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Premier épisodeÉpisode précédent

Le Journal d'un Maton

Jour 9

La débandade complète. Au sens propre comme au figuré.

J’étais focalisé sur mon rendez-vous avec Yassine. J’étais celui en charge, et pourtant, je sentais que je ne maitrisais pas grand-chose dans cette affaire. Elle me collait aux doigts comme un sparadrap dont on n’arrive pas à se débarrasser. Que n’avais-je arraché immédiatement ce foutu pansement en l’apercevant ? Qu’est-ce qui avait anesthésié ma conscience, et m’avait conduit à commettre cette infime erreur lourde de conséquences inattendues ? Yassine aurait pu se contenter d’en rester là. Et le sujet était clos. Il avait bénéficié d’un petit passe-droit qui serait resté entre nous. Mais au lieu de ça, il profitait de cet instant de faiblesse dont j’ai fait preuve pour étendre sa toile. J’y suis désormais collé comme un misérable insecte, et lui tel une araignée, continue de tisser son réseau de fils tout autour de moi. Si je ne parviens pas à m’en échapper prestement, je finirais immobilisé. Impuissant. Et il ne resterait pour lui qu’à choisir le moment opportun pour me dévorer.

Je me devais de tout imaginer, de tout prévoir, de tout anticiper. Qu’allais-je lui dire ? Quel ton allais-je employer ? Quelles seraient ses réactions ? Je me suis préparé à entendre sa voix légèrement heurtée, pas spécialement grave, mais souvent railleuse, me répondre. J’ai visualisé son visage et ses mimiques, ses yeux noirs qui peuvent vous fixer avec une sèche intensité ou devenir rieurs et narquois. Pour mieux imaginer la scène, je me suis d’abord demandé : dans quelle tenue va-t-il venir ? Car Yassine fait partie des détenus qui ne laissent rien au hasard. Sa capacité à fomenter une telle machination en est la preuve. Il sait jouer de son apparence physique dont il prend grand soin. Sa coiffure est maîtrisée, très court sur les côtés, et mi-long en catogan sur le dessus. Il lâche parfois ses cheveux noirs bien raides, ce qui lui donne un air plus sauvage. C’est toujours de la commissures de ses lèvres charnues que part son fin sourire : ironique quand elles restent collées l’une à l’autre, franc et ravageur quand elles se relèvent tout à fait, dévoilant l’alignement de ses dents blanches. Sa petite moustache régulière est taillée de sorte à dessiner une ligne parallèle à sa lèvre supérieure. Sa pratique assidue du sport et de la musculation en particulier est une sorte d’hygiène de vie. D’où son corps musclé sec, de muscles efficients, proportionnés, prêts à l’action. Il n’est pas de ces gars musculeux, aux membres atrophiés, aussi gonflés qu’ils sont empotés. Yassine est vif. Nerveux même. Quand il touche sa cible, il l’atteint à pleine force avec précision. Tout dans sa façon de s’habiller correspond à ce corps félin, et est fait pour le mettre en valeur. Souvent près du corps, épousant ses muscles saillants, ses survêtements sont une sorte de seconde peau et lui donnent une allure d’athlète. Il tranche au milieu des autres.

En général, les détenus privilégient le confort. Les lieux n’appellent pas non plus à faire des efforts. La plupart sont souvent dans ce qu’il convient d’appeler des « pyjamas améliorés ». Les joggings informes le disputent aux jeans bon marché. Les T-shirts n’ont plus d’âge, les pulls sont fatigués. Rien ne sert d’avoir des vêtements de prix pour passer le plus clair de son temps à ruminer sur son matelas, et à aller trainer ses pieds en promenade à l’occasion. Le risque de se faire piquer ses affaires n’étant pas négligeable, les plus faibles ont plutôt intérêt à ne pas avoir des affaires qui leur tiennent à cœur. Pourtant, la coquetterie pointe de temps en temps le bout de son nez de sous des formes diverses. Certains sont fiers d’arborer le maillot -voire le survêt intégral- de leur équipe favorite de foot. La fierté se réfugie parfois dans le dernier modèle d’une équipe nationale, sorte de revendication identitaire généralement bon enfant, mais est à l’occasion source de tensions. Même moi qui n’y connaissais rien, à force de les voir défiler dans nos murs, j’ai fini par être au fait des différentes équipes et de leurs logos respectifs. Pour d’autres, c’est dans la façon de porter les articles les plus banals que s’exprime une forme particulière de dandysme. Le jogging gris est porté bas, dévoilant un boxer chatoyant, et dont le large élastique est tel un bandeau publicitaire d’une marque en vue. Un jeans est lacéré avec soin et originalité, se faisant la signature de son porteur qui porte une pièce rendue unique. Le je-m’en-foutisme apparent est si recherché qu’il surligne cette appétence pour une élégance déglinguée.

A l’opposé, Yassine arborait un look certes urbain, mais qui était une alliance de confort et de style.

Avant sa venue, je mets à plat les choses dans ma tête.

Feindre ne pas être allé chercher la puce parmi les scellés ? Impossible. Le fait que mes collègues n’aient pas trouvé son message prouve que je l’ai subtilisée. Sinon l’affaire serait forcément remontée.

Il sait donc que j’ai commis cette faute. Et que son stratagème a fonctionné.

Feindre ne pas avoir vu son message ? Je me prive alors de toute possibilité de remontrance. Ma seule marge de manœuvre serait alors de lui reprocher cette seconde carte SIM (mais n’appartenait-il pas qu’à moi de réagir alors qu’elle était collée dans la raie de ses fesses ?). Et ne risquait-il pas de me révéler comment et grâce à qui la première puce, le téléphone, et tout le reste étaient arrivés dans sa cellule ? Allait-il me balancer le noms de certains collègues trop complaisants ? N’étais-je que le énième à tomber dans son piège ?

Tout s’embrouille dans ma tête. Plus j’y réfléchis, plus le vertige me saisit.

Ou, en dernier recours, je peux faire celui qui a juste consulté le message qui m’était adressé, et que je n’ai pas pensé à consulter son historique de navigation internet.

C’est jouable. Mais il doit tabler sur notre habitude à tout inspecter. Et donc que j’ai tout vu. Scrupuleusement. Comme un imbécile trop curieux.

Aucune solution n’est satisfaisante, je marche au bord d’un précipice.

On frappe à ma porte. L’escorte qui l’amène est pile à l’heure. J’ai le cœur qui bat.

Yassine entre. Il est détendu. Mais il ne fait preuve d’aucune amabilité à mon égard. Il est comme détaché. Indifférent. Presqu’agacé. Son visage reste fermé. Je crois que j’espérais un sourire.

C’est lui qui est convoqué, mais c’est moi qui me sens dans la position de celui qui va se faire réprimander et qui va devoir se justifier. Je congédie l’escorte, ferme la porte à clé et invite Yassine à s’asseoir dans le fauteuil face à mon bureau. Il n’a pas desserré les mâchoires en arrivant, à peine m’a-t-il gratifié d’un marmonnement plus proche du grognement que de la salutation. Pour détendre l’atmosphère, je lui propose un café. Aussi parce que maintenant que je suis face à lui, je ne sais trop par quoi commencer. Surtout je n’ose pas aborder de front le fond du sujet. J’espère que ces quelques minutes dilatoires me permettront de me ressaisir.

Il se contente d’opiner du chef en clignant des yeux pour me signifier qu’il accepte. Je lui prépare prestement son café. Alors qu’il coule dans le gobelet, je lui propose du sucre. Il refuse, d’un simple geste de la main gauche. Ce silence devient pesant. Surtout que la machine s’est tue. Rien ne vient couvrir le calme suspect de la pièce. Il se contente à nouveau d’un simple hochement de tête pour me remercier du café que je lui tends. Seul le bruit de mes bottes vient troubler notre mutisme mutuel alors que je regagne mon fauteuil. Je m’installe à mon bureau. C’est une position qui est censée me donner de la prestance. Incarner mon autorité.

Je me contente de regarder Yassine. Qui ne daigne m’accorder aucune attention. Il semble attendre. Il trempe le bout de ses lèvres dans le café, aspire une petite gorgée, éloigne le gobelet, le rapproche à nouveau, réaspire une gorgée. Il boit ainsi son café -sans doute trop chaud- par petites succions successives, dans la plus totale indifférence pour moi.

Il s’est assis les jambes légèrement écartées, bien calé dans son fauteuil, le corps légèrement penché en avant, la tête penchée sur le gobelet qu’il tient dans sa main droite. Il a les cheveux attachés comme à son habitude. J’en profite pour détailler sa tenue. Il a un ensemble Nike que je ne lui connaissais pas. Il a dû le rapporter avec lui la dernière fois. Il est gris clair, le sigle de la marque venant barrer le haut d’une virgule noire assez grosse, le nom de l’équipementier s’affichant en lettres blanches juste dessous. Le bas est gris, avec le logo sur le haut de la cuisse gauche. Sur le côté extérieur des jambes, une bande blanche épaisse, sur laquelle est décliné sur une ligne le nom « Nike » ad libitum. La coupe en est slim, épousant bien ses cuisses pour se terminer de façon plus fine grâce aux chevilles côtelées.

Sans même relever la tête, il sent que je regarde à présent ses chaussures.

-Tu les reconnais ?

Sa voix venait de s’élever, froide et profonde, entre deux gorgées de café. Il est parfaitement calme. C’était à peine une question, plus une demande de confirmation.

Si je les reconnaissais ? A son ensemble Nike gris, il avait évidemment associé cette paire d’Air Max 95 grise. Celle-là même que portait le jeune dans la vidéo.

Cette seule intervention de Yassine me fit l’effet d’un coup de poing en pleine figure. Il venait de rompre le silence entêtant qui régnait, en commençant notre conversation là où le visionnage de la vidéo s’était arrêté. Sur ces chaussures.

Avant même que je ne réponde, il a reculé son torse pour bien s’appuyer sur le dossier, relevé la tête pour me fixer de ses yeux noirs, et plié sa jambe gauche sur sa droite. Il me présentait ainsi clairement les semelles noires de ses pompes. Je reste fasciné par ces lignes fuyantes de plus en plus claires, partant de la pointe pour rejoindre en montant l’arrière de la basket. Le gris foncé se fait de plus en plus clair par strates successives, pour être au sommet de l’exacte nuance de couleur de son survêtement.

-Elles sont sales, non ?

Impossible de continuer dans l’immédiat. Je ressens une telle honte à repenser à ce qui a suivi, que je dois m’arrêter un peu. J’ai peur de brûler les pages de ce cahier, rien qu’en écrivant la description de ce qu’il m’a fait faire.

Demain peut-être …

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