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Rédemption ?
Soudain j'entends quelqu'un gratter doucement à la porte de ma cabine.
Je bloque ma respiration. Je ne dois pas faire le moindre bruit. Je ne suis pas là !
" - C'est moi. "
C'est la voix de Quentin.
J'ouvre le verrou. Il pousse la porte et me découvre nu, en pleurs.
Sans un mot, il ouvre son sac à dos et me tend une serviette. Je la prends et commence à m'essuyer. Il me regarde. Je n'ose croiser son regard.
Il effleure ma peau près de la zone où -malgré les deux mois- une marque vert-jaune reste visible. Cela me fait frissonner de plaisir malgré la sensibilité. Une fois de plus, je sens une douce chaleur envahir mon ventre et mon coeur s'emballer.
" - Le pire, c'est que si tu m'avais demandé, j'aurais tout fait avec plaisir. Moi aussi je te trouvais mignon. J'avais très envie de faire ta connaissance, mais pas comme ça. " Dit-il.
Tout ce que je peux répondre c'est : " Je suis désolé " et je baisse la tête, les larmes revenant une fois de plus.
Il me caresse la joue mais je n'ose toujours pas le regarder. Il me prend le menton et relève mon visage pour me regarder dans les yeux.
" - Je te pardonne. Et moi aussi je te demande pardon pour ce que je viens de te faire. Je voulais être sûr que tu étais sincère et... me venger aussi. Mais ce n'est pas bien. Tu n'as rien à craindre pour la vidéo. "
Là, il sort son portable et me montre qu'il efface tout : l'original, l'extrait et même la copie du mms qu'il m'a envoyé.
" - Pour les autres vidéos, je les ai déjà effacées depuis longtemps. Avec les miennes d'ailleurs. "
Je réussis à sourire et à lui dire merci.
Il me regarde un moment et fini par me caresser le menton puis il laisse sa main glisser et caresser mon épaule, mon bras... Il prend ma main et la porte à ses lèvres et y dépose un baiser, comme dans un rêve.
Mon coeur chavire. Je prends à mon tour sa main pour l'embrasser.
Je me mets alors à genoux : " Pardon, pardon, pardon et... merci... ".
Il attire ma tête contre lui et me caresse doucement en essayant de me calmer et de me consoler. Je me méprends sur ses intentions et me mets à essayer de déboutonner son jeans mais il me retient :
" - Non Yves pas comme ça ! Pas ici. "
Il rouvre le même sac dont il avait tiré la serviette et en sort un survêtement, un boxer et une paire de baskets.
C'est son sac de sport. Le Eastpack dont était tombé son téléphone trois mois plus tôt.
Je m'habille pendant qu'il collecte mes affaires.
" Viens, on va chez moi. "
Je le suis sans un mot. Le survet est un peu petit mais il a son odeur. En arrivant à sa maison, une sensation de panique m'envahit. Il doit s'en apercevoir car il m'assure qu'il n'y a personne : ses parents sont partis chez sa grand-mère depuis le début de la semaine et son frère est chez lui, à l'autre bout de la France.
C'est dans le garage qu'il m'emmène d'abord. Là, il place tous mes vêtements dans la machine à laver et la met en route. Pour le blouson, c'est pressing obligatoire.
" Y-en a pour une heure à peu près. " Il me prend alors par la main et me conduit dans sa chambre. C'est le bordel et ça ne ressemble pas du tout à celle dans laquelle je me suis fait tabasser. Me voyant surpris, il m'explique que la dernière fois, c'était la chambre de son frère.
" - Tu veux prendre une douche ?
- Oui s'il te plait. Y'a moyen aussi pour me laver les dents ?
- Je vais voir. "
Il m'emmène dans la salle de bain. Je me déshabille devant lui, ne gardant que son boxer, et lui rend ses vêtements. Une fois seul, j'entre dans la douche et me lave pendant un long moment. Pendant ce temps, il met une serviette et une brosse à dents neuve dans le lavabo.
Je prends la serviette, m'essuie et je me brosse trois fois les dents et la langue. Seul dans la pièce, je prends le boxer de Quentin et le porte à mon visage. Je me caresse les joues avec et le hume pour sentir un peu de ce garçon que j'ai tant maltraité et dont j'ai compris, bien trop tard, que je suis profondément amoureux. Parce qu'il m'a ignoré peut-être.
Nu, je me dirige vers sa chambre. Mes pieds laissent des empreintes humides sur le carrelage. Je me sens propre : autant dehors que dedans. Soulagé d'être pardonné, de ne pas avoir à subir la honte d'être humilié sur internet.
Quentin m'attend sur son lit.
Il est assis, un oreiller dans le dos contre le mur, ses bras entourent ses jambes qu'il a ramenées contre son torse.
Il est nu aussi.
Je fais le tour du lit pour aller m'asseoir à côté de lui. Timidement j'effleure son genou du bout du doigt sans oser croiser son regard.
" - Si tu veux, on peut attendre parce qu'avec... ce que j'ai fait tout à l'heure... j'ai peut-être attrapé quelque chose...
- Ben comme ça on sera tous les deux punis. Et puis, tu t'es lavé alors... doit pas y'avoir grand risque.
- Je sais pas. Pour le reste, c'est bon, j'ai eu une prise de sang y'a pas longtemps. "
Je caresse son mollet ferme et imberbe, avec un mouvement délicat. Nous redevenons tout soudainement des ados timides sans expériences.
" - Tu sais, je n'ai jamais eu quelqu'un de mon âge. " Dis-je.
" - Moi non plus, c'est toujours mon ex qui prenait l'initiative. "
Il relève alors son visage et ses beaux yeux bruns plongent dans les miens.
Je décide alors de me jeter à l'eau.
Doucement je me rapproche de lui et je l'embrasse.
J'ai un tambour qui résonne dans les tempes.
Je n'ai jamais connu ça de ma vie. C'est chaud. Ca incendie tout mon corps. C'est doux, tendre... aimant.
C'est... C'est... Ouah !!!!!!!!!
Nous nous allongeons alors l'un contre l'autre et les caresses et les baisers se succèdent...
Interminablement...
Je ne me lasse pas de sentir sa peau sous mes doigts, le creux de ses reins, la fermeté de ses cuisses, le relief de ses tétons, la rondeur douce de ses fesses, l'odeur de son corps mais, l'un comme l'autre, nous évitons de toucher nos sexes.
Nous sommes tous les deux bandés comme il convient aux jeunes amants que nous sommes mais aucun de nous n'ose s'aventurer par là.
J'ai peur d'aller trop vite ou qu'il imagine que je ne veux que ça.
C'est lui qui, finalement, prend ma main et vient y placer délicatement son membre.
Il est lourd et brûlant dans ma paume. Je sens perler un peu de liquide. Je l'empoigne pour imprimer un léger mouvement d'aller-retour durant quelques secondes.
Quentin ferme les yeux.
Je m'arrête immédiatement pour aller délicatement caresser ses testicules. Alors je commence à déposer des baisers sur son menton... sur sa gorge... ses pectoraux... ses tétons... le creux de son ventre... ses hanches... et je me rapproche de ce qui me fait tant envie.
Je prends le plus de précautions possible, je dépose mes baisers centimètre par centimètre. J'arrive alors dans sa toison pubienne qui embaume. Je finis par déposer un baiser sur l'extrémité de son gland. Mes lèvres sont imprégnées de son liquide séminal que je goute avec bonheur.
Comme il ne dit rien, je commence à lécher sa verge et, en tirant la peau de son prépuce à fond, je continue sur son gland. Il se cambre fortement avec gémissement et sa verge se retrouve contre mon visage, le long de mon nez quasiment plantée dans mon oeil.
Nous rions.
Lorsqu'il se détend à nouveau, j'écarte doucement ses jambes et les replie légèrement. Je viens me placer entre elles et je dépose un baiser entre ses cuisses, juste sous ses bourses. Je caresse cet endroit magique de la pointe de ma langue, effleurant son anus puis je remonte jusqu'à l'aine, à droite et à gauche successivement.
Il gémit de plaisir sans retenue.
Alors je prends son sexe en bouche et le suce avec le plus de délicatesse possible. Presqu'immédiatement, sans prévenir, il jouit et libère soudainement un flot inattendu de son nectar.
Je fais comme si de rien n'était. J'avale sans commentaire. Je le caresse des deux mains et continue à le sucer. Il me prend les mains et les plaque contre ses hanches alors que je continue à suivre les ondulations de son bassin.
Quelques minutes plus tard, il jouit une seconde fois, de nouveau sans prévenir.
Je suis comblé.
Là, il relâche mes mains et m'attire à lui. Nous nous embrassons longuement, la saveur de son sperme ajoutant à l'excitation du baiser. C'est là qu'il décide de plonger, librement cette fois, vers mon sexe. Il le prend en bouche et il me suce de manière divine. Infiniment mieux que lorsque je l'y avais obligé. Il ne me faut pas longtemps non plus pour sentir monter le plaisir.
" - Je vais venir. " Dis-je dans un halètement.
Il continue comme si de rien n'était et j'éjacule violement. Il ne se retire pas. Il me regarde alors dans les yeux et avale ostensiblement, avec un sourire complice. Il veut reprendre sa tâche mais je le tire à moi pour l'embrasser et le caresser.
Je le prends tout contre moi et il se pelotonne dans mes bras. Je continue à lui caresser le dos alors qu'il titille mon téton qui pointe. J'ai le nez dans ses cheveux, sa tête au creux de mon cou. Son corps est brûlant.
Je sens son sexe de nouveau raide sur ma cuisse. De mon côté, c'est son ventre qui doit lui indiquer que je suis toujours plein de désir.
" - Tu préfères quoi ? " Dis-je tout bas à son oreille.
" - Le chocolat... " Et il a un petit rire.
" - Et pour...
- Je préfère qu'on continue comme avant.
- Je peux ?
- J'ai trop envie. "
Et nos langues s'enlacent.
Il se met lentement sur le ventre et soulève ses fesses comme une invitation à le prendre. Son dos, ses reins, ses fesses, tout est désirable au dernier degré. Je commence par des bisous en haut dans le creux de sa nuque et je reprends ma descente de baisers jusqu'à ses fesses. Là, j'essaye de le caresser de ma langue, mais il m'arrête.
" - Je préfère que tu m'embrasses plutôt que tu me... "
Je m'arrête donc et m'allonge sur lui en embrassant son dos. Il me jette un regard par-dessus son épaule avec un sourire que je ne comprends pas. Il ouvre sa table de nuit pour en sortir du gel. MON gel. Celui que j'avais laissé sur place lorsque je m'étais fait... " corriger ".
" Tiens, prend ça, c'est mieux que ta langue non ? ".
" Ca se discute... " Dis-je, mais là je comprends, qu'il veut bien m'accueillir en lui mais pas que je le lèche à cet endroit.
Alors je prends le flacon, je fais les préparatifs nécessaires et je le pénètre pour la première fois depuis deux mois, toujours sans protection, mais avec son consentement à présent.
Je me fais le plus doux possible. Je commence à le prendre à plat ventre, puis je le fais tourner sur le côté pour continuer. Peu après, il vient s'asseoir sur mon sexe alors que je suis allongé et il contrôle lui-même le rythme de la pénétration.
Quel bonheur de le voir prendre du plaisir, ses yeux dans les miens, son sourire répondant au mien, me caressant la poitrine alors qu'il s'empale en rythme sur mon sexe.
Lui-même bande et je commence donc à le masturber au même rythme que la pénétration.
Nous enchaînons sur une levrette, toujours en le branlant doucement et enfin, je le prends face à face, ses genoux sur mes épaules. Je fais pénétrer mon membre au plus profond de lui tout en l'embrassant et en le branlant délicatement.
Mon sexe est parfaitement à sa place. Je sens tout son être contre ma verge, chaud et doux, lorsque je suis au plus profond de lui. A chaque pénétration je veux qu'il comprenne que c'est mon amour pour lui qui pénètre ainsi, aussi je le fais avec lenteur, mesure, tendresse.
Nous vibrons à l'unisson.
" - C'est ce que je préfère... " Me confie-t-il tout bas.
Vient le moment où je lui annonce que je vais venir. Il ôte ma main de son sexe et se met à se branler très vite.
Le rouge monte à mes joues et mon râle de plaisir commence à s'amplifier.
Je ferme les yeux et je jouis en lui. Je sens au même instant des gouttes de sperme percuter mon torse.
Je rouvre les yeux et vois qu'il me regarde avec bonheur. Les larmes me montent aux yeux.
" - Fait chier, je suis pas du genre à chialer tu sais. "
Il me caresse la joue, sans rien dire.
" - Je... Je... Je t'aime... " Finis-je par avouer en évitant son regard.
Il ne répond pas, mais m'embrasse tendrement.
Nous restons dans les bras l'un de l'autre.
La machine à laver finie, mes vêtements sont secs en un rien de temps grâce au sèche-linge. Je me rhabille.
Au moment de mon départ, nous échangeons encore un long baiser.
Sur le pas de la porte je regarde la ville d'un oeil neuf.
Le soleil est radieux tout comme moi...
[ Ici s'achève ce récit. Merci de vos très nombreux mails qui m'ont fait grand plaisir et -je l'avoue- surpris tant l'attrait pour cette histoire si particulière a été contrasté. Un très grand merci à tous ceux qui ont pris le soin de considérer l'histoire en son entier et pas seulement un épisode ici ou là, car il s'agit d'un tout qui prend toute sa saveur, en tout cas pour moi, uniquement lorsqu'il se termine.]
[ Merci pour vos messages positifs et négatifs ! Continuez ! Si la suite vous intéresse, écrivez-moi. Les commentaires et suggestions sont les bienvenus ! Je ne répondrai pas aux messages publics : si vous avez des questions, des remarques, des colères : envoyez moi un mail. ]
Yopi
yop_ex@outlook.fr
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