Premier épisode | Épisode précédent
Le lendemain matin, je me suis réveillé contre lui. De sentir son corps chaud et encore tout engourdi par le sommeil, je ne sais pas, ça m'a excité. Je l'ai donc furtivement embrassé avant de descendre sous le drap pour m'occuper de sa queue. Bénie soit la gaule matinale !
Je l'ai léché de la base jusqu'au gland avant de le prendre en bouche, d'abord le gland, avec lequel j'ai joué du bout de la langue, puis entièrement. Je n'ai pas fait de gorge profonde par contre (au réveil je n'étais pas chaud ahah).
Lui semblait apprécier car il remuait et gémissait en essayant d'être discret, comme si nos hôtes étaient h24 collé derrière la porte à nous écouter. Enfin bref, je m'appliquais à lui donner un maximum de plaisir jusqu'à ce qu'il me remplisse la bouche, la main crispée dans mes cheveux. Je remontais alors jusqu'à lui et l'embrassais à pleine bouche, déversant son jus chaud dans sa bouche. Il avala sans broncher et nous continuâmes de nous embrasser encore un moment avant qu'il n'aille sous la douche. Je proposais que nous y allions à deux, mais il refusa, argüant que ce ne serait pas respectueux pour nos hôtes... Je ne vois pas en quoi, mais bon...
Je le laissais donc s'échapper à la salle de bain et en profitais pour checker mon portable.
Juste un message de ma soeur concernant l'anniversaire de mon frère. Je lui répondais vite fait, puis je me prélassais sur le lit en attendant le retour de S...
Qui se fit attendre...
Lorsqu'il entra dans la chambre, bien 30 minutes après en être parti, il était au téléphone. Il fila direct vers son sac et alluma son pc pour regarder ce dont il parlait. Le sujet portait visiblement sur la bio, la matière qu'il allait enseigner, et je me demandais qui pouvait bien l'avoir appelé. N*** e ? M***n ? Ah non, j'entendais une voix masculine au téléphone. Je rayais d'office toutes les filles de ma liste mentale et constatait à mon grand déplaisir qu'il n'y avait qu'une réponse possible : M son ex.
Je prêtais soudain une attention accrue à la discussion qui me sembla interminable. J'étais là pour trois jours seulement après un mois sans se voir et avant deux mois semblables, et il passait plus d'une heure au téléphone avec l'autre con !
Avec le recul, je me dis que j'aurais dû me barrer de cette chambre. Mais je ne voulais pas tout gâcher, et je restais donc sagement à ma place. La discussion s'acheva enfin sur un " bisou " qui me déplut fortement.
- Désolé c'était M...
- J'avais bien compris. Il voulait quoi ?
- Des infos pour une activité pour des lycéens.
- Et tu ne pouvais pas lui dire que t'étais occupé ?
- Je ne pensais pas que ça durerait autant... tu fais la tête ?
- Si on n'avait pas si peu de temps à nous, oui je ferais la gueule...
Il me donna un baiser d'excuse.
Le reste du séjour se passa tranquillement et c'est à regret que je reprenais le bus pour Lyon.
Début octobre, je reçus un message d'un ami me disant qu'il avait croisé S connecté sur le site où nous nous étions rencontrés. Je le remerciais et décidais de mener l'enquête. Effectivement, S c'était bel et bien connecté, et à partir de ce jour, je venais voir chaque semaine s'il y revenait. Le fait est qu'il ne se reconnecta pas, je classais donc " l'affaire ".
À la Toussaint, nous avions nos vacances en décalé et une seule semaine coïncidait. Je m'y prenais à l'avance pour que nous réservions des jours pour se voir, mais S argumenta que " nous avions le temps ". Résultat, lorsque je lui annonçais les jours que j'avais gardés pour lui (soit la quasi-totalité de la semaine) il me répondit que de son côté seuls trois jours étaient possibles pour lui, mais qu'il ne pourrait pas venir. Bon prince, je me préparais à descendre à Nice une seconde fois.
Cependant, à peine arrivé, je le sentis bizarre, et pas franc du tout. Le premier soir nous avons fait l'amour assez mollement, c'était même un peu nul, j'ai l'impression qu'il n'y était pas. Lorsqu'il est allé se laver, j'ai fait ce que je m'étais juré de ne jamais faire : fouiller son téléphone.
Si je n'avais rien trouvé, j'aurais eu affaire à une culpabilité terrible d'avoir fait ça. Sauf que voilà... j'ai trouvé quelque chose...
Il n'avait pas pu me voir en début de semaine parce qu'il avait une soirée costumée... avec M. Il lui avait même proposé d'aller le chercher et de dormir chez lui.
Et la veille même de me voir, il avait à nouveau passé une soirée avec M et des amis.
Je passerais sous silence la suite du séjour et le temps jusqu'à Noël, car ce fut une succession de disputes par message. Je n'avais plus confiance en lui, qui me mentait en me regardant droit dans les yeux, et derrière chacun de ses silences, j'imaginais quelque chose...
Jalousie maladive ? Peut-être, mais j'en avais le coeur brisé, car, malgré tout, je l'aimais comme personne avant lui.
À Noël donc, il est venu chez moi. Bon, le début du séjour n'a pas été top, j'étais malade, mais il est quand même venu à la soirée en famille, ce qui m'a beaucoup touché.
Les jours se sont enchainés et tout se passait très bien, jusqu'au jour de notre anniversaire. Nous avons échangé nos cadeaux, puis j'ai voulu fêter ça plus sensuellement et j'ai commencé à l'embrasser. Il m'a arrêté net, prétextant la fatigue, et nous nous sommes couchés. Le lendemain, il s'est levé avant moi, et tandis que je l'entendais discuter avec mon père dans la pièce en dessous, j'ai saisi son téléphone. Et j'ai encore trouvé ce que je craignais. Au moins une fois par mois il parlait avec celui avec qui il m'avait juré tous les dieux avoir coupé les ponts. Se rappelant de son anniversaire alors qu'il avait oublié le mien. Il lui avait même écrit le soir du réveillon alors qu'il était avec moi !
Et surtout, leurs messages s'enchainaient parfaitement, sans coupures de plusieurs heures comme il le faisait avec moi.
J'ai craqué.
Quand je l'ai ramené à l'aéroport, je lui ai avoué ce que j'avais fait et ce que j'avais découvert. Je lui ai dit que je ne lui faisais plus confiance et qu'il allait sacrément devoir se bouger pour réparer les choses.
Il m'a sorti des tas d'arguments, d'excuses, de contextes, qui n'avaient aucune valeur à mes yeux.
Nous ne nous sommes pas vus aux vacances suivantes. Je lui ai dit que je n'avais pas les moyens de venir, il a argumenté trop de travail avant de passer ses vacances à me parler de ses sorties. Idem pour les suivantes. Dans mon esprit, nous n'étions déjà plus un couple, mais je ne voulais pas le quitter, j'avais encore de l'espoir. Je croyais naïvement que, par peur de me perdre, il changerait.
Il ne l'a pas fait.
À la fin du mois de mai, quelques semaines avant de se voir, il m'a appelé pour me dire que c'était fini. Je n'ai presque rien dit. Je l'avais vu venir. Mon seul regret étant de ne pas l'avoir fait moi-même.
Cependant, il m'a dit vouloir garder le contact, mais après " 5 ou 8 mois " de silence pour laisser les choses se tasser. Je n'ai pas répondu.
J'ai continué ma vie et je n'ai vu aucun changement. Pas de messages le matin ? C'était déjà le cas avant. Personne pour me donner de la tendresse ? Déjà le cas. Personne pour m'appeler le soir et discuter des heures de tout, d'amour comme de conneries ? Encore une fois, déjà connu.
J'ai réalisé que je n'avais pas de chagrin, pas de peine, ni de douleur. Mon coeur avait déjà cicatrisé pendant ces longs mois à attendre de le voir faire un effort qui ne viendrait jamais.
Alors j'ai tourné la page de mon premier amour, sans me douter qu'il comptait faire partie du prochain chapitre, que je le veuille ou non.
Comme toujours, merci pour vos messages et vos avis, vraiment c'est adorable ! C'est la fin de l'Éveil du Renart, car oui, après toutes ces erreurs, le Renart était né ! Mais il y aurait d'autres histoires, car, boulet dans l'âme, je ne me suis pas arrêté là, et d'autres ont été attirés par ma queue en panache ;).
Renart
renartraner@gmail.com
Autres histoires de l'auteur : M | Incipit | L'éveil du Renart | Nils | Gabriel | Tony | Détente au Sun City