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Thomas et Yassin
En enfilant le survêtement trempé de pisse qui n'avait pas eu le temps de sécher, je comptai une quinzaine de capotes au sol. Je suivis avec du mal Thomas et Yassin dans le dédale de couloirs des caves de cet immeuble inconnu et nous gagnâmes la voiture, une 206 diesel blanche. Thomas sorti des sacs en plastique du coffre et les disposa sur la banquette arrière pour que je puisse m'assoir sans la tremper de pisse. Il s'installa au volant et démarra.
Nous roulâmes quelques minutes, juste la radio vomissant du mauvais rap. Arrivés au pied d'un autre immeuble, nous sortîmes. Ils décidèrent de prendre les escaliers pour éviter d'être vus avec un mec trempé. L'immeuble était plutôt récent et bien entretenu. Pas de tags ou quoique ce soit.
Nous arrivâmes dans l'appartement de Thomas. En réalité c'était un tout petit studio. Je compris au nombre de livres qu'il devait être étudiant.
" - Pardon pour le bordel hein. J'avais pas prévu de visite. " Dit-il l'air réellement gêné.
" - Je t'offre quelque chose ? " Me demanda-t-il d'un ton incertain.
" - Heu de l'eau, s'il te plait. Dis-je avec la voix du père Fouras.
- J'ai de la bière, coca, des apéros aussi si tu veux. "
Je repoussai son offre d'alcool et pris finalement un coca. Yassin prit une nouvelle bière en me regardant d'un air indécis.
Thomas me proposa de profiter de la douche. Je pris donc une longue longue douche. Je passai aussi mes vêtements à l'eau et les mis à sécher sur le fil à linge. Je revins donc vers eux, nu. Ca ne les dérangea pas.
Thomas alla se doucher à son tour.
Yassin n'était pas très bavard. Il regardait avec anxiété vers la douche et fuyait mon regard. Je mis ma main sur sa cuisse pour le détendre, lui montrer que je ne lui en voulais pas. Il prit ma main et la caressa.
" - Je suis désolé pour tout à l'heure. Je suis pas comme ça, mais tu comprends, c'était le plan quoi. "
Il semblait sincèrement désolé... Ou bien il n'avait pas prévu de se retrouver en tête à tête avec " la pute ".
" - T'inquiète pas, je t'en veux pas. " Dis-je doucement... Je fus surpris de le voir glisser sa main sur mon ventre et descendre vers mon sexe au repos.
" - Ca te fait pas chier de pas juter ? " Je n'avais pas envie d'entrer dans les détails tout de suite, alors je me contentai de me détendre sur le canapé, d'écarter un peu les jambes... Il comprit et se mit à me branler doucement. Mon sexe mit peu de temps à devenir raide. Il continua et comme il ne semblait pas vouloir me sucer, je voulu l'embrasser.
Il eut d'abord un mouvement de recul puis m'embrassa avec un plaisir évident. Nous fûmes interrompus par l'arrivée de Thomas qui n'avait qu'une serviette sur les hanches. Tu veux prendre une douche aussi Yass' demanda-t-il d'un ton un peu froid.
" -Yes man. " Répondit-il et il se dirigea vers la salle de bain, me laissant ainsi la queue en l'air. La porte se referma et l'eau se mit à couler. Thomas ne vint pas s'assoir, il parti fouiller dans ses affaires, près de son bureau.
Lorsqu'il revint vers moi, il était impossible de ne pas voir sa queue raide sous la serviette. Il la fit tomber à terre et je pu admirer ce corps athlétique, longiligne, maigrichon mais très musclé. Je m'attendis à devoir le sucer une fois de plus, non sans plaisir d'ailleurs. Mais il n'en fut rien. Il avait un petit flacon noir et un objet sur lequel on ne peut se tromper : une capote.
Finalement sa queue ne se retrouverait pas dans ma bouche, mais plus bas.
Il ouvrit l'étui, prépara la capote et... la mit sur ma bite. Il vit mon air surpris et se contenta de sourire. Il mit du gel sur mon sexe et prépara ses fesses. Enfin, il se mit à califourchon sur moi. C'était bizarre avec son mètre 90 ou plus. Il n'était que bras et jambes, mais il s'enfonça en fermant les yeux, goutant les sensations, et je me retrouvai mon sexe en lui. Il géra toute la manoeuvre, fit coulisser ses fesses sur mon manche et m'embrassa.
Je me retins autant que je pu mais je crois que cela n'a pas pris cinq minutes avant que je ne sente ma queue cracher une quantité incroyable de foutre. Je n'avais pas pris un mec depuis des semaines. En fait, je ne l'avais pas pris, IL m'avait fait l'amour.
Il me glissa à l'oreille : " - J'aurais trop kiffé être à ta place dans la cave. T'as des couilles, ça c'est sûr. Mais c'est un secret hein. "
Il se retira, s'essuya avec la serviette pendant que j'ôtai la capote bien remplie. Je finissais de m'essuyer lorsque Yassin sorti alors de la douche, il avait choisi de rester nu lui aussi. Je pu admirer à son tour son corps de jeune sportif, les abdos dessinés, le sexe circoncis pendant, mi-mou, mi-dur.
S'il comprit ce qui s'était passé, il n'en dit rien. Il vint s'asseoir près de moi et nous nous retrouvâmes tous les trois nus sur le canapé à siroter bières et coca.
Nous commençâmes à discuter. J'appris que Thomas était en deuxième année de BTS travaux publiques et Yassin était en histoire à la fac. Ils avaient fait connaissance sur internet et, sans vraiment être en couple, ils avaient opté pour une coloc au bout d'un an.
J'appris que leurs parents vivant dans de grands ensembles de banlieue, ils ne pouvaient pas prendre le risque d'être identifiés comme gay : ils craignaient de se retrouver à la rue ou pire encore.
J'eu presque pitié d'eux.
Lorsqu'ils me demandèrent de parler de moi, je leur racontais mes études et mon boulot.
" - Et alors tu kiffes les plans tournantes comme ça ? " Dit Thomas du ton que les timides emploient lorsqu'ils dépassent leur angoisse. .
" - Ah oué, t'es ouf t'sais ! C'est cool pour nous mais franchement t'as pas peur ! " Renchérit Yassin.
Ils continuèrent mi-admiratifs, mi-réprobateurs, sans me laisser le temps de m'expliquer, et j'appris ainsi que les deux gars qui m'avaient enlevé (on peut dire ça comme ça) avait trouvé " mon " annonce sur un site spécialisé dans le SM où ils avaient pu voir des pics et des vidéos de moi dans diverses situations très excitantes.
L'annonce précisait que je me louais pour pas cher. Après avoir pris contact, ils ont négocié un tarif de groupe à 200€ pour 24h. Ils ont donc mis 20€ chacun pour m'avoir à dispo, no limit, de midi à midi.
Sans rien dire je demandais comment il se faisait qu'autant de gays de cité se soient retrouvés là pour moi.
" - Y sont pas gays, répondit Yassin, et moi non plus. Tu comprends, le gay c'est celui qui se fait niquer ou qui pompe. Nous on est normaux.
- Oui c'est vrai, continua Thomas, si tu prends un mec ou que tu te fais sucer par un mec, t'est pas gay. En revanche, celui qui est passif, lui c'est une tapette et les autres se feront un devoir de lui faire payer.
- Dans mon ancien lycée, j'ai déjà vu un mec se faire pisser dessus dans la cours devant tout le monde parce qu'ils disaient être homo.
- Le pire c'est que tu peux rien faire. Si t'essayes de te défendre, c'est représailles : tabassage, viol ou pire représailles sur ta famille.
- Ouais, dans ces cas-là, t'as pas le choix, faut quitter le quartier ou finir dans une cave.
- Ceux qui font des études comme nous peuvent être tranquilles à Fac, s'habiller comme on veut mais le week-end, c'est survêt obligé.
- Alors quand des potes de cité te proposent une tournante, t'a pas le choix. Si tu te dégonfles, ils peuvent te prendre pour une balance et t'as des problèmes quoi.
- Dans ce genre de réunion, c'est au plus macho. Le passif de la soirée prend toujours cher.
- Ouai, une fois, je suis sûr que le mec était pas d'accord mais on peut pas se casser. Alors tu le niques autant que tu peux pour faire comme tout le monde et t'es tranquille.
- C'est pour ça qu'on préfère quand le mec est ok, comme toi. "
Ils virent à ma façon de les écouter et de lever les yeux aux ciel que quelque chose n'allait pas.
" - Ben quoi, c'est pas comme ça qu'ça c'est passé ? T'avais demandé moins ? C'est ça ? J'étais sûr que Momo nous a carotte ! " Demanda Yassin.
" - Non... C'est pas ça du tout. Moi je touche rien. On me fait chanter avec des vidéos et des photos. Je suis obligé d'obéir. ".
Je les vis pâlir tous les deux, prenants conscience qu'en réalité, je n'avais jamais donné mon consentement et qu'en conséquence, ce qui s'était passé cette nuit était un viol collectif.
" - Ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux pas et je vous ferai pas de problèmes. J'arrive déjà pas à savoir comment en faire aux deux salopards qui me tiennent par les couilles. " Dis-je pour les rassurer.
" - Tu sais, on savait pas nous ! On nous a juste dit qu'on pouvait avoir une vraie pute, sans t'offenser, pour 20€ et que ce serait open-bar quoi. " Dit Yassin lançant un regard paniqué à Thomas.
" - Après tu sais comment c'est avec les potes, si tu lâches l'affaire, tu passes pour une tapette. Tout ça quoi.
- C'est clair ! " Conclut d'un ton définitif Yassin, comme si cela justifiait tout.
" - Faut que tu te défendes mec. On peut t'aider, on va les défoncer et les forcer à te rendre les vidéos et tout.
- Ouais ! C'est clair, on connait des mecs qui peuvent faire ça. "
Les deux petits mecs étaient en train de se monter le bourrichon. Ils voulaient me défendre alors même que deux heures avant je n'étais qu'un morceau de viande pour eux.
Je les remerciai mais refusai leur offre de service, je ne tenais pas à mettre d'autres personnes dans ma galère. Je leur fis une bise chacun en remerciement. Ils en furent visiblement émus.
Nous finîmes par nous endormir les uns contre les autres sur le canapé déplié en lit.
Ce n'est pas avant midi que je me réveillai. J'étais courbaturé de partout, mon dos me faisait de nouveau mal à cause des coups de ceinture, mais le reste de ma personne était en grande forme, surtout la partie de 18cm.
Je vis que les deux lascars étaient dans le même état de forme. Une personne normale dans ma situation aurais certainement fait autre chose, mais je ne pus m'empêcher de prendre en bouche Yassin. Il me faisait triquer grave. Son beau corps nu, enlacé à celui de Thomas était terriblement érotique. Pas de violence, pas d'obligations, juste le plaisir de la vue. J'avais gravé dans ma mémoire l'image de ces deux jeunes hommes et je le suçai en la gardant à l'esprit.
Il s'éveilla et me vit à l'ouvrage. Il sourit et referma les yeux se laissant aller à mes caresses réellement volontaires cette fois. J'allai lentement pour ne pas faire de bruit et ne pas déranger Thomas qui dormait encore comme un bienheureux. Je sentis la première petite contraction involontaire de Yassin. J'abandonnai alors ma suce pour lui demander s'il voulait poursuivre lui-même... plus bas. Il comprit et se leva délicatement.
Je m'allongeai sur le ventre, mon visage près du sexe de Thomas et accueilli Yassin en moi. Il commença doucement, tendrement. Je m'aperçus que le gland de Thomas était humide, rêves torrides dirait-on. Je l'avalai et lui imprimai un massage avec ma langue au rythme des coups de reins de Yassin.
Thomas émergea à son tour et sourit aussi en constatant la situation. Il prit ma tête à deux mains pour choisir le rythme qui lui convenait et enfonça sa verge aussi loin que possible dans ma gorge, c'est-à-dire jusqu'à ce que ses bourses buttent sur mon menton. Il commença à gémir doucement et fut rejoint alors par Yassin qui accompagna de soupirs évocateurs sa pénétration.
Cela dura longtemps, nul ne jouit. Yassin et Thomas échangèrent leurs positions. Contrairement à la veille, Yassin pris le soin de nettoyer son sexe avant de me le mettre en bouche après avoir quitté mon anus. Thomas entra en moi et nous nous mîmes en chien de fusil, ma tête au bord du lit pour que Yassin ait un accès aisé à ma bouche.
Plus tard encore, après une longue séance de caresses mutuelles, j'offris à Thomas de le pénétrer. Il accepta mais me demanda de mettre une capote. J'acceptai. Yassin quant à lui s'occupa de sucer Thomas. Et nous finîmes Thomas et Yassin en 69 et moi en Thomas. Yassin refusa catégoriquement de se faire pénétrer.
Dommage.
Ils me demandèrent en même temps de jouir avant eux. Je m'allongeai donc et me caressai avec eux à mes côtés, sur le lit. La séance de longues caresses avait fait son oeuvre, lorsque je jouis, je giclai par-dessus mon visage et une quantité exceptionnelle de sperme. Ils rirent tous deux comme des gosses et étalèrent le sperme sur mon ventre et ma poitrine.
Ils se mirent alors en place pour jouir ensemble sur mon torse. Soulevant leurs bassins, ils se faisaient face et se branlaient de plus en plus vite au-dessus de ma poitrine. Je les laissai faire puis je me glissai doucement de manière à amener mon visage sous leurs queues juvéniles. Ils ne purent réprimer un sourire. Thomas ouvrit le feu en premier et largua sur mon visage et dans ma bouche ouverte une grande quantité de nectar. Yassin ne put résister, lorsque l'extase le gagna, à glisser son sexe dans ma bouche pour m'abreuver de sa sève de jeune homme.
Nous nous enlaçâmes tous les trois et nous restâmes ainsi un long moment.
" - Il est deux heures, dit Thomas à regret, il faut que tu rentres non ? Sinon tu peux avoir des emmerdes. "
La peur me saisit aux tripes. J'avais oublié pendant ces deux heures de tendres caresses, la galère dans laquelle je me trouvais. Je me levai alors pour m'essuyer et enfiler le survêtement et les baskets trop grandes.
Lorsque Thomas arrêta sa voiture devant mon immeuble, Yassin se proposa de m'accompagner. Je refusai une fois de plus leur offre. Ils me laissèrent un papier avec leurs numéros " au cas où " et m'abandonnèrent.
Je n'avais pas de clé, pas de portable, aucun moyen donc d'entrer chez moi. Je sonnai à mon appart'. Pas de réponse. Là je sentis la crise d'angoisse monter. S'ils avaient fermé mon appart à clé, comment pourrais-je faire ? Personne n'a de copie de la clé, sauf peut-être le proprio ou l'agence de location. Mais un dimanche... Sinon faire venir un serrurier ? Mais alors il faut que je trouve un voisin qui accepte de m'ouvrir, de me laisser téléphoner etc. Dans ma tenue... La misère.
J'avais les mains tremblantes, je sonnais chez ma voisine. Elle répondit et m'ouvrit après que je lui ai expliqué m'être enfermé dehors sans mes clés (ça m'était déjà arrivé en sortant les poubelles). Je montais donc jusqu'à mon appartement. Je tremblais de plus en plus, ma respiration me faisait mal, mes jambes étaient en coton, mes entrailles se contractaient.
Arrivé à ma porte, je ne vis rien d'alarmant.
Je saisis la poignée, fermai les yeux et ouvris la porte.
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Yopi
yop_ex@outlook.fr
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