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Chapitre-11
Après avoir été témoin (très privilégié !) de la réconciliation entre Nils et Julien, et après avoir reçu les conseils de Nils, je cogite beaucoup… Pourquoi, en effet, penser que tout est fini avec Jules ? Pourquoi ne pas essayer de le reconquérir, là-bas dans le sud ?
En parallèle, mon travail, ma vie à Paris, tout cela me pèse de plus en plus. Le stress, la honte, tout cela finit par s’accumuler. Je suis plutôt quelqu’un de rationnel, qui aime prendre le temps de réfléchir… mais soudain je réalise que la dernière fois où j’ai fait confiance à mon instinct, en cédant au charme de Jules, cela s’est avéré être le bon choix. Me faire sortir du placard, et découvrir ma véritable orientation sexuelle.
Je me laisse donc céder une seconde fois, pour un nouveau virage dans ma vie : je plaque tout. Je démissionne de mon job. Sans raison. J’ai été tenté de tout déballer, de traiter tous mes anciens collègues d’homophobes, de les menacer de procès… mais non, ils n’en valent pas la peine. Et je me décide à quitter Paris. Pour m’installer dans le Sud, à Cannes. Changer de vie. Changer d’environnement. Être près de Jules, à Aix, sans être trop près. Vivre au soleil. Effacer la grisaille. Je vends l’appartement et Ingrid et moi louons un appartement pour Nils à Paris. Je m’achète une belle maison avec piscine.
Je consacre les deux premiers mois à mon installation, mais aussi à faire du sport. A mon bien être. Je couche avec un mec ou deux, plus par habitude, que par plaisir. Et je réfléchis aussi à ce que je veux faire de ma vie. Puis-je être utile ? Apprendre de mes propres faiblesses ? De ma lâcheté ?
Mon plan murit progressivement et je finis par trouver. Je finis par me mettre à mon compte et à fonder mon propre cabinet d’avocats, d’abord tout seul. Un cabinet différent, consacré à la défense des victimes de discrimination au travail. Discriminations en tout genre : orientation sexuelle, sexe, couleur de peau, religion… Je vais pouvoir mettre mon talent au service des autres.
Je n’ai pas de mal à trouver des clients. Je fais aussi des cas bénévoles. Je gagne moins qu’avant, mais je suis plus heureux, et ma carrière prend enfin tout son sens.
En parallèle, je mets aussi mon plan en place pour reconquérir Jules. Je regarde un peu ce qu’il fait sur les réseaux sociaux, ses habitudes. Il me manque c’est sûr. Je lui envoie d’abord quelques SMS pour lui indiquer mon déménagement à Cannes. Mais cela reste sans réponses. Il faudra que je sois patient. Je finis par vouloir tenter une approche. J’ai repéré grâce à Instagram qu’il passait de temps en temps dans une boite gay d’Aix. Je décide donc d’y aller. Bien sûr, les premières fois où je fais un tour, il n’est pas là. Ça serait une coïncidence.
Mais, je sais me montrer patient… et je finis par l’apercevoir une fois, dans la foule, alors que le club est plein. Nos visages se croisent, de loin. Il m’a reconnu, mais ne réagit pas. Il m’évite. Un jeu de cache cache se met alors en place dans la boite. Je navigue dans la foule un peu au hasard, espérant retomber sur lui, et engager une conversation, sans qu’il puisse se défiler.
Quand je l’aperçois un peu plus tard dans la soirée, il est bien occupé. Il est en grande conversation avec deux mecs, assez grands et musclés, barbus tous les deux. Une conversation assez chaude, car Jules a déjà la main au paquet d’un des deux mecs, et l’autre l’embrasse dans le cou. Jules se tourne et me donne un regard provocateur. Le trio quitte ensuite le club, manifestement pour aller baiser… Cela n’est pas une coïncidence. Jules a manifestement fait exprès de se livrer à deux mecs de mon âge devant moi, pour me provoquer. Il tient sa revanche. Il me fait payer.
Et ce n’est pas fini, car le lendemain matin, je reçois un SMS de Jules avec une photo. Il est au lit, entre les deux mecs, ils viennent manifestement de se réveiller après avoir passé la nuit ensemble, Jules au milieu. On voit les torses nus. Tout le monde sourit. Sur le côté, sur la table de nuit, une bouteille de gel… Jules a ajouté un petit message : « c’était le pied… ils m’ont baisé comme des fous… avec une dp de folie pour finir 😉 »
Je suis blessé.. mais je ne suis pas dupe. Il tient sa revanche, et quelque part je le mérite. Il va falloir que je sois patient.
Je ne cherche pas à recontacter Jules dans les semaines qui suivent. Pourtant, je reçois un SMS de lui.
- Désolé, j’ai été un peu con l’autre fois…
- T’avais besoin de passer tes nerfs… je l’ai pas volé…
- Peut-être… mais j’y suis allé un peu fort, désolé
- Pas grave…
- T’es dans le sud alors ?
- Oui, à Cannes, j’avais besoin de changer d’air…
- Oh cool… bonne chance alors
Et le dialogue s’arrête la… mais c’est un progrès. Après la guerre, nous sommes maintenant dans un mode de paix séparée. C’est déjà bien.
Après quelques semaines, je lui envoie un SMS à propos de mon nouveau cabinet. En plaisantant, j’ajoute : « au cas où tu cherches un job, après ta dernière année 😉 »
Quelques jours s’écoulent, et il me répond : « merci… content de voir que tu as retourné ta veste 😉 ».
Après cela, on s’échange d’autres SMS – rien de formel. Pas beaucoup d’espoir de se remettre ensemble, mais peut-être pouvons-nous être amis ?
Après quelques mois comme ça, un moment important arrive pour moi. Je dois plaider au procès en discrimination d’un de mes clients : une lesbienne victime de discrimination par son entreprise. Pas de promotion, salaire inférieur, malgré d’excellents résultats et une attitude irréprochable.
Je suis un peu intimidé, car le procès est un peu médiatisé, et c’est ma première grande plaidoirie depuis que je me suis mis à mon compte.
Alors que la défense avance ses arguments, et que je me prépare à plaider devant le juge, les parties, et le public, je remarque qu’un groupe d’étudiants en droit est venu assister à l’audience. Ça arrive souvent. Afin de se familiariser avec leur future métier. Mais soudain, j’aperçois Jules dans la salle. Il me sourit. Est-il venu me tester ? Toujours est-il que je me sens galvanisé… Je vois là une occasion de lui prouver que j’ai changé, que j’assume mon homosexualité, et que je suis prêt à me battre.
Je livre alors une plaidoirie brillante. Factuelle, tranchante, sans être enflammée. Bien efficace.
Le jugement est mis en délibéré, mais il est évident que j’ai déjà gagné pour ma cliente. Je suis soulagé. Heureux, libéré. Ce moment devant tout le monde, où le nouveau « moi » a pu s’exprimer, a été tellement bon et important.
Jules vient me voir à la fin :
- Beau travail votre honneur… je peux vous déposer mon CV ?
- Hahaha, avec plaisir… tu veux passer un entretien d’embauche ? Je n’ai rien de prévu ce soir
- Avec plaisir…
Le diner se passe remarquablement bien. J’ai l’impression de redécouvrir Jules. Celui que j’ai toujours connu. Intelligent, vif, drôle, charmeur. Le charme opère de nouveau.
Alors qu’on monte dans ma voiture pour que je le ramène chez lui, il me confie sérieusement qu’il aimerait travailler avec moi, que mon projet l’intéresse. Je suis flatté, et tellement heureux.
Il sourit et sa main touche ma cuisse. Nos lèvres se trouvent
- Et j’aimerais qu’on reprenne les choses là où on les avait laissées
Je crois rêver. Ses yeux deviennent rouges et humides
- En fait, je n’ai jamais cessé de penser à toi
- Moi aussi…
Nos lèvres se retrouvent, cette fois avec plus de voracité. Mes lèvres plongent dans son cou. Et il murmure : « oh Gautier tu m’as manqué… tu m’as manqué… « . Et je sens sa main me caresser au niveau du paquet.
- On va chez moi ?
Nous nous retrouvons rapidement dans ma chambre en train de nous déshabiller tout en nous couvrant mutuellement de baisers.
Nous sommes vifs, rapides, mais pas hystériques. Un mélange d’empressement, sans toutefois aller trop vite, histoire de bien profiter des sensations. Deux corps qui se retrouvent, après avoir été séparés. La peau de Jules n’a pas changé. Toujours aussi douce au toucher. Les muscles légèrement saillants. Pas un gramme de graisse. Quand les boxers finissent par glisser le long des cuisses, les bites sont bandées, magnifiques et témoignent de notre attirance, de notre libido, toujours aussi fortes. C’est moi qui tombe a genoux. Je veux sa queue dans ma bouche, la gouter. Elle m’a manqué, et c’est tellement bon quand je la sens contre mes lèvres, puis dans ma bouche. Sa chaleur, son goût. Ma salive la recouvre aussitôt. Jules soupire. Je fais glisser son sexe le plus loin possible jusqu’à ce que mon nez vienne se coller contre ses poils pubiens. Et je reste immobile. Je veux qu’il soit complètement en moi, comme ça. Et ma langue commence à tourner contre le chibre. Mes mains ont agrippé ses cuisses, puis ses fesses. Maintenant ma bouche et mes lèvres commencent leur travail et je suce. J’aime sa bite. Vite. Ça m’a manqué. Le sucer. Sucer celui que j’aime. Non ce n’était pas pareil avec les autres. Sa main vient caresser mes cheveux. Ma bite s’est dressée à la verticale et vient coller contre mon nombril.
Après avoir reçu du plaisir, et commencé à mouiller dans ma bouche, Jules veut s’occuper de moi. Il me fait assoir sur le lit et se place entre mes jambes. Ses yeux ne quittent pas les miens alors que mon sexe commence à glisser entre ses lèvres. Il est beau. Tellement beau. Ses yeux bleus, ses belles épaules. Ma main vient les caresser, sentir leurs mouvements au rythme de la fellation. Sa langue me lèche partout, sur le gland, sur la bite, les couilles, entre les cuisses. Je regarder des gouttes se former au bout de mon gland tant je suis excité. Je me redresse et vient carrément poser mes mains plus bas, dans son dos, et sur ses fesses. Sa tête est alors coincée entre mes cuisses et il me suce en profondeur.
- On va faire un 69
Jules vient se mettre au-dessus de moi. J’aime le regarder se mouvoir comme ça, doucement, en érection. Son corps s’approcher et se livrer. Les bites pénètrent les bouches au même moment, envoyant des décharges de plaisir. Je ne perds des yeux les fesses de Jules, sa raie et son trou. Avant de lécher bien sûr. J’aime cette position, sentir son corps proche du mien, sa bouche sur mon sexe, ses fesses contre ma bouche. Je sens Jules frémir sous mes coups de langue, surtout ceux qui viennent caresser son sphincter.
Il sent que le moment vient. Il se retire, mais reste à genoux et se penche en m’offrant ses fesses. Je me tiens à côté. Je caresse son dos, et fais glisser ma main jusqu’aux fesses. Puis, du bout du doigt, je caresse l’anus. Mon autre main continue à glisser sur la peau nue du dos. Mon doigt ouvre doucement l’anus. Jules gémit. Je le caresse à l’intérieur, et augmente le nombre de doigts. Le plaisir augmente. Il me regarde avec intensité
- Tu m’as manqué…
- Tu m’as manqué aussi mon chéri
Mon doigt s’est couvert de gel et la préparation de l’anus se poursuit, alors que de l’autre main, je me branle tout en me lubrifiant
Je finis par me placer derrière lui. Je faire rebondir mon sexe contre ses fesses. Mes mains le caresse de part et d’autre du dos. Et ma bite glisse le long de la raie, sans pénétrer. Je finis par le sodomiser et je l’encule doucement, heureux de retrouver cette sensation chaude et serrée sur ma bite… mais surtout le plaisir intense de savoir que je suis en lui, dans son corps.
- Oh mon amour
Je dépose un baiser sur sa nuque. Ses petites fesses remuent en rythme. On baise. On fait l’amour. Je me sens incroyablement bien. Jules se livre, il se cambre, tout aussi heureux de nos retrouvailles. Ma main passe dans ses cheveux blonds et les serre. Je l’attrape par les cheveux et le baise un peu plus vite. Il se cambre. Et gémit plus encore.
Un peu fatigué, il se relève et m’embrasse sur les lèvres. Mes bras le serrent.
- Je t’aime Gauthier. Je t’aime tellement
- Moi aussi mon amour
- Allonge-toi sur le dos
Il vient s’empaler sur moi, tout heureux de jouer avec ma bite. Nos doigts s’enlacent, comme pour être plus unis. C’est Jules qui guide mes mains avec les siennes pour se faire caresser partout. Je ne peux m’empêcher de caresser, de toucher tout ce qui s’offre à moi. C’est trop bon. Jules descend régulièrement pour que j’embrasse ses lèvres. Mes mains serrent ses fesses. Je ne peux me retenir longtemps et quand il sent mon sperme couler en lui, son visage s’illumine et il lâche des « oh, oui », alors que je sens son anus se contracter. Il est au bord de la rupture lui aussi. Mais il se détache, et se déplace en avant, sur ses genoux et se branle face à mon visage pour me gratifier d’une superbe faciale. Les jets chauds s’étalent partout, et son sexe ruisselant de sperme finit dans ma bouche. Fier de son effet, Jules me regarde et conduit son pénis encore dur vers ma bouche pour que je mange ses semences.
On roule sur le lit et s’enlace, dans l’extase de ces retrouvailles sexuelles. On débande à peine car les baisers et les caresses ne se sont pas arrêtés. Jules m’embrasse en permanence, la main serrée contre mon paquet, et son doigt qui s’aventure contre mon anus.
- Je te veux… ton cul… je le veux
J’écarte les jambes et il se glisse sous mes couilles pour me lécher.
- Fuck
Ma main pousse sa nuque. Je bande à nouveau. Prêt pour un deuxième tour. Il écarte mes fesses et continue à me mouiller
- Vas y prends moi, je suis prêt
Je l’admire se lubrifier la queue, face à moi. Je l’attends. Je le désire. Je le veux en moi. Le gland presse et rentre. Dès qu’il est en moi, j’en veux encore plus
- Embrasse-moi
Ma main l’a attrapé par le cou, et je rentre ma langue dans sa bouche tandis qu’il commence à bouger en moi. Je pousse maintenant ses fesses. Je le veux en moi profondément, plus fort, plus à fond. Il s’est calé sur ses mains et me prend en missionnaire. Je regarde son corps, plus petit, plus compact, mignon, monter et descendre. Ses abdominaux bien visibles. Je le regarde
- Je t’aime Jules, je t’aime, baise-moi, continue
Il me baise ensuite en levrette. Je me sens bien salope, et j’ai vite la tête penchée dans l’oreiller, et les fesses relevées pour me faire enculer à fond. Jules ne s’y trompe pas et il s’est mis sur ses pieds pour me baiser plus fort. Il souffle, il est cru. J’aime ça. Me faire baiser par le minet que j’aime. Il ne s’arrête plus, et quand je l’entends crier plus fort, son foutre vient se rependre en moi. J’adore et il continue à stimuler ma prostate. Le sperme finit par s’écouler de mon sexe et à atterrir sur les draps.
En sueur, extatiques par ce deuxième tour plus agressif que le premier, nous nous effondrons sur le lit. Jules vient se lover contre moi. On sourit. On parle à peine. Je crois qu’on a maintenant compris tous les deux que la réconciliation était achevée. Sans rien dire, on ferme les yeux et s’endort dans les bras l’un de l’autre…
Sylvainerotic
sylvainerotic@yahoo.com
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