Chapitre 1
Louis
Il est 21:00. Nous sommes vendredi. Exceptionnellement, mon mec est en déplacement pro pour le week-end. Je m'ennuie ferme et l'occasion est trop belle pour ne pas sortir et retrouver un peu de ma jeunesse perdue.
Après avoir grignoté un truc vite fait, je passe à la salle de bain. Séance toilettage et entretien des canalisations. Je taille les poils sur mon torse et mon pubis et je rase à blanc mes couilles et mon cul. Pour le reste, je vais éviter de vous faire un dessin. Je sors de la salle de bain 1h après, tout propre aussi bien dehors que dedans.
Ayant un peu perdu le contact avec le milieu Gay de Bordeaux, je me connecte à mon site du moment - coco.fr - pour qu'on me conseille un bar ou un club sympa. Complètement anonyme, un peu glauque et remplis d'hétéros qui osent pas aller sur les applis trop fréquentées par les gays.
J'échange avec deux trois gars. Si la plupart sentent le plan foireux du mec seul en mode branlette, je finis par taper la discute avec un bi d'une trentaine d'année plutôt sympa. Il a l'air mignon mais surtout il me conseille un bar associatif qui s'est ouvert il y a quelques semaines au milieu d'un chantier à l'arrêt. Il décrit l'endroit comme le bar underground à la mode avec une déco squatte chic. Il finit de me convaincre en me racontant que ça baise dans les cabines installées en arrière salle. Il ne m'en faut pas plus pour me motiver.
Je décide de faire sobre pour ma tenue. Jean noir, chemise et blouson cuir plutôt fit. Le bar est à 15 mn en tram. Pour l'aller ça va, mais au retour je serai à pied. Tant pis, je me paierai un Uber.
J'arrive sur place un peu avant minuit. Le quartier n'est pas spécialement rassurant, mais on entend les rires et la musique depuis la rue. Je m'approche et je suis accueilli par un grand gaillard bien balaise, brun avec la barbe taillée. Il me salue sans un sourire et m'invite à entrer.
L'intérieur correspond à peu près à la description faite par le gars sur coco. Plus squatte que chic, mais l'ambiance a l'air sympa. Il y a beaucoup de mecs de type méditerranéens, dans la trentaine pour la plupart. Certains sont accompagnés de meufs. Aucun groupe de fille.
Je m'approche du bar, et commande une vodka RedBull. Le serveur est plutôt bogosse. Il me sert avec un super sourire. A peine installé, un mec s'installe à côté de moi. Il engage la conversation avec les banalités d'usages : comment je connais cet endroit, est-ce que je suis un habitué, est-ce que je vis seul... Je lui réponds timidement en mentant à la dernière question, un peu honteux de sortir sans mon copain. Il a l'air d'apprécier mes réponses. Il se rapproche. Son sourire me met en confiance. Il est assez tactile et je me laisse aller à une conversation plus personnelle.
Je me sens bien, même si ma tête est lourde et que le bar tangue. Mon compagnon de comptoir est attentionné et vraiment charmant. Il est de plus en plus prévenant et m'invite même à le suivre pour une visite complète du bar. Curieux de voir les cabines à l'arrière je le suis.
En descendant de mon tabouret, je trébuche. Le gars me rattrape et me demande si je vais bien. Je lui dis que ça va mais que j'ai besoin de m'allonger un peu. Il me soutient et m'accompagne au bout du comptoir en direction des toilettes. Ce mec est tellement gentil ! Je lui suis reconnaissant et m'abandonne à ses bras.
Decho
2h que j'attends sans que rien d'intéressant ne se pointe. C'est vraiment une sale soirée. J'ai pourtant eu quelques touches sur coco, des mecs seuls, un peu désabusés en manque de queue. Va bien en avoir au moins un qui va venir !
Tiens ! Qu'est-ce que je disais. C'est le type dont le mec est en déplacement et qui cherchait un endroit pour "s'encanailler" comme il dit. Il fait bien ses 45 ans. Avec son look à la Nikos, il reste baisable. Par contre il a l'air tendu et tout timide. Ça va pas être simple de lui faire lâcher prise.
Allez ! ça se tente. Milko, mon pote au comptoir, me dit qu'il s'est pris une vodka RedBull. Pas mal pour un quadra coincé. Je me suis peut être trompé finalement. Milko me confirme qu'il lui a servi le "cocktail maison", histoire qu'il se détende plus facilement. Je le remercie et commence mon approche.
Il est timide mais il a l'air open. Le contact passe bien et je sens qu'il est à l'aise avec moi. J'ai pas perdu la main on dirait. Ok, ça sous entend que je dois me fader ses histoires à la con sur son taf et son enfance mais je sens que le cocktail fait effet. Sa diction devient pâteuse et il semble de plus en plus fatigué.
Je lui propose de faire un tour du propriétaire, ce qu'il accepte. Parfait ! Il tient à peine debout. Je le ramasse, je joue le mec inquiet pour lui et je l'accompagne à l'arrière. Minas prendra le relai. Putain, c'est pas trop tôt. Je commençais à en avoir marre de l'écouter se plaindre de ses problèmes de boulot.
Quand je passe la porte des toilettes, je me dirige vers la porte réservée au personnel. Je longe le couloir et ouvre deux, trois cabines déjà occupées. La quatrième est libre. J'assoie le mec au bord du sling et je l'invite a s'allonger. Il essaie de parler mais je ne comprends rien de ce qu'il dit. Je pense qu'il est prêt. Je le laisse là, à moitié inconscient, avant de refermer la porte et de donner deux tours de clés.
Minas
Decho a enfin livré la marchandise. C'est pas trop tôt. Il est plus rapide d'habitude. Seulement 4 gars ce soir, c'est pas énorme pour tenir le week-end.
Lorsque j'entre dans la cabine numéro 4, je découvre le mec à quatre pattes sur le sol, en train de gerber. Putain ! Milko a encore surdosé. Je relève le gars, lui enlève son blouson et le réinstalle sur le sling. Je lui sangle les chevilles et les poignets. Sûr comme ça qu'il ne va pas bouger.
Je récupère un seau dans le placard d'en face, le remplis et rince le sol à grande eau. Une fois ce problème réglé, je commence à préparer la marchandise. Les premiers clients commencent à arriver et ils s'impatientent.
Je prends une paire de ciseau et je découpe son jean et sa chemise. Plus simple pour le dessaper. Même chose pour son jockstrap ! Il n'en aura pas besoin. La bonne nouvelle, c'est que le gars est clean sur lui. Pas besoin de le raser. Je lui enfonce quand même la poire à lavement, histoire de vérifier que tout est carré. Je place le seau sous son cul : l'eau ressort propre. Il est prêt. Ça me fera ça de moins à faire.
Je refais un tour. Je lui pose deux trois questions : il est conscient mais impossible pour lui d'aligner trois mots. C'est nickel. Je repasserai dans 1h pour lui filer un shoot par précaution, mais il va pouvoir servir de suite.
Je sort, ouvre la porte et appuie sur l'interrupteur. La lumière rouge s'allume au dessus de la porte.
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