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Chapitre -16 : Entrée en scène
Une semaine à Avignon, avec des potes, pour profiter du festival. J'adore ! Des mois que nous préparons le programme de notre séjour, avec camping sur l'ile de la Barthelasse. Deux couples d'amis hétéros sont de la partie. Partageant la troisième tente, ma conquête récente, Arnaud et mon vieux pote Tony. Le trio que nous avons prévu de former pour la semaine s'annonce chaud.
Ce soir, je suis sur les rotules. En deux jours, nous avons assisté à 5 spectacles. Et la nuit dernière, je ne me suis endormi qu'à trois heures du mat, après que Tony et moi ayons terminé Arnaud par une double pénétration, une grande première pour lui. Autant vous dire que cette nuit, pour moi, c'est gros dodo. Enfin, c'est ce que je croyais. Parce qu'alors que je viens de m'endormir, je suis réveillé par des éclats de voix venant de la tente de Marius et Emma.
Emma, je la connais assez peu. Elle est avec Marius depuis un an. Marius, c'est une autre histoire. Nous étions ensemble en terminale, tous deux assez sportifs, ce qui veut dire que je n'ignore rien de sa plastique, découverte dans les vestiaires. Ce mec pourrait être mannequin. Nous avons sensiblement la même taille. C'est un des plus beaux mecs que je connaisse, un de ceux dont on se dit que leur physique est parfait et qu'il n'y a rien à changer.
En plus, il a oublié d'être con. Nous ne nous voyons pas aussi souvent que je le souhaiterais puisqu'il est parti terminer ses études à Lyon, mais à chaque fois, c'est un vrai plaisir. Alors, pourquoi ne me le suis-je jamais tapé, allez-vous me demander ? Ce n'est pas faute d'avoir essayé pendant notre dernière année de lycée. Et oui, pour une fois, je dois reconnaître un échec. Et lors de ma dernière tentative, juste après le bac, il a été extrêmement clair : " Gilles, il faut que tu arrêtes. Si je devais baiser avec un mec, ce serait avec toi. Mais je n'aime pas les mecs. Ce n'est une question de principe. La nature m'a fait hétéro. Alors, une bonne fois pour toutes, tu oublies toute visée sur moi et on est les meilleurs potes du monde. OK ? " N'ayant aucune envie de perdre mon ami, j'en ai pris mon parti.
Depuis, nous n'hésitons pas à parler ensemble de nos conquêtes respectives. Je lui évite simplement les détails un peu crus. Ceux que nos amis hétéros n'ont aucune envie d'entendre. Ceux qui pourraient lui donner à penser que je n'ai pas renoncé à lui. La nuit dernière, Arnaud, Tony et moi avons tenté d'être discrets, mais je crains qu'Emma et Marius n'aient pas perdu grand-chose de nos ébats. Au petit-déj ce matin, il m'a glissé : " Dis-moi, ça a chauffé sous la tente, cette nuit ! " De son côté, je sais qu'il ne se projette pas dans la durée avec Emma et que physiquement, il ne s'éclate pas vraiment avec elle.
Toujours est-il que là, dans la tente voisine de la mienne, ils sont en train de se prendre la tête. Je comprends à leur engueulade, certes chuchotée, mais parfaitement décodable tellement ils sont énervés qu'elle le repousse alors qu'ils n'ont rien fait depuis une semaine. Et il est clair qu'il n'apprécie pas. Au point qu'à un moment, il annonce qu'il se casse et met sa menace à exécution. Il n'a pas dû partir bien loin. Le calme revenu, je me rendors aussitôt.
Le matin venu, je suis le premier éveillé. Je récupère ma trousse de toilettes et des affaires propres, puis vais direct aux douches pour pouvoir ensuite passer à la boulangerie et faire la surprise au groupe. De l'eau coule dans la cabine voisine de la mienne. Avec la température qu'il a fait cette nuit, c'est super agréable, une bonne douche ! Je me surprends à chanter sous le jet. " Gilles, c'est toi ? " J'ai reconnu la voix de Marius. " Oui. Tout va bien ? " " Ouvre. " Je m'exécute. Et ne voilà pas que mon Marius entre, à poil, et referme derrière lui.
Je rigole. " Mais tu fais quoi, là ? " Sans répondre, il me plaque contre la paroi, me saisit la nuque et... tente de m'embrasser. Je ne me laisse pas faire et le repousse. " Hey, c'est quoi ton délire ? " Il me regarde droit dans les yeux : " Tu as envie de moi. J'ai envie de toi. Alors non, ce n'est pas un délire. " Je perds patience : " Écoute, Marius, t'es un hétéro pur jus. Ça fait des années que je l'ai intégré. Alors ce n'est pas parce que tu t'es engueulé avec Emma que tu dois me sauter dessus. D'abord, je ne suis pas un lot de consolation. Et ensuite, je n'ai aucune envie de foutre en l'air notre amitié à cause d'un moment de plaisir. Alors tu sors et on passe à autre chose. "
" Mais tu ne comprends pas. Emma, je n'en ai rien à foutre. C'est vrai, je n'ai jamais rien fait avec un mec. Par contre, t'entendre depuis plusieurs années parler de ce que tu vis, te voir avec Tony et maintenant avec Arnaud, m'imaginer au pieu avec toi... oui, ça me chauffe. " " Marius, arrête tes conneries, c'est dans ta tête, tout ça ! " Et là, il me sort l'argument clé : " C'est dans ma tête, ça ? " demande-t-il en désignant de la main sa queue dressée.
Je ne maîtrise pas la suite. Il tombe à genoux et engouffre mon gourdin qui pendant notre échange a pris toute sa splendeur. Ouf, où a-t-il appris à faire ça ? Ce n'est tout de même pas Emma qui s'y prend aussi bien ? Ou alors, c'est une championne et il faut qu'il la rejoigne vite ! Il joue avec mon frein du bout de la langue, puis se met à téter mon gland, avant de me bouffer les couilles et de m'engloutir enfin, tout en utilisant sa main pour branler la base de mon engin. Cerise sur le gâteau, il fait ça sans que son regard lâche le mien, comme s'il se soumettait à mon plaisir.
Marius, ce mec que j'ai désiré comme peu d'autres. Ce mec auquel j'ai consacré tant de mes branlettes. Ce mec que je ne pouvais m'empêcher de mater bien qu'ayant renoncé à lui. Le voir s'activer ainsi à mes pieds, c'est juste le kif intégral. À tel point qu'il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps, je ne me maîtrise plus, là. Je le fais se redresser et lui rends la pareille, en veillant à ce que ma prestation soit à la hauteur de la sienne. Et c'est peu dire qu'il aime ! Au point que ses jambes sont saisies d'un tremblement. Pas question de le faire jouir trop vite. Je l'ai fantasmé il y a trop longtemps, ce moment. Alors pas question de le gâcher.
Je me relève et entourant sa taille de mon bras droit, le colle à moi. Nous nous fixons quelques secondes, savourant l'instant. Puis nos bouches se rencontrent enfin. La sienne a le goût que j'imaginais. Je ne saurais pas vous le décrire. C'est lui. Et ça ne peut être que lui. C'est tellement bon que je pourrais gicler rien qu'en l'embrassant. Hey, dîtes les mecs, il va falloir que je me calme ! Moi qui suis plutôt endurant et qui ai appris à maîtriser mon plaisir, il ne faudrait pas que je me transforme en éjaculateur précoce parce que c'est Marius.
L'eau fraiche de la douche nous fait du bien tandis que nous nous caressons mutuellement. Il gémit tandis que je le mordille dans le cou. Je n'arrive toujours pas à croire que je suis en train de faire l'amour avec Marius.
À un moment, je n'y tiens plus. Je récupère ce qu'il faut dans ma trousse de toilettes, puis le retourne et fais glisser ma queue sur sa raie. " Vas-y doucement, hein ? " Me dit-il d'un ton inquiet. Je peux vous dire que je n'ai jamais été aussi attentif que ce jour-là à ce qu'il n'y ait que du plaisir. Je ne l'ai pénétré que quand il a été vraiment prêt. Cette sensation quand j'ai été en lui ! J'ai compris ce que voulait dire " posséder " quelqu'un. Chose que je n'avais jamais vue, il a giclé à trois reprises (trois reprises !) pendant que je le prenais. En insistant à chaque fois pour que je continue. Lorsque j'ai joui à mon tour, j'ai manqué me casser la gueule tellement le plaisir était intense. Il nous a fallu de longues minutes pour reprendre notre souffle, avant de finir de nous laver.
Lorsque je rentre de la boulangerie, Emma est en train de plier bagage. Je comprends que Marius ne lui a pas laissé le choix, après lui avoir sorti ce qu'il avait sur le coeur et avoir appelé un taxi pour la gare train. Lorsque le groupe se retrouve attablé devant le petit-déjeuner, Marius conclut, s'adressant à tous : " Le départ d'Emma, c'est une bonne chose de faite. " Puis il ajoute : " Arnaud et Tony, si vous en êtes d'accord, Gilles dormira dans ma tente ce soir. Il a encore beaucoup de choses à me faire découvrir. Pour les nuits suivantes, il verra avec qui il a envie de dormir et de baiser. " Devant leur air ébahi, j'ai beaucoup de mal à ne pas rire. Les yeux pétillants, je me contente d'ajouter : " Ça, c'est dit. "
XXL
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