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Premier épisode | Épisode précédent

L'étude anatomique

Chapitre 3 | La peur

Précédemment dans l'étude anatomique :

Adrien, étudiant en STAPS est pris au piège par Lucas, un collègue de sa promotion. Après avoir agressé physiquement Adrien, il semble aussi avoir volé son téléphone. Désemparé, Adrien se rend chez son ami de toujours, Raphaël. Tous les deux se réconfortent avant qu'Adrien ne rentre chez lui où un message de Lucas l'attend.

Malgré mes menaces, la réponse de Lucas était aussi brève que nébuleuse :

« A demain »

Ni plus, ni moins. Toute sa réponse tenait en deux mots. Je me préparai à l’attaquer de nouveau d’avoir une idée : serait-il possible de le prendre de cours avec le planning du lendemain ?

Avec toutes nos séances de sport, il n’est pas rare d’avoir un peu de temps pour discuter si besoin, en se changeant ou même avant un entraînement. J’abandonnais l’idée en regardant le planning du lendemain : des cours, rien que des cours. JE le verrais donc en cours et le midi si je peux le coincer.
Mon esprit était agité tandis que j’échafaudais déjà de multiples plans tous plus incongrus les uns que les autres. J’étais dans le même état qu’avant de rendre visite à Raphaël. C’est sur cette note morose que mon dimanche touchait à sa fin.

Toujours sans téléphone, j’entamais une nouvelle semaine qui s’annonçait longue. Le seul rayon de soleil se trouvait après les cours, lorsque j’irai à l’entraînement de tennis, l’un des sports que j’avais choisi ce semestre. Inutile de le nier, je n’avais pas la tête à aller en cours. Qui plus est, Lucas n’a pas daigné se montrer aujourd’hui.

Sur les coups de 17 :00, je me rendais au gymnase pour le premier entraînement de tennis. Le prof était déjà là et attendait que tout le monde arrive. Nous n’étions pas très nombreux et je ne trouvais aucun visage familier. Le prof expliqua le programme des semaines à venir puis nous donna les horaires avant de nous disperser. Il termina en ajoutant :

-       J’aimerai parler à Adrien

Je me retournai, surpris.

-       Oui, c’est moi.

Il prit la direction des vestiaires, m’invitant à le suivre. Je lui emboitais le pas Impossible à ce stade de savoir ce qu’il me voulait mais il ne semblait pas hostile. Tout en marchant, il me posa des questions bateau sur mon année, mes aspirations, ce genre de choses. Finalement, un bureau se dessina à l’écart des vestiaires et j’étais invité à y entrer. Lucas se trouvait déjà là, assis confortablement.

-       Salut, dit-il d’un ton amical.

Je ne pris pas la peine de le regarder. Le prof ferma la porte.

-       Asseyez-vous Adrien.

Je m’exécutais sans un mot. Il entra dans le vif du sujet.

-       Lucas est venu me voir ce matin en m’expliquant que vous rencontriez certaines difficultés en ce moment.

Le monde vacillait autour de moi, inquiet de ce que l’autre parasite avait bien pu lui raconter. JE me tournais vers Lucas mais il était déjà trop tard, sa bouche était ouverte, prête à tuer.

-       Je suis désolé Adrien mais tu sais ce que le médecin a dit. Tu savais qu’il y aurait des conséquences. Si tu étais venu m’en parler, j’aurais tout fait pour t’aider. Aujourd’hui je crois que mon soutien n’est plus suffisant.

Je restais muet tant sa capacité à mentir était confondante. Pour peu, je commençais à douter d’avoir fait quelque chose de mal.

-       Adrien, repris Mabire, j’ai parlé avec vos autres enseignants et je crois que nous voulons tous le meilleur pour un profil comme le vôtre.

J’écoutais, mais je ne comprenais pas.

-       Je connais les ravages de la drogue et je ne peux pas fermer les yeux. Il vous faut de l’aide et le soutiens de vos proches comme celui d’un spécialiste. N’en voulez pas à Lucas, bientôt vous le remercierez.

C’était donc ça ? La drogue ?!

-       Lucas, je vous remercie d’être venu me voir. Je tiens à ce que vous restiez en binôme sur l’ensemble des activités ce semestre.

Personne ne va donc me demander mon avis ?

-       Ma porte et toujours ouverte si besoin. Lucas, je compte sur vous pour me faire signe si quoi que ce soit se produit. Compris ?

-       Bien sûr, je vous remercie.

-       Parfait. Adrien, si Lucas devait avoir besoin de mon aide, je serais forcé d’en informer un psychiatre ainsi qu’une assistante sociale. Je compte sur vous. C’est tout ce que j’avais à vous dire, bon courage à tous les deux.

Il nous escorta à l’extérieur de son bureau qu’il verrouilla avant de nous quitter.

Je comprenais difficilement ce qui venait de se passer.

Lucas en avait déjà profité pour filer vers les vestiaires. Furieux, je le rattrapais rapidement. Les autres étaient déjà partit depuis longtemps. Je ne pus m’empêcher de déchaîner toute ma colère.

-       Alors écoute sale pute, je vais te tuer ! T’es mort ! D’où tu crois que tu peux baver de la merde comme ça dans mon dos. Tu te rends compte de ce que t’as fait là ? T’avais juste à me rendre mon téléphone et maintenant tu me fais passer pour un camé ? Mais c’est quoi ton putain de problème espèce de sous-race de parasite ?!

Il s’était assis sur un banc et ne bougeait pas d’un pouce. Son regard semblait calme, ses yeux me fixaient. Attendait-il que je termine pour me répondre ?

J’attaquai de nouveau, crachant mes poumons.

-       Une dernière prière avant de crever ?

Il se leva calmement, s’approcha de moi et se planta à quelques centimètres de mon visage. Ses mains glissèrent le long de mon coup tandis qu’il entama un baiser langoureux qui me foudroya. Son odeur musquée était enivrante. J’étais anesthésié. L’instant sembla bien trop court lorsque je réalisai qu’il libérait son étreinte, ses prunelles toujours vissées aux miennes.

Il parla, d’un ton égal et régulier.

-       J’ai ton téléphone, l’accès à tous tes comptes et les profs comptent sur moi pour te surveiller. Tu es à moi maintenant et tu vas obéir parce que c’est ton unique option. Si tu hausses encore le ton en ma présence, je t’envoi te faire péter le cul par toutes les équipes sportives de la fac avant de te couper les burnes.

Il marqua une pause.

-       Est-ce que ça te convient ?

Je ne répondis pas, abasourdi.

Une droite monumentale m’envoya au tapis. Il reprit d’un ton plus ferme mais toujours posé.
-       Baisse les yeux et dit-moi que tu es heureux d’obéir.

Je plaquais ma main contre mon visage brulant, les larmes coulaient abondamment sur mon visage. J'articulais péniblement.

-       Je suis heureux d’obéir.

Je n’osais pas le regarder.

-       Prends tes affaires et rentre chez toi. On commence demain.

Sans me faire prier, je me dépêchais de disparaître. Le lendemain semblait terrifiant. J’étais loin d’imaginer à quel point.

Je ne parvenais pas à trouver le sommeil alors que la nuit était bien entamée maintenant. L’incertitude de ce qui m’attendait le lendemain me nouais l’estomac. Au fond de mon lit, dans la pénombre, j’avais chaud et aucune position ne me semblait confortable.

DE tout ce qu’il s’était passé aujourd’hui, je n’avais retenu qu’une seule chose. Ce n’était ni les mensonges, les menaces ou la violence de Lucas, pas plus que de savoir ce qui allait se produire demain. J’avais le ventre nouais mais un problème plus urgent m’obsédait.

Lucas m’a embrassé. Il n’y avait aucune contrainte dans son geste. J’aurai pu le repousser. Ses lèvres étaient si douces. Impossible d’oublier ses deux yeux bleu océan. J’étais captivé par son regard. Nous nous sommes embrassés et je veux recommencer. Mon corps hurle, il veut Lucas.

J4ai rarement bandé si dur. La simple friction du coton de mon boxer sur ma tige est intolérable tandis que mon gland ne cesser de pousser contre le tissu. Je suis effrayé et désespérément excité. Ce n’est pas quelque chose que je peux contrôler.

Incapable de fermer l’œil, je me lève et attrape mon PC. Je ne saurai pas dire combien de pornos j’ai regardé cette nuit là mais me suis branlé jusqu’à ce que ma queue me brule et que les muscles de mon bras droit ne soient plus en mesure de continuer.

Au réveil, j’étais épuisé, en retard et couvert de sperme séché de la tête au pied.

Après avoir passé des vêtements propres, je pris la direction du campus, l’estomac vide et puant le foutre.

Je me faufilais le plus discrètement possible dans l’amphithéâtre de mon cours de biologie. La prof nota mon retard d’un regard entendu mais ne pris pas la peine de s’interrompre. L’esprit fatigué, je pris quelques notes sur le sujet du jour.

La fin du cours arrivait et madame Lanfranc marqua une pause.

-       Je vous remercie de m’avoir fait parvenir vos travaux préliminaires sur votre projet de biologie.
Je réalisais que j’avais totalement oublié sa fameuse étude anatomique. L’orage n’allait pas tarder à gronder par ici.

-       Bien que vous n’avanciez pas tous au même rythme, je constate que pour la plupart d’entre vous, les recherches ont été menées sérieusement.

J’entends déjà venir le couplet commençant par « mais ».

-       Mais je souhaite vous rappeler l’importance de ce travail dans la note finale de votre semestre. Aussi, afin d’aider ceux qui en ont le plus besoin, j’ai décidé de partager les meilleurs travaux avec l’ensemble de votre promotion.

Pas d’orage ? C’est surprenant…

-       Vous allez recevoir aujourd’hui les travaux de Lucas et Adrien ainsi que Romain et Félix. J4espère qu’il vous montreront la voie à suivre. Avez-vous des questions ?

Une seule interrogation me préoccupait : si je n’ai rien remis, alors Lucas s’en est-il occupé ?

Il fallait que je le trouve. Le cours était terminé et je profitais que tout le monde quitte l’amphi pour le chercher du regard. Il n’était pas là une fois encore.

Je quittais finalement le cours et me dirigeait vers les toilettes pour me rafraîchir un peu. Quelque chose ne collait pas dans cette affaire. L’eau froid mordrait mon visage dont les trais étaient exagérément tirés. Je réalisais que quelqu’un se tenait à côté de mon reflet dans le miroir. Lucas semblait être apparu de nulle part.

A peine m’étais-je retourné qu’il me poussa vers une cabine individuelle et verrouilla la porte.
La proximité de son corps contre le miens dans cette petite cabine me donna chaud. Il posa sa tête sur mon épaule et chuchota à mon oreille.

-       Salut mon pote, j’ai une surprise pour toi.

Son bras glissa discrètement vers le bas de mon corps. Je pris peur immédiatement.

-       Tout va bien, reste calme. Je ne suis pas là pour ça.

Il se figea. J’arrêtais de respirer.

-       Tu en as envie ?

Je sentis sa main caresser ma bite et glisser vers mes couilles à travers mon jean. Les larmes me montèrent aux yeux.

-       Lucas…

Tout mon corps tremblait de manière incontrôlable.

Il retira sa main.

-       D’accord, mais tu bandes… mon pote.

Je pris soudain conscience qu’il avait raison.

-       Il fallait que je te rende ça.

Une main se faufila vers la poche arrière gauche de mon jean. Un objet plat et ferme s’y trouvait maintenant.

-       Tes devoirs du jour, ne les oublie pas.

Une autre main trouva son chemin vers la poche arrière droit de mon pantalon, y déposa quelque chose et s’attarda un instant contre mon cul avant de se retirer.

-       Tu as été super mais je dois y aller. On se voit plus tard.

Il déposa un baiser dans mon cou, je sentis ma queue bondir.

-       Tu devrais prendre une douche. Tu sens la bite salope.

Lucas déverrouilla la porte et disparu comme il était arrivé. Je venais de me jouir dessus.

Une large auréole sombre était parfaitement visible à l’avant de mon jean. Après une lamentable tentative de nettoyage, je camouflais ma honte en nouant ma veste autour de ma taille. J’aurai l’air stupide et tomberai surement malade avec le froid mais c’est un risque à prendre.

Le temps avait filé à toute vitesse et il me restait moins d’une demi-heure pour déjeuner. Tout en avalant un sandwich, je me souvenais que Lucas m’avait laissé plusieurs choses.

Dans la poche de gauche, je retrouvai avec émotion mon téléphone. Il aurait donc décidé de me le rendre ?

Mon autre poche contenait un message. Il s’agissais d’une mission à accomplir aujourd’hui. Je comprenais mieux sa décision de me rendre mon mobile. La situation était sur le point d’empirer.

Je vous remercie encore pour vos retours par mail. N'hésitez pas à m'écrire si vous souhaitez connaître la suite des évènements.

Éros

plumederos@outlook.fr

Suite de l'histoire

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