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Chapitre -04 : Conversion
J'ai tout de suite flashé sur Jeff. Il était mon voisin de chambre à la cité U. Le petit mâle dans toute sa splendeur. Beau mec. Bien bâti. Un slip qu'on devinait rempli avec tout ce qu'il faut. Un corps aux muscles dessinés. Un accent du Sud-Ouest qui renforçait sa virilité. Et les nanas qui défilaient dans sa chambre. Je m'étais branlé plus d'une fois en l'entendant baiser à travers le mur qui séparait nos chambres. Nous étions très vite devenus potes. Mais autant il était bavard sur ses bonnes fortunes, autant j'étais discret sur mes sorties nocturnes. Je savais qu'il " n'aimait pas les pédés... "
Pour les vacances de février, nous avons décidé d'aller ensemble en stop en Espagne. La première nuit, nous nous sommes retrouvés à planter la tente dans un champ, une dizaine de kilomètres avant Auxerre. Le thermomètre avait chuté brutalement et il faisait un froid glacial. Nous nous sommes dessapés à toute vitesse et avons investi chacun notre duvet. Je n'ai pas demandé mon reste, je me suis endormi comme une masse.
C'est lui qui m'a réveillé en me secouant. Il claquait des dents : " Je meurs de froid, je vais crever si j'arrive pas à me réchauffer. " Et il a proposé de lui-même : " On se met tous les deux dans ton duvet et on enfile le mien par-dessus. Comme ça, on se tiendra chaud et on pourra passer la nuit. " Sans mauvais jeu de mots, je n'étais pas très chaud : aucune envie de me retrouver dans le même sac de couchage que lui, au risque que mes réactions me trahissent. Mais tétanisé par le froid, il ne m'a pas laissé le choix et nous nous sommes retrouvés collés l'un à l'autre, dans une tiédeur qui était quand même bienvenue. Je l'ai senti se réchauffer progressivement. Sauf que moi, je ne pensais qu'à une chose : il ne fallait pas qu'il découvre ma teub raide comme un pieu ! J'ai un peu bougé pour la protéger et être sûr qu'elle ne le frôle pas et c'est là que ma main a heurté... la sienne, tout aussi raide que la mienne.
Et là, toutes les digues ont craqué, je me suis couché sur lui et nous nous sommes déchaînés, nous roulant des patins à qui mieux mieux pendant que je malaxais sa teub et qu'il faisait de même avec la mienne. Je l'ai retourné de manière à ce que son cul soit face à ma queue, ai craché dans ma main pour mouiller son cul et me suis enfoncé d'un coup au plus profond. Il a gueulé, mais je ne me suis pas démonté et me suis mis à le labourer à grands coups. Il a fallu peu de temps pour qu'il se mette à bouger et à accompagner mes mouvements en gémissant de plaisir. J'ai giclé très vite, finissant de l'astiquer de la main pour qu'il fasse de même. Enfin rassasié, il m'a fallu peu de temps pour me rendormir, collé à lui dans le sac de couchage.
Le réveil a été quelque peu difficile. Il s'est levé et a quitté la tente. Lorsque je suis sorti à mon tour quelques minutes plus tard, il était habillé et prêt à partir. Clairement, il tirait la gueule. Il n'a pas répondu à mes deux ou trois tentatives d'engager le dialogue, marchant quelques mètres devant moi. Nous avons avancé toute la matinée, le pouce levé lorsque passait une voiture, sans succès. Et c'est vers l'heure du déjeuner, alors que nous entrions dans Auxerre, que je me suis dit qu'il fallait crever l'abcès. Je l'ai rattrapé, me suis planté devant lui : " Écoute Jeff, je sais ce que tu ressens. Je comprends que tu vives mal le fait de t'être fait baiser. Mais ce qui est arrivé est arrivé, on n'y peut plus rien. Oui, j'aime les mecs. Oui, ça fait des mois que tu me fais bander. Non, ce qui est arrivé, je ne l'ai pas cherché. C'est arrivé, c'est tout. Alors soit on oublie et on passe à autre chose, soit on se sépare là. " Il m'a regardé d'un oeil noir. " T'as rien compris. Mon problème, c'est pas que tu m'ais baisé... " Son regard et son ton se sont adoucis. " ... Mon problème, c'est que j'ai aimé ça. Et que j'ai qu'une envie, recommencer. "
Je suis resté stupéfait. Puis j'ai posé mon sac à dos, j'ai saisi son visage des deux mains et droit dans les yeux, lui ai répondu : " Mais ça, c'est pas un problème. Au contraire, c'est même une solution ! " J'ai posé mes lèvres sur les siennes et nous nous sommes embrassés longuement, avec toute la tendresse dont sont capables deux mecs qui viennent de s'avouer ce qu'ils ressentent.
Vingt minutes plus tard, nous entrions dans la chambre du premier hôtel rencontré. Nous nous sommes caressés longuement à travers nos fringues, nos bouches ont fait plus amplement connaissance. Nos mains ont glissé sous nos vêtements respectifs que nous nous sommes retirés l'un à l'autre, prenant tout notre temps pour découvrir et explorer les zones dénudées. Il avait les mains chaudes. Les miennes insistaient sur les zones sensibles, renouvelant les caresses qui le faisaient réagir. Chacun a exploré chaque centimètre de peau de l'autre, évitant volontairement à ce stade les zones qui risquaient de le faire jouir trop vite.
Puis j'ai saisi son cul à deux mains et l'ai soulevé, tout en bouffant sa gueule. Nous avons basculé sur le pieu. Je l'écrasais de tout mon poids et je le sentais vraiment qui s'abandonnait, qui se donnait complètement à moi. J'ai léché, embrassé, mordillé sa peau, m'attardant sur ses pecs, dont le dessin aurait suffi à me mettre en rut, et sur ses tétons. C'est lui, chaud bouillant, qui est venu s'empaler sur mon gourdin. Il s'est embroché, centimètre par centimètre. Puis a commencé à me chevaucher, allant et venant sur mon pieu, de plus en plus vite. J'ai basculé sur lui sans déculer et me suis mis à le déglinguer à grands coups de reins. C'est quand je l'ai vu prêt à décoller que je lui ai dit, droit dans les yeux : " Maintenant, ton cul, il est à moi. Il faudra que tu sois prêt pour que je te baise dès que j'en ai envie. Ok ? " C'est dans un soupir qu'il a répondu : " Ok, je suis à toi maintenant ", avant de se remettre à gémir sous mes coups de boutoir.
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