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Chapitre 3
J'ai cru que Paul m'en voudrait, mais il n'en était rien. D'ailleurs le couple et moi sommes restés amis même si nous n'échangeons plus beaucoup maintenant qu'ils sont partis vivre à la Réunion. Et puis c'était il y a trente ans, on est vieux maintenant.
Anita avait découvert une scène du film "China Blue" où une prostituée insérait une matraque dans le fion d'un policier attaché. Un soir, j'entendis la musique du film. Je croyais qu'elle le montrait à Paul, mais, en fait, je reconnus bientôt les hurlements de mon ami. Sacrée Anita!
Je faisais pas mal de sport avec Paul et on adorait se pousser à la limite musculaire, à s'essouffler. Il était vraiment hétéro, mais il disait que pour lui c'était plus naturel de souffrir de la main d'un homme. On aborda la question de sa pénétration "China Blue", mais pour lui c'était juste une façon de se soumettre à la douleur. Je pense qu'il avait été élevé dans une certaine idée que le plaisir ramollissait et n'était pas à rechercher. J'admirais beaucoup son courage.
Depuis qu'il avait révélé son potentiel masochiste, il était plus assuré, plus calme, et encore plus beau. Meilleur amant aussi selon Anita.
Nous avions testé sur lui une quantité impressionnante de techniques. Il était invulnérable, n'abandonnait jamais. C'était toujours nous qui devions décider d'arrêter pour le protéger, ne pas blesser notre valeureux héros. On en a fait avec Anita des brainstormings pour inventer des trucs créatifs. Moi, j'étais au supplice, car je devenais de plus en plus attaché à lui. Les soumis dominent toujours en fin de compte.
Outre les sessions hard, forcément rares, il venait presque chaque jour pur "l'entraînement". Je l'attachais torse nu au banc de musculation puis je le fouettais à la ceinture cuir ou bien je lui boxais les abdos jusqu'à ce que je sois épuisé. Un jour, alors que je venais de le boxer, j'ouvris la braguette de son jean et j'extrayais ses des deux magnifiques couilles laissant sa verge dans le pantalon. Puis avec le plat de la ceinture, je lui administrais de tout petits coups sur les boules. Pour la première fois, lui qui encaissait sourdement, poussa un long râle et il se débattit. J'arrêtais et me rapprochais de son beau visage. "Je suis désolé", dit-il. "continue". Moins surpris, il serra des dents pendant quelques secondes puis râla à nouveau. "Continue!". On flirta avec sa limite pendant de longues minutes. Il transpirait beaucoup et demanda à être bâillonné.
La découverte de son point sensible ouvrit de nombreuses possibilités que nous allions exploiter dans les mois qui allaient venir.
Anita lui posa une ceinture de chasteté empêchant l'érection et mettant ses couilles à disposition. Au début on lui enlevait pour qu'il aille travailler, car il pouvait être amené sur un accident par exemple à être examiné par des pompiers ou le samu. Mais sur les jours consécutifs de congés qu'il avait toutes les semaines, il restait équipé. Anita adorait l'exciter pour provoquer une impossible érection. Sa beauté, quand il était ainsi dans la détresse, me ravageait.
J'avais de plus en plus envie de le prendre. J'avais aussi envie qu'il me prenne. Paul occupait pas mal de mes pensées. J'aurais bien sûr pu profiter qu'il soit attaché pour lui faire subir une pénétration et il l'aurait acceptée. Mais moi je voulais qu'il se livre de lui-même, qu'il se rende en sachant que ce n'était pas une de ses performances sportives SM, mais une exposition à un plaisir potentiel qu'il craignait.
Lui, il était vraiment dans le trip. Il avait demandé à ce que des marques permanentes soient possibles, mais j'avais refusé. Il était jeune et valeureux, sa mâle puissance à son maximum, mais dans quelques années je savais que ces sommets seraient plus difficiles à atteindre. Anita voulait lui faire mettre un Prince albert et j'essayais de la dissuader bien que cela ne soit pas irréversible. Lui, il parlait de choses bien plus hards qui m'inquiétaient. Restait-il dans notre trio? Allait-il voir d'autres maîtres?
Brave
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