Nicolas
"Auxerre, une petite ville tranquille, ne semblait pas faite pour un garçon comme Nicolas. À dix-neuf ans, il était plein d’une curiosité fébrile, désireux d’explorer un monde qu’il pressentait plus vaste et plus audacieux que celui dans lequel il avait grandi.
Internet était son refuge, un espace où il pouvait rêver et s’inventer un avenir. Parmi les plateformes qu’il fréquentait, GayHome tenait une place particulière : un lieu de rencontres virtuelles, où il se laissait porter par les conversations, les échanges parfois timides, parfois plus audacieux.
Un été, Nicolas décida de franchir un pas. Paris l’appelait, avec ses promesses d’aventure et de liberté. Il ne savait pas encore que cette ville, ses ruelles pavées et ses boutiques secrètes allaient lui offrir bien plus qu’il n’aurait osé imaginer.
C’est là, dans une petite boutique nichée au cœur de Montmartre, qu’il allait vivre une rencontre déterminante. Une rencontre qui, bien des années plus tard, résonnerait encore en lui comme un mélange de découverte, d’émotion, et d’éveil."
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C’était une douce soirée d’été quand je suis arrivé à Paris.
Les rues s’étaient déjà enveloppées de cette lumière dorée qui précède la nuit, et l’air était encore tiède, chargé de cette odeur indéfinissable de ville, mêlant pierre, asphalte et une touche de promesses. Je portais un sac à dos léger, mais mon esprit, lui, était chargé de rêves. Mon oncle, un homme un peu excentrique mais toujours généreux, m’avait prêté son appartement à Montmartre pour quelques jours. Il était parti à l’étranger pour affaires et m’avait laissé les clés de son cocon parisien. L’appartement était niché au troisième étage d’un immeuble ancien, avec une petite cage d’escalier en bois qui craquait sous mes pas. Une fois à l’intérieur, j’ai pris un moment pour observer l’espace. C’était un lieu modeste, mais si chaleureux, avec des murs ornés de vieilles affiches de spectacles, une bibliothèque pleine à craquer, et une fenêtre donnant sur les toits de Paris. La vue était magique. Les toits gris se perdaient dans la lumière tamisée, et la Tour Eiffel clignotait au loin, comme pour me rappeler que j’étais vraiment là.
Mais la fatigue du voyage commençait à peser. Plutôt que de sortir explorer, j’ai décidé de rester au calme pour ma première soirée. Après une rapide douche, je me suis installé sur le canapé avec mon carnet et mon téléphone. J’ai commencé à chercher les endroits que je voulais découvrir : les musées, les ruelles cachées, et ces boutiques dont j’avais entendu parler sur GayHome. Parmi elles, il y avait La Belle Veste. Juste le nom me donnait envie d’y aller. Une boutique de vêtements vintage dans Montmartre ? Ça sonnait comme un lieu fait pour moi.
Le lendemain matin, après un café rapide et un croissant acheté à la boulangerie du coin, j’ai décidé de plonger dans Paris. Une fois arrivé au Louvre, je me suis laissé porter par la foule, errant de salle en salle, me perdant dans la grandeur du lieu. Dans ces vastes galeries, je me suis surpris à prêter plus d’attention aux corps qu’aux couleurs. Les peintures et les sculptures semblaient respirer une vie ancienne, comme si chaque muscle, chaque courbe, avait été sculpté pour traverser les siècles et atteindre le regard d’un jeune homme comme moi, cherchant à comprendre le désir. Devant les statues de marbre, mes yeux s’attardaient sur la perfection des corps nus. Les torses étaient dessinés avec une précision presque divine, les muscles tendus, les ventres plats, les épaules larges. Les lignes du bassin étaient si bien travaillées qu’on devinait la force et la sensualité qu’elles avaient voulu représenter. Je me souviens particulièrement d’un Apollon, debout, les hanches légèrement tournées, un sourire énigmatique sur les lèvres. Ses cuisses étaient massives et puissantes, mais sa silhouette gardait une grâce inégalée, presque androgyne. Plus loin, ce furent les peintures qui attirèrent mon regard. Dans une scène mythologique, un jeune homme allongé, presque endormi, semblait offrir son corps à la lumière. Sa peau, douce et lumineuse sous le pinceau du peintre, contrastait avec les ombres qui dansaient sur ses muscles. Il avait un visage fin, des lèvres pleines, et une expression d’abandon qui me fit détourner le regard, presque gêné par l’intimité de la scène. Chaque œuvre semblait me parler, me murmurer que ces corps parfaits, idéalisés, n’étaient pas que des symboles ; ils représentaient aussi un désir universel, intemporel. Quand je suis finalement sorti du musée, le soleil commençait à baisser. L’air avait changé, un peu plus frais, plus léger, et mes pensées vagabondaient encore entre les galeries et leurs merveilles.
C’est presque par hasard que je me suis retrouvé devant La Belle Veste. Une étroite rue pavée, bordée de façades anciennes, avait guidé mes pas. La boutique se présentait comme un écrin, une invitation à entrer. Je suis resté un moment devant la vitrine, observant les pièces exposées, avant de prendre une grande inspiration et de pousser la porte. Dès que la clochette a tinté, j’ai ressenti une chaleur réconfortante. Tout dans cet endroit semblait raconté une histoire. Les vêtements, soigneusement disposés, les accessoires rares, et même l’odeur… bois ciré, tissu ancien, cuir vieilli. Une atmosphère intime, qui vous enveloppe doucement.
Un homme était derrière le comptoir, occupé à empaqueter une chemise pour un client. Il ne m’a pas tout de suite remarqué. Je suis resté silencieux, hésitant, observant les détails de l’espace. Une table en bois massif, des fauteuils en cuir patiné, et sur un mur, des photographies en noir et blanc d’icônes de la mode. Quand son regard s’est finalement posé sur moi, il a marqué une pause. J’ai senti comme un poids invisible, une présence imposante malgré sa taille plus modeste que la mienne. Il avait un visage anguleux, une barbe poivre et sel bien taillée, et des bras solides qui trahissaient une certaine force sous son polo. Ses yeux, perçants, semblaient m’étudier, et un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Je n’ai pas su quoi dire. Le client quitta la boutique, et l’homme derrière le comptoir s’avança vers moi, rompant le silence.
L’homme derrière le comptoir, avec son sourire tranquille, prit la parole le premier.
— Prenez votre temps, jeune homme. Regardez tranquillement, je suis là si vous avez besoin de conseils.
Je baissai les yeux, soudain un peu gêné, et répondis rapidement :
— Je suis désolé, je vois que vous allez fermer… Je vais faire vite, sinon je peux repasser demain.
Il secoua doucement la tête, une étincelle amusée dans le regard.
— Ne vous inquiétez pas. Il n’y a aucun mal à fermer un peu plus tard, surtout pour un beau garçon comme vous.
Je rougis, sans savoir quoi répondre. Ses mots avaient un ton léger, presque taquin, mais je sentais une certaine sincérité derrière. Je marmonnai un faible merci avant de m’éloigner pour parcourir les portants.
Les vêtements semblaient presque vivants sous mes doigts. Je laissais mes mains glisser sur un blazer en laine douce, effleurant les coutures précises et le tissu texturé. Plus loin, une chemise en soie captait la lumière de la lampe suspendue, ses reflets chatoyants évoquant un luxe discret. Une veste en cuir vieilli attira mon attention. L’odeur du cuir, chaude et légèrement âcre, me fit fermer les yeux un instant.
C’est alors que la voix de l’homme s’éleva derrière moi, interrompant mon exploration :
— Vous savez, on s’est déjà croisés, vous et moi.
Je me retournai, surpris, le regard interrogateur.
— Ah bon ? Je… je ne crois pas…
Il sourit, un sourire à la fois énigmatique et indulgent.
— Si, on s’est déjà croisés, toi et moi. Sur GayHome. Tu te souviens ? Ma photo avec une veste en cuir et un verre de whisky.
Le souvenir éclata comme une bulle dans mon esprit. Bien sûr que je m’en souvenais. Ce regard perçant, cette assurance… Comment aurais-je pu l’oublier ? Je balbutiai :
— Ah… oui, peut-être… Je ne savais pas que c’était… toi.
Il éclata d’un rire léger, chaleureux.
— Ça ne m’étonne pas. Mais moi, je t’ai reconnu tout de suite. Tes photos ne mentent pas, tu sais.
Je détournai les yeux, mes joues brûlant sous le compliment.
— Alors, Auxerre, hein ? me lança-t-il en croisant les bras.
— Oui… C’est une petite ville, dis-je, un peu gêné. Rien à voir avec Paris.
— Et pourtant, te voilà ici.
Je relevai les yeux, sentant la sincérité dans sa voix.
— J’adore Paris. Et j’adore le vintage… je trouve ça… chic, audacieux, mais simple à la fois. Ça change de ce que je vois chez moi.
Il haussa un sourcil, une étincelle amusée dans le regard.
— Audacieux, hein ? Je retiens.
Avant que je puisse répondre, il ajouta :
— Tu devrais essayer quelques pièces. On ne tombe pas sur des vêtements comme ceux-là tous les jours.
Son tutoiement m’intimidait, mais en même temps, il avait une façon de parler qui mettait à l’aise. Je hochai timidement la tête, et il disparut entre les portants, revenant avec une sélection soigneusement choisie.
Je me retrouvai rapidement dans la cabine d’essayage, essayant d’oublier la chaleur qui montait en moi. Les vêtements qu’il m’avait apportés étaient superbes. Un pantalon en laine, une chemise blanche en lin, une veste en tweed. Quand je glissai le pantalon sur mes jambes, la texture douce contre ma peau nue me fit frissonner. La chemise était légère, presque aérienne, et je pouvais sentir chaque mouvement du tissu contre mon torse.
Je sortis timidement de la cabine, et il me détailla du regard, un sourire appréciateur au coin des lèvres.
— Tourne-toi, que je voie la coupe, dit-il en faisant un geste de la main.
Je m’exécutai, le rouge montant à mes joues. Son regard semblait scruter chaque détail, chaque pli, et il hocha la tête, visiblement satisfait.
— Pas mal, mais je pense que tu peux être encore plus… audacieux.
Il prononça ce dernier mot avec un sourire presque complice, et je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour.
Après quelques autres essayages, il s’arrêta soudain, comme pris par une idée.
— Tu sais quoi ? Je vais fermer la boutique. On sera plus tranquilles.
Il se dirigea vers la porte, tourna la clé dans la serrure et tira les rideaux. L’atmosphère devint tout de suite plus intime, presque secrète. Quand il revint, il avait ce sourire malicieux qui m’intimidait autant qu’il m’attirait.
— Puisque tu aimes le vintage et que tu n’as pas peur d’être audacieux, je vais te montrer des choses qui ne sont pas en rayon. Des pièces… un peu spéciales.
Il disparut dans l’arrière-boutique et revint avec une petite sélection. Sur ses bras reposaient une veste en cuir noir, un harnais de cuir finement travaillé, et une paire de sous-vêtements en satin bleu nuit.
— Voilà, dit-il en déposant le tout sur une table. Ce ne sont pas des pièces que je montre à tout le monde, mais je pense qu’elles iraient très bien à quelqu’un comme toi.
Je déglutis, pris entre l’excitation et une certaine nervosité. Mon regard passa de lui aux vêtements, et je finis par tendre la main vers la veste en cuir.
— Allez, essaie, m’encouragea-t-il. Tu es à Paris, sois audacieux.
Son sourire était contagieux, et je me retrouvai une fois de plus dans la cabine.
La veste glissa sur mes épaules comme une seconde peau, le cuir souple et légèrement parfumé au tabac. Ensuite, je me risquai à essayer le satin. La sensation du tissu contre ma peau nue était une caresse, douce et presque enivrante.
Quand je sortis, son regard se posa sur moi avec une intensité qui me donna un frisson.
— Magnifique, dit-il doucement. Absolument magnifique.
Alain observa encore un instant, puis son regard se fit plus joueur.
— Attends, j’ai quelque chose qui serait parfait pour toi. Tu m’as dit que tu aimais les pièces audacieuses, alors je crois que c’est exactement ce qu’il te faut.
Il repartit à l’arrière de la boutique, me laissant seul un instant. Mon cœur battait un peu plus vite. Je ne savais pas exactement ce qu’il allait ramener, mais l’idée même de cette attention me faisait frissonner. Lorsqu’il revint, il tenait un petit morceau de tissu entre ses doigts, noir avec des touches de couleur.
— Un jockstrap, dit-il simplement, en souriant. Celui-là, il a un côté fun, mais il est aussi très élégant. Les coutures sont parfaites, et honnêtement, il mettrait tes fesses en valeur comme il faut.
Je restai figé un instant, mes joues brûlantes.
— Tu n’es pas obligé, bien sûr, ajouta-t-il en haussant légèrement les épaules. Mais si tu veux essayer, je te promets que tu ne le regretteras pas.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’acquiesçai. Peut-être que c’était son sourire, ou la façon dont il avait dit cela, presque comme une promesse. Je pris le jockstrap, sentant la douceur de l’élastique et la finesse du tissu.
— Vas-y, essaie-le. Je veux voir si je ne me suis pas trompé, dit-il en m’indiquant la cabine d’un geste.
J’y retournai, fermant le rideau derrière moi. L’espace me semblait plus étroit, plus chaud. Je retirai mes vêtements, laissant la fraîcheur de l’air caresser ma peau nue avant de passer le jockstrap. Le tissu était doux, mais l’élastique serrait juste assez pour souligner mes formes sans être inconfortable.
Je me regardai dans le miroir, un peu intimidé par ma propre image. Il était rare que je me voie ainsi, aussi exposé.
— Alors ? lança Alain, sa voix légère mais impatiente.
Je pris une grande inspiration et tirai doucement le rideau.
Il s’approcha, ses yeux glissant sur moi avec une attention presque tactile.
— Tourne-toi, demanda-t-il doucement.
Je lui obéis, me sentant étrangement vulnérable. Quand je me retournai, il était si proche que je pouvais sentir l’odeur chaude de son parfum, ce mélange de cuir et de musc.
— Parfait, murmura-t-il. Absolument parfait.
Ses doigts effleurèrent l’élastique à ma taille, remontant légèrement le tissu.
— Ça te va comme un gant. Et ici…
Sa main descendit lentement sur ma hanche, s’arrêtant à la courbe de ma fesse. Le contact était léger, presque un frôlement, mais il déclencha un frisson qui remonta le long de ma colonne vertébrale.
— Regarde-moi ça, reprit-il en passant doucement ses mains sur le tissu qui épousait mes formes. Tu es magnifique.
Ses doigts continuaient leurs caresses subtiles, jouant avec l’élastique et la douceur du tissu contre ma peau. À chaque geste, ma respiration devenait plus profonde, comme si chaque frôlement réveillait une sensation que je ne savais pas pouvoir ressentir.
Les mains d'Alain continuaient leur danse sensuelle sur mon corps, explorant chaque courbe avec une expertise qui me faisait frissonner. Ses doigts trouvèrent mes tétons, les pinçant doucement avant de les caresser avec une légèreté qui m'arracha un gémissement.
— Tu aimes ça, hein ? murmura-t-il à mon oreille, sa voix rauque de désir.
Je ne pus que hocher la tête, incapable de trouver les mots. Mon corps réagissait instinctivement à ses caresses, chaque toucher enflammant mes sens. Alain m'attira contre lui, ses lèvres se posant sur les miennes dans un baiser passionné. Sa langue s'entremêla à la mienne, explorant ma bouche avec une fougue qui me laissa haletant. Je sentis son érection contre mon ventre, dure et pressante. Il me poussa doucement vers le sol, m'ordonnant de m'agenouiller devant lui. L'odeur de son excitation emplissait l'air, une fragrance musquée et salée qui m'excitait encore davantage. Il déboutonna sa braguette pour en sortir son sexe déjà durci, qui mesurait environ 20 centimètres de long et avait un diamètre généreux. La peau était douce et chaude sous mes doigts, et je pouvais sentir les veines saillantes qui couraient le long de sa longueur. Les boules d'Alain étaient légèrement poilues, une touffe de poils bruns qui en ajoutait à son allure virile. Je les caressai doucement tout en prenant son membre en bouche. Mes lèvres glissèrent le long de sa hampe, de la base jusqu'à la pointe, avant de revenir en arrière avec une lenteur calculée. Je léchai le gland avec ma langue, goûtant le pré-sperme salé qui s'en échappait.
Je commençai à le sucer avec avidité, prenant autant de sa longueur que possible dans ma bouche. Mes mouvements de va-et-vient étaient rythmés, alternant entre des suçons profonds et des léchages légers sur le dessus de son sexe. Je sentais sa queue durcir encore plus sous mes lèvres, et je pouvais entendre ses gémissements de plaisir de plus en plus forts. Mes mains caressaient ses boules, les massant doucement tout en continuant à le sucer. Je sentais son désir monter, sa respiration devenir plus rapide et plus saccadée. Je le regardai à travers mes cils, voyant son visage crispé de plaisir, ses yeux fermés et sa bouche entrouverte. Je variais mes mouvements, parfois utilisant mes dents avec douceur pour mordiller le bord de son gland, d'autres fois faisant des cercles avec ma langue autour de son ouverture. Je pouvais sentir son sexe pulser dans ma bouche, signe qu'il était proche de l'orgasme.
—Putain, oui... continue comme ça, gémit-il, ses mains se crispant dans mes cheveux.
Je continuai à le sucer, prenant soin de varier mes mouvements pour le mener au bord de l'extase. Ses soupirs et ses râles de plaisir m'encourageaient, me poussaient à aller plus loin. Après quelques minutes de fellation intense, Alain me releva brusquement et m'ordonna de me mettre à quatre pattes sur le comptoir caisse. Je m'exécutai, sentant son regard brûlant sur mon corps nu.
Il se positionna derrière moi, sa langue glissant le long de mon anus avec une habileté qui me fit frissonner de plaisir. Je pouvais entendre le bruit humide de sa langue contre ma peau sensible, mêlé à mes gémissements de plus en plus forts. Ses mouvements de langue étaient lents et circulaires, explorant chaque recoin de mon orifice avec une précision déconcertante.
Il inséra délicatement un doigt, me faisant gémir de plus belle. Je sentis sa phalange glisser en moi, puis il commença à le bouger lentement, faisant des va-et-vient tout en continuant à lécher mon anus.
— Tu es si serré..., laissa-t-il s'échapper.
Parfois, il ajoutait un deuxième doigt, étirant doucement mon passage et me faisant gémir de plaisir mêlé de douleur. Ses caresses se firent plus insistantes, alternant entre léchages et doigtages, me poussant progressivement vers l'orgasme. Je sentais mon corps se tendre, mes muscles se crisper sous l'effet du plaisir qui montait en moi.
Soudain, il se retira et je l'entendis défaire sa ceinture. Il me prit les jambes pour me reposer au sol, debout, face au comptoir. Je sentis son sexe chaud contre mon entrée et il me pénétra d'un coup sec, me faisant crier de plaisir mêlé de douleur. Alain commença à me sodomiser avec force et vigueur, chaque coup de reins me faisant vibrer de plaisir. Je pouvais sentir ses mains sur mes hanches, ses doigts s'enfonçant dans ma peau alors qu'il me prenait avec une intensité presque brutale.
Le rythme de ses coups de reins était rapide et puissant, ses testicules claquant contre mes fesses à chaque mouvement. Il jouait avec mes boules de temps en temps, les serrant doucement ou les caressant, ce qui ajoutait encore plus de sensations à mon plaisir. Je gémissais et criais de plaisir, mes ongles s'enfonçant dans le comptoir. "Oh oui, plus fort ! Ne t'arrête pas !" suppliais-je entre deux gémissements. Alain accéléra encore le rythme, ses coups de reins devenant de plus en plus rapides et profonds. Je sentais mon orgasme monter en moi, une vague de plaisir intense qui menaçait de tout emporter sur son passage.
— Fais-moi jouir, s'il te plaît ! haletai-je, mes jambes tremblant sous l'effort.
— Tu aimes ça, hein ? Tu aimes que je te prenne comme ça ? grogna-t-il à mon oreille.
Je ne pus que répondre par des gémissements, incapable de formuler une phrase cohérente. Mon corps était en feu, chaque mouvement d'Alain m'amenant plus près de l'extase. Finalement, il accéléra le rythme, ses coups de reins devenant de plus en plus rapides et profonds. Je sentis son orgasme monter en lui et il éjacula avec un cri rauque, remplissant mon cul de son sperme chaud.
Il se retira doucement et m'allongea sur le comptoir, sur le dos. Il se pencha sur moi, son sexe encore dur, et me pénétra à nouveau, cette fois-ci par-devant. Il commença à me baiser avec une lenteur calculée, chaque coup de reins me faisant frissonner de plaisir. Je sentis son sperme couler le long de mes cuisses et il se pencha pour lécher les traces de notre ébats. Puis, il se redressa et me regarda avec un sourire satisfait.
— Tu es magnifique, murmura-t-il avant de m'embrasser à nouveau.
Je me laissai aller dans ses bras, épuisé mais comblé. Les sensations vives de notre étreinte m'avaient laissé un goût sucré et salé sur les lèvres, mêlé à l'odeur musquée de notre sexe mêlé. Alain se pencha et lécha délicatement mon ventre, remontant jusqu'à mon nombril avant de déposer un baiser sur ma poitrine. Il prit un de mes tétons entre ses lèvres et le suça doucement, me faisant gémir de nouveau. Ses mains parcouraient mon corps, caressant chaque courbe, chaque muscle, comme s'il voulait m'apprendre par cœur.
— Tu es si beau, chuchota-t-il contre ma peau. Je pourrais te toucher comme ça pendant des heures.
Je souris, fermant les yeux et me laissant aller à ses caresses. Ses doigts glissèrent le long de mon ventre, effleurant mon sexe encore sensible. Il le prit délicatement entre ses doigts, le caressant doucement avant de commencer à le masturber lentement. Je sentis mon désir monter à nouveau, mon corps réagissant instantanément à ses mouvements. Mes hanches se soulevèrent instinctivement, cherchant plus de contact, plus de plaisir.
— Plus vite, haletai-je, mes ongles s'enfonçant dans le comptoir.
Alain accéléra le rythme, ses mouvements devenant plus rapides, plus forts. Je sentis mon orgasme monter en moi, une vague de plaisir intense qui menaçait de tout emporter sur son passage.
— Vas-y, Nicolas, jouis pour moi, murmura-t-il en accélérant légèrement le rythme.
— Je vais venir, soufflai-je, mes jambes tremblant sous l'effort.
Il continua à me masturber avec force, ses doigts glissant sur mon sexe avec une habileté qui me faisait perdre la tête. Et puis, avec un cri rauque, je jouis, mon corps secoué par des spasmes de plaisir. Alain me laissa reprendre mon souffle, ses mains toujours sur mon corps. Puis, il se pencha et m'embrassa doucement, ses lèvres chaudes contre les miennes.
— Tu es incroyable, murmura-t-il.
Je souris, encore sous le choc de mon orgasme. "Toi aussi," répondis-je d'une voix faible. Alain se pencha pour ramasser ma chemise, la secouant doucement avant de me la tendre.
— Allez, remets-toi en état, dit-il en riant doucement. On ne peut pas te laisser repartir comme ça, tout de même.
Je souris, encore légèrement étourdi, et commençai à enfiler mes vêtements. Alain m’aidait parfois, ajustant un bouton ou passant une main sur mon épaule avec une attention qui me fit sourire.
— Alors, comment tu te sens ? me demanda-t-il en croisant les bras, un sourire satisfait aux lèvres.
Je levai les yeux, encore un peu rouge.
— Je crois que c’est la meilleure décision de ma vie d’être venu à Paris, dis-je avec un éclat de sincérité qui le fit rire.
— Et tu n’as pas fini d’être surpris, répondit-il.
Il s’éloigna un instant et revint avec le jockstrap que j’avais essayé plus tôt.
— Tiens, c’est pour toi. Cadeau de la maison, dit-il en me le tendant. Il te va trop bien pour rester ici.
Je balbutiai un remerciement, touché par sa générosité.
— Alors, c’est quoi ton programme maintenant ? demanda-t-il en s’appuyant contre le comptoir.
— Je ne sais pas encore, répondis-je honnêtement. Je veux profiter de chaque instant ici, découvrir des choses, rencontrer des gens…
Alain sembla réfléchir un moment, puis son visage s’illumina.
— Tu devrais rencontrer un ami à moi. Antoine. Il est dessinateur, il adore dessiner de jeunes hommes. Très talentueux, et je crois qu’il apprécierait beaucoup un modèle comme toi.
Je rougis légèrement, intrigué.
— Vraiment ?
— Vraiment. Je te donne son pseudo sur GayHome : Arsène. Envoie-lui un message ce soir. Dis-lui que tu viens de ma part.
Je hochai la tête, un mélange d’excitation et de nervosité m’envahissant.
— Merci… pour tout, vraiment.
Alain me sourit, et cette fois, son regard semblait dire beaucoup plus que des mots.
— C’est moi qui te remercie, Nicolas. À très bientôt, j’espère.
Je sortis de la boutique, le sac contenant le jockstrap à la main, la tête pleine d’images et d’idées. La nuit était tombée sur Paris, mais pour moi, ce n’était que le début…
Alain
"Alain menait une vie que beaucoup auraient enviée : une femme qu’il respectait, une fille qu’il adorait, et une boutique prospère nichée dans les rues pittoresques de Montmartre. Mais sous cette surface ordonnée se trouvait un homme avec des désirs qu’il gardait soigneusement cachés.
La Belle Veste, sa boutique, était plus qu’un simple commerce. C’était son refuge, un espace intime où il pouvait être lui-même. Là, entre les étoffes anciennes et les accessoires soigneusement sélectionnés, il accueillait parfois des visiteurs qui cherchaient plus qu’un vêtement. Des visiteurs qu’il reconnaissait au premier regard, et auxquels il offrait, discrètement, une porte d’entrée vers un autre monde.
Un jour, alors qu’il pensait vivre une journée ordinaire, un garçon entra dans sa boutique. Jeune, timide, avec une curiosité qu’il essayait de masquer sous des gestes hésitants. Alain ne savait pas encore que cette rencontre allait s’inscrire parmi celles qui marquent une vie."
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Ce matin-là, je me réveille tôt, comme toujours. Le soleil filtre à travers les rideaux de notre chambre, et ma femme dort encore. Dans ces moments de calme, je prends le temps de réfléchir, de planifier ma journée. La boutique m’attend, comme toujours.
Au petit-déjeuner, ma femme me parle de ses projets de la journée. Elle mentionne un dîner avec des amis le soir, ce qui me laisse la soirée libre. Je hoche la tête, un sourire en coin. Nous avons cette entente tacite : elle sait que je fais ce que j’ai à faire, et moi, je respecte son espace. Notre fille descend, sa tête pleine d’idées de collège, et je me concentre sur elle. Ma vie familiale est précieuse, je ne la négligerai jamais.
Une fois seul à la boutique, je m’occupe. Les vêtements à ranger, les vitrines à ajuster, les détails à peaufiner. Chaque pièce dans cette boutique a été choisie avec soin, et j’aime qu’elle soit parfaite.
À midi, je retrouve Antoine, un vieil ami, au bistrot où nous avons nos habitudes. Antoine est un dessinateur talentueux, connu pour ses portraits de jeunes hommes. Nous nous sommes rencontrés il y a des années, à une époque où je cherchais encore à comprendre ce que je voulais vraiment.
— Alors, des nouvelles de ta boutique ? demande-t-il en allumant une cigarette.
Je hausse les épaules.
— Rien d’extraordinaire. Les clients habituels, les touristes qui pensent que vintage veut dire "déguisement". Et toi ?
Il sourit, son regard malicieux trahissant une idée derrière la tête.
— J’ai rencontré quelqu’un, sur GayHome. Un garçon charmant, un peu timide. Je crois que je pourrais en faire un modèle intéressant.
Je ris doucement.
— Tu ne changes pas, toi. Moi, ça fait un moment que je n’ai pas vu de jeunes hommes dignes de ce nom. Ceux qui passent à la boutique manquent… de subtilité.
Antoine m’observe un moment, son sourire s’élargissant.
— Tu cherches trop l’exception, Alain. Peut-être que tu devrais t’ouvrir un peu plus.
Je ne réponds pas. Il sait que j’ai des attentes précises, que je ne me contente pas du premier venu.
L’après-midi était monotone.
Quelques clients étaient passés, sans laisser de véritable impression. Des touristes, surtout, curieux mais peu enclins à apprécier la subtilité de mes collections. Ils demandaient des réductions, touchaient tout sans précaution, puis repartaient les mains vides. Une perte de temps.
Je passai le reste de la journée à réorganiser l’arrière-boutique. C’est là que je garde les pièces les plus rares, les plus intéressantes. Des vêtements qui ne sont pas pour tout le monde. Des vestes en cuir aux coupes audacieuses, des harnais discrets mais travaillés, et même des sous-vêtements luxueux que je propose seulement à ceux qui peuvent les porter avec assurance.
Pour moi, ces articles ne sont pas seulement des vêtements ; ce sont des outils de transformation. Quand un jeune homme hésitant enfile une de ces pièces, quelque chose change en lui. Il se voit autrement. Et moi, je le vois autrement aussi. Je pris mon temps pour tout vérifier : les cuirs devaient être souples et bien entretenus, les fermetures éclairs parfaitement fonctionnelles. Ces détails comptent. Ils racontent quelque chose à ceux qui savent les écouter.
Vers la fin de l’après-midi, je commençais à songer à fermer la boutique. Les rues de Montmartre s’étaient vidées, et un calme étrange régnait. Je m’assis derrière le comptoir, une tasse de café à la main, repassant mentalement ma journée.
C’est alors que la clochette de la porte retentit.
Je levai les yeux, légèrement agacé – à cette heure, je n’attendais plus personne. Mais l’agacement laissa place à autre chose en voyant qui venait d’entrer.
Un jeune homme, à peine sorti de l’adolescence, grand et fin, avec des cheveux châtains qui encadraient son visage doux. Il avait cette manière de bouger qui trahissait une certaine nervosité, mais aussi une curiosité contenue.
Il resta un moment à l’entrée, comme s’il hésitait à avancer.
Je posai ma tasse, croisant les bras, et l’observai sans un mot. Il s’avança finalement, ses doigts effleurant un portant avec précaution. Sa manière de toucher les tissus me frappa : ce n’était pas l’attitude d’un simple curieux. Il cherchait quelque chose, même s’il ne savait pas encore quoi.
Un léger sourire étira mes lèvres.
— Prenez votre temps, dis-je d’une voix calme, presque douce. Regardez, touchez. Les vêtements ici ont une histoire. Vous avez tout le temps de les découvrir.
Il releva les yeux vers moi, un peu pris de court. Ses joues prirent une teinte rosée, et je sentis une chaleur familière monter en moi. Ce n’était pas un client comme les autres.
Pas du tout.
Le jeune homme avançait lentement dans la boutique, ses gestes timides mais précis. Ses doigts effleuraient les tissus avec une légèreté que je n’avais pas vue depuis longtemps. Il n’était pas comme ces touristes distraits ou ces amateurs maladroits. Lui, il touchait les vêtements comme on caresse une peau qu’on découvre pour la première fois.
Je l’observai en silence, croisant les bras derrière le comptoir. Il portait des vêtements simples, presque anodins, mais je voyais qu’il avait fait un effort : tout était propre, bien ajusté, et ses chaussures légèrement usées trahissaient un garçon qui avait marché longtemps. Il était beau, dans une manière douce et fraîche. Pas le genre de beauté brutale qui s’impose, mais plutôt celle qui s’offre doucement, comme une promesse.
Je laissai passer quelques instants, appréciant la scène, avant de rompre le silence.
— Prenez votre temps, jeune homme, dis-je calmement. Regardez tranquillement, je suis là si vous avez besoin de conseils.
Il releva la tête, surpris. Ses yeux marrons croisèrent les miens, et je vis tout : l’hésitation, la gêne, et cette curiosité brûlante qui ne demandait qu’à s’exprimer.
— Je suis désolé, je vois que vous allez fermer… Je vais faire vite, sinon je peux repasser demain, répondit-il d’une voix basse, presque inaudible.
Je souris, amusé par son innocence.
— Ne vous inquiétez pas, dis-je doucement. Il n’y a aucun mal à fermer un peu plus tard, surtout pour un beau garçon comme vous.
Il rougit immédiatement, ses joues prenant une teinte adorablement rosée. Il marmonna un faible merci avant de détourner les yeux, se concentrant à nouveau sur les vêtements. Je sentis un frisson de satisfaction. Ce genre de réaction ne mentait pas.
Il s’arrêta devant un blazer en laine que j’avais soigneusement sélectionné. Ses doigts glissèrent sur le tissu, ses gestes lents, presque révérencieux.
Je le regardais toujours, silencieux, notant la manière dont il se penchait légèrement, comme pour mieux comprendre la texture. C’était fascinant de voir à quel point il était absorbé, presque perdu dans son propre monde.
Il passa ensuite à une chemise en soie, ses lèvres s’entrouvrant légèrement en découvrant la douceur du tissu. Cette sensibilité, cette capacité à apprécier les détails… Elle était rare. Très rare.
Je savais déjà qu’il n’était pas ici par hasard.
Mais c’est lorsqu’il toucha une veste en cuir que je sentis quelque chose changer dans son attitude. Il ferma brièvement les yeux, ses doigts suivant les coutures avec une précision presque instinctive. Cette pièce-là, il ne la touchait pas comme les autres.
— Vous savez, on s’est déjà croisés, vous et moi, dis-je soudain, rompant le silence.
Il se tourna vers moi, confus, son regard interrogateur.
— Ah bon ? Je… je ne crois pas…
Je souris, un sourire à la fois amusé et indulgent.
— Si, sur GayHome. Vous ne vous souvenez pas ? Ma photo avec une veste en cuir et un verre de whisky.
Je marquai une pause, le temps de me replonger dans mes souvenirs.
Nova. C’était comme ça qu’il se faisait appeler. Il avait utilisé ce pseudo dans ses messages, mais il m’avait aussi confié, presque timidement, que son vrai prénom était Nicolas. C’est rare, sur GayHome, que quelqu’un donne son prénom si vite. La plupart des garçons gardent leurs distances, mais lui… lui avait cette sincérité désarmante qui transparaissait même dans ses mots.
Je me souvenais de nos échanges, de cette curiosité maladroite qu’il laissait entrevoir. Il venait d’Auxerre, une petite ville qu’il décrivait comme "ennuyeuse", et il m’avait avoué qu’il n’avait jamais rencontré d’homme.
Je cherche à comprendre ce que je veux. À comprendre qui je suis., avait-il écrit dans un de ses messages.
C’est ce qui m’avait intrigué chez lui. Cette envie d’explorer, mêlée à une prudence presque enfantine. Je lui avais parlé doucement, sans brusquerie, l’encourageant à poser ses questions, à s’ouvrir. Mais après quelques échanges, il s’était volatilisé. Plus de réponse, plus de nouvelle. J’avais pensé qu’il s’était lassé, ou qu’il avait pris peur.
Et maintenant, il était là.
Je revins à l’instant présent, observant son regard se troubler légèrement. Il essayait visiblement de se souvenir.
Il sembla enfin se rappeler, une lueur passant dans ses yeux.
— Ah… oui, peut-être… Je ne savais pas que c’était… vous, balbutia-t-il, visiblement gêné.
Je ne pus m’empêcher de sourire.
— Ça ne m’étonne pas. Mais moi, je t’ai reconnu tout de suite. Tes photos ne mentent pas, tu sais.
Il détourna les yeux, ses joues se colorant de cette rougeur timide qui le rendait encore plus fascinant.
— Alors, Auxerre, hein ? demandai-je en croisant les bras, mon ton à la fois moqueur et chaleureux.
— Oui… C’est une petite ville, répondit-il avec hésitation. Rien à voir avec Paris.
— Et pourtant, te voilà ici, ajoutai-je, mon regard s’attardant sur lui.
Il releva la tête, et je vis cette sincérité désarmante dans ses yeux.
— J’adore Paris. Et j’adore le vintage… je trouve ça… chic, audacieux, mais simple à la fois. Ça change de ce que je vois chez moi.
Le mot "audacieux" me fit sourire.
— Audacieux, hein ? Je retiens, répondis-je en ajustant mon ton.
Je savais que je pouvais le pousser un peu plus. Ce garçon avait besoin d’être guidé, encouragé à explorer ce qu’il n’osait pas encore.
— Tu devrais essayer quelques pièces. On ne tombe pas sur des vêtements comme ceux-là tous les jours.
Il hésita, regardant autour de lui, mais je pouvais déjà lire la curiosité dans son expression.
— Allez, laisse-moi te trouver quelque chose. Tu es à Paris, autant en profiter.
Je disparus dans les rayons, sélectionnant quelques pièces qui pourraient sublimer son allure naturelle. Un pantalon en laine, une chemise blanche en lin, et une veste en tweed. Des classiques, mais des pièces qui pourraient révéler quelque chose en lui.
Il me suivit jusqu’à la cabine d’essayage, une petite alcôve discrète, cachée derrière un lourd rideau. Je lui tendis les vêtements.
— Essaie ça, et montre-moi.
J’attendis, m’adossant au mur. Quand il sortit, vêtu du pantalon et de la chemise, je dus faire un effort pour ne pas laisser transparaître trop de désir dans mon regard. Le pantalon épousait ses jambes avec une précision presque sculpturale. Chaque mouvement révélait une tension subtile dans ses cuisses, une courbe parfaite de ses hanches qui semblait inviter le regard à s’attarder. La chemise, légère et translucide sous la lumière tamisée, glissait sur son torse fin comme une caresse invisible. On devinait sous le tissu la finesse de ses clavicules, la douceur de sa peau à peine ombrée d’un duvet imperceptible.
Il me regardait, hésitant, attendant visiblement un verdict. Mais à cet instant, je n’étais plus tout à fait dans ma boutique. Dans mon esprit, chaque détail de son corps prenait une intensité presque irréelle.
— Tourne-toi, demandai-je, ma voix plus basse qu’à l’accoutumée.
Il s’exécuta, et mon regard glissa sur la courbe de ses reins, cette transition parfaite entre la cambrure de son dos et la rondeur de ses fesses. Le pantalon les moulait si bien qu’il semblait avoir été pensé pour cet instant précis.
Quand il se retourna pour me faire face à nouveau, son visage était légèrement rougi, et ses lèvres, entrouvertes, laissaient transparaître une respiration un peu plus rapide.
— Pas mal, mais je pense que tu peux être encore plus… audacieux, dis-je, laissant planer un léger sourire sur mes lèvres.
Je m’éloignai légèrement, réfléchissant un instant. Puis, l’idée me vint.
— Tu sais quoi ? Je vais fermer la boutique. On sera plus tranquilles.
Je me dirigeai vers la porte, pris la clé et tournai le loquet. Le bruit du verrou fut suivi du léger froissement des rideaux que je tirai sur les vitrines, plongeant la boutique dans une lumière plus tamisée, presque intime.
Quand je me retournai vers lui, il semblait à la fois curieux et légèrement intimidé. Parfait.
— Puisque tu aimes le vintage et que tu n’as pas peur d’être audacieux, je vais te montrer des choses qui ne sont pas en rayon. Des pièces… un peu spéciales, dis-je avec un sourire qui ne laissait aucun doute sur mes intentions.
Je le laissai là un instant et me dirigeai vers l’arrière-boutique, un espace que je réservais à mes "clients particuliers". Ici, je stockais les pièces qui nécessitaient un œil averti : des vestes en cuir aux coupes osées, des harnais délicatement travaillés, et des sous-vêtements aussi luxueux qu’intrigants.
Mes doigts glissèrent sur les cintres jusqu’à trouver ce que je cherchais : une veste en cuir noir, souple et parfaitement ajustée ; un harnais en cuir, simple mais d’une élégance rare ; et enfin, un jockstrap noir orné de touches de couleur, une pièce que je savais capable de transformer l’attitude de celui qui osait la porter.
Je retournai dans la boutique, mes bras chargés. Nicolas m’attendait, son regard oscillant entre la nervosité et l’excitation. Je déposai les pièces sur une table avec un soin particulier, presque cérémonieux.
— Voilà, dis-je calmement. Ce ne sont pas des pièces que je montre à tout le monde, mais je pense qu’elles iraient très bien à quelqu’un comme toi.
Il déglutit, ses yeux passant des vêtements à moi, comme s’il cherchait une permission ou une confirmation.
— Vas-y, essaie, l’encourageai-je doucement. Tu es à Paris, sois audacieux.
Il hocha timidement la tête, attrapa les vêtements et se dirigea vers la cabine d’essayage. Je restai près de l’entrée, adossé au mur, les bras croisés. L’attente était presque agréable ; elle ajoutait une tension subtile, une montée progressive du désir.
Lorsqu’il sortit avec la veste en cuir, c’était une autre vision, presque féline. La souplesse du cuir accentuait l’élégance de ses mouvements, comme s’il s’était transformé en une version plus affirmée de lui-même. La veste suivait chaque contour de son corps, s’adaptant à la courbe de ses épaules, à la ligne droite de sa colonne, et à la finesse de sa taille. Sous la lumière tamisée de la boutique, le cuir captait des reflets profonds, jouant entre l’ombre et la lumière, comme un miroir de ses propres hésitations. Ses bras, fins mais légèrement musclés, se mouvaient avec une grâce naturelle. Même ses doigts semblaient raconter une histoire : ils effleuraient la manche de la veste, comme pour s’assurer qu’elle était bien réelle.
— Magnifique, murmurai-je, mes mots à peine audibles.
Il se détourna légèrement, et je remarquai la manière dont le cuir s’étirait doucement sur ses omoplates, retraçant chaque ligne de son dos avec une précision presque insolente. Il était devenu une œuvre vivante, une sculpture mouvante que je ne pouvais qu’admirer.
Je fis un pas en avant.
— Attends, j’ai quelque chose qui serait parfait pour toi. Tu m’as dit que tu aimais les pièces audacieuses, alors je crois que c’est exactement ce qu’il te faut.
Je retournai dans l’arrière-boutique une seconde fois et pris le jockstrap. Une pièce audacieuse, certes, mais également raffinée : son tissu doux et ses coutures impeccables le rendaient aussi élégant que provocant.
Quand je revins, je le tenais entre mes doigts, le tendant légèrement pour qu’il puisse en voir chaque détail.
— Celui-là, dis-je avec un sourire. Il a un côté fun, mais il est aussi très élégant. Les coutures sont parfaites, et honnêtement, il mettrait tes fesses en valeur comme il faut.
Je vis ses joues s’empourprer, et il resta figé un instant, comme s’il pesait le pour et le contre.
— Tu n’es pas obligé, bien sûr, ajoutai-je avec un léger haussement d’épaules, feignant la désinvolture. Mais si tu veux essayer, je te promets que tu ne le regretteras pas.
Finalement, il tendit la main, ses doigts effleurant brièvement les miens en attrapant le jockstrap.
— Vas-y, essaie-le, repris-je, toujours avec calme. Je veux voir si je ne me suis pas trompé.
Il disparut à nouveau derrière le rideau de la cabine, me laissant seul. Je pris une inspiration, savourant cette attente, et me rapprochai légèrement de l’entrée de la cabine.
Quand il réapparut enfin, vêtu uniquement du jockstrap, tout s’arrêta.
La lumière semblait s’être faite complice, enveloppant son corps d’un halo discret, soulignant chaque détail avec une délicatesse cruelle.
Sa peau, d’une douceur apparente, captait la lumière comme du satin. L’élastique du jockstrap dessinait une ligne nette sur ses hanches, accentuant la finesse de sa taille et la courbure parfaite de ses reins. Ses fesses, bien dessinées, semblaient avoir été pensées pour cette pièce : une rondeur douce mais ferme, un équilibre parfait entre audace et fragilité.
Il se tenait là, immobile, ses joues rosies par la gêne, mais son corps racontait une autre histoire. Chaque muscle, chaque ligne semblait vibrer légèrement, comme si son propre désir se mêlait à sa nervosité. Je m’approchai, mes yeux suivant la courbe de ses épaules, descendant le long de son dos pour remonter doucement.
— Tourne-toi, demandai-je d’une voix presque rauque.
Quand il obéit, mes doigts se posèrent doucement sur l’élastique, suivant la ligne de sa taille. La chaleur de sa peau me parvint comme un courant, un rappel brutal de sa réalité, aussi parfaite que le rêve qu’il semblait incarner.
— Parfait, murmurai-je, mes mots presque avalés par l’intensité du moment. Absolument parfait.
Mes mains, guidées par une curiosité que je ne pouvais plus réfréner, explorèrent le tissu et la peau sous-jacente. À chaque geste, je sentais non seulement sa respiration s’approfondir, mais la mienne également. Ce n’était plus seulement un jeune homme dans ma boutique. Il était devenu une vision, un instant figé dans le temps, que je voulais savourer encore un peu plus.
— Ça te va comme un gant. Et ici…
Ma main descendit lentement sur sa hanche, traçant une ligne imaginaire jusqu’à la courbe de sa fesse. Je sentis un frisson, léger mais indéniable, sous mes doigts.
— Regarde-moi ça, repris-je, mes mains explorant doucement le tissu. Tu es magnifique.
Je laissai mes doigts jouer avec l’élastique, suivant la douceur du tissu contre sa peau. À chaque geste, je pouvais sentir sa respiration devenir plus profonde, et la mienne suivait naturellement ce rythme.
— Tu aimes ça, hein ? murmurai-je à son oreille,
Je m'approchai lentement de Nicolas et l'embrassai avec passion. Nos lèvres se rencontrèrent dans un baiser profond et langoureux. Les lèvres de Nicolas étaient douces et pulpeuses, et sa langue s'entrelaça avec la mienne dans une danse sensuelle. Sa salive était chaude et légèrement sucrée, avec une texture douce et glissante qui rendait le baiser encore plus intense. Mes mains commencèrent à explorer son corps, caressant ses épaules, son dos, puis glissant vers ses tétons. Je les serrai doucement entre mes doigts, les faisant durcir sous mes caresses. La peau de Nicolas était douce et soyeuse sous mes doigts, avec une légère chaleur qui trahissait son excitation. Je sentais chaque muscle de son corps se contracter sous mes mains, et cela ne faisait qu'augmenter mon propre désir.
Je descendis mes mains vers ses fesses, les serrant fermement entre mes doigts. Elles étaient fermes et rondes, avec une texture parfaite qui me faisait perdre la tête. Je les malaxai doucement, sentant chaque courbe et chaque muscle sous mes paumes.
— Tu es si beau, murmurai-je contre ses lèvres.
Je le fis reculer légèrement et le guidai vers le sol, l'obligeant à s'agenouiller devant moi. Mes doigts défirent lentement la braguette de mon pantalon, et mon sexe dur et palpitant jaillit de son étreinte. Je le pris délicatement dans ma main, caressant doucement ces 20 centimètres du bout des doigts avant de le présenter à Nicolas.
Il hésita un instant, mais il se lança finalement, enveloppant mon sexe de ses lèvres douces et chaudes. Sa salive était chaude et légèrement sucrée, avec une texture douce et glissante qui facilitait les mouvements de sa bouche. Je sentis une vague de plaisir intense se propager à travers tout mon corps alors qu'il alternait entre des mouvements de succion doux et des coups de langue langoureux.
—Putain, oui... continue comme ça, mes mains se crispant dans ses cheveux.
Je fus surpris par la facilité avec laquelle Nicolas s'adaptait et par la manière dont il semblait savoir exactement comment me faire jouir. Je le regardais, fasciné par sa jeunesse et sa spontanéité, et je ressentis une attraction grandissante pour lui.
Je le relevai et l'amenai vers le comptoir caisse. Je le fis se mettre à quatre pattes, ses fesses offertes à mes caresses. Je me penchai derrière lui et plongeai mon visage entre ses fesses. L'anus de Nicolas était d'un rose pâle, presque translucide, avec des plis délicats qui s'ouvraient lentement sous mes lèvres. Je léchai doucement, goûtant sa peau salée avec une touche de douceur qui évoquait la jeunesse et la fraîcheur. La peau de Nicolas était douce et soyeuse, avec une légère odeur de savon et de transpiration qui était à la fois excitante et apaisante. Je ne pus m'empêcher de la lécher et de la mordiller doucement, savourant chaque instant de cette découverte sensuelle.
Après avoir léché l'anus de Nicolas avec une lenteur exquise, je me redressai et sortis un doigt de ma bouche, le léchant délicatement avant de le glisser doucement vers l'ouverture serrée de son anus. Je pouvais sentir la chaleur et la douceur de son trou, et je commençai à le caresser délicatement du bout du doigt. Je fis glisser mon doigt lentement à l'intérieur, sentant les muscles internes de Nicolas se contracter autour de lui. Je m'arrêtai un instant, laissant mon doigt à l'intérieur, puis commençai à le bouger doucement, faisant des mouvements circulaires pour détendre son anus.
— Tu es si serré..., murmurai-je en le caressant doucement.
Je sortis mon doigt et le léchai à nouveau, goûtant sa saveur salée. Puis, je glissai à nouveau mon doigt à l'intérieur, cette fois-ci en le poussant un peu plus profondément. Je sentis les muscles de Nicolas se contracter autour de mon doigt, et je commençai à le faire aller et venir lentement, en insistant sur les zones les plus sensibles. Je tapotai doucement sur son anus avec le bout de mon doigt, sentant les vibrations se propager à travers son corps. Nicolas gémit doucement, ses hanches se soulevant légèrement pour venir à la rencontre de mes caresses. Je sortis à nouveau mon doigt et le léchai une fois de plus, avant de le glisser à nouveau à l'intérieur. Cette fois-ci, je le fis aller et venir plus rapidement, en appuyant légèrement sur les parois internes de son anus. Je pouvais sentir les muscles se détendre progressivement, et je savais que Nicolas était sur le point de se détendre complètement. Je continuai à le doigter doucement, en variant les mouvements et les pressions, jusqu'à ce que Nicolas soit complètement détendu et prêt à recevoir quelque chose de plus gros. Je sortis mon doigt et le léchai une dernière fois avant de me redresser, un sourire satisfait aux lèvres.
Je reposai doucement ses jambes au sol. Je pris le tube de lubrifiant dans le comptoir, défis ma ceinture, baissai mon pantalon et en appliquai généreusement sur mon sexe et sur son anus. Mes mains glissèrent le long de son dos, cambrant légèrement ses hanches pour le préparer à la pénétration. Je guidai mon sexe vers son trou, le faisant glisser lentement à l'intérieur. Nos respirations étaient synchronisées, lentes et profondes, créant une atmosphère de calme et de plaisir. Je commençai par des mouvements lents et doux, allant et venant avec précaution pour ne pas le blesser. Mes mains parcouraient le dos et les épaules de Nicolas, le caressant doucement pour le détendre et le stimuler. De temps en temps, je prenais doucement ses testicules entre mes doigts, les massant légèrement pour augmenter son plaisir.
— Tu es si beau, Nicolas..., chuchotai-je à son oreille. Laisse-toi aller, tout va bien.
L'odeur de notre sexe mélangée à celle du cuir et de la soie créait une atmosphère sensuelle et enivrante.
Je changeais légèrement l'angle de mes coups de reins, stimulant différentes zones érogènes de Nicolas. Je pouvais sentir son corps se détendre progressivement, et je savais que nous étions sur la bonne voie.
— Fais-moi jouir, s'il te plaît ! haletait-il, ses jambes tremblant sous l'effort.
— Tu aimes ça, n'est-ce pas ? demandai-je d'une voix rauque.
Nicolas gémit doucement, ses hanches se soulevant légèrement pour venir à la rencontre de mes coups de reins. Je sentais son cœur battre rapidement contre mon torse, amplifiant le sentiment d'excitation. Je continuai à le pénétrer lentement, mes mouvements de plus en plus profonds à mesure que Nicolas se détendait. Nos respirations devinrent plus rapides et plus profondes à mesure que le plaisir montait. Je sentais chaque contraction de son anus autour de moi, chaque mouvement de ses hanches, chaque gémissement de plaisir qui échappait à ses lèvres.
Finalement, je sentis mon plaisir atteindre son paroxysme, et je m'abandonnai à l'orgasme, éjaculant profondément en lui. Je ne pouvais pas attendre plus longtemps. Je soulevai Nicolas et l'allongeai sur le comptoir, sur le dos. Je le pénétrai une dernière fois, sentant mon sperme chaud s'écouler le long des cuisses de Nicolas. Je me retirai lentement, léchant les restes de sperme sur son ventre et ses cuisses.
Puis, après avoir terminer de goûter, d'effleurer son corps, ses tétons, je me mis à le branler, mes mouvements réguliers et sensuels voulant lui faire goûter au plaisir maximal. Je pouvais sentir son corps se tendre à nouveau sous mes caresses.
— Plus vite, haletait-il, ses ongles s'enfonçant dans le comptoir.
— Vas-y, Nicolas, jouis pour moi, murmurai-je en accélérant légèrement le rythme.
— Je vais venir, souffla-t-il, les jambes tremblant sous l'effort.
Nicolas gémit de plaisir, ses hanches se soulevant pour venir à la rencontre de ma main. Finalement, il éjacula avec un cri de plaisir, son sperme jaillissant sur son ventre et sur mes doigts. Je le laissai reprendre son souffle, et un dernier baiser termina cet intense moment charnel.
— Tu es incroyable, dis-je.
Il était resté là un instant, encore vulnérable, ses joues rougies et son souffle lent, comme s’il cherchait à rassembler ses pensées. Je le regardais, fasciné par cette innocence mêlée d’audace, ce mélange rare qui rendait chaque geste, chaque mot, unique. Je me penchai pour ramasser sa chemise, la secouant doucement avant de lui tendre.
— Allez, remets-toi en état, dis-je en riant doucement. On ne peut pas te laisser repartir comme ça, tout de même.
Il me sourit, légèrement étourdi, et je me surpris à savourer ce moment : ce relâchement, cette confiance qu’il m’accordait sans retenue. Je l’observai alors qu’il enfilait ses vêtements, ses mouvements encore empreints d’une certaine hésitation. Parfois, je tendais la main pour ajuster un bouton, lisser un pli, ou simplement poser ma paume sur son épaule. Ces gestes, si anodins en apparence, étaient pour moi une manière de prolonger le lien qui venait de se créer.
— Alors, comment tu te sens ? demandai-je finalement, croisant les bras avec un sourire satisfait.
Il releva les yeux, encore un peu rouge, mais avec une lumière nouvelle dans le regard.
— Je crois que c’est la meilleure décision de ma vie d’être venu à Paris, dit-il avec une sincérité désarmante.
Je ne pus m’empêcher de rire doucement.
— Et tu n’as pas fini d’être surpris, répondis-je, déjà en train de réfléchir à ce que je pourrais lui offrir pour prolonger cet instant.
Je m’éloignai un instant pour récupérer le jockstrap qu’il avait essayé plus tôt. Quand je revins, je le lui tendis avec un sourire complice.
— Tiens, c’est pour toi. Cadeau de la maison. Il te va trop bien pour rester ici.
Il me regarda, visiblement touché, et balbutia un remerciement.
— Alors, c’est quoi ton programme maintenant ? demandai-je, m’appuyant nonchalamment contre le comptoir, comme si ce moment pouvait durer encore un peu.
— Je ne sais pas encore, répondit-il honnêtement, avec cette candeur qui le rendait si attachant. Je veux profiter de chaque instant ici, découvrir des choses, rencontrer des gens…
Je réfléchis un instant, et une idée me vint. Mon sourire s’élargit légèrement, anticipant déjà sa réaction.
— Tu devrais rencontrer un ami à moi. Antoine. Il est dessinateur, il adore dessiner de jeunes hommes. Très talentueux, et je crois qu’il apprécierait beaucoup un modèle comme toi.
Je vis son visage s’éclairer d’une curiosité teintée de gêne.
— Vraiment ? demanda-t-il, incertain mais intrigué.
— Vraiment. Je te donne son pseudo sur GayHome : Arsène. Envoie-lui un message ce soir. Dis-lui que tu viens de ma part.
Il hocha la tête, et je pouvais lire dans ses yeux ce mélange d’excitation et de nervosité que j’avais vu tant de fois ce soir.
— Merci… pour tout, vraiment, murmura-t-il, avec une sincérité qui me fit sourire à mon tour.
Je le regardai, et cette fois, je laissai mon regard parler davantage que mes mots.
— C’est moi qui te remercie, Nicolas. À très bientôt, j’espère.
Je le regardai franchir la porte, son sac contenant le jockstrap à la main. La nuit tombait doucement sur Paris, et je savais qu’il quittait ma boutique transformé. Mais ce que je savais aussi, c’est que, d’une certaine manière, il laissait un peu de lui ici.
Une histoire venait de s’écrire entre ces murs, et pour moi, ce n’était qu’un chapitre parmi d’autres.
EliaslAdonis
eliasladonis@gmail.com
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