NOTE
Ceci est le premier extrait des exercices d'écriture que je tente de m'imposer. J'ai souhaité vous proposer un texte purement fictionnel dont l'action se déroule dans la bourgeoisie provençale des années 1970.
Chapitre 1
La pluie claque sur les carreaux de la grande fenêtre d’Armand. Le ciel qu’il observe au loin est bien sombre. Pourtant en cette fin de mois d’août, on pourrait imaginer que le temps serait beau et si ensoleillé que la lumière naturelle rentrerait largement dans la grande chambre qu’occupe Armand, jeune et brillant étudiant en lettres, au deuxième étage de la maison provençale de ses parents. Dans ses pensées, il écoute cependant sa mère, au salon, qui joue du piano. Il reconnaît Lettre pour Elise de Beethoven et son air alternant entre un ton pesant et triste et un ton plus dynamique et rapide.
Finalement, cette dissonance caractérise bien Armand, coincé dans cette maison si calme et cette famille feutrée, où le silence est roi, alors qu’il attend d’autres choses, et surtout une autre personne.
Cette autre personne, Armand l’aime. Mais il ne le dit pas. Parce que dans son milieu bourgeois, ces choses ne se disent pas.
Cette autre personne s’appelle Paul. Armand attend son retour, sa prochaine permission, pour respirer enfin à nouveau et s’évader dans les bras de son amant. Il connaît tout de lui : il sait qu’il doit se mettre sur la pointe des pieds, mais pas trop, pour pouvoir l’embrasser, il sait comment les mains de Paul se posent sur son corps ténu et frêle, il a appris parfaitement le rythme de sa respiration lorsqu’il le pénètre.
Quand ce beau brun, bien taillé, rieur, au regard vert, qu’est Paul, est absent, Armand s’ennuie profondément. Ainsi, le petit blond au regard bleu, erre tel un corps épuisé dans l’immense propriété provençale, écrivant la plupart du temps, se reposant sous les arbres du fond du jardin ou en allant nager dans la nouvelle piscine qu’a fait construire son père. Armand est le dernier de sa fratrie, souvent seul face à l’absence et les non-dits de ses parents, de ses frères et de sa sœur.
Puis lorsque la pluie s'estompa, le lendemain, qu'un soleil brillant s'installa, Armand profita de l'absence de sa famille pour se mettre à nu sur un transat, laissant onduler son corps fin, remuant ses fesses chatouillées par la chaleur matinale, laissant le très léger vent souffler sur ses frêles épaules et à l'entrée de son fessier légèrement arrondi. Puis il sentit une main se poser sur son fessier. Sursautant et frissonnant tout à la fois, Armand se retourna et vit Paul, encore habillé de cette tenue de service kaki qu’il devait porter. Soudain, ce fut un déchaînement de passion qui enivra ces deux êtres. Rapidement, l’herbe verte et légèrement sèche vint accueillir les corps chauds d’Armand et Paul. Armand avait dans ses bras cet homme qu’il désirait tant, qui hantait ses pensées chaque jour et chaque nuit. Paul l’embrassait si fort… Paul prenait possession de son cou, de sa poitrine, de son buste, laissant simplement Armand pousser des gémissements de bonheur. La force physique de Paul releva d’un coup le fils du propriétaire des lieux. Celui-ci s’empressa de tirer sur le bras du jeune militaire, afin de l’emmener dans sa chambre où il pourrait à nouveau pénétrer dans son intimité, cet anus assez serré qui n’avait pas été pris et possédé par Paul depuis de longues semaines. Armand est allongé sur le dos, son regard bleu se pose profondément sur le corps assez musclé de son amant, de son homme, qui le pénètre avec puissance et élégance, faisant de longs va et vient, respirant et soupirant de bonheur. Cette situation mit les garçons dans une extase folle, finissant par la jouissance commune, la jouissance de s’aimer profondément et de s’adonner à ces plaisirs là.
TKjur39PASS
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