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Le Journal d'un Maton

Jour 11

Par réflexe protecteur, j’ai tendance à me retrancher dans mon bureau. C’est le seul endroit où je me sens en sécurité. Cette pièce, je peux la fermer. J’en possède la clef. Ce qui fait que je peux en sortir si je le souhaite. Je suis maître tout autant de la fermeture que de l’ouverture de ma porte. C’est un rare privilège dans ces lieux. A l’inverse, les détenus forment une masse de personnes entassées dans des petits compartiments que d’autres ont verrouillé de l’extérieur. Contre leur gré, ils y sont coincés 22 heures sur 24, et jamais seuls. A tout moment, des tours de clef peuvent résonner, et un surveillant surgir. Inexorablement, il refermera leur porte en partant. Ils sont contraints d’un point de vue physique à végéter dans la case qui leur a été assignée, bloqués derrière cette porte toujours bouclée, qui symbolise leur privation de liberté. Paradoxalement, moi qui suis libre des mes allées et venues, je choisis de me terrer dans mon bureau. Je m’astreins à une sorte d’incarcération volontaire. Besoin d’introspection ? Honte ? Auto-punition ? Un peu de tout ça, mais sans doute davantage encore. Je suis comme un aveugle dans la nuit.

Je ferme les yeux, pour mieux voir en moi-même. Plus je m’observe, plus je m’enfonce dans les ténèbres. L’obscurité qui règne en moi m’éblouit. Je parviens seulement à percevoir les différents bruits de la prison, qui révèlent la vie qui fourmille autour de moi. Dans les couloirs, les bottes des surveillants aux pas lourds, contrastant avec les pas trainants des prisonniers, peu pressés d’aller là où on les conduit. Les portes métalliques qui s’ouvrent et qui se referment, le grincement de leurs gonds précédant leur claquement glacial. Les trousseaux de clefs qui tintent. Le haut-parleur nasillard diffuse les diverses annonces qui rythment la journée. Il couvre alors le son des télés, allumées ça et là, ou des basses de la musique des autres. Le bruit des conversations me parvient aussi. Non pas de ces conversations chuchotées entre co-détenus. Mais de celles hurlées par les fenêtres, entre détenus de cellules voisines. On s’interpelle, on rigole, on échange les dernières nouvelles. On s’insulte aussi parfois. Les voix trahissent souvent la frustration, l’angoisse. Et surtout, à s’époumoner ainsi à travers les barreaux, les voix sont heurtées, renforçant le caractère violent des mots lancés à la cantonade. Alors que deux étalent leur conversation publiquement, un troisième s’autorise à intervenir. Un quatrième s’invite, tout un groupe finissant par participer, créant une véritable cacophonie. Les différentes voix qui piaillent transforment la cour en véritable volière. A celles des détenus viennent s’adjoindre celles des livreurs beuglant depuis l’extérieur.

Ça me rappelle que le livreur de l’autre jour a tenté à nouveau de me suivre hier soir. Mais comme la fois précédente, il s’est volatilisé au bout d’un moment.

Dans l’après-midi, je suis tout de même allé faire un tour dans cette pièce qui tient lieu de salle de sport. Quelques appareils assez sommaires pour tout matériel. Nous sommes loin des salles de gym professionnelles, richement équipées. Pourtant, les détenus plébiscitent cette petite salle mal ventilée. L’odeur de la sueur se mêle à celle de la testostérone décomplexée. Certains viennent par besoin d’activité physique. D’autres pour extérioriser leur trop plein de rage et de frustration en s’abrutissant d’exercices répétitifs. Ils cherchent à se crever un bon coup pour se calmer et mieux dormir. Et il y a ceux qui viennent par narcissisme : en plus du besoin d’entraînement sportif, ils aiment exhiber leur musculature devant les autres, et récolter des compliments admiratifs.

Une hiérarchie naturelle s’est établie dans la salle. Il y a ceux qui possèdent l’endroit pour ainsi dire. Ils ont accès aux appareils en priorité. Ce sont les dominants, les mâles Alphas du groupe. Bien que tout le monde soit censé pouvoir utiliser les équipements, un prisonnier isolé qui n’aurait pas rejoint la meute de l’un ou de l’autre se verrait expulsé sans ménagement des lieux. Par souci de tranquillité, nous les laissons s’organiser entre eux, n’intervenant que rarement car tout s’équilibre naturellement. Boubacar fait partie des stars, ayant le double statut de coach et d’utilisateur. En plus de s’entrainer, il prodigue volontiers ses conseils à chacun selon sa morphologie et ses capacités.

Quand je suis arrivé, il se confrontait avec un des rares détenus capables de lui faire de l’ombre, et de remettre en cause sa préséance. Tom est l’antithèse de Boubacar. Physique de joueur de football américain, ses courts cheveux coiffés en brosse sont blonds, ses yeux perçants sont bleus. Les deux hommes ont pour seul point commun une impressionnante musculature. Sans parler d’affrontement direct, ils se toisent, et se lancent des défis sportifs. Ils ne cessent de se comparer, sous les regards avides des autres. Tous deux ont des biceps énormes. Quand ils contractent les muscles de leurs torses respectifs, leurs tablettes de chocolat (noir d’un côté, blanc de l’autre) se dessinent clairement, dans une succession de lignes convexes et concaves. Quelques gouttes de transpiration perlent et coulent dans les creux. Ils décident de se lancer dans un bras de fer, initiative qui provoque l’enthousiasme général. Tom se tourne vers moi pour me demander, de sa belle voix grave, d’arbitrer le match. Ce que j’accepte sans rechigner. Ils se mettent en place, face à face, bras gauche replié dans le dos. Leurs deux larges mains droites s’encastrent, leurs doigts à la couleur si contrastée s’entremêlent, comme les deux virgules du symbole taoïstes s’enchâssent. Le Yin contre le Yang, le blanc contre le noir, le jour contre la nuit, la lune contre le soleil, la glace contre le feu, l’aigle contre le lion, le viking contre le guerrier africain. Je pose ma main, qui paraît si petite et faible en comparaison, au sommet. Je commence le compte à rebours, et une fois à zéro je la retire soudainement, donnant le signal de départ de ce combat. Les biceps se contractent, comme l’ensemble des muscles de leurs bras. Boubacar et Tom sont totalement concentrés sur leur effort. Les forces en présence semblent équivalentes, car rien ne bouge d’un millimètre. Pourtant, l’énergie mobilisée est réelle. Mais aucun ne veut céder. Tout autour, les hurlements des spectateurs qui encouragent leur champion. Les visages sont crispés sous l’effort, alors que leurs puissances respectives s’immobilisent mutuellement. Aucun ne faiblit ni ne prend l’ascendant. Je contemple leurs peaux bombées par leurs muscles proéminents. L’une est aussi blanche que l’autre est noire intense. En parcourant le bras de Tom, mon regard aperçoit les poils qui émergent de son aisselle droite. Ils sont trempés de sueur. Un flash devant mes yeux, et je m’imagine léchant les aisselles de cet athlète. Ma langue remontant le long de son corps, pour se loger dans le creux sous son bras. Sa transpiration salée provoque des petits picotements sur mes papilles. L’odeur en est forte, capiteuse même. J’honore ainsi ce mâle, qui incarne la virilité même, en lui prêtant allégeance. Je me ressaisis soudain, chassant cette idée de ma tête. Le bras de Boubacar commence à légèrement ployer sous la force de son adversaire. D’une manière presqu’animale, je me prends à souhaiter la victoire de mon désormais champion. A souhaiter voir le bras de l’autre ployer encore plus, jusqu’à se tordre même. Retenti la sirène, annonçant la fin des activités. Boubacar profite alors du fait que Tom, déconcentré par le son de la sirène une fraction de seconde, a relâché la pression. Et brutalement, Boubacar, profitant de cette faille, s’y introduit, inverse le jeu en mobilisant toute sa force, et plaque d’un geste sec la main de Tom. Hurlements de joie et de déception s’élèvent de toutes parts. Tom a perdu, furieux contre lui-même. Boubacar se relève, et prend une pose victorieuse.

Je suis vexé que mon champion ait perdu. Car je le vis comme une défaite personnelle. Et je me prends à fantasmer sur les aisselles que le vainqueur dévoile fièrement en levant les bras vers le ciel.

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