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HISTOIRE

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Premier épisode | Épisode précédent

Éveilleur

Chapitre -13

Le lendemain, je retournai au boulot, tout guilleret. Dire que je n’appréhendai pas mes retrouvailles avec Dimitri et Benjamin sur mon lieu de travail serait mentir. J’étais tétanisé. Mais heureux.
Je pénétrais dans le bâtiment, ma sacoche sous le bras, ma chemise parfaitement boutonnée. Dans les couloirs je croisai des visages familiers. De simples connaissances. Le secrétaire d’un autre département. Et Franck.

- Tiens ! Toi ! s’enquit-il de me lancer.

- Monsieur. Comment allez-vous aujourd’hui ? dis-je faussement.

Je n’étais bien sûr pas enchanté de le voir. Il portait encore une chemise bien trop petite pour sa carrure. Cela le gonflait. C’était évidemment le but. Ses gros bras étaient mis en valeur.

- Viens, suis-moi dans mon bureau. J’ai à te parler.

- Ai-je fait quelque chose de grave ?

Je me sentais insolent. J’avais passé deux jours merveilleux et, seulement avec sa présence, il m’ennuyait. Tant pis. Je devais endurer un peu. En guise de réponse, il me sourit et me fit le suivre à travers le dédale de couloir, jusqu’à son bureau. Je remarquai, dans son pantalon serré, son petit cul bien moulé. S’il avait été moins bête, il aurait presque pu me convenir.
Là, il me fit entrer et ferma la porte derrière moi. Dans le coin, il y avait des étagères avec dessus, un vieil écran d’ordinateur auquel été toujours fixée une Webcam des temps anciens. Sur les murs, on pouvait apercevoir des diplômes, des succès, des titres, tels des médecins aux Etats-Unis. Il pavanait. Cela lui ressemblait bien. Je fus surpris lorsqu’il baissa le rideau métallique donnant sur le couloir.
Il s’approcha de son bureau et sortit d’un tiroir une petite boîte. A l’intérieur, des pétards. De la drogue. Je n’y avais jamais touché.

- T’en veux un ?

- Je ne fume pas. Et vous savez qu’on ne peut fumer à l’intérieur.

Il me sourit.

- J’ai cassé le détecteur à incendie. Ella m’a fait la gueule pendant des jours entiers. Elle connait pourtant mes besoins.

J’écoutais, un faux sourire sur mes lèvres. Je songeais à Dimitri. A Benjamin. A mes deux camarades de bureau, maintenant camarades de lit, que j’allais retrouver. J’avais hâte.

- Pardonnez-moi, monsieur. Pourrais-je savoir pourquoi je suis ici ?

Il ouvrit la fenêtre, donnant sur la cour extérieure et le parking. Il alluma son joint, tira un peu dessus et expira longuement la fumée. L’odeur me prit les narines. Je ne bronchai pas. Droit.

- J’ai reçu quelque chose de compromettant à ta carrière, Sock.

Il sortit du même tiroir un dossier, contenant visiblement des photos.

- Déballe, m’ordonna-t-il.

Je frémis. Sur la photo je reconnaissais les lavabos, les grands miroirs, les murs carrelés de blancs, la fenêtre ainsi que les cabines séparées des toilettes. Au fond, deux personnes s’embrassaient. On les reconnaissait parfaitement, de part leurs couleurs de cheveux et même, le visage de celui qui était face à la porte.
Inconsciemment, je vécus à nouveau la scène. Je me revis embrasser Benjamin. Je revis cette fenêtre face à moi. Son visage baigné de lumière. Je me revis y prendre du plaisir.
J’inspirai longuement, tentant de masquer ma gêne.

- Et ? dis-je simplement.

Je refusai d’être sur la défensive. Il n’attendait que cela.

- Les relations entre collègues sont néfastes. Surtout quand vous faites cela sur votre lieu de travail. Surtout quand … vous vous absentez, comme par hasard, le même jour.

J’étais obligé de lui reconnaître ce dernier point-là. Pour le premier, le faire sur le lieu de travail, j’espérais qu’il ne savait rien de ma petite pipe.

- Alors ? Une confession à faire ? ajouta-t-il, me narguant.

- Qu’est-ce que tu veux ? Si tu n’avais pas une idée derrière la tête, tu n’aurais pas fait tout ce cinéma. Tu ne m’aurais pas convoqué. Tu ne m’aurais pas mis tes preuves sous le nez.

Avec le recul, j’aurais dû faire profil bas. J’avais cédé à la panique. Sur le moment, mes émotions avaient pris le dessus sur la raison. Je levai le menton, digne.

- Ce qu’il se passe à l’extérieur ne te concerne pas, Franck. Regarde. Tout le monde sait que tu te tapes la secrétaire du département études des marchés mais qui va venir te confronter là-dessus ? Même ta femme le sait.

- Nous ne parlons pas de mes affaires mais des tiennes.

- Qu’est-ce que tu veux alors ? Une confession ?

Il me sourit, amusé. D’un geste, il jeta son pétard par la fenêtre et ouvrit son ordinateur portable. Il le tourna vers moi, le même sourire diabolique sur les lèvres.

- J’en ai déjà. Tiens. Regarde. Ça date de ce matin.

Il lança une vidéo. La scène se passait dans ce même bureau, d’un angle que je reconnus directement. Le vieil écran et la Webcam. On y voyait un homme à la chemise trop serrée pour sa carrure, les mains sur les hanches. Devant, un jeune homme était assis, son visage découvert. Il avait des cheveux noirs.
Mon cœur se serra lorsque je le reconnus.

- « Alors ? Que s’est-il passé dans ces toilettes ? » disait une voix familière.

- « Nous nous sommes embrassés … »

- « Quoi d’autre ? Il y a eu d’autres fois ? »

- « Oui. Une autre … Il m’a sucé. »

- « Qui ? Cite un nom. »

- « Théo Soctelain. »

La vidéo était insoutenable.

- Arrête ça, Franck.

- Voici un fragment de la partie qui risque malencontreusement de se retrouver sur le bureau de mon épouse. La confession d’un pauvre jeune homme en proie à la culpabilité.

Je réalisai avec horreur que la vidéo était à peine entamée. Une colère monta en moi.

- Il a même raconté en détail votre aventure d’hier, d’où votre absence. J’ai une preuve, tu vois, que votre relation nuit à l’entreprise.

- Je suis persuadé que tu lui as fait du chantage.

Il continua de sourire. J’avais envie de le frapper.

- Evidemment mais cela, personne ne le sait.

Je bouillonnais intérieurement mais faisais de mon mieux pour garder mon calme.

- Qu’est-ce que tu veux ? m’agaçai-je.

- Regarde la suite. Cette partie reste entre nous mais je me devais de te la montrer, tout de même.

Il avança d’au moins dix minutes. Dix minutes où Benjamin se confessait, sans doute. J’avais des nausées. Et la suite provoqua carrément une remontée acide dans ma gorge.
Franck était toujours de dos. Son pantalon était à ses chevilles. Son cul, que j’avais trouvé attirant, était exposé. Devant lui, à genoux, Benjamin engloutissait sa queue. Il faisait des va-et-vient dessus. La main de notre manager lui serrait l’arrière de la tête, elle le poussait à s’enfoncer toujours plus sur cette tige.

- Il m’a sucé pendant un bon quart d’heure. J’aurais juré qu’il apprécié ça. Une bonne pédale, encore. Il n’est pas le premier, ni le dernier. Je suis attirant, après tout.

- Je te hais. Tu me répugnes … lâchai-je, au bord des larmes.

Mon poing se serra. Mes ongles s’enfoncèrent dans ma paume.

- C’est fou ce que l’on est capable de faire pour son travail, hein ? Pour ne pas voir sa réputation détruite ? Il m’a suffi de lui dire qu’il perdrait tout pour qu’il accepte le moindre de mes désirs.

Mon poing se leva. Ma raison m’arrêta. Il n’attendait que ça.

- Suce-moi, Sock. Suce-moi comme une petit pute et Ella ne saura jamais rien de ce qu’il s’est passé.

Il avait déjà débouclé sa ceinture. Son caleçon à rayures apparaissait. Une bosse le déformait. Il n’était même pas bien membré. La colère m’aveuglait.

- A genoux, salope, répéta-t-il.

- Jamais, putain !

J’étais remonté. Seule ma raison m’empêchait de le cogner, de le jeter contre la fenêtre et le voir tombé comme une poupée de chiffon jusqu’en bas. Je voulais qu’il souffre. Je voulais qu’il crève !

- Allez. Je suis sûr que t’es une bonne pute, comme le petit Benjamin. Suce-moi et la prochaine fois je ne lui bourrerai pas son cul de salope.

Ce fut la provocation de trop. Je pris un micro-élan, bondit sur lui, et mon poing vint percuter de plein fouet son nez. Des os craquèrent. Du sang gicla. Franck partit violemment en arrière. Il s’écrasa contre la fenêtre et glissa au sol.
La haine m’aveuglait. J’étais prêt à le rouer de coups. A l’anéantir.
Et pourtant.
Il gémissait, adossé au mur. Ses mains tremblantes étaient pleines de sang. Il en avait partout sur le visage, sur la chemise et sur le pantalon. Toujours entrouvert, je pouvais voir sa bosse grossir.

- Putain, tu m’as défoncé … Ah ah ! rit-il.

Un coup de poing avait fait basculer le rapport de force. En un coup de poing, il s’était retrouvé à terre. Une envie de domination me prit. Je voulais le réduire à l’état de moins que rien. Je ne voulais plus qu’il se relève. Je ne voulais plus le voir.
Du pied, j’écrasai la petite bosse dans son caleçon.

- Tu me dégoûtes. Tu bandes alors que je viens de te frapper …

- Si tu savais ce que j’aime …

Il grossit sous le contact de ma semelle. Cela me répugnait. Je retirai mon pied et le regardai, circonspect. Répulsé.
Je ne regrettai certainement pas ce coup de poing même si, avec du recul, j’aurais pu ne pas le frapper. Faire intervenir des instances supérieures, l’attaquer en justice, prévenir les autorités, ou je ne savais pas quoi d’autres.
J’avais répondu à la violence verbale par la violence physique. J’avais répondu à la pulsion de mon instinct animal. Et les animaux marquaient leur territoire. Ma raison était partie. Je n’étais qu’un animal souhaitant soumettre le précédent mâle alpha.
Je déboutonnai mon pantalon. Je baissai ma braguette. Je plongeai ma main endolorie dans mon boxer. Je ne bandai même pas. Je lui montrai ma bite, molle. Même pendante, elle devait être plus grosse que la sienne, alors bien dure dans son boxer.
Je me concentrai un instant. Je n’avais jamais fait cela. Je n’avais même jamais pensé à cela. Mais j’étais ailleurs. J’étais une autre personne.
Je repensai à la veille. A mes ébats avec Benjamin. A mes ébats avec Dimitri. A mes ébats avec Benjamin et Dimitri. Je me fis grossir. Franck louchait sur cette queue grandissante, les yeux globuleux.
J’étais enfin bien dur, bien bandé. Je me branlai face à lui dans un rapide mouvement de va-et-vient, face à sa gueule ensanglantée. Il ne m’excitait pas du tout. Il me répugnait. C’était profondément malsain. Il s’approcha, entrouvrit sa bouche comme pour me sucer. D’une main, je le repoussai.

- T’as cru que t’allais me sucer ?! lâchai-je, en colère.

Il me dévisagea, l’air penaud. Je ne voulais certainement pas qu’il me salisse. Je repensai alors à la vidéo de Benjamin. A cette colère qui était montée en moi. Une colère qui se matérialisa.
La jouissance me prit. Une fausse jouissance. Elle ne ressemblait à aucune autre. C’était de la colère, du dégoût, des sentiments enfermés depuis trop longtemps. Et j’expulsai ça d’un coup, sous la forme d’un jus bien gras, bien épais qui s’écrasa contre son visage.
Il était heureux le con. Son boxer était trempé. Il avait joui. Il me dégoûtait. Il se lapait les babines, avalant un mélange de sang et sperme. Je remballai mon matos, encore plus répugné qu’avant.
Je sortis alors mon téléphone et pris quelques photos-souvenirs de lui.

- T’es une merde, Franck. Tu le sais. Ne t’avise plus jamais de toucher Benjamin. Jamais. Tu m’entends ?

Il finissait de se lécher. Quand il eut fini, il laissa pendre ses bras le long du corps et expira longuement.

- Tu m’entends, putain ? répétai-je, un peu plus fort.

- Je t’ai entendu … marmonna-t-il.

J’espère qu’il regrettait autant que moi ce débordement de violence. Je me sentais coupable du sommet du crâne au bout des orteils. Je me dégoûtais autant qu’il me dégoûtait.
Je reculai alors et quittai son bureau. Ma raison me poussa à fermer la porte. J’aurais pu la laisser ouverte, à la vue de tous, afin que le bâtiment entier voie quelle merde il était. Quels goûts spéciaux il avait. Je n’étais plus cette personne. Cette personne était restée à l’intérieur, avec Franck.
Je fis un tour aux toilettes. Assis sur la cuvette, je me mis à pleurer de dégoût. Je ne connaissais pas la personne que j’étais devenu, l’espace d’un instant. Je ne connaissais pas ce Théo-là. Ce n’était pas moi. Et pourtant, je me dégoûtais.
Je dus rester un moment dans ces toilettes alternant musique sur le téléphone ainsi que des jeux débiles. Je ne voulais plus sortir. Je souhaitais disparaître. Rentrer chez moi et dormir, pour que demain soit un nouveau jour. J’allais devoir assumer pourtant.
Je sortis sur les coups de midi. Mon reflet était affreux dans le miroir. Heureusement, je n’avais aucune tâche sur mes habits. J’enfilai mon plus beau sourire et daignai me diriger vers l’openspace et affronter tout le monde.
Afin de me changer les idées, je songeais à ma nuit d’ivresse qui s’était terminé sur un flop, certes, mais s’était parfaitement déroulée, sinon. Puis à mon lendemain, hier, où Benjamin s’était totalement offert à mes caresses. Ah … J’en bandais. Mon pantalon se déformait.
Sur le chemin, je plaçai ma sacoche devant mon entrejambe. Arrivé à proximité, je me sentis pris par une étouffante vague nauséeuse d’ondes négatives. Je n’étais pas très porté spiritisme mais y était sensible, parfois. Mon érection disparut bien vite.
Sophie sortit des toilettes, les mains encore humides. Elle portait un ravissant chemisier. Sa description s’arrêta là. Dès qu’elle me vit, elle s’approcha, le sourire aux lèvres.

- Théo ! Comment vas-tu ? Il fait beau n’est-ce pas ? J’espère que ce week-end sera pareil, que je puisse emmener les enfants au … parc …

Elle s’était tut. Deux pas plus loin, Madame Comhat me fixait d’un air sévère, les mains sur les hanches.

- Monsieur Soctelain. Suivez-moi.

Je souris à Sophie.

- Embrasse tes enfants pour moi. Ils sont si mignons.

Alors que je pensais qu’elle m’emmenait dans son bureau, Ella Comhat-Matterc, femme de Franck Matterc, prit sa veste accrochée à un porte-manteau.

- Nous allons sur le toit. Nous aurons besoin d’air, me dit-elle.

Nous prîmes ensuite l’ascenseur. Je savais qu’elle savait mais que savait-elle, réellement ?

- Je …

- Non. Pas ici.

Du doigt elle pointa la minuscule caméra qui nous observait. Alors, je compris. Elle m’emmenait loin de tout témoin.
Arrivé sur le toit, une bourrasque nous souffla. Sa chevelure blonde la chevaucha, tel un fier destrier. Ella, elle, ne sourcilla même pas. Droite. Fière. Elle ne semblait même pas avoir froid alors qu’elle portait une jupe noire et de fins collants.
Sous ses talons, le gravier ronronna. Il n’y avait personne. Nous étions seuls.

- Vous me mettez dans l’embarras, Soctelain. Vous savez pourquoi, n’est-ce pas ?

- Madame, je n’ai pas d’excuses.

Elle croisa les bras et leva les yeux au ciel.

- Je suis de cet avis. Monsieur Matterc m’a livré un dossier, acquis d’une source anonyme me dit-il, des plus inattendus. En temps normal, je n’aurais rien dit. Les liaisons sont fréquentes, sur le lieu de travail.

En disant cela, elle se mordit la lèvre, visiblement agacée.

- Toutefois. La violence, elle, n’est pas une excuse ! Vous avez vu son nez ? Vous le lui avez brisé. Nous aurions dû appeler la police. Enfin bon, il m’a expliqué ce qui vous a mis dans cet état. C’est tragique, vous avez dû vous sentir trahi.

Je voyais où elle voulait en venir. Franck avait dû lui montrer les photos puis la confession obtenue du plein gré de Benjamin, supposai-je qu’il avait dit. Je me doutais qu’il n’avait pas mentionné le chantage. La pipe. Et mon geste. Il avait tout mis sur le dos de la vidéo.
Bêtement, je souris. J’étais impuissant.

- Qu’attendez-vous de moi ? dis-je, fatigué.

- Démissionnez. Personne ne connaît l’existence de ces photos, vidéos, hormis Franck, vous et moi-même.

J’étais confus. Elle me demandait à moi de partir alors que Franck nous faisait du chantage ? J’oubliais un instant qu’elle ne savait pas, tout cela. Si je lui disais, j’avais peur que tout retombe sur Benjamin. Qu’il paie à ma place.

- La violence n’est pas acceptable, monsieur Soctelain. Je ne peux la cautionner. Si vous n’aviez pas frappé votre collègue, je dis bien votre collègue car dans ces locaux monsieur Matterc n’est pas mon époux, vous n’auriez rien eu. Juste un petit avertissement, et encore.

- Vous me demandez de partir sans faire de vagues ?

- Oui. Nous trouverons un arrangement à l’amiable.

J’étais sonné. Je n’avais pas d’autre expérience. Je n’avais que mes diplômes. Toutefois, une image vint dans mon esprit. Je me voyais croiser pendant encore un an, deux ans, cinq ans, Franck dans les couloirs. Supporter son air suffisant en sachant qu’il n’était qu’une merde.
Non. Impensable.

- D’accord, dis-je.

- Je vous en remercie.

Elle me tendit la main. Une main ferme. Une bonne poigne.

- Vous êtes un bon élément, Théo. Ne vous découragez pas.

Intérieurement, je bouillonnais. L’injustice me répugnait.

- Avez-vous quelque chose à dire ? ajouta-t-elle.

Je fermai mes poings, rouvrant les cicatrices faites par mes ongles, quelques heures plus tôt.

- Non. Rien.

Et je me retournai. J’avançais vers la double porte, le gravier craquant sous mes pieds. J’étais énervé. Fatigué. A bout de nerf. Je sentais que je perdais le contrôle.

- Je connais les déviances de mon époux, me lança-t-elle.

Je me retournai, tel un robot, stupéfait.

- Je connais ses déviances. Et je voudrais que vous me racontiez tout. Sans omettre des faits. Ne me ménagez pas. Vous n’êtes pas le premier. Je veux que vous soyez le dernier.

Elle me montra un banc.

- Venez. Asseyons-nous. Je ne vous ai pas fait venir uniquement pour vous gronder. Je veux la vérité. Votre vérité.

Ainsi, je m’assis à ses côtés et je lui racontai toute l’histoire. Histoire que vous avez lue. J’omis simplement un détail : Dimitri. Benjamin semblait l’avoir épargné. Je me devais d’en faire de même. Il n’était pas sur cette photo. Il n’avait pas à être mêlé à cette sordide histoire.
A la fin, Ella me parut plus fragilisée que jamais. Elle se passa longuement les tempes de ses index vernis. Elle soupira longuement. Elle était certainement aussi épuisée que moi.

- Cette histoire fait froid dans le dos. Je n’avais jamais entendu de telles extrémités.

J’étais penaud également. Dégoûté par moi-même.

- Je vais prendre les mesures nécessaires, croyez-moi. J’aurais aimé vous dire que vous pouvez réintégrer votre poste mais la violence de votre geste n’est pas acceptable. Vous le comprenez bien ?

- Tout à fait, madame.

- Et son comportement n’est pas acceptable non plus. J’ai fermé les yeux trop longtemps. Vous ne tombez pas tout seul, si cela peut vous rassurer.

- Ne pas tomber aurait été mieux, je crois, soupirai-je.

Elle plaça sa main réconfortante sur mon épaule.

- Sachez que si l’un de vos futurs employeurs m’appelle, je ne dirais que du bien de vous. Ce coup de poing restera entre nous, d’accord ?

- Entendu …

Elle souhaita rester seule un instant. Alors que je quittai le toit, je la vis s’effondrer. Même une reine pleurait lorsque les apparences s’effondraient. Cela n’était plus mon histoire désormais. J’avais déjà largement à faire avec la mienne.
Je ne remis jamais les pieds dans l’openspace. Ma démission se fit dans le plus grand des secrets. Ella prétexta une meilleure occasion. Un poste avec de plus grandes responsabilités. Et un départ soudain.
Seul Benjamin sut. Il s‘excusa mille fois. Je ne lui en voulais pas du tout. Il me tint quand même au courant de la suite des choses. Franck, qui était tombé en moto paraissait-il, démissionna également. Un changement d’air.
Me concernant, je refis ma vie à l’extérieur après quelques mois de doute. J’enchaînai durant un temps les relations d’un soir, puis me jetai à corps perdu dans l’écriture. Je ne repris toutefois pas mon activité d’éveilleur. Benjamin m’avait assez secoué pour me sevrer durant de longues années !
En parlant de lui, il m’apprit qu’il s’était mis en relation avec Dimitri … tout en étant avec Lucie ! J’admets que le concept m’échappait. A ce moment-là, je voulais tracer un trait sur lui, sur Dimitri, sur Franck. Je voulais m’éloigner de toute cette douleur ressentie.
Et je pris volontairement mes distances.
Aujourd’hui j’ai conscience que cet instant de douleur n’est qu’un détail de cette semaine de plaisir éprouvé avec mes deux compères. Aujourd’hui je peux penser à ses moments d’extase sans penser à ce que Franck nous a fait subir. Et, aujourd’hui seulement, je peux à nouveau apprécier ces souvenirs enfouis dans ma mémoire.
En tout cas, Benjamin finit heureux. Il a l’air d’avoir embrassé sa bisexualité. Quand j’y repense, cela met du baume au cœur. Cela me réconforte et m’amuse de me dire que tout cela, c’est grâce à un idiot d’éveilleur.

Fin
(du moins, avec ces personnages. D’autres histoires arriveront, peut-être)

Bonjour ! Pour tout renseignement, contact privé, remarques, avis ou autre, je vous invite à m’écrire à l’adresse mail suivante : eveilleur1999@laposte.net . N’hésitez pas, j’apprécie tous messages.
J’espère sincèrement que vous prendrez plaisir à suivre cette histoire que j’en ai à l’écrire ! A bientôt.

Alex

eveilleur1999@laposte.net

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