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Chapitre-3 | Épilogue
Quelques instants plus tard, on se retrouvait dans mon appartement du centre ville dont les fenêtres donnaient sur la place des Quinconces, non loin de la fontaine des Girondins.
-Tu vas mieux ? demandai-je en tendant une tasse de café à mon jeune invité qui se reposait dans le canapé du salon après avoir pris un bon bain moussant.
-Merci Sam ! répondit-il simplement.
Il était encore plus beau, surtout dans ce peignoir blanc que mon ex avait oublié de reprendre.
-Eh ! Bien, tu vois, on a fini par le boire ce petit café !
- Comment tu as fait ? Tu nous as suivis ?fit-il en commençant à boire quelques gorgées.
- Oui, je ne pouvais pas rester sans rien faire. J’avais trop peur qu’il te fasse du mal.
-Mais il aurait pu repérer ton odeur, vu qu’il a dû l’enregistrer la première fois.
-J’avais pris mes précautions et ça a très bien fonctionné, au moins au début. Ensuite, j’ai utilisé la seule façon de le stopper, c’est à dire le feu. Comme tous les animaux de la Création, depuis la nuit des temps, les bêtes ont peur du feu.
-Mais ce n’était pas vraiment un animal.
-Tu as raison, il est à la frontière entre les deux.
-Je croyais que ce genre de créature n’existait pas.
-Tu as bien vu que si.
- Tu as pris beaucoup de risques pour moi alors qu’on se connaissait à peine.
- Je t’en ai fait courir aussi. Tu aurais pu y rester et là, je m’en serais beaucoup voulu.
- Arrête ! Tu as fait ce qu’il fallait.
- Est-ce que je peux t’embrasser ?
-Oui.
Ce baiser fut le plus tendre et le plus beau qu’il m’ait été donné de recevoir.
-N’empêche que maintenant, je suis inséminé et j’ai toujours son odeur sur moi. Tu crois que…
-Ne t’inquiète pas, je suis là, maintenant. Je connais un excellent remède contre tout ça.
-Tu crois qu’il va revenir me chercher ?
-Je ne sais pas…En attendant, on a peut-être d’autres choses à faire toi et moi.
-Oui, tu as raison.
-Alors, viens !
Et j’entraînai mon jeune ami dans la chambre où toute la nuit, nous redonnâmes à l’Amour ses lettres de noblesse.
*******
Quelques jours plus tard, Mathéo eut la curiosité de revenir au quartier Saint Michel. Il reconnut l’immeuble où il avait été sauvagement baisé par le Mâle Alpha.
Il s’avança prudemment vers la porte bleue. Elle était fermée. Il appuya sur la sonnette et un vieil homme un peu voûté vint lui ouvrir. Entre ses jambes, un chat noir se frottait en ronronnant contre lui.
-Vous désirez jeune homme ? fit le vieillard en ajustant ses petites lunettes.
Mathéo fut un peu décontenancé.
-Euh…excusez-moi, la dernière fois que je suis venu ici, il y a quelques jours, c’est une femme âgée qui m’a ouvert. Elle n’est pas là ?
-Une femme âgée ? Je ne comprends pas, je vis seul dans cette maison depuis des années.
-Mais ce n’est pas possible !…
-Je vous dis la vérité. Vous avez dû vous tromper de maison.
-Non, je suis sûr que non. C’est bien ici que j’étais, même qu’il y a eu un incendie à l’intérieur, toute la chambre du premier étage était en flammes et l’escalier s’est effondré.
-Ecoutez jeune homme, entrez et voyez par vous-même, l’escalier est en parfait état et je n’ai eu à souffrir d’aucun incendie, Dieu merci.
-Vous permettez que je monte à l’étage ?
-Si vous voulez, mais il n’y a rien d’intéressant à voir, je vous assure.
Mathéo grimpa jusqu’à la petite chambre où quelques jours plus tôt, il avait subi les assauts du maître Alpha mais il ne restait rien du théâtre des opérations. Pour commencer, la porte était en parfait état. Ensuite, le plus frappant était que la pièce était baignée par une douce lumière et que tout sentait le propre. Les murs paraissaient impeccablement tapissés du même papier peint. Le lit un peu défait était rigoureusement identique avec à côté la petite lampe de chevet qui avait assisté à tous les ébats quelques jours plus tôt. Seules, les lanières de cuir avaient disparu. Le mobilier n’avait pas changé. Il y avait toujours le miroir ébréché posé par terre, mais le plancher n’avait semble-t-il jamais été attaqué par les flammes. Quant à la petite salle de bains, elle était également nickel avec du shampooing, du dentifrice, un rasoir électrique et plusieurs serviettes de bain.
-C’est incroyable !
-Qu’est-ce qui est incroyable, jeune homme ?
-Rien, monsieur, excusez-moi, il y a juste quelque chose que je ne comprends pas.
-Ne vous en faites pas pour ça, on n’est pas obligé de tout comprendre, vous savez ?
-Sans doute, mais…
-Si vous le désirez, vous pouvez revenir quand vous voulez, on n’a pas si souvent l’occasion de voir d’aussi beaux gars tels que vous dans le quartier.
-Merci monsieur.
En repartant, le chat noir se jeta dans les jambes de Mathéo, toutes griffes dehors et en poussant des cris de colère.
-Eh !bien qu’est-ce que tu as, Drago, il ne te plaît pas, le jeune homme ? C’est bizarre, d’habitude, il n’est pas comme ça…
Fin
J’espère que cette histoire vous a plu.
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Merci de vos retours.
Estevan
estevan33@free.fr
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