Je viens tout juste d’avoir 19 ans, et les fêtes de Noël approchent à grands pas. Comme chaque année, ma famille et moi nous apprêtons à passer les festivités chez l’un de mes oncles. C’est une tradition bien ancrée : grandes tablées, nappes impeccables, bougies sur la table et plats maison à n’en plus finir. Le genre de repas où l’on commence à l’heure de l’apéro et où le dessert arrive quand tout le monde a déjà ouvert le bouton de son pantalon depuis deux heures.
Cette année, petite nouveauté : c’est moi qui conduis. Premier vrai trajet en tant que “presque adulte responsable”. Ce samedi 24 décembre, en fin de journée, je pars donc avec ma mère et l’un de mes frères. Mon père et mon autre frère sont déjà sur place depuis la veille. Sur la route, entre deux chansons de Noël à la radio, j’apprends que mon cousin sera là. Pas de surprise jusque-là. Ce qui l’est un peu plus, c’est qu’il ne vient pas seul. Enfin si — techniquement il vient sans son copain, puisqu’ils se sont séparés récemment — mais malgré tout, son ex sera avec nous pour le réveillon. Chez nous, c’est un peu l’Arche de Noé : personne ne reste seul à Noël, même les ex. Surtout les ex sympas.
Et celui-là, justement, je l’ai déjà vu plusieurs fois. Il s’appel Nathan il faut bien l’admettre, on s’entend plutôt bien. On n’a jamais eu de longues discussions profondes, mais le courant passe. Facilement. Une complicité tranquille, faite de regards qui traînent un peu, de sourires en coin et de vannes complices. Rien de bien concret, mais assez pour que l’idée de le revoir me fasse un peu plus plaisir que je ne veux bien l’admettre.
À notre arrivée, chacun prend ses quartiers et, pour ma plus grande surprise, j’ai une chambre pour moi. Habituellement, lors de ce genre de fête, c’est l’esprit “camping” qui s’installe, et on finit par jouer à Tetris pour faire tenir tout le monde dans un espace réduit. Mais là, la surprise est de taille : je dors dans le bureau de mon oncle. Ce petit havre de paix va me permettre de savourer enfin un peu d’intimité.
Je ne me suis pas présenté ! Moi c’est Abel, tout juste 19 ans et en licence. Physiquement, je n’ai rien d’extraordinaire, plutôt dans la moyenne, un visage que l’on oublie aussi vite qu’il se présente. À l’époque, je n’avais ni copain ni copine. Ce qui me caractérise davantage, c’est cette attirance discrète pour les hommes. Un secret que je n’ai jamais osé révéler, de peur des moqueries et des représailles, surtout de la part de mes collègues du lycée, qui n’étaient pas toujours très compréhensifs.
Assis dans ce bureau devenu mon repaire pour la nuit, je repense à toutes ces années où je me fondais dans la masse, sans jamais oser être moi-même complètement. Aujourd’hui, la perspective d’un peu d’isolement et d’intimité me semble être le prélude idéal pour aborder ces fêtes, à la fois en tant que Abel, le jeune adulte qui découvre la vie, et Abel, l’homme en devenir, en quête de vérité sur lui-même.
Une fois installé, je décide de descendre rejoindre tout le monde pour l’apéro. La soirée se déroule comme un repas de Noël classique : les plats se succèdent, la conversation est animée et la bonne humeur règne en maître. Au détour d’un échange, j’entends mon oncle discuter avec Nathan au sujet d’un souci informatique. L’ordinateur de mon oncle semble rencontrer quelques problèmes d’efficacité et un logiciel capricieux, et Nathan, toujours partant pour explorer le monde numérique, lui propose de jeter un œil. Moi-même, passionné d’informatique et curieux de nature, je vois là une occasion en or de me rapprocher de Nathan autour d’un intérêt commun. Cerise sur le gâteau, je partage la pièce avec l’ordinateur, puisque je suis logé dans le bureau de mon oncle. Cette proximité inopinée me donne l’envie de m’impliquer, d’apprendre et, peut-être, de découvrir une autre facette de moi que je n’avais pas encore explorée.
Alors que la soirée avance et que chacun regagne peu à peu ses quartiers, je décide de faire de même. Je file dans ma chambre pour attraper mon caleçon de nuit et me brosser les dents. A mon retour, je découvre Nathan assis dans le fauteuil, concentré, les yeux fixés sur l’écran. Je m’approche doucement, un peu gêné par ma tenue — un simple t-shirt et un caleçon de nuit.
« Désolé pour la tenue… je pensai pas que quelqu’un serait là, » je glisse en esquissant un petit sourire embarrassé. Il lève les yeux vers moi, un sourire au coin des lèvres, pas moqueur, juste… tranquille, presque complice.
Une odeur de menthe pastille flotte encore dans l’air, vestige de la fin de soirée et sans doute des verres enchaînés un peu trop vite par Nathan. Je reste debout à côté de lui, mon bas-ventre à hauteur de son coude. Il ne dit rien. Je sens mon cœur battre un peu plus fort. Instinctivement, presque malgré moi, j’avance le bassin et viens effleurer son bras, là, juste à l’endroit où son coude repose sur l’accoudoir. Le contact est électrique.
Un frisson me traverse tout entier, puis une chaleur puissante, presque incandescente, se répand dans mon corps. Mon souffle se coupe une demi-seconde, et dans un réflexe de pudeur ou de peur — je ne sais pas trop — je recule immédiatement, feignant de m’intéresser à l’écran, comme si j’étais simplement venu voir où il en était.
Mais à peine ai-je le temps de reprendre une respiration normale que je sens à mon tour un contact. Léger. Timide. Mais cette fois, ce n’est pas moi qui en suis à l’origine.
Je garde les yeux sur l’écran, le cœur battant. L’atmosphère dans la pièce semble avoir changé de densité, comme si l’air lui-même retenait son souffle. J’ai envie de parler, de dire quelque chose de banal pour casser ce silence qui n’en est pas vraiment un. Mais les mots ne viennent pas.
Je sens son coude s’appuyer plus franchement contre ma braguette. Ce n’est plus un hasard. C’est un geste lent, mesuré, presque comme une question muette, posée sans un mot, mais dont je ressens chaque syllabe. Mon regard quitte enfin l’écran pour revenir sur lui. Lui, il ne tourne pas la tête. Ses yeux restent rivés à l’interface, comme si rien n’était en train de se jouer ailleurs. Mais son corps, lui, parle pour deux.
Autour de nous, tout semble s’estomper. Les bruits de la maison, les lumières de Noël encore clignotantes à travers la porte entrouverte, même le tic-tac discret de l’horloge au mur… tout devient flou. Je reste là, suspendu à ce contact aussi déroutant qu’enivrant. Mon souffle est court, mes pensées brouillées, mais une chose est sûre : quelque chose est en train de se passer. Et il n’y a plus vraiment de retour en arrière possible.
Je le vois alors se retourner lentement sur la chaise pivotante. Le grincement discret du siège semble presque trop fort dans le silence qui nous entoure. Son regard glisse, naturellement, et tombe face à mon caleçon de nuit… qui, il faut bien l’admettre, a changé de forme. Clairement, la situation ne l’a pas laissé indifférent non plus. Mais il ne dit rien. Pas une remarque, pas un sourire en coin. Juste ce calme, étrange, presque maîtrisé, qui me trouble encore plus. Sans un mot, il tend la main. Un geste simple. Mesuré. Il la pose doucement contre le haut de ma cuisse, à mi-chemin entre audace et retenue. Il attend. C’est peut-être ça qui me frappe le plus : il ne prend rien, il propose. C’est silencieux, mais c’est clair.
Je sens mon cœur cogner fort. L’espace entre nous semble à la fois minuscule et infini. Je pourrais parler. Rire. Reculer. Ou rester là. Et voir jusqu’où ce moment nous porte. Sa main remonte lentement, effleurant le tissu tendu de mon caleçon. Je retiens un souffle, mon corps vibrant d’un désir mêlé à une douce appréhension. Dans le silence feutré de la pièce, chaque geste résonne avec une intensité nouvelle.
Sa main continue son geste sans se relever de la chaise. Au lieu de cela, il glisse délicatement sa main à l’intérieur de mon caleçon, un mouvement empreint de douceur et de précision. Dans cet instant suspendu, le silence de la pièce se fait plus dense, chaque seconde étirant le temps. Je retiens mon souffle alors que son geste intime réveille en moi un mélange de désir et d’appréhension. Ses doigts, effleurant la chaleur de ma peau, déclenchent une vague de sensations que je n’aurais jamais imaginées. Mon cœur s’emballe, et je sens mon corps répondre à ce contact, oscillant entre l’envie de me retirer et celle de me laisser porter par l’instant.
Ses caresses mesurées, qui ne sont plus timides, racontent ce que mes mots auraient eu du mal à exprimer. Mes yeux se ferme un instant pour mieux ressentir cette douceur. Ce premier contact, intime et inattendu, m’entraîne dans un tourbillon d’émotions, où le désir se mêle à une tendre complicité. Une nouvelle sensation m’envahit, aussi surprenante qu’inattendue. Je sens alors Nathan ouvrir le bouton de ma braguette et en sortir mon penis dur et brûlant de désir vu la situation.
Je ferme les yeux pour mieux savourer cette caresse charnelle. Ses gestes, à la fois lents et déterminés, éveillent en moi une volupté profonde, où le plaisir se mêle à la tendresse d’un partage intime. C’est alors qu’une chaleur douce et humide m’envahie. Chaque mouvement de sa bouche et de sa langue semble orchestrer un ballet sensuel, faisant vibrer mon être tout entier. Mon corps répond avec une intensité nouvelle, me transportant dans un univers où le désir et la complicité se confondent.
Dans cet instant, le temps semble s’étirer à l’infini, chaque seconde marquant le point culminant d’une intimité sincère et bouleversante. Il ne le sait sûrement pas mais il est en train de réaliser ma première fellation. Jusqu’à présent, mis à part quelques jeux entre adolescents, en découverte de leur corps, je n’avais aucune expérience sexuelle. Cette caresse buccale est divine. Perdu dans ma torpeur je n’avais pas réalisé qu’il avait, lui aussi, sorti son sexe et qu’il était entrain de se donner du plaisir. La vue de son sexe m’électrise instantanément et une pulsion de désir me traverse. J’ai à peine le temps de lui dire que je vais jouir que je sens ma sève monter. Une dizaine de jets jaillissent dans sa bouche. C’est à ce moment que je croise son regard. Jusqu’à présent je n’avais pas été en contact visuel avec lui. Sa bouche remplie je le vois se lever, continuer sa masturbation et approcher son visage de moi. En un fragment
de seconde il s’approche et m’embrasse à pleine bouche.
C’est la première fois que j’embrasse quelqu’un. Une drôle de sensation. Une sensation divine. Je réalise que cette sensation et ce goût étrange sont en réalité le goût et la texture de mon propre sperme qu’il avait gardé en bouche. Cette nouvelle expérience me fait immédiatement re-bander. Je pose ma main sur son sexe pour la première fois depuis le début de notre parenthèse enchantée.Je réalise à cet instant qu’elle est plutôt conséquente et qu’elle me fait très envie (j’apprendrais pas la suite qu’elle fait 19cm). Je commence à faire de lent va et viens. Il approche son visage de mon oreille et me propose d’y goûter. Je dépose alors très furtivement un baiser puis un coût de langue dessus. J’ai à peine le temps de me relever qu’il me dit qu’il va gicler. Il récolte alors son sperme dans le creux de sa main, et le porte à se bouche. En un coût de langue il a vite fait de tout prendre et je ne résiste pas à lui rouler à nouveau
une pèle digne de ce nom. Cette deuxième expérience me fait immédiatement gicler une deuxième fois dans mon caleçon de nuit.. C’est alors tout naturellement qu’il quitte la pièce et part sans dire un mot se coucher dans la chambre d’à côté. Je change de caleçon de nuit et file me coucher, les couilles vides et le plein de dopamine fait.
Je ne mettrais pas longtemps à m’endormir avec la sensation d’être sur un petit nuage.
La suite prochainement
Erdian
Erdian
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