Les correspondances de Marc & Cyril
24 juin 2019, à la La Bastide
Marc,
Rien que le premier mot de cette lettre m'amuse, un clin d'oeil de l'univers sur ce qu'il se passe entre nous. Marc...
Sais-tu que lorsque j'avais 10 ans, en vacances d'été en Corse avec me parents, je m'étais inventé ce prénom. Marc. Je disais à tous mes nouveaux copains de vacances et leur parent que je m'appelais Marc.
Besoin d'une autre identité. J'ai joué ce personnage, une sorte de héros, mais bien vite, quand ma mère me héla au loin alors que je paradais avec mes amis, le prénom de Cyril raisonna et assassina mon héros.
37 ans plus tard, cela m'amuse donc de me rappeler cela, et quelle analogie !
Des vacances, des copains, un héros, des mensonges puis la vérité, comme un rappel violent qui ramène à soi.
C'est la moitié des vacances, mais j'ai bouclé mes valises, il me reste du temps pour t'écrire.
Je laisserai là, sur toi, cette lettre avant de filer vers Paris.
Je suis à quelques mètres de toi, une piscine vide entre nous.
Je t'observe et t'écris, tu ne le sais pas.
Tu es immobile dans ta chaise longue, pas assez longue pour supporter ton mètre quatre-vingt-deux (tu me l'as assez répété, nous avons 2 centimètres de différence, tu es plus grand que moi, mdr).
Tu boudes, tu cuves.
Pas les litres de vin rosé d'hier soir, mais la toxique trahison que je t'ai plantée dans le coeur.
Tu as le coeur-de-bois plus que la gueule.
Tes années de boissons t'ont donné de l'entrainement, mais le coeur... il n'encaisse pas. Il ne sait pas digérer.
Tu es magnifique, le corps inerte comme un taureau tout juste abattu, les muscles bandés par la lutte, la peau et le poil luisant au soleil écrasant, brulant. Mais je t'ai tué.
Je devine qu'en ce moment tu détestes ta connasse de femme.
Celle-là même qui pour donner l'illusion de l'autonomie financière et jouer à la femme d'affaires, a décidé de louer des chambres de la bastide en maison d'hôte.
Sans quoi je n'aurai jamais atterri chez toi.
Sans quoi il n'y aurait pas eu d'intrus dans ton harem, ta cour pleine de putains.
Mais quel prince permettrait qu'un homme non castré vive dans son harem ?
Mieux, bon prince, tu les as même bouffées mes couilles.
Allez, cesse de bouder, dans quelques minutes tu seras à nouveau seul dans ta baraque à 4 millions d'euros, avec tes gens à genoux devant ton énorme bite, éclaboussés par tes flots de foutre, soumis à tous tes vices. Seras-tu assez malhonnête pour oublier ?
Bien sûr tu n'oublieras pas tes premiers exploits avec moi.
Je venais d'arriver. Moi tout blanc, toi tout bronzé.
Tu m'as froidement salué et j'ai vite compris que ces locations, c'était l'affaire de ta femme, qu'il ne fallait rien de demander.
Je t'ai trouvé très connard, mais très sexy aussi.
J'ai vu la belle quarantaine, le mec qui s'entretient, qui ne lâche pas la barre de la séduction à grand coup de séance de sport, de natation dans sa piscine quasi olympique.
La peau épaisse, les dents voraces et blanches, des muscles, du poil, un gros paquet dans le short.
Je t'ai trouvé grave connard quand tu parlais à ta femme, quand tu gueulais sur l'homme à tout faire de Madame, puisqu'en fait, Madame femme ne fait rien, n'en branle surement pas une...
Surement pas la grosse bite que je devine.
Je t'ai trouvé amour avec ton chien, et étrangement, très charmant avec le maçon qui construit, réalise les rêves de Madame.
Les délires créatifs de Madame, je veux dire. Pas les rêves de sa chatte.
Oui, j'ai très vite compris qu'il réalisait les tiens de rêves. Tes rêves félins.
" T'es PD mec ! " me suis-je dit, quand j'ai vu comment tu le reluquais prendre sa douche avec le tuyau d'arrosage.
Bref, tu n'oublieras pas le premier soir, ton exploit.
J'étais sorti diner en ville, j'étais allé visiter la zone de drague, le ventre plein, les couilles vides, je suis rentré à la bastide.
Tu buvais un verre avec ton chien. Je ne savais pas que certains chiens étaient alcoolique !
Poli, je suis passé te saluer à la piscine.
Tétais à poils dans ta chaise !
Fier comme Rocco Siffredi, t'as même pas essayé de dissimuler.
Ta grosse bite (j'avais bien deviné) était posée lourdement sur ta cuisse gauche, la droite écartée pour laisser assez de place à tes couilles imposantes.
Je me suis excusé de vous déranger.
Ton chien et toi m'avez lancé un regard furtif.
J'allais partir, la queue entre les jambes, mais dure, quand tu as grommelé " tu veux boire ? " J'ai répondu " ok pour un plan un trois ! " et tu n'as pas ri à ma blague, un peu nulle je l'admets.
Je me suis assis par terre, sur la pierre chaude.
On a bu, t'arrêtais pas de te toucher les couilles tout en causant, racontant tes gouts littéraires.
T'étais beau, fallait-il me prouver aussi ta culture ?
De plus en plus je voyais ta queue gonfler, est-ce que je rêvais ?
Non, car tu avais maintenant la bite dure, posée contre l'avant-bras alors que tu massais encore tes grosses burnes. Bon Dieu ! Ta bite allait jusqu'au creux du coude et couvrait presque sa largeur.
Du genre actif, pas pompeur, très bien monté, j'ai pourtant senti la femelle en moi.
Plein d'alcool et sans volonté de sauver mon statut de mâle alpha, j'ai approché ma main pour saisir ton engin.
Avec ton pied gauche, tu as repoussé cette main, faisant ainsi basculer ton gros chibre sur la cuisse droite. Dans les derniers retranchements de ma fierté, je t'ai proposé de te sucer.
Comme un gros bâtard, tu m'as demandé :
" Mais qu'est-ce que vous avez tous à vouloir me sucer ? Et ça va réclamer du foutre en plus ? "
Je me suis levé. Je n'ai pas eu le temps de reprendre ma veste que tu m'as dit " bah au moins essaies d'être un peu sexy, fous-toi à poils, montre ton cul ! "
J'ai failli t'en coller une, mais je l'ai fait : baisser mon short et montrer mon cul.
Tu t'es levé, je t'ai fait face.
Face à ton corps puissant, tu m'as retourné.
T'as fourré tes doigts dans ma bouche.
Pleins de salive, ils m'ont mouillé le cul, et t'es rentré direct.
J'ai eu le vertige, mais tes bras me soutenaient, en apesanteur tu me tapais au fond du cul.
Je ne sais plus toutes les moqueries que tu me disais à l'oreille, je me souviens juste de tes rires, de ton souffle chaud contre ma nuque, ton halène chargée de vin, et ta bite m'envahissant comme une horde de romains que rien ne peut arrêter.
Tu m'as lâché par terre, un dernier coup de reins et je suis tombé à genoux.
T'as dit " Allez, ça suffit pour ce soir, t'es trop facile "
J'ai eu à peine le temps de lever la tête vers toi que je t'ai vu plonger dans la piscine.
J'ai touché mon cul pour savoir si tu avais caché dedans, rien.
Je suis parti dans ma chambre. Mon coeur battait à cent à l'heure.
Merde merde ! je kiffais ce qu'il s'était passé. Putain...
Bien sûr tu n'oublieras pas ce premier exploit avec moi.
Bien sûr tu oublieras ce qu'il s'est passé ensuite.
Ou pas...
C'est ce que j'ai devant moi, un homme qui souffre, qui résiste.
Je vais partir, te jeter cette lettre sur le torse, et partir.
Si tu es honnête, que tu ne veux plus résister, si tu peux au moins te demander si tu ne t'es pas trahi toi-même, si la vérité qui ramène à soi t'attire, écris-moi.
Dis-moi ce qu'il s'est passé pour toi.
Là, je te déteste à la folie... Et t'embrasse tendrement.
Cyril
Cyrillo
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