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Chapitre -21 : Bandés
Quand je me pointe, la fête bat son plein : une trentaine de personnes de ma promo en train de danser et autant avec un verre à la main. Quelques checks en me frayant mon chemin et je rejoins mes amis, posés dans un coin. Mon portable vibre quelques minutes plus tard, je jette un oeil au texto. Le numéro n'est pas dans mes contacts.
" Je te kiffe, j'ai envie de toi. " Intéressant. Je relance : " C'est qui ? ". La réponse se fait attendre une ou deux minutes. " Pour l'instant, je préfère rester discret. Dis-moi juste si ce que tu vois te plaît. " Suit une série de photos plus sexe les unes que les autres. Un corps en kit, certes, mais rien n'est à jeter dans cette exposition de pièces détachées. Une jolie musculature, des pecs et des abdos marqués, un cul rebondi, des jambes musclées. Je lui réponds : " Miam, bandant... Visage ? " La réponse fuse : " J'ai envie que tu me dépucèles du cul, oui. Mais je te propose un deal : tu fais ce que tu veux de moi, sans voir mon visage. " Ah oui, carrément...
Un second message arrive dans la foulée : " Quant à me trouver bandant, je vois bien la barre dans ton jean. " Je relève aussitôt les yeux et scrute autour de moi, sans arriver à capter quoi que ce soit. " Admettons, ça peut être excitant. Mais concrètement, tu vois ça comment ? " Du temps s'écoule et je me dis que le mec a laissé tomber, puis un nouveau message arrive : " Tu vois le foulard rouge posé sur le dos du fauteuil à côté de la cheminée ? Tu le récupères et tu montes à l'étage. Tu ouvres la deuxième porte à gauche, tu t'allonges sur le lit en ayant noué le foulard autour de ta tête. Je compte sur toi pour jouer le jeu. " J'hésite une seconde, puis la curiosité et l'envie de me mettre ce joli corps au bout de la queue l'emportent, et je me lève.
C'est en ayant suivi les instructions à la lettre que quelques minutes plus tard, j'entends la porte se refermer doucement. Je comprends que mon interlocuteur se déshabille. Je me rends compte que j'ai déjà la trique, pas seulement du fait des photos, mais aussi parce que la situation me chauffe bien. Moi qui d'habitude aime tout maîtriser, être ainsi à la merci d'un inconnu ne me laisse pas indifférent.
Un doigt vient caresser ma mâchoire en la suivant tout du long. J'ai à peine le temps d'ouvrir la bouche que j'entends un " chuuut " tout en douceur et là, je m'abandonne. Le doigt poursuit son cheminement le long de mon corps, me faisant frissonner quand il pince doucement mon téton droit, évite la proéminence que doit faire mon gourdin dans mon jean au regard de mon niveau d'excitation, puis remonte à l'intérieur de mes cuisses.
Des lèvres viennent se poser tout en douceur sur les miennes qui s'entrouvrent sur une bouche fraiche dont j'aime immédiatement le goût. Nos langues font connaissance, les coquines, et l'absence d'image fait que j'ai l'impression d'être embrassé pour la première fois.
Ce n'est pas parce que j'ai les yeux bandés que je vais rester inactif. Si effectivement ce mec est puceau du cul, il faut qu'il se souvienne de cette première fois comme d'un grand moment. J'enlève ma chemise et lui retire son tee-shirt. Mes mains caressent son torse, vraiment parfaitement dessiné et s'arrêtent sur ses tits, lui soutirant des petits couinements. Je descends pour masser son paquet à travers un pantalon de toile fine. Pas mal du tout, ce que je sens là. Je comprends que mon approche directe ne laisse pas mon partenaire insensible : il est tout aussi dur que moi. Qu'est-ce que j'aime cette situation dans laquelle les deux mecs triquent au max parce que dévorés par un désir partagé !
Nous sommes rapidement complétement nus tous les deux. S'ensuit une bataille des corps où il se révèle plutôt doué. Je le soupçonne d'être particulièrement attentif à la façon dont je réagis à ses différentes initiatives, ainsi que je le suis toujours avec mes partenaires : renouveler une caresse, une pression ou un geste qui a généré chez l'autre un gémissement ou un frémissement. Et au contraire ne pas insister s'il n'y a pas eu de réaction.
Il se révèle un peu maladroit au début pour me pomper. Je dois le guider pour qu'il prenne les bons réflexes, me lèche tout du long, alterne les jeux de langue avec mon gland et les moments où il enfonce mon gourdin en profondeur. C'est vrai qu'il n'est pas aidé par les dimensions.
Je masse doucement son oeillet et le sens se trémousser, visiblement il est sensible de la zone. J'introduis deux doigts dans sa bouche et il les lubrifie abondamment. C'est tout en douceur que je les insère l'un après l'autre dans son intimité. Sa respiration me montre le plaisir qu'il y prend. Je lui demande : " Maintenant ? " Il se redresse.
Je lui indique : " Dans la poche de mon jean... " et il y récupère une capote à ma taille et des pochettes de gel. Il prend l'initiative de m'outiller lui-même et de lubrifier l'ensemble avant de se positionner en levrette. J'ai désormais ce beau petit cul à ma merci. Je sais qu'il est bien détendu par mon travail de préparation. Je frotte mon dard sur sa raie. Je suis d'une raideur totale, presque douloureuse, et c'est sans précipitation, centimètre par centimètre que j'investis les lieux. J'entends à sa respiration rapide qu'il la sent passer, mais il tient bon. Je fais une halte. Toujours sans bouger, je contracte puis détends ma queue pour qu'il la sente palpiter en lui. Puis je commence mes allers-retours très lentement. Il gémit, puis j'entends ses " oui, oui... " qui me conduisent à accélérer. Mon corps collé au sien, le basculement de mes hanches suffit à mes saillies. Nos bouches se rejoignent. Je me tiens à ses pecs pour amplifier le mouvement.
À un moment, je nous fais basculer, m'allonge sur le dos, calant ma tête sur les oreillers, saisit ma teub collée à mon nombril pour la mettre à la verticale, et lui vient s'empaler dessus, face à moi. Comme s'il avait toujours fait ça, il monte et descend, alternant les moments de lente chevauchée et les accélérations.
Je suis résistant et je sais contrôler la montée de mon plaisir, mais là, je le sens vraiment qui m'aspire. D'autant qu'il s'y prend à merveille pour contracter son conduit sur mon gourdin quand il remonte et pour tout relâcher quand il redescend. C'est au moment où je sens que je ne vais plus pouvoir résister et que je vais exploser qu'il enlève le bandeau qui couvre mes yeux.
Et là, je découvre que je suis en train de baiser Valentin. Valentin ! Incroyable. Ce pur canon qui est aux nanas de ma promo ce que je suis aux mecs : la référence, l'étalon, le baiseur né. Celui qui depuis deux ans se tient à distance de moi, sans que je sache trop si c'est lié au fait que mon truc à moi, c'est les mecs.
Je crois que c'est tout autant le fait de réaliser ça que la stimulation physique qui me fait décoller. Et quel décollage ! La sensation est tellement forte que j'ai l'impression de sortir de mon corps. Je ne suis plus que plaisir. Jamais je n'ai connu un tel orgasme. Et ça dure, ça dure...
Il me faut du temps pour reprendre pied, je réalise que Valentin a lui aussi joui entretemps. J'ai vaguement conscience de l'avoir entendu gueuler, mais vraiment gueuler, et d'ailleurs mon torse dégouline.
Nous nous essuyons, mais je n'ai pas l'intention d'en rester là. Il m'a manipulé pour m'amener là et baiser avec moi. À moi de reprendre la main. Je récupère le foulard rouge, et le fixant avec un sourire carnassier, l'allonge sur le dos, lui saisis les poignets et les attache à un des barreaux du lit. Il est certes consentant, mais désormais à ma merci. C'est dans cette position que je vais le lécher dans les moindres recoins, lui baiser la bouche à grands coups de reins, et enfin, le prendre à nouveau, nos bouches réunies. Il rendra un bel hommage à ma prestation en giclant sans se toucher, sous le seul effet de mes assauts.
Valentin et moi sommes restés près de dix-huit mois ensemble. J'ai mis fin à notre relation quand j'ai compris que j'allais le faire souffrir : il ne supportait pas que je ne lui réserve pas l'exclusivité. Il reste un de ceux qui m'ont vraiment marqué, notamment du fait de cette première fois.
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