Dépucelé depuis longtemps, une histoire qu’il me faudra peut-être raconter un jour ici, j’ai pourtant encore des lacunes dans le milieu gay. J’ignorais notamment qu’il existait des clubs de fesseurs, aussi clandestins que sévères. Je l’ai découvert il y a peu lors de courses dans une grande surface. Drôle d’endroit pour une rencontre non ? Et pourtant. Laissez-moi vous raconter comment tout a commencé.
Penché dans un rayon pour prendre un article, je sens soudain une main sur mon postérieur. Une caresse subtile mais assez humiliante comme le fermier le ferait sur la croupe d’une vache. Je me redresse d’un coup et je me retrouve nez à nez avec un pappy bcbg, en costume. Le sourire aux lèvres. « Jeune homme, vous avez un cul à tomber. Superbement moulé dans ce jeans serré. N’avez-vous pas vu comme on vous regarde ? Je me présente, Lucien, amateur de jolis jeunes hommes comme vous. Mais surtout, de belles fesses pour mes soirées. » Il ne perd pas le nord ce grand-père, cheveux blancs et moustache tout aussi blanche. Très classe dans son costume. Lucien poursuit : « en fait je suis président d’un club de fessées pour messieurs. Cela se passe une fois par semaine chez moi. Des amis viennent fesser un invité passif. Il doit être nu et offrir ses fesses à nos mains ou a des accessoires utilisés. Seriez-vous intéressé par le fait de nous donner quelques heures
de votre temps. Vous serez payé et le champagne est offert. Nous avons une réunion ce soir, voici ma carte avec l’adresse. Si vous acceptez, je vous demanderais juste de venir avec un lavement fait et le corps épilé, surtout les fesses. Viendrez-vous ? Disons 20 heures ? »
Célibataire et libre quand je le souhaite j’accepte. Au diable ma soirée passée devant une série ou un film de Cadinot, mon gode à portée de mains. J’ai la promesse avec Lucien de scénarios plus coquins. « D’accord, je viendrai monsieur. » « Pas monsieur, appelle-moi Lucien ou maître » me répond le daddy, ravi de mon accord donné si vite. Nous nous séparons. Seul, je relis sa carte, noire avec une main sur une fesse comme logo.
Le soir venu, je me douche, nul besoin de m’épiler, je l’ai fait il y a deux jours. Devant la glace, je me retourne pour mater ma croupe. C’est vrai qu’elle est belle, bien ronde, lisse.
Guidé par mon GPS je n’ai pas de problème pour rejoindre la villa de Lucien, située hors de la ville, à l’orée d’un bois. Je suis arrivé à l’avance mais plusieurs grosses cylindrées sont déjà garées. Certaines avec des plaques officielles.
Mes pas dans le gravier ont dû alerter mes hôtes de mon arrivée mais je sonne quand même. Des pas, puis la porte s’ouvre. Un homme en noir avec un masque de diable me fait rentrer. « Ah Damien, bienvenue, entre je t’en prie. Mes invités sont déjà arrivés. » Je retrouve la voix de Lucien. Mais comment connaît-il mon nom ? Cela m’intrigue. Dans le salon quatre individus habillés de noir eux aussi se retournent sur moi. Ils ont le même masque que Lucien. Je suis seul à visage découvert. « Messieurs de la confrérie des fesseurs, voici notre jouet de ce soir » annonce Lucien, avant d’être applaudi. Sans que je puisse m’y opposer, Lucien commence à me déshabiller devant le groupe. Je me retrouve rapidement en string noir, lui aussi retiré. Mon corps nu et lisse est applaudi par le groupe tandis que Lucien me palpe la verge et mes bourses. « Viens te coucher sur mes genoux Damien. Le jeu va commencer. » J’obéis, couché en travers des jambes de Lucien. M
a croupe est offerte à la vue de tous, mais aussi mon petit trou. Nul doute que tous ont pu voir qu’il a été pénétré plus que de raison. Soudain les mains claquent sur mes fesses. De plus en plus fort. Lucien fesse de façon virile. Un invité se présente devant moi, verge dévoilée. Une main prend ma tête pour la guider. J’englobe le gland, ma langue suce avec plaisir. Cela me permet d’oublier la douleur des fessées. L’hôte dans ma bouche jouit. Un flot de foutre jaillit au fond de ma gorge. Je manque de m’étouffer. Mais pas longtemps car un autre phallus se présente. Les mains de Lucien ont laissé la place à un martinet. Qui claque bruyamment sur mes fesses. Puis, fatigué sans doute, mon fesseur s’interrompt. Je sens des doigts s’insinuer au cœur de mes fesses douloureuses. Leur objectif, ma rondelle. Pénétrée sans douceur.
Une préparation qui annonce un autre jeu joué par mes fesseurs d’un soir. De fait, un homme se présente derrière moi, son phallus glissé sur mon petit trou. J’ai le souffle coupé par l’enculage. Je sens les parois de mon anus s’ouvrir au maximum. Je me fais labourer sans douceur, comme une poupée gonflable. Ils sont quatre à me prendre à la chaîne. Puis, le calme. Je sens leur foutre s’écouler le long de mes cuisses. Lucien me relève et me fait avancer jusqu’à une table de fessée. Je suis attaché sur le ventre, jambes ouvertes. Mes fesses rouges sont offertes, comme mon anus, bien ouvert par la tournante. Je dois offrir un sacré tableau à ces hommes. Et les fessées recommencent, plus douces, plus caressantes, avec des doigts glissés dans le trou bien dilaté. Ce massage multiple me fait gémir tandis que je sens qu’une bouche me suce par en dessous grâce au trou présent dans la table et dans laquelle Lucien a glissé mon sexe. Mais je n’ai pas le
temps de profiter du plaisir ressenti. Une piqûre dans la fesse droite me fait sursauter. Je perds connaissance.
Colinot
tonlibertin@netcourrier.com
Autres histoires de l'auteur :