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Le récit de Julien, agriculteur
Chapitre-4 | Le hussard
Quand je relève la tête après le bref étourdissement de la jouissance, je découvre, solidement campé dans un buisson de saule à deux pas de nous, un grand mec costaud et très bronzé qui nous observe tout en astiquant lentement sa grosse queue dressée.
Le sourire qu'il me décoche est ... comment dire ? Complice et rassurant. Il ne ressemble pas un de ces pots de colle, fantômes qui hantent ces lieux chauds en plein air et qui, après s'être rincé l'oeil, cherchent à grapiller quelques caresses volées, tentant de s'imposer pour un ultime "service".
Il s'approche, me tapote familièrement l'épaule d'une de ses larges mains en hochant la tête, un peu comme, au rugby, on félicite le coéquipier qui vient de marquer l'essai puis se tourne vers le costaud barbu auquel il balance négligemment sa pogne en louche.
Elle moule exactement le cul poilu et s'y attarde, frémissante de mille contractions.
- "Alors, mon bébé, tu as eu ce que tu cherchais ... où tu aimerais que papa t'en serve une autre rasade, hmmm ?"
D'un même regard englobant, j'ai saisi le sourire avenant qui éclaire le visage du barbu, scellant d'évidence leur compagnonnage intime, mais également la reprise de sa position en offrande et le glissement du battoir sur l'hémisphère rebondi. Sans avoir plus le temps de m'interroger, mon oeil suit ce doigt qui a plongé, entraînant un sourire carnassier chez l'un, l'abaissement des paupières donnant l'air extatique d'un saint Sébastien percé de flèches à l'autre. Sans me regarder, le colosse a tendu sa main libre dans ma direction.
- "File-moi du gel, s'te plaît!"
Je balaie rapidement du regard le sol autour de nous, ramasse le flacon, je le lui tends. Il sourit largement en s'en emparant.
- "Je sais que t'aime bien à sec mais aujourd'hui, prudence mon bébé, t'es volontaire pour une épreuve d'endurance."
Il fait sauter l'obturateur de l'ongle du pouce, en envoie une première giclée dans la raie poilue, une seconde dans la paume de sa main dont il enveloppe sa large queue sur laquelle il décrit des torsades tandis qu'après quelques frictions circulaires, son doigt éperonne promptement le poilu qui sursaute avec un cri de souris.
- "Tsss ! Il t'a pourtant bien ouvert, l'autre poilu, fais pas ta chochotte."
Il m'a désigné d'un mouvement de tête, toujours sans me regarder, se préoccupant du petit costaud qui ventile soudain plus vite ; de sa grosse main libre, il le replace en appui, lui lisse le dos d'une caresse appuyée. D'un fléchissement des cuisses, il a placé sa pointe dans la raie du cul avant de se redresser d'un coup de rein, dans une expiration sonore et satisfaite.
- "A toi d'oeuvrer, maintenant mon bébé."
Et je vois le rein du bébé se casser net, une ride nette marquant sa taille, les rondeurs remontant vers le haut de la croupe qui n'en parait que plus rebondie, avant de rompre, de revenir dans l'axe du dos en regonflant le grand fessier qui s'arrondit au-dessus de la cuisse puis basculer à nouveau, avalant un peu plus à chaque renversement le braquemart qui disparait entre ses fesses, encouragé par des murmures approbateurs.
- "C'est bien, ça, mon bébé ! "
Les deux grandes mains ont glissé depuis les rondeurs vers la taille, puis jusqu'aux aisselles pour relever le "bébé" et achever de l'empaler solidement sur le barreau planté entre ses belles miches, les doigts s'entrouvrant pour coincer les anneaux et étirer les tétons d'un léger pivotement. Dans un soupir, Bébé tourne la tête vers le haut pour un mélange de langues et d'abondance de salives qui me fascine. Quand les bouches se séparent, le grand me lance un coup d'oeil égrillard.
- "Ben, reste pas comme ça ! Approche, viens te faire sucer. Tu sais, il sait faire plusieurs choses à la fois, pas vrai ?"
Et le barbu d'acquiescer silencieusement en invite et d'aussitôt s'incliner vers moi qui bande à nouveau comme un cerf. Sa queue percée de cet lourd anneau qui la leste, oscille verticalement dans un éclat métallique mais en se pliant en deux, il ne me laisse plus entrevoir que l'arrondi de ses belles épaules herbues. D'ailleurs ... je ne vois plus rien.
Car il a avalé ma queue somptueusement et, tout à la fois, l'aspire, la tète, l'essore, l'enrubanne, la ... Yeux clos, bouche ouverte, respiration courte, pulsation rapide, je me laisse porter, je m'envole, je plane, je suffoque. Mes doigts griffent sa tignasse courte quand sa tête roule et bascule entre mes pognes tant il s'active redoutablement, m'avalant à chaque coup de rein qui l'envoie vers moi.
Soudain, ma nuque est agrippée par une solide main qui m'attire sèchement vers l'avant tandis que des lèvres ventousent avidement les miennes, qu'une grosse langue grasse fait irruption et envahit ma bouche. Sitôt la surprise passée, elles trouvent à qui parler. Ce patin pantagruélique où nos lèvres voraces se grignotent, se disputent est digne d'un banquet des moissons, il me distrait du balancement hypnotique de mon bassin, c'est un condiment épicé qui relève les saveurs de l'éblouissante pipe roborative que le barbu me dispense sans chinoiser.
Petit à petit, on trouve une forme d'équilibre justement : il est le calme et furtif glissement souple et humide en contrepoint des secs coups de reins réguliers qui envoient le barbu vers l'avant s'étrangler sur ma queue jusqu'en fond de gorge.
La main qui me séquestrait se fait plus souple, glisse, me palpe et me pétrit virilement le cou, le cuir chevelu, la naissance des trapèzes, sans toutefois me rendre encore ma totale liberté. Ses lèvres se détachent elles aussi, restant au contact des miennes pour laisser échapper de courtes expirations scandées en écho à l'écrasement de mon gland entre le palais et la langue du poilu.
-" T'es une bonne gachette, toi, mais regarde !"
Il recule ses épaules, se cambre en assurant sa posture ; pieds posés à plat, il affermit la prise de ses deux mains qui encadrent les hanches du barbu plié en deux. Lui aussi, déstabilisé par ce changement, il se plante solidement sur la base élargie de ses deux pieds écartés, me dispensant précipitamment quelques succions magistrales qui m'arrachent un cri à la mesure de l'aiguillon glacé qui se fiche dans mes reins et les fige. Mais déjà, le costaud ramène puissament la croupe rebondie sur son bas ventre avec un han de bûcheron. Le barbu, comme estomaqué, ouvre tout grand sa bouche, abandonnant ma queue chauffée au rouge et terriblement frustrée de se voir ainsi négligée comme accessoire. Les yeux clos, la bouche entrouverte, son visage semble paisible et serein si ce n'est cette grosse veine oblique dilatée qui bat en travers de son front. Il se raccroche d'un bras à ma taille et d'une main posée à plat sur mon ventre où il vient appuyer sa joue feutrée par ses poils doux.
Et le rodéo commence.
Les épaules légèrement voutées, les bras tendus, le costaud ramène vivement le cul velu sur son ventre contracté dont les abdominaux se dessinent lorsqu'il avance le bassin. Les chairs claquent, l'un grogne, l'autre gémit et rebondit contre moi qui le soutiens comme je peux alors qu'il m'échappe à nouveau, rappelé à son coulissement forcené sur cet axe qui le remplit, le gave, l'éblouit. Il glapit, en réponse aux ahanements de son partenaire qui le besogne, sourcils froncés, oeil dur, aussi cadencé qu'un tic-tac d'horloge. Mes yeux vont de l'un à l'autre, depuis le forgeron qui martèle, régulier et appliqué, le métal chaud et ductile jusqu'à lui, qui sursaute, gargouille et geint aussi désespérément qu'un faon appelant sa mère mais s'offre pourtant sans pudeur au fer qui le ramone souverainement.
Une de mes mains, libre, le caresse, du bosselé de son dos perlé de sueur, des frisettes des cheveux couronnant son crâne, à la rondeur de son biceps jusqu'à l'empoigner par sa barbichette, rêvant, fasciné, de jamais parvenir à lui procurer pareil éblouissement avec mon propre vit pourtant bandé comme un arc.
Soudain, la merveilleuse machine impitoyable tousse, hoquette et le lion rugit, secoué de spasmes. Avec une étonnante célérité, celui qui, il y a peu, n'était que pantin désarticulé sévèrement secoué se dégage, se retourne prestement et vient engloutir le gourdin à peine sorti de son fourreau et larmoyant, soutenir son bourreau qui râle et vacille, lui servant de béquille. Je reste là, bras ballants, inutile, empoté, quand le gaillard ébranlé m'apostrophe.
- "Qu'est-ce que tu attends?"
Me désignant du menton la croupe fendue, poils collés et raie entrebaillée, poisseuse, offerte ...
Je ... Enfin, je ...
Je relève des yeux hagards vers lui qui continue de se faire suçoter, léchouiller, procurant un prétexte au poilu pour rester cassé en deux, le dos droit et le cul tourné, que dis-je, "pointé" vers moi, solidement assuré sur ses jambes en triangle. Remontant mon regard vers lui, je découvre qu'un sourire relève sa joue droite qu'il creuse d'une fossette, ironique, provocatrice.
Putain, il me pique !
J'ai plongé le nez dans mon sac et le latex claque aussitôt sur ma hampe. Je me redresse, hussard brandissant son sabre au clair, prêt à charger. La pointe de mes doigts suffit à corriger la position du postérieur glouton, à l'aligner. Ma main rabat ma mire à l'horizontale et déjà la croupe frétille, impatiente de m'accueillir à nouveau, chaude et humide, elle m'aspire pour m'entraîner au plus vite dans ses profondeurs, déployant ses soieries, m'ensorcelant de ses frissons.
Putain qu'il est bon, le salaud.
"Tes lèvres, Louise, sont des portes d'église / où j'entre le matin, le chapeau à la main. / Tes lèvres, Louise, penses-tu ce qu'elles me disent / ou c'est du caraco, le rubis d'un mégot ?" et pour Louis(e) ?
Amical72
amical072@gmail.com
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