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Chapitre 16
Les jours qui suivent sont difficiles pour Nicolas et Matteo. Maintenant que le miracle les a remis ensemble après tant d’espoirs au début, puis tant de douleurs ensuite, la séparation forcée n’en est que plus douloureuse, même s’ils savent qu’ils se reverront dans quelques jours. Il n’empêche.
Pendant cette semaine, les deux se masturbent, se doigtent en pensant à l’autre. Le corps de l’autre est devenu une nécessité. Un plaisir à gouter en permanence.
Le week-end du retour, Nicolas débarque tard dans la nuit. Fatigué, il marche pourtant le cœur léger vers l’immeuble délabré de Monsieur André, car il sait que son amoureux l’y attend, et qu’ils vont partager le même lit.
Quand il ouvre doucement la porte de la chambre, Matteo est profondément endormi. En caleçon et t-shirt, il se glisse sous les draps. A moitié réveillé, Matteo enlace Nicolas, et l’embrasse dans le cou, et glisse un « je t’aime » … avant d’ajouter « tu pues ». Il est vrai qu’après une semaine en mer…
Le lendemain, quand Nicolas ouvre les yeux, il entend le jet de la douche dans la salle de bains attenante. Au sol, le caleçon et le t-shirt de Matteo, déposés en chemin. Il s’extirpe du lit, se déshabille et tire le rideau de la douche pour rejoindre son amoureux. Un énorme sourire illumine aussitôt le visage de Matteo. Ils s’embrassent aussitôt longuement sur la bouche. Ils se racontent leur semaine, mais ont du mal à ne pas s’embrasser et se donner des baisers. Matteo a déposé du gel douche au creux de sa main et de lui-même le dépose sur le corps de Nicolas. Ce dernier se laisse faire et la toilette commence. Il lave son amoureux. La main glisse sur le corps. Nicolas est savonné partout. Matteo est méticuleux. Le sexe aussi est bien lavé, puis il retourne le petit blond qui se laisse faire. Le dos est massé, les fesses et le derrière bien nettoyés. Rincé, Nicolas est tout propre, mais ce n’est pas fini. Matteo dépose du shampooing sur sa tignasse blonde et lui masse le cuir chevelu, sensuellement. Après la toilette, les lèvres ne peuvent faire autrement que de se retrouver, encore.
- Qu’est ce tu as prévu ce week-end ?
Matteo sourit et embrasse Nicolas sur les lèvres. Sa main caresse la bite de Nicolas qui commence à bander
- T’aimer… toute la journée
- Oui, je veux faire l’amour… toute la journée
Les amants s’embrassent passionnément, les langues se mêlent. Les mains ont déjà commencé à masturber le sexe de l’autre.
Il y a chez l’un comme chez l’autre un désir brulant de découvrir le corps de l’autre, de l’explorer, de le posséder, mais aussi d’offrir le sien. Depuis qu’ils ont refait l’amour la semaine passée, qu’ils ont repris confiance en leur propre sexualité, et qu’ils ont compris que l’autre était prêt lui aussi, plus rien ne les empêche de s’aimer pleinement, de faire l’amour comme ils le désirent depuis des années.
Séchés, ils se rendent sur le lit, débarrassés des draps, uniquement avec les oreillers. Un grand matelas nu, terrain de jeu parfait.
Ils s’allongent côte à côte et les lèvres font l’amour sensuellement, tandis que les mains explorent les corps par des caresses. Elles glissent sur le dos, les flancs, entre les cuisses, sur les couilles et les bites bandées. La première chose qu’ils goutent est la salive de l’autre qui se dépose dans leurs bouches. Quand ils ne s’embrassent pas, ce sont des « je t’aime » ou « oh mon amour » qui s’échappent de leurs bouches.
Après les langues et les lèvres, l’exploration prend un autre tour. Chacun veut découvrir le corps de l’autre. Avec les yeux, avec les mains, avec les lèvres, avec la langue. Explorer le corps de l’autre, le caresser, partout. Sentir le grain de la peau, sa douceur, découvrir un grain de beauté inconnu. Matteo est le plus entreprenant et Nicolas le laisse l’explorer, le caresser, le lécher, l’embrasser partout. Il offre son corps : son cou, son torse, ses jambes, ses pieds, ses fesses, son dos, ses cheveux. Tout. Puis les rôles s’inversent. Les corps s’enlacent dans toutes les positions possibles. Puis ils se sucent mutuellement, dans toutes les positions possibles. L’envie de la bite de l’autre dans la bouche est trop grande et ne peut être satisfaite qu’en 69. Nicolas sur le dos, Matteo qui le recouvre, et les deux queues qui ne quittent plus les bouches. Des sucions longues, des gorges profondes. Puis Nicolas ne peut résister à la tentation de lécher l’anus de Matteo qui s’offre à lui. Ce dernier veut lui donner le même plaisir et se courbe bien pour rimmer. Les deux corps sont maintenant complétement enroulés l’un sur l’autre. Un vrai 69 ou les deux se lèchent mutuellement le cul. Ils n’ont jamais été aussi intimes, aussi proches physiquement. Le 69 reprend en fellation maintenant. Pendant un long moment, jusqu’à ce que Matteo ne dise « j’aimerais que tu jouisses dans ma bouche » … « moi aussi… on fait ça ensemble ». Les deux amants s’accordent et éjaculent dans la bouche de l’autre simultanément. Plaisir de l’orgasme multiplié par celui de sentir le sperme chaud de l’autre couler dans sa gorge. En harmonie…
Matteo et Nicolas restent nus sur ce lit vide, dans la tendresse post coïtale. Ils se caressent les cheveux, se touchent du bout des doigts :
- Tu m’as manqué… j’ai pensé à toi toute la semaine
- Moi aussi… en fait je pense à toi tout le temps
Ils s’observent et se touchent nus pendant un moment.
- Je t’ai même pas demandé en fait… tu es plutôt actif ou passif en fait ?
- Je crois que j’aime bien les deux… surtout avec toi… des fois, j’ai vraiment envie que tu m’encules, que tu sois en moi, et d’autres fois c’est l’inverse… et toi ?
- Pareil… et tu es le premier qui m’as fait jouir du cul… tu es le premier à qui j’ai fait ça aussi… avec toi, j’adore l’anal, en passif et en actif
Nicolas caresse doucement la peau de Matteo
- Et tu as des points sensibles ?
- Mes cheveux… et les lèvres aussi… surtout parce que tu embrasses et caresses super bien
Nicolas embrasse Matteo et lui caresse les cheveux. Ce dernier se rement à bander.
- Et toi, c’est quoi tes points sensibles ?
- Mes seins, et ma rondelle… dès que tu les lèches, je commence à mouiller
Matteo commence à faire glisser sa langue sur le torse imberbe de Nicolas, jusqu’à effleurer le téton. Un cri de plaisir s’échappe aussitôt de sa bouche. Et sans surprise, deux gouttes de sperme se mettent à perler à l’extrémité de son gland.
- Retourne-toi
Matteo fait mettre Nicolas à quatre pattes et commence et lui lécher la raie avant d’effleurer l’anus imberbe. Nouveau cri de plaisir. Puis des gémissements. Matteo continue à lécher Nicolas avec application. La langue rentre carrément dans le trou
- Oh c’est bon continue, lèche moi… oh mon amour je t’aime
Matteo lui rend son « je t’aime » avant de replonger la tête dans le cul de Nicolas. Ce dernier a maintenant la tête dans l’oreiller et s’écarte les fesses avec les mains. Il s’offre complétement et Matteo lui bouffe proprement le cul
- Oh mon chéri, prends-moi, baise-moi, je te veux en moi maintenant
C’est la première fois que Nicolas est aussi vocal. Matteo est excité. Il lubrifie légèrement sa queue avant de la glisser dans les fesses de Nicolas qui ne demande que ça.
Nicolas s’est redresse. Nu, bien calé sur ses genoux et sur ses mains, il offre son corps d’éphèbe à son amant. Matteo le sodomise, d’abord lentement. La queue glisse avec des mouvements amples et réguliers. Il caresse le dos de son amoureux.
- Oh je t’aime mon chéri, ton cul est tellement bon...,
- Mmhh… continue… j’adore ta queue en moi
Nicolas se redresse sur ses genoux et tourne la tête. Le bras de Matteo enroule son torse et sa langue vient caresser celle de Nicolas. Matteo presse la queue bien dure de Nicolas avec la main. Le précum vient lui mouiller les doigts, qu’il vient glisser dans la bouche de Nicolas. Puis la sodo reprend, avec Nicolas de nouveau à quatre pattes. Celui-ci bouge maintenant les fesses en rythme pour accompagner la pénétration. Matteo lâche les hanches et le baise sans les mains. Puis les ressaisit pour accélérer.
Fatigué, Nicolas s’allonge sur le flanc, et Matteo se glisse dans son dos pour le baiser en ciseaux. Nicolas tourne la tête pour mieux embrasser son amant qui l’encule. La main caressante de Matteo s’occupe du torse, des seins et de la bite du petit blond, plus aimant et excité que jamais. Nicolas lève bien sa jambe pour laisser Matteo le pénétrer en profondeur.
- Mets-toi sur le dos, je veux te regarder.
Nicolas s’offre à Matteo en missionnaire. Du plafond, la vue est superbe. Jambes levées et parfaitement écartées, Nicolas accueille Matteo en lui. Son visage d’ange blond aux yeux bleus est irradié de bonheur. D’une main il caresse les cheveux de Matteo, de l’autre ses fesses. Matteo est plongé dans son cou pour l’embrasser, et ses petites fesses brunes bougent en rythme. Les mots d’amour et d’encouragement continuent de s’échapper de leurs bouches.
- Jouis avec moi, mon amour, jouis avec moi
Les deux amants s’accordent, et les cris deviennent plus forts quand Matteo éjacule au fond de Nicolas et ce dernier explose sans se toucher. Les corps restent soudés longtemps, surtout les lèvres. Matteo attend d’être complétement débandé pour s’extraire de Nicolas. Celui-ci ramasse doucement son sperme du bout des doigts et l’approche doucement des lèvres de Matteo. Le doigt rentre doucement dans la bouche de Matteo qui a pris la main de Nicolas dans les siennes. Puis les rôles s’inversent et c’est Matteo qui fait manger à Nicolas le foutre bien chaud.
Les deux se rendent sous la douche une nouvelle fois pour se purifier, même si leurs odeurs mutuelles ne leur déplaisent pas.
L’un comme l’autre est insatiable, et c’est comme si, plus ils faisaient l’amour, plus ils en voulaient.
Les rôles s’inversent. Matteo s’est allongé sur le lit. Il a pris ses orteils dans ses mains pour bien s’ouvrir et laisser Nicolas, confortablement installé, allongé, entre ses jambes, lui lécher le cul. Matteo peut ainsi observer la courbure des fesses de Nicolas. La séance est longue, amoureuse, entrecoupée de soupirs et d’encouragement. Matteo ferme les yeux, son anus se détend, il est maintenant bien mouillé, prêt à accueillir Nicolas en lui.
Nicolas est doux, lent. Les bras tendus de part et d’autre de Matteo, il se penche pour embrasser. Les mains de Matteo caressent les cotes, puis les fesses. Celles-ci sont ensuite agrippées plus fermement. Petites, telles de beaux fruits murs, elles épousent la forme des mains de Matteo. Nicolas se redresse, cale les jambes de Matteo contre ses épaules et continue à enculer le beau brun. Il dépose des baisers sur les pieds et les mollets.
- Viens t’assoir sur ma queue
Prenant les choses en charge, Nicolas s’allonge sur le dos et tient sa bite bien dure verticale. Sans utiliser ses mains, Matteo vient s’empaler directement dessus. La petite bite blanche glisse facilement entre les fesses brunes. Les mains calées sur ses cuisses, Matteo monte et descend. C’est lui qui contrôle la sodomie. Les mains de Nicolas vénèrent le corps parfaitement bronzé. Les épaules lisses et douces, les petits seins, puis les fesses. Nicolas est fasciné par la queue horizontale qui s’agite au rythme de la sodomie. Il aime voir qu’il donne du plaisir, et qu’il n’est pas le seul à en recevoir. Il est amoureux de Matteo, mais aussi de son corps. Ce dernier, les yeux fermés, se donne complétement à la queue de Nicolas. Il sait où il veut aller. Il se stimule jusqu’à se faire jouir du cul. Sa prostate est bien stimulée et il éjacule sur le sternum de Nicolas. Gourmand, celui-ci le ramasse et le mange. Le gout salé dans sa bouche, le plaisir qu’il lit sur le visage de Matteo, cela déclenche l’orgasme voulu par son cerveau et il jouit dans le rectum bien chaud de son amoureux.
Epuisés, les deux amants rient. Ils rient de leur propre désir. Cela fait déjà un peu plus de deux heures qu’ils sont réveillés, et ils ont déjà fait l’amour 3 fois.
Pourtant, ils n’ont pas envie de se rhabiller. Matteo adore être nu. Il se promène nu dans la chambre, consulte son smartphone. Nicolas, plus timide à la base, commence à y prendre gout également. Ils ne veulent pas quitter la chambre. La libido est un peu redescendue, mais c’est surtout le désir de passer du temps nus ensemble qui les retient. Se sentir libre. Offrir son corps à regarder, et observer la peau de l’autre sans cesse. Comme pour se retrouver encore plus. Reconstruire leur intimité.
Allongés nus sur le lit, côte à côte, ils se caressent doucement du bout des doigts. Matteo regarde son amant dans les yeux : « j’ai pas envie que tu repartes… j’aimerais que tu sois là tous les jours… j’arrive plus à me passer de toi ». Nicolas sourit : « moi aussi, être séparé de toi-même pour quelques jours, c’est trop dur ».
- Tu penses que je peux rester ici en permanence ?
- Je pense que Monsieur André sera d’accord… mais il va falloir que tu trouves du boulot
- Oui… je trouverai n’importe quoi… on verra
Nicolas se redresse et quitte le lit. Il s’étire. Il est surpris de voir Matteo se jeter sur lui et le serrer dans les bras. Il le couvre de baisers
- Maintenant je ne vais plus te lâcher… ni te laisser partir
- … et on fera l’amour tous les jours…
- … même plusieurs fois par jour
Douchés, les deux amants émergent enfin de leur chambre l’après-midi. Ils se tiennent par la main, et multiplient les signes d’affection, devant Monsieur André. Ils lui annoncent que Nicolas a décidé de s’installer ici, à condition de contribuer à l’entretien de la maison, et de trouver un travail.
Attendri, le vieil homme leur suggère même de changer de chambre, pour en prendre une plus spacieuse pour deux.
Les semaines qui suivent sont magiques pour les deux, qui peuvent maintenant se voir et s’aimer en permanence. Mais Nicolas rencontre bien des difficultés à trouver du travail.
Il finit par trouver un emploi à temps partiel : portier au Majestic, le palace de la ville, mais en soirée, et de nuit. C’est mal payé, mais c’est déjà ça. On lui donne un uniforme… dans lequel Matteo le trouve craquant.
Remis en couple, les deux amoureux partagent la bonne nouvelle avec leurs amis. Dominique et Julien sont ravis. Ayant été les témoins des premières retrouvailles ratées, ils sont à la fois surpris et ravis pour leur « petit frère ». Matteo, lui, annonce à Maria, « sa sœur » la nouvelle. Ravie, elle en profite pour annoncer à Matteo son coming out et sa rencontre avec Tina, une Suédoise. Son père est furieux, mais c’est comme ça. En tout cas, il ne l’a pas mise dehors.
Nicolas, tout comme Matteo travaille dur pendant la semaine, et les week-ends leur permettent vraiment de se détendre et de profiter l’un de l’autre. Tellement heureux d’être ensemble, rendus forts par leur amour, ils s’affichent en public, se tiennent par la main dans la rue en permanence, s’embrassent devant tout le monde. Des regards bienveillants leur sont souvent rendus, d’autres tournent la tête. Quelques regards désapprobateurs parfois, mais ils s’en moquent. Il est temps de s’aimer, il n’est plus temps d’avoir honte, ni d’avoir peur.
Leur distraction préférée, c’est de visiter les calanques. Début septembre, alors qu’ils s’apprêtent à quitter la maison pour s’y rendre, Monsieur André les interpellent « Eh les garçons, vous oubliez vos maillots ». Nicolas rougit un peu, mais répond en souriant « Pas la peine, on préfère se mettre tout nus »
Le vieil homme rend un sourire gêné et les deux jeunes quittent la maison en riant. Car Nicolas est devenu tout aussi adapte que Matteo de ces après-midis de nudité au soleil, à bronzer et nager nu et libre. Les cheveux et les poils blondis au soleil, la peau dorée sans marque, il se trouve plus beau et plus désirable, comme Matteo.
Les deux amants marchent nus main dans la main et se baignent ensemble. Ils se passent de la crème solaire sur le corps. Ce couple jeune, nu et beau se donne entièrement à la nature qui les entoure. Il fait chaud ce jour-là, et l’orage menace. Des nuages gris s’amoncellent. La calanque se vide avant le tonnerre. Matteo et Nicolas restent et s’abritent comme ils peuvent. Mais l’averse est brève et le vent chasse très vite les nuages. L’orage laisse place à un magnifique soleil de fin de journée. La calanque a été désertée, et les deux laissent le soleil sécher l’eau de plus sur leurs corps nus.
Maintenant installés dans un écrin de nature, isolés, cernés par quelques rochers et un peu de végétation, ils se regardent, se touchent. L’occasion est trop belle, et la nature fertile qui les entoure les invite à faire ce que font ce qui s’aiment : se donner du plaisir. Ils commencent à s’embrasser, se caresser. Allongé sur le dos, Matteo offre d’abord son corps parfait au désir de Nicolas. Docile, les yeux fermés il se laisse entièrement faire. Le soleil caresse sa peau nue… tout comme la langue et les mains de Nicolas. Un massage sensuel. Une exploration lente. Qui donne des frissons malgré la température ambiante. La langue surtout, quand elle passe sur les seins, avant de trouver le gland puis le sexe. Matteo garde les yeux fermés et se fait sucer longuement. Il ouvre les yeux quand Nicolas lui redresse les jambes pour venir le lécher. Mais le rimming ne dure pas longtemps car Nicolas, qui fait l’amour pour la première fois en extérieur ne peut attendre de pénétrer Matteo. En missionnaire, par devant. Le soleil caresse les fesses de Nicolas comme pour les inciter à pénétrer Matteo davantage. Ce dernier fixe son amant dans les yeux ; la crinière blonde irradie de soleil. Ils s’embrassent.
La nature entière les enveloppe, le soleil les caresse, le vent pénètre les pores de la peau, les odeurs de fleurs et d’arbres parfument les corps. La ville et les hommes ont pendant longtemps maudit cet amour… et c’est maintenant la nature qui en retour les récompense et leur offre le meilleur environnement pour s’aimer.
Les deux amants se sont retournés et Matteo chevauche maintenant Nicolas. Les corps bronzés se caressent tout en se pénétrant. Ils prennent tout leur temps, jusqu’au moment où ils veulent inverser les rôles. Nicolas s’est redressé. Penché contre un rocher, cambré, il offre ses fesses à Matteo qui le lèche. Nicolas observe la mer scintillante, et frissonne des caresses de langue sur son anus. Matteo le pénètre ensuite doucement. Ils sont debout, emboités l’un dans l’autre et observent la mer. La nature est à eux. L’endroit leur appartient. Adam et Adam s’aiment au jardin d’Eden. Ce n’est pas un mythe…
Désireux de se regarder dans les yeux, ils changent de position, et Nicolas s’allonge sur un rocher. Debout, entre ses jambes, Matteo le sodomise, avec beaucoup de douceur. Le petit blond bande. Son plaisir est intense, le soleil sur la peau nue, le vent dans ses cheveux, les parfums d’iode et de nature. Fertiles comme la nature, les semences n’attendent plus qu’à se déverser. Elles explosent des corps chez l’un comme chez l’autre en même temps. Nicolas sent le sperme se rependre en lui, et le sien éclabousse son ventre, la blancheur contrastant avec sa peau bronzée.
Sur le chemin du retour, l’orage reprend et des trombes d’eau s’abattent sur la ville. Quand Nicolas et Matteo arrivent chez Monsieur André, ils sont trempés jusqu’aux os.
Le vieil homme n’est pas ravi de voir l’eau couler des corps sur ses vieux parquets, même s’ils sont en piteux états. Hilares, les deux garçons se déshabillent pour laisser leurs vêtements trempés sur le paillasson. Entièrement nus, pas pudiques pour deux sous, amusés de leur propre audace, ils montent les escaliers à toute vitesse pour se rendre à la salle de bains. Monsieur André observe avec tendresse ces deux corps nus, minces, dont les petites fesses rebondissent alors qu’ils montent les escaliers en courant. De dos Matteo est le portrait craché de Matthieu, son fils défunt.
Séchés, Matteo et Nicolas se prélassent dans leur chambre avant le diner. Ils sont de corvée ce soir, c’est à eux de préparer à manger, mais ils ne sont pas pressés. Monsieur André n’a pas vraiment indiqué à quelle heure il voulait diner. D’ailleurs l’heure tourne un peu.
Peu après, ils entendent Barnabé aboyer. Avec insistance. Sans s’arrêter. Intrigués, ils descendent, mais le chien n’est pas à la porte d’entrée, comme c’est le cas la plupart du temps quand il aboie. Ils finissent par le trouver à la porte de la chambre de Matthieu. Celle-ci n’est pas fermée à clé.
Monsieur André est allongé sur le lit, de côté. Immobile, il tient une photo dans les mains, tout près de lui. Matteo et Nicolas s’approchent. Monsieur André a les yeux ouverts, mais il ne bouge plus… Il est mort. En serrant contre son cœur une photo de Matthieu avec ses parents. L’image d’un bonheur perdu à jamais.
Sylvainerotic
sylvainerotic@yahoo.com
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