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Chapitre -20 : Décollage
Ces vacances au Vietnam étaient top, mais treize heures d'avion pour rentrer, vous n'imaginez pas ce que ça me prend la tête. Heureusement, l'essentiel va se faire de nuit. Je monte un des premiers dans la cabine et me pose à ma place, contre le hublot. J'espère ne pas me retrouver à côté de quelqu'un qui me saoulera.
Je relève les yeux et le vois qui avance dans l'allée. Une bombasse à l'état pur. Au point que ma gorge se serre. Mon voeu est aussitôt exhaussé : il s'assied à côté de moi ! Je sais dès ce moment-là qu'il n'y aura que deux issues à cette situation. Soit il va y passer, soit ça se terminera mal avec lui. Je le veux et je l'aurai.
Je ne vous ai pas décrit l'animal en question. Grand, enfin la même taille que moi. Une musculature naturelle qui n'a pas subi les effets déformants de la gonflette. Une peau dorée, bronzée sans excès. Des cheveux mi-longs et bouclés. Un taux de testostérone très, très au-delà de la moyenne. Avec tout ça, un jean délavé serré qui met en valeur son paquet, ses hanches étroites et son cul rebondi, et un tee-shirt blanc qui ne cache rien de ses pecs et de ses tétons. Je n'ai jamais été aussi raide et aussi dur si rapidement. C'est un ressort qu'il a déclenché dans mon boxer. Mon érection en est douloureuse.
Il va falloir que je maîtrise tout ça. Nous serions dans un autre cadre, je tenterais bien une approche directe, en utilisant mon argument massue. Mais là, ça serait sans doute mal compris et ça compliquerait la suite du voyage. Je fais un effort surhumain pour me calmer.
Nos premiers échanges sont cordiaux et détendus. Il s'appelle Roméo, ça ne s'invente pas. Il vient de passer dix-huit mois en Thaïlande où il a travaillé et voyagé. Il rentre pour trois semaines en France dans trop savoir s'inquiéter de ce qu'il fera ensuite. Pendant cette première heure de vol, nous restons sur ces échanges sans conséquence. Même si, ne nous le cachons pas, je suis en mode séduction discrète. Sourire, complicité, écoute attentive. Je n'en fais pas trop. Mais je veille à marquer des points pour la suite.
C'est de lui-même qu'il en vient à parler de cul, assez naturellement. Comme je m'en doutais, c'est un hétéro pur jus. Mais si vous croyez que je vais en rester, vous me connaissez mal ! Je comprends aussi que c'est un gros queutard, avec des besoins importants. Et qu'avec son physique de très beau gosse, il s'est levé un nombre conséquent de thaïlandaises durant son séjour, mais aussi quelques touristes européennes. Il va jusqu'à se confier sur le type de femmes qu'il préfère.
Et ça ne manque pas, après l'avoir écouté et relancé sur le sujet, je laisse un blanc, et la question surgit de sa bouche : " Et toi, c'est quoi, ton type de femmes ? " Je lui souris, le regarde droit dans les yeux et lui réponds tranquillement : " Moi, mon style, ce sont les mecs. Et mon style préféré, les mecs gaulés comme toi, Roméo. Même quand ils sont hétéros. " Si je voulais provoquer de la surprise, c'est gagné. Un silence de quelques secondes s'installe. J'éclate de rire : " Reprends-toi, je ne vais pas te violer dans l'allée ! " Il se reprend : " Non, non, bien sûr. C'est juste que je ne m'y attendais pas. "
Notre discussion reprend sur d'autres sujets. La complicité revient. Au point qu'il ose : " Et le sexe entre mecs, c'est comment ? " me demande-t-il, un peu gêné par son audace. Je n'évite pas la question : " C'est d'enfer. Un mec sait plus spontanément ce qui donne du plaisir à un autre mec. Il y a moins de faux-semblant, c'est plus direct. Tu vois, je n'ai pas hésité à te dire les choses. Je n'ai aucune honte à te dire ce que tu génères chez toi. " en disant ces mots, je désigne mon paquet, toujours aussi raide. Je le vois qui déglutit. De mon côté, la situation m'amuse beaucoup. Il n'a toujours pas eu de réaction négative, je sens que j'avance.
Deux heures plus tard, seules les veilleuses éclairent la cabine, la plupart des passagers dorment. Roméo semble glisser doucement dans le sommeil. Je fais de même. Je suis même proche de m'endormir complétement quand je sens sa main se caler contre ma cuisse. Se pourrait-il que... ? Je n'ai qu'un moyen d'en avoir le coeur net. Je saisis sa main et la pose sur ma queue. Je suis vite fixé : elle presse ma teub. Je le laisse faire, tout en me tournant lentement vers lui. Dans la pénombre, je laisse mon visage à quelques centimètres du sien, au point de sentir son souffle. Je vois ses yeux s'entrouvrir, je lui souris. Le moment est magique. Nos bouches se rapprochent et je lui fais découvrir ce qu'est une pelle entre mecs. Il semble apprécier. S'ensuit une séance de patins comme je les aime, sensuels, virils, alternant les moments où nos deux langues se battent, ceux où leurs extrêmes se titillent, ceux où je lui lèche les lèvres, ceux où ma bouche s'égare dans son cou.
À un moment, je m'écarte de lui, déploie une de nos couvertures de manière à cacher nos bassins respectifs au regard des autres passagers. D'un geste sec, j'ouvre mon jean et le baisse. Je fais de même avec le sien, il accompagne le mouvement. Nos lèvres se retrouvent, mais nos mains sont parties à l'aventure. Il a eu un " whaou " flatteur en découvrant la taille de mon gourdin, lui est très correctement monté. Après quelques minutes de cet exercice, je lui demande à l'oreille : " Alors, tu aimes ça ? " Il répond d'un gémissement. Il faut dire que mon action sur son engin, la façon dont je le branle, mes caresses appuyées, conjuguées à la façon dont ma langue continue son travail d'introspection ont tout pour le faire réagir ainsi.
Toujours à l'abri de la couverture, ma main droite pousse ses explorations plus avant. C'est parce qu'il écarte les jambes que je peux accéder à sa rosette. Le fixant droit dans les yeux, je mouille abondamment plusieurs de mes doigts de salive et reprend mon opération. Je le vois écarquiller les yeux et inspirer fort quand j'arrive à la zone sensible. Je masse sa protubérance et me dis qu'il va défaillir tellement sa réaction combine semble-t-il un plaisir fort et la volonté de rester sous contrôle pour ne pas alerter nos voisins.
Je ne peux pas en rester là. D'autant que mon gourdin me semble désormais en marbre tellement il est tendu et dur. Je le fais glisser sur le côté, me tournant le dos, tous les deux enchâssés comme des petites cuillères. J'encapuchonne mon morceau. Puis viens me positionner de manière à masser sa rondelle avec mon extrémité. C'est lui qui en reculant doucement vient s'empaler en quelques secondes. Torse collé au sien, je commence mon mouvement du bassin, qu'il accompagne. Ma main enserre sa queue et la branle avec fermeté.
À un moment, bien que nous fassions tout pour être le plus discrets possibles, je vois qu'un des stewards nous a captés. Je me fige. Mais il me fait un clin d'oeil et un signe discret de la main et je reprends mon mouvement en Roméo, qui ne s'est aperçu de rien.
Une dizaine de minutes à ce rythme et brusquement, il amène le dos de sa main à sa bouche et se mord, je comprends qu'il décolle. Les crispations que je ressens autour de ma teub me le confirment. Et c'est dans un dernier mouvement sec que moi aussi j'explose. Si je vous disais que c'est dans cette position que nous nous endormons, moi toujours en lui, et que c'est l'annonce de l'atterrissage imminent qui nous réveille. Le temps de remettre un peu d'ordre, et il y en a besoin, et l'avion s'est posé.
Pas un mot entre nous. Pas un regard. Pas de gêne nous plus. Comme si rien ne s'était passé. Nous marchons côte à côte dans les couloirs de l'aéroport, avec les autres passagers qui débarquent. Je suppose que nos chemins vont se séparer comme ça, au hasard d'une allée, et qu'il n'assume pas vraiment. Mais il pousse légèrement mon bras de la main au moment où nous passons devant l'entrée des toilettes, je suis le mouvement et c'est à son initiative que nous nous retrouvons tous deux enfermés dans une cabine. La séquence qui suit est consacrée à faire ce qu'il faut pour que nous puissions tenir jusqu'au moment où nous franchirons ensemble la porte de mon appartement, deux heures plus tard.
XXL
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