Idris se penche et pose un nounours au sol.
– Tiens, visez bien son cul !
Anthony se lève. Son slip est à ses chevilles et sa queue bien raide s’agite sous ses doigts habiles. Les derniers mouvements de poignet malaxe bien le bout, il est sensible sous sa peau.
– Ooooooooh, ouiiiii… murmure-t-il en déversant plusieurs jets de foutre blanc sur le bonbon.
Idris se met à terre. Genoux au sol, il se redresse et bouge son bassin frénétiquement dans sa main qui simule le trou d’une femme.
– Prends ma queue, tu la sens là…. Salooooooope, grrrrrrrrrrr … !
Un dernier mouvement de bassin, et un jet puissant s’écrase jusque sur le lit d’en face.
Je ne tiens plus. Je m’approche et crache sur ma bite. La chaleur de ma salive, l’effet de lubrifiant et ma main qui frictionne la tige me font exploser.
Je gémis à chaque jet :
– Oh ouiiiii… ouiiii… ooooh…. Ouiiii.
– Merde, tu t’arrêtes quand, Sid.
J’ai toujours été gros juteur.
– Greg l’ancien a tenu longtemps !
Le jeune homme reste sur le lit.
– L’endurance, petits puceaux. Je peux tenir une heure comme ça.
– Crache !
Il se penche et suce son gland.
– Ptain le selfsuck ! Le mec se pipe !
Puis Greg se relève. Son regard se concentre, il retarde l’orgasme. Ça nous amuse, on dirait qu’il est constipé. Ses muscles du cou son tendu et ses sourcils froncés. Il grimace.
– Voilà !
– HAaaaaanN …
Les jets coulent comme s’il pissait du sperme.
Nous nous regardons, essoufflés et suant. Un peu gêné.
– Bon… plus qu’à nettoyer, maintenant. Sympa la colo Corse !
DelosFairy
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