⚠️ AVERTISSEMENT
Cette fanfiction est inspirée de l’univers de The Legend of Zelda: Breath of the Wild et Tears of the Kingdom. Elle reprend certains éléments du lore tout en proposant une interprétation libre et originale.
Ce récit est une œuvre de fiction créée par un fan et n’a aucun lien officiel avec Nintendo.
Chapitre-1 | Le désert ne pardonne pas.
Le sable s’étendait à perte de vue, ondulant sous la lumière crue de la lune. Un vent chaud serpentait entre les dunes, soulevant des volutes dorées qui s’évanouissaient dans l’obscurité. Il n’y avait ni bruit, ni mouvement, seulement cette mer aride et silencieuse, figée sous le regard indifférent des étoiles.
Caelum avançait sans un bruit.
Son corps était une machine parfaitement huilée, forgée par des années d’entraînement. Chaque pas était calculé, chaque souffle mesuré. Sa cape sombre flottait derrière lui, se fondant dans la nuit, tandis que ses yeux perçaient l’ombre avec une acuité quasi surnaturelle.
Il avait grandi dans l’ombre des grandes cités d’Hyrule, là où les Sheikahs vivaient en marge du pouvoir, entre mythe et malédiction. Il connaissait la guerre, la dissimulation, la peur. Mais ici, dans l’immensité désertique du territoire Gerudo, il sentait pour la première fois une menace qu’il ne comprenait pas encore.
Le désert était un monstre vivant.
Le vent soufflait comme une voix lointaine, murmurant des avertissements qu’il ne pouvait saisir. Il faisait chaud, trop chaud pour une nuit. La sueur perlait à la naissance de sa nuque, coulant lentement entre ses omoplates. Quelque chose n’allait pas.
Il aurait dû partir plus tôt.
Sa mission était claire : infiltrer les environs du palais de Ganondorf, observer, comprendre ce qu’il préparait. Hyrule n’avait aucune certitude, seulement des soupçons. Un murmure, un doute. Mais lorsque le roi Rauru suspectait un danger, les Sheikahs obéissaient sans poser de questions.
Ganondorf.
Il n’avait jamais vu l’homme en personne. Il avait entendu les histoires, bien sûr. Un Gerudo d’une force inhumaine, un stratège cruel et impitoyable, un souverain dont l’ambition n’avait d’égal que son mépris pour Hyrule. Un homme trop dangereux pour être ignoré.
Caelum avait déjà espionné des souverains. Il avait vu la décadence des cours, les jeux d’alliances et de trahisons. Mais Ganondorf n’était pas comme les autres rois.
Il ne se cachait pas derrière des sourires et des promesses.
Il prenait. Il écrasait.
Et c’était ce qui rendait cette mission si périlleuse.
Le palais était là, à quelques centaines de mètres devant lui. Un colosse de pierre rouge, taillé à même les entrailles du désert. Ses murs épais s’élevaient comme une forteresse imprenable, ornés de gravures guerrières et de motifs dorés. De larges étendards flottaient dans le vent nocturne, portant l’emblème des Gerudos : un œil stylisé, symbole d’un peuple fier et impitoyable.
Caelum s’accroupit derrière un amas rocheux, plissant les yeux pour mieux analyser les alentours.
Il ne voyait aucun garde.
Et c’était précisément ce qui l’inquiétait.
Les Gerudos étaient des guerrières redoutables, entraînées depuis l’enfance à protéger leur territoire. Pourquoi le palais semblait-il si vulnérable ? Était-ce un piège ? Une démonstration de puissance ? Ou pire encore… une marque de confiance absolue en leur roi ?
Le vent changea soudainement de direction.
Caelum se figea.
Un frisson lui parcourut l’échine. Son instinct hurla “danger”, mais il ne voyait rien.
Il tendit une main vers la dague attachée à sa ceinture. Une simple précaution. Un réflexe.
C’est alors que tout bascula.
Une ombre surgit sur sa gauche.
Rapide. Silencieuse.
Caelum eut à peine le temps de pivoter avant que des doigts d’acier ne s’enroulent autour de sa gorge. Il réagit immédiatement, son corps agissant avant même que son esprit ne comprenne. Il projeta son poids en arrière, roulant dans le sable pour se dégager, mais une jambe fusa dans l’obscurité, frappant son dos avec une force brutale.
L’impact lui coupa le souffle.
Il se redressa, cherchant à riposter, mais une silhouette massive l’écrasa contre le sol.
Des Gerudos.
Leurs visages étaient masqués par des voiles sombres, leurs yeux froids et déterminés. Elles n’étaient pas des sentinelles ordinaires. Elles savaient qui il était. Elles savaient pourquoi il était là.
L’une d’elles s’accroupit devant lui, posant un doigt sous son menton pour le forcer à relever la tête.
— Un espion Sheikah.
Sa voix était un mélange d’amusement et de mépris.
Caelum serra la mâchoire, son regard brûlant de défi. Il ne parlerait pas.
— Le roi voudra le voir.
La guerrière fit un signe, et aussitôt, des cordes s’enroulèrent autour de ses poignets.
Il tenta de se débattre, mais elles étaient trop nombreuses. Trop fortes.
Le sable râpa sa peau alors qu’on le traînait vers le palais, son propre sang laissant une traînée écarlate derrière lui.
Au-dessus de lui, la lune brillait, indifférente à son sort.
Chapitre-2 | Le palais se dressait devant lui, colossal et impénétrable.
Caelum avançait sous la contrainte, ses poignets meurtris par les cordes serrées autour de sa peau. Les Gerudos qui l’escortaient ne parlaient pas. Elles n’en avaient pas besoin. Leur simple présence, impassible et inébranlable, suffisait à lui rappeler à qui il appartenait désormais.
Le sable laissait place à la pierre froide sous ses pieds. Le palais de Ganondorf n’était pas un simple château. Il était un monument à la puissance brute, un temple dédié à un roi qui ne se contentait pas de régner. Il possédait.
Les immenses portes d’obsidienne s’ouvrirent dans un grincement lourd.
Un couloir s’étirait devant lui, orné de colonnes massives gravées d’étranges symboles Gerudos. Les murs respiraient la chaleur et l’opulence, décorés de tapisseries de guerre et de torches projetant une lueur sanglante. L’air lui-même semblait plus lourd, chargé d’un parfum épicé et métallique.
Un piège doré.
Les pas de Caelum résonnaient sur la pierre alors qu’il était poussé en avant. Il ne montrait rien. Pas une once de peur, pas une étincelle d’hésitation. Pourtant, chaque battement de son cœur semblait hurler que ce qui l’attendait au bout de ce couloir était pire que la mort.
Puis, il entra dans la salle du trône.
Ganondorf était assis comme un dieu païen sur son autel.
Le trône sur lequel il reposait n’était pas seulement imposant, il était un message. Forgé dans une pierre sombre, sculpté de motifs guerriers, il semblait fait pour supporter le poids d’un être qui se pensait au-dessus du monde.
Et lui…
Lui était immense.
Il ne se contentait pas d’occuper l’espace, il le dévorait.
Son corps, massif et sculpté comme celui d’un prédateur, était vêtu d’une tunique de soie noire brodée de fils d’or. Une cape épaisse était jetée sur ses épaules larges, et ses bras puissants, marqués de cicatrices anciennes, étaient ornés de lourds bracelets dorés.
Mais ce furent ses yeux qui figèrent Caelum.
Deux braises incandescentes, brûlantes et perçantes. Aucune pitié. Aucune faiblesse.
Il ne dit rien immédiatement. Il se contenta de l’observer.
Longuement.
Comme s’il jaugeait la valeur d’un trophée.
Caelum refusa de détourner le regard. S’il devait mourir, il le ferait en fixant l’homme qui lui ôterait la vie.
Enfin, Ganondorf parla.
— Un espion Sheikah.
Sa voix était un grondement, basse et vibrante, emplie d’une assurance absolue. Il ne posait pas de questions. Il constatait.
— Quel intérêt Hyrule trouve-t-il à envoyer un insecte ramper sur mes terres ?
Caelum ne répondit pas.
Le silence pesa entre eux, épais et suffocant.
Puis, soudain, Ganondorf se leva.
Il était colossal.
Son ombre s’étendit sur Caelum, le surplombant de toute sa stature intimidante. Il descendit lentement les marches du trône, chacun de ses pas résonnant comme le tambour d’une guerre inévitable.
— Tu ne parles pas ?
Il s’arrêta devant lui. Trop proche. Son odeur était un mélange d’épices, de cuir et de quelque chose de plus brut… plus animal.
Caelum releva légèrement le menton, refusant de reculer.
— Je ne gaspille pas mon souffle avec des tyrans.
Un sourire s’étira lentement sur les lèvres de Ganondorf. Un amusement cruel.
Il leva une main… et effleura le menton de Caelum du bout des doigts.
Un contact aussi léger qu’une brise.
Pourtant, Caelum se sentit piégé.
Ganondorf murmura :
— Tu devrais.
Puis, il se redressa et tourna légèrement la tête.
— Koume. Kotake.
Elles se tenaient dans l’ombre, silencieuses, immobiles comme des statues sculptées dans l’obsidienne. Leur présence seule suffisait à glacer le sang.
Elles étaient jumelles, mais leur aura n’avait rien d’identique.
Koume, la plus sévère, exhalait une énergie froide, tranchante comme le désert sous la lune. Sa peau, d’un vert profond, semblait presque métallique sous la lumière des torches. Son corps, nerveux et puissant, était drapé d’un tissu noir aux broderies d’or, un habit taillé pour une prêtresse guerrière plutôt qu’une sorcière. Son masque doré ne laissait voir que ses yeux perçants, jaunes comme ceux d’un prédateur nocturne.
Dans sa main, un éclat de glace pure scintillait, enfermé dans une dague aussi fine qu’un fil de rasoir.
À ses côtés, Kotake était son reflet brûlant.
Son regard ardent brillait sous le masque, un éclat rougeoyant caché derrière des tatouages anciens, des symboles Gerudos oubliés de tous sauf d’elles. Sa silhouette, plus robuste que celle de sa sœur, était recouverte d’un tissu épais couleur sang et or, scindé sur le côté pour laisser deviner la dureté d’un corps forgé par la magie et le combat.
Dans sa main, une lame de feu pulsait, crépitante, comme une malédiction prête à consumer tout ce qui oserait les défier.
Elles n’étaient pas seulement les nourrices de Ganondorf.
Elles étaient ses gardiennes. Ses ombres.
Et dans leurs regards impassibles, Caelum ne vit aucune pitié.
— Un Sheikah… souffla Koume d’une voix sifflante.
— Un jouet dangereux… ajouta Kotake en penchant la tête.
Ganondorf hocha la tête lentement.
— Mettez-le avec les autres.
Les lèvres de Caelum s’entrouvrirent légèrement.
Les autres ?
Il comprit trop tard.
Des mains froides s’emparèrent de lui, et avant qu’il ne puisse réagir, il fut arraché au regard du Roi Démon.
Chapitre-3 | Le silence était le pire des ennemis.
Caelum ne savait pas depuis combien de temps il marchait.
Dès que Koume et Kotake l’avaient arraché à la salle du trône, ils étaient descendus.
Des escaliers taillés dans la pierre, glissants sous ses bottes. Des couloirs de plus en plus étroits, où la chaleur du désert se transformait en une lourdeur étouffante. L’air avait changé. Moins sec, plus épais, comme s’ils s’enfonçaient dans les entrailles d’une bête.
C’était un souterrain.
Un lieu dont il n’aurait jamais dû soupçonner l’existence.
Koume marchait devant lui, éclairant le passage avec une torche dont la lueur vacillante dessinait des ombres menaçantes sur les murs. Derrière lui, Kotake le suivait de près, trop près, son souffle glacé effleurant parfois sa nuque.
Il voulait retenir chaque tournant, chaque bifurcation, mais ils avaient marché trop longtemps. Il ne savait plus où était le nord, où était la surface.
Enfin, après ce qui lui sembla une éternité, un grand portail de fer se dressa devant eux.
Koume effleura l’un des symboles gravés sur le métal et murmura quelques mots dans une langue que Caelum ne connaissait pas.
Le portail s’ouvrit sans un bruit.
Un parfum lourd et sucré l’enveloppa immédiatement.
Caelum cligna des yeux.
Ce qu’il vit n’avait aucun sens.
Le Harem du Roi Ganondorf
Il était sous terre.
Une salle immense, creusée à même la roche, s’étendait sous ses yeux. Mais elle n’avait rien d’un cachot.
Lumière. Chaleur. Or.
Des dizaines de lanternes pendaient aux voûtes, diffusant une lumière tamisée qui se reflétait sur les riches tentures pourpres accrochées aux murs. Le sol était recouvert de tapis épais, et d’immenses coussins formaient des alcôves où des silhouettes reposaient en silence.
Il y avait des hommes.
Une vingtaine, peut-être plus. Certains étaient allongés sur des divans, d’autres assis en tailleur, perdus dans leurs pensées.
Tous relevèrent la tête en le voyant.
Certains avec curiosité. D’autres avec lassitude.
Et tous portaient la même chose : des vêtements légers, de soie ou de lin, destinés à exposer leur peau plus qu’à la couvrir.
Caelum se raidit.
Ce n’était pas une prison. C’était une cage.
Un lieu conçu non pas pour enfermer des hommes, mais pour les posséder.
— Bienvenue dans les appartements du Roi.
La voix sifflante de Koume brisa le silence.
Kotake posa une main glaciale sur son épaule.
— Tu devrais être honoré, petit Sheikah. Peu d’hommes ont un destin aussi… exquis.
Caelum comprit exactement ce qu’elle insinuait.
Ses mâchoires se contractèrent, son corps tendu par un mélange de colère et de répulsion.
Un harem.
Un secret si profondément enfoui que même les Gerudos n’en connaissaient pas l’existence.
Et lui, un Sheikah, un espion d’Hyrule, était désormais l’un d’eux.
Kotake esquissa un sourire moqueur en voyant la tension dans ses muscles.
— Luttes-tu encore ? C’est charmant… mais futile.
Elle fit un signe à l’un des hommes, un Hylien à la peau brune et aux cheveux courts, qui s’avança et tira Caelum par le bras.
Caelum se dégagea violemment, mais un murmure derrière lui l’arrêta.
— Ne te débats pas.
Il tourna légèrement la tête.
Un homme était assis à l’ombre d’un rideau carmin. Ses longs cheveux d’ébène tombaient en cascade sur ses épaules nues, et ses yeux sombres étaient usés, presque résignés.
— Il finira par obtenir ce qu’il veut.
Caelum sentit un frisson parcourir son échine.
Non.
Pas lui. Pas comme ça.
Il n’avait pas survécu aux missions les plus dangereuses d’Hyrule pour finir comme un jouet d’apparat, abandonné dans un palais doré à attendre les caprices d’un tyran.
Mais il savait qu’il ne pourrait pas fuir.
Pas encore.
Il serra les poings, levant un regard brûlant vers Koume et Kotake.
— Dites à votre roi que je ne suis pas un trophée.
Un rire léger, presque amusé, s’échappa des lèvres de Koume.
— Oh, il le sait déjà.
Puis, dans un murmure venimeux, elle ajouta :
— C’est précisément pour ça qu’il t’a choisi.
Roses-Sky
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