Mon nouveau voisin, Fabien, est marié depuis cinq ans à Nathalie, mais je sais qu’il a un penchant pour les mecs. Je l’ai grillé en train de me mater par la fenêtre. Je sortais de la douche et je n’avais pas fermé les volets ni les rideaux d’ailleurs. À vrai dire je ne les ferme jamais. Je ne porte aucune importance à ma pudeur ni à la nudité. Un corps est un corps. Et l’autre jour en me retournant après avoir enfilé mon caleçon qui j’avais préparé sur le lit, j’ai choppé mon voisin derrière sa fenêtre, la main posée sur son pantalon au niveau de son sexe. Il faut dire que j ’habite un petit bled et que nos maisons se trouvent côte à côte. Juste une petite haie laissant deviner un passage nous sépare. De sa chambre, il a vue sur ma chambre. Quand je l’ai aperçu, il se touchait en essayant de dissimuler son érection. Il avait l’air de kiffer, mais je n’avais pas le temps de rentrer dans son jeu. Je devais aller travailler et je n’étais pas en avance.
En rentrant le soir, je fis un tour par la boite aux lettres, trois enveloppes se chevauchaient et entre deux factures un morceau de papier grossièrement déchiré et plié en deux s’était glissé. Une écriture toute en majuscule disait :
- “ SYMPA CE MATIN TRÈS EXCITANT… ”
Même si je supposais de qui venait le mot, il n’était ni daté, ni signé. Je n’y prêtais pas plus d’attention et referma la boite. En levant la tête je vis un mot scotché sur ma porte d’entrée, celui-ci plus officiel. On devinait une écriture de femme :
- “ Nous serions heureux de vous inviter à manger ce soir pour mieux nous connaitre si vous n’avez rien de prévu nous vous attendons pour 19 h. Nathalie et Fabien. ”
Je décidais donc de me rendre chez mes voisins. C’est Nathalie qui m’ouvrit la porte et je fus accueilli chaleureusement, je pris place dans le canapé posé au centre de la pièce. Après quelques approfondissements dans les présentations, Fabien me tendit une bière fraiche qu’il me renversa sur le t-shirt et sur mon pantalon. Il avait beau s’excuser et essayer de faire passer ça pour de la maladresse, je ne pouvais pas m’empêcher de penser qu’il l’avait fait exprès. Mais pourquoi ?
Habitant la porte à côté je pris la décision d’aller me changer. Arrivé dans ma chambre, je déposai mon t-shirt et mon pantalon dans la panière de linges sales. Mon caleçon un peu trop baissé par la rapidité de mon geste pour me déshabiller laissait apparaitre quelques poils de mon pubis. En levant les yeux, je vis Fabien posté derrière le rideau de la fenêtre de sa chambre me regardant avec un grand sourire.
J’avais raison, il l’avait fait exprès et je comprenais pourquoi maintenant. Pourquoi le mot, le verre tout ça n’était qu’un jeu qu’il voulait instaurer. Il voulait simplement me mater et il avait réussi son coup.
Cette fois-ci, je rentrais dans son jeu. Pendant qu’il se caressait par-dessus le pantalon, je lui offrais une vue dégagée et axée sur mon cul. Je prenais le temps de m’habiller pour faire durer son plaisir puis une fois prêt je sortis rejoindre mes voisins. J’avais une bière à finir et un repas à savourer.
De nouveau installé sur le canapé, j’observais et j’écoutais Fabien avec attention. J’essayais de cerner le personnage.
Qui était-il vraiment ? Un voyeur, ou bien plus ?
Je ne pouvais évidemment pas aborder le sujet, je rencontrais mes voisins pour la deuxième fois seulement.
Nathalie paraissait beaucoup plus timide et réservée. Rien ne laissait croire qu’ils formaient un couple libertin ou échangiste.
Bien au contraire à les voir tous les deux, ils jouaient au couple de trentenaires parfaits.
Nathalie m’invita à rejoindre la table. Le repas avait été préparé avec attention. Le dressage des assiettes était joli, elle y avait mis du temps et du cœur. D’ailleurs ça s’était ressenti dans le gout.
L’horloge du salon affichait 23 h. Nathalie semblait exténuée. Infirmière de métier ses journées étaient bien remplies.
Afin de ne pas m’imposer davantage, je décidais de rentrer chez moi.
Ce soir-là, tout avait était plaisant.
Les discutions, le repas, on avait passé une très bonne soirée.
Jonat
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