Premier épisode
Chapitre-2
Cela faisait maintenant deux mois que Léo avait croisé les jumeaux démons pour son plus grand malheur. Il avait pleuré sur son triste sort durant presque deux jours avant d’avoir la force de sortir de chez lui.
Quelque soit la stimulation qu’il lui prodiguait, le petit sexe d’enfant qui était désormais le sien, ne rentrait jamais en érection et restait totalement insensible à toute branlette. Lui, à la vie sexuelle si débridée jusque là, se retrouvait pratiquement eunuque.
Alors, dans l’espoir de renouer avec le plaisir intense qu’il avait ressenti en étant enculer, il se décida à aller dans un club privé dédié au sexe. Il était déjà venu plusieurs fois et avait fait des ravages dans la salle surnommée « le mur des culs ». Cette longue salle plongée dans une semi-obscurité était percée de petites ouvertures fermées par des trappes coulissantes derrière lesquelles un ou une anonyme offrait gracieusement son cul en pâture.
Le patron aimait les venues de Léo car en honorant plusieurs habitués le même soir avec sa belle grosse bite, sa clientèle en redemandait ! Aussi, fut-il très surpris quand Léo lui dit qu’il passait de l’autre côté du mur.
En se dissimulant de son mieux, Léo rejoignit la zone dédiée aux passifs. Il fut heureux de voir que chacun d’eux était isolé dans un petit box fermé par une porte. Ayant rejoint un des box, il se déshabilla avant de s’allonger à cheval sur un banc rembourré. Les jambes de chaque côté du banc, il put ajuster sa position pour bien placer son beau cul musclé en face de la trappe coulissante pour l’instant fermée.
Il pouvait entendre dans le box d’à côté, les râles de plaisir d’un homme en train de se faire prendre de façon plutôt virile vu le bruit que faisaient les couilles de son pourfendeur sur son arrière train !
Il entendit la trappe derrière lui s’ouvrir et une main rude lui tâter les fesses avant de lui enfoncer rapidement un doigt sans délicatesse. Une voix un peu rauque s’éleva :
-« oh, mais tu en as un beau cul de salope ! Tu vas voir ce que je vais te mettre ! »
Léo sentit le froid d’un gel lubrifiant appliqué en quantité avant d’être brutalement poussé en avant sous le coup d’une intromission brutale.
Lui qui espérait renouer avec le plaisir en fut rapidement pour ses frais car non seulement il ne ressentait rien mais en plus son fondement était devenu si accueillant que l’autre gicla en inondant ses boyaux en à peine quelques aller-retour tout en poussant un cri de plaisir !
Les démons avaient décidément pensé à tout ! La jouissance ressentie par l’actif qui l’avait trop vite ramoné avait été si intense qu’il rameuta la plus grande partie des actifs présents dans la salle. En 2 heures, son cul vit défiler une vingtaine de mecs qui venaient tester cette petite usine à orgasmes rapides !
De son côté, Léo se sentait humilié, il sentait bien que son cul se faisait remplir de jus alors que lui ne ressentait rien d'autre que des coups de butoir sans aucun plaisir. De lui même, il se redressa et mis fin, au grand dam des actifs qui faisaient la queue, à ce supplice qu’il s’imposait lui-même.
Bien que les pénétrations avaient été rapides, leur nombre avait explosé le fondement de Léo qui baillait lamentablement. Il se fit une sorte de tampon avec des feuilles du rouleau d’essuie-tout à sa disposition pour recueillir tout le foutre qui dégoulinait et se rhabilla tristement avant de quitter les lieux en catimini.
C’est le moral en berne qu’il retourna chez lui.
Il attendit quelques jours pour que son cul retrouve son aspect habituel et se dit que, peut-être, un gode pourrait le soulager de sa déjà longue abstinence. N’ayant jamais eu recours à un tel jouet, il hésita un moment avant d’opter pour un modèle de belle taille moulé sur l’anatomie d’un acteur x renommé. Quand il reçut sa commande deux jours plus tard, il n’en revenait pas d’être excité par l’idée de s’enfoncer ce sextoy pour en éprouver du plaisir. Le mâle alpha qu’il était semblait maintenant bien loin !
Bien sûr, les démons avaient prévu le cas de figure et l’intromission du bel objet ne lui procura pas plus de sensation que celle d’une vraie bite ! Léo s’écroula intérieurement et semblait en passe de tomber dans une grave dépression. Pourtant, au bout de quelques jours, sa personnalité profonde se réveilla et il décida que, tant pis, même s’il devait faire une croix sur toute vie sexuelle, il devait se reprendre en main. Après tout, il faisait un travail qui lui plaisait, photographe, il habitait un bel appartement et surtout il possédait toujours un corps parfait et en bonne santé !
Naturellement, il abandonna la salle de sport dans laquelle il avait sévi car il était hors de question pour lui de croiser ses anciennes conquêtes qui lui rappelleraient immédiatement ce qu’il avait perdu. Sa nouvelle salle était beaucoup plus loin et plus petite mais il était de nouveau un anonyme parmi d’autres. Bien sûr, il eut besoin d’un subterfuge pour donner à son bulge un aspect normal. Désormais, son boxer contenait un petit bloc de mousse qu’il avait façonné et qui, une fois habillé, lui faisait un peu oublier son nouvel état.
Si la vie avait changé pour Léo, il avait également pris un nouveau tournant pour le petit mec qui avait invoqué les démons !
Le soir où les jumeaux s’occupaient de Léo, il était seul chez lui à psalmodier devant le petit autel éclairé par deux bougies noires. Tout à coup, l’air trembla autour de lui et les jumeaux sous leur aspect humain apparurent dans un éclair lumineux.
-”Prosterne-toi devant nous petit vermisseau, car nous avons entendu ta prière et y avons répondu ! Ta vengeance a été exécutée !” lui dit Sven “Maintenant, il est l’heure de nous payer !”
Le petit mec se jeta à terre, totalement abasourdi par la situation.
Même s’il pratiquait la magie noire avec application, le petit gars n’avait jamais vraiment réalisé dans quoi il mettait les pieds ! Lancez une malédiction semblait facile et sans vraies contreparties. Mais là, les conséquences lui revenaient en pleine figure.
Ne sachant trop quoi dire et faire, il bafouilla : “je ferai tout ce que vous voulez !”
-”Tu devrais faire attention à ce que tu dis car avec nous, un deal est un deal ! Donc, qu’il en soit ainsi ! répondit Sven. “Qu’allons-nous faire de lui ? continua-t-il en se tournant vers Nevs.
D’un air machiavélique, celui-ci lui répondit : “j’ai besoin d’un nouveau jouet, le dernier commence à m’ennuyer..”
Il claqua des doigts et un homme entièrement nu à l’air hagard apparut à côté d’eux. Il regardait les deux démons d’un air affolé quand Nevs reclaqua des doigts et une flamme d’un bleu incandescent le réduisit en un tas de cendres en quelques secondes.
-« Voyons un peu ce que nous avons là ! » dit Sven en s’approchant du petit mec toujours tétanisé, « comment t’appelles-tu ? »
-« Kévin, mons.., maître »
-« C’est bien » répondit Sven, « tu sais où est ta place ! »
Il reclaqua des doigts et Kévin se retrouva totalement nu devant les deux démons.
-« Pourquoi voulais-tu que nous punissions cet homme ? Il t’avait violé ? »
Gêné, l’autre répondit d’un ton bas :
-« Non, j’étais consentant quand il m’a dépucelé mais il ne voulait plus me toucher à nouveau »
-« C’est parce qu’il ne voulait pas remettre le couvert avec toi que tu nous a invoqué pour le punir ? » s’exclama Nevs en ricanant « C’est machiavélique ! Tu aurais du potentiel dans notre équipe ! »
-« Ce n’est pas faux ! » répondit Sven, « je te propose un petit test. Si tu le réussis, tu intègre nos aides humains, si tu échoues, c’est la damnation éternelle et bla-bla-bla, enfin, je ne te fais pas de dessin » continua-t-il en montrant du doigt le petit tas de cendres qui gisait encore sur le sol.
Kévin déglutit et demanda :
-« Que dois-je faire ? »
-« Notre énergie à nous, les démons vengeurs, c’est l’énergie sexuelle ! Plus nous jouissons plus notre force et nos pouvoirs se renforcent. C’est pour ça que le sexe est la base des vengeances que nous infligeons. Ta victime était particulièrement chargée de cette énergie, un vrai cocktail euphorisant ! Maintenant, c’est à toi de nous montrer ce que tu peux nous apporter. »
Son frère continua :
-« Tu as intérêt à nous faire jouir de belle manière car sinon je ne donne pas cher de toi ! »
Les jumeaux claquèrent simultanément des doigts et se retrouvèrent nus devant Kévin qui était décidé à sauver sa peau. Il constata avec bonheur que leur bite ressemblait étrangement à celle de Léo.
Sans perdre de temps, il se jeta sur le membre de Sven pour le prendre en bouche et s’appliquer à faire la meilleure pipe qu’il pouvait. Comme avec Léo, engloutir cette bite n’était pas facile et il devait beaucoup saliver pour assurer un minimum de lubrification !
Nevs le biffla alors d’un mouvement énervé pour bien lui faire comprendre qu’il ne devait pas se contenter de satisfaire un des démons mais les deux !
Se positionnant alors aux pieds des deux, il se mit à alterner sa suce. Très vite, les démons lui attrapèrent l’arrière de la tête pour entamer un bourrage nettement plus viril et profond de sa bouche en lui arrachant des hauts de cœur à chaque gorge profonde. La chaleur grimpait dans la pièce et Kévin perdait totalement la notion du temps.
Il était incapable de dire s’il les suçaient depuis 15 mn ou une heure. Il n’était qu’un jouet dans leurs mains et ne prenait pas vraiment de plaisir contrairement à eux. Des humains auraient déjà rendus les armes mais les démons semblaient insatiables !
Finalement, l’un des deux (Kévin n’était plus en état de se souvenir qui était qui !) abondonna sa bouche et se positionna derrière lui. Il l’entendit cracher et ressentit l’humidité sur sa pastille. Se doutant de ce qui allait se passer, il espérait que sa salive et celle du démon suffiraient à faire coulisser le pieu qui allait le pénétrer !
La réponse arriva très vite accompagnée d’un cri de conquête du démon qui venait de l’embrocher d’un coup. La douleur vive le fit se crisper sur la queue qu’il avait en bouche et une claque lui rappela qu’il devait faire attention à ses dents !
Heureusement pour lui, cette douleur céda le pas face à un agréable fourmillement qui montait de l’intérieur de ses entrailles comme il l’avait déjà ressenti lors de son dépucelage. Sa bite ramollie commença à se tendre sous les coups de rein du démon. Tout d’un coup, il sentit le sol se dérober sous ses pieds et dû lâcher la queue qu’il avait en bouche : son pourfendeur venait de le prendre dans ses bras pour le soulever !
Dos à la poitrine du démon, Kévin n’était maintenu sur la bite bandée qui le défonçait que par la force des bras qui l'enserraient. Même s’il avait l’impression de n’être qu’un sextoy que le démon agitait de bas en haut, la sensation était incomparable car à chaque fois qu’il redescendait, cette queue si dure lui labourait la prostate comme jamais.
Sa bouche libérée, il put enfin s’exprimer en gémissant de plaisir tandis que le démon lui mordillait la nuque.
L’autre jumeau grommela et il changea de mains pour être embroché sur la queue jumelle de celle qu’il venait de quitter mais cette fois-ci face au visage du démon. Dans l’étau d’acier des bras du deuxième démon, Kévin avait l’impression d’une jouissance qui ne faisait que grimper. Son sexe bandé, qui lui faisait presque mal tant il était raide alors qu’il ne songeait même pas à y toucher, frottait sur les abdominaux sculptés en ajoutant une sensation supplémentaire de plaisir.
Alternant entre les bras de l’un et ceux de l’autre, Kévin n’était plus qu’un pantin sexuel. Il comprit que l’issue finale arrivait quand on le reposa par terre et qu’une des deux bites revint investir la bouche tandis que le bourrage de son cul s’accélérait.
Dans un unique cri loin d’être humain, les deux démons explosèrent en même temps en remplissant Kévin de leur nectar démoniaque. La quantité de jus était telle qu’il ne pouvait avaler tout ce que sa bouche et son cul recevaient et que ces deux orifices débordèrent rapidement. Sa propre jouissance suivie celle des démons de quelques secondes et elle fut bien plus longue et intense qu’avec Léo.
Quand les deux bites se retirèrent, Kévin ressentit un vide immense. Son esprit maintenant formater par la séance qu’il venait de vivre n’aspirait plus qu’à renouveler cette expérience.
Comme repus, les démons s’étaient affalés sur le sol à côté de lui.
-« Mon beau, tu viens de gagner le droit d’intégrer notre équipe de tentateurs ! Je crois que tu vas bien nous servir à détourner les hommes du droit chemin pour que leurs femmes fassent appel à nous ! »
-« Oui », dit son frère, « ton cul est fait pour ça et ta bouche aussi ! »
Kévin sourit et les démons claquèrent des doigts. Une seconde plus tard, l’appartement était vide et toute trace de Kévin avait disparue. Sa nouvelle vie débutait !
De son côté, Léo reprenait doucement goût à la vie même si cela devenait signifier une absence totale de sexe. Son caractère s’en trouvait modifié car lui qui depuis des années était du genre prédateur commençait à mieux traiter les personnes qu’il croisait. Cela commença très simplement par des bonjours qu’il adressait aux personnes présentes en arrivant à la salle alors que cela ne lui serait venu à l’esprit dans son autre vie.
Mais, ce qui allait vraiment changer sa vie fut l’irruption d’un nouvel abonné.
Léo était en pleine séance de rameur quand un homme qu’il ne connaissait pas vint s’installer sur une machine à côté de lui.
Sensiblement du même âge que lui, il avait des cheveux noirs aux épaules qu’il n’arrêtait pas de replacer derrière ses oreilles. Si sa carrure était plutôt standard, il n’en était pas de même de ses magnifiques cuisses de coureur recouvertes de leur belle toison brune mises en valeur par le petit short qu’il portait.
Son visage avenant sur lequel se dessinait deux fossettes était présentement agacé par l’appareil qu’il n’arrivait pas à faire fonctionner.
Sans même y réfléchir, Léo lâcha son rameur et se releva pour lui en montrer les subtilités d’utilisation. L’autre le remercia et lui tendit la main.
-« Je m’appelle Nathan, et toi ? »
-« Je m’appelle Léo. N’hésite pas si tu as des questions sur les appareils car je les connais tous. Si tu me dis quel est ton objectif à la salle, je pourrais même te dire celles que tu devrais privilégier »
-« C’est sympa car j’avoue que je ne me suis jamais entraîné en salle jusqu’ici et certaines machines me font penser à des appareils de torture ! J’aimerais me muscler un peu plus les pecs, les épaules et les bras car la course m’a bien développé le bas du corps mais pas le haut »
-« Je peux te préparer un petit programme qui devrait rapidement te faire prendre de la masse si tu es motivé » répondit Léo.
-« Banco ! » répondit l’autre en lui resserrant la main, content de trouver quelqu’un pour l’aider.
À chaque fois qu’ils se croisaient à la salle, Léo conseillait Nathan sans aucune des arrières pensées qu’il aurait eu jadis. Les premiers résultats commencèrent à voir assez vite et Nathan était fier des nouvelles rondeurs qu’il développait.
Un jour qu’il n’avait fait que se croiser, Nathan terminant de se rhabiller pour partir alors que Léo arrivait, un événement inattendu vint modifier leurs relations.
Léo venait de prendre place sur un des tapis de course accolés à la grande vitrine de la salle donnant sur la rue quand il vit Nathan se faire aborder par trois mecs à l’air louche. S’il n’entendait rien de la conversation, il compris très vite qu’ils en avaient après les affaires de Nathan qu’ils essayaient de lui arracher. Un des trois agresseurs, sorte de bodybuilder hypertrophié, profita que ses deux camarades immobilisent Nathan pour le frapper d’un violent coup de poing à la mâchoire qui le fit s’effondrer sur le sol.
Pour la première fois de sa vie d’adulte, l’empathie de Léo s’exprima dans toute sa force et il se précipita vers la porte donnant sur l’extérieur. Alors qu’il approchait du groupe en courant, il vit le bodybuilder frapper Nathan d’un violent coup de pied dans le ventre. Son sang bouillonnant, il leur hurla : « trois contre un, vous ne prenez pas beaucoup de risques ! Faites-moi plaisir, attaquez vous à moi ! »
Un des acolytes qui avait lâché Nathan lors de sa chute tenta de lui envoyer son poing dans la figure mais les années d’arts martiaux de Léo le parèrent sans aucun problème. Il entendit son poignet faire un craquement sinistre quand Léo le lui tordit. N’écoutant que leur courage, les trois voleurs prirent leurs jambes à leur cou à toute vitesse en emportant le sac de Nathan
Léo allait les poursuivre quand il se rappela que l’autre était tombé à terre. Il se pencha et vit qu’il était évanoui, sa joue gauche commençait à gonfler et du sang coulait d’une de ses arcades blessées lors de sa chute. Déployant toute sa force, il prit Nathan dans ses bras pour le ramener dans la salle. Il bougonna en entrant avant d’interpeller les nombreux témoins de la scène qui s’étaient attroupés autour de lui :
-« Laissez-le respirer ! Quelqu’un a appelé les secours ? »
Une femme, téléphone à la main, lui confirma que oui.
Nathan était toujours inconscient quand l’ambulance l’embarqua pour les urgences. Bien sûr, n’étant pas un proche, Léo n’eut pas le droit de le suivre. C’est triste qu’il regarda le véhicule, gyrophares allumés, quitter les lieux, se rendant même compte qu’il ne connaissait que le prénom de Nathan et pas son nom.
Il dut attendre presque trois semaines pour avoir des nouvelles de Nathan lorsque celui-ci vint à la salle pour le remercier. Son visage était encore marqué et il souffrait toujours de ses deux côtes cassées.
-« Je vais devoir attendre un peu avant de revenir m’entraîner mais je voulais te remercier d’être intervenu car je crois que sans toi, je ne serais plus là aujourd’hui ! » dit-il à Léo.
-« Tu n’as pas à me remercier, c’était normal d’intervenir. » répondit Léo étonné lui-même de sa toute nouvelle humilité.
-« Peut-être mais c’était risqué car ils auraient pu être armés ! Donc, un grand merci ! Je te dois au moins un bon restau ! ».
-”Retape-toi d’abord et on verra ça après !” répondit Léo en lui posant une main sur l’épaule.
L’autre lui sourit et le prit dans ses bras pour lui faire une accolade avant de partir.
Léo se surprit à lui faire encore un signe de la main quand il passa devant la grande vitrine. Sa séance fut particulièrement productive ce jour-là car il était comme rassuré de savoir enfin comment Nathan se portait.
Deux semaines plus tard, Nathan enfin remis sur pieds, ils purent reprendre leur séance bihebdomadaire. Léo était agréablement étonné de l’entrain que l’autre mettait pour progresser.
Peu à peu, ces séances devenaient des moments particulièrement attendus par les deux compères. Le loup solitaire qu’était devenu Léo était petit à petit apprivoisé par la gentillesse et l’humour de l’autre.
Le premier qui remarqua un vrai changement fut Nathan. Sa voiture étant tombée en panne, à son grand désespoir, il n’avait plus vraiment de moyens pour venir à la salle. Sans même hésiter, Léo lui proposa de passer le prendre avec sa moto et de la raccompagner après. Après avoir dû insister sur le fait que cela ne le gênait en rien, Nathan finit par accepter.
Les premiers voyages se passèrent sans rien de notable, Nathan se cramponnant à la poignée derrière lui. Puis un jour, Léo lui dit qu’il serait certainement plus confortable qu’il s’accroche à lui. Nathan accepta et passa ses bras autour de la taille de l’autre.
A chaque accélération, il devait serrer l’autre plus fort pour éviter de glisser vers l’arrière tandis que les freinages le collait au dos de son chauffeur. Malgré l’épaisseur de leur blouson de cuir, il pouvait sentir l’imposante musculature sous ses doigts.
Lui, qui n’avait jamais eu l’idée de s’intéresser à un homme, commença à regarder l’autre sous un nouveau jour. Les séances de musculation lui fournissait matière à observer Léo sous toutes les coutures sauf dans les vestiaires où l’autre semblait très pudique et se retournait pour se changer. La camaraderie qu’il partageait avec Léo se transformait peu à peu en une fascination.
Il aimait voir l’autre jouer des muscles pour soulever cette barre que lui-même aurait bien été en peine de décoller du sol. Même l’odeur de sueur de Léo lui apparaissait comme un doux parfum enivrant.
C’est donc avec tristesse qu’il reçut le message lui annonçant la fin de la réparation de sa voiture. Ce soir-là serait le dernier accrocher au dos de son crush sur sa puissante cylindrée.
Léo ne comprenait pas l’air morose de l’autre alors que les progrès qu’il faisait était indéniables. L’avait-il contrarié sans le vouloir ?
Il venait à peine de partir qu’il remarqua que l’autre était particulièrement collé à lui comme une moule à son rocher. Lui aussi, même s’il s’était abstenu d’en parler à Nathan vu son état, appréciait de sentir l’autre cramponné à lui. Il avait même l’impression, fausse bien entendu, de ressentir sa chaleur.
Pour les deux, le trajet fut bien trop court mais déjà ils arrivaient en bas de l’immeuble de Nathan. Celui-ci descendit de la moto en lâchant l’autre à regret, et ôta son casque. Il fut surpris quand l’autre fit de même pour la première fois et se pencha vers lui pour lui faire la bise. Le contact électrisa Nathan dont la queue fit un bond dans son boxer.
Léo s’écarta et remit son casque avant d’enfourcher de nouveau sa moto. Dans un joli bruit de moteur, il démarra en faisant un dernier signe de la main. Nathan, figé jusqu’ici, se ressaisit et entra dans l’entrée de l’immeuble. Le miroir en face de lui révéla l’énorme bosse de son érection qui déformait sa braguette.
“Mince” pensa-t-il, “pourvu que Léo ne l’ait pas vue !”.
il remonta en vitesse chez lui et déboutonna son jeans pour soulager la pression qui ne retombait pas. L’image de Léo se penchant vers lui tout sourire pour lui faire la bise tournait en boucle dans sa tête. Ce soir là, il se branla pour la première fois en pensant à un homme et sa jouissance le surprit par sa force.
Les deux jours qui suivirent jusqu’à la prochaine séance avec Léo furent une torture pour Nathan qui trouvait que le temps n’avançait pas ! Premier arrivé, il était en train de se changer quand l’autre arriva. A son grand étonnement, Léo se fendit une nouvelle fois d’une bise qui ébranla Nathan.
ils finirent par se retrouver dans la salle et débutèrent le déroulé habituel de leur séance. C’est au moment du développé couché que la situation dérapa pour Nathan. Il était allongé sur le dos et avait passé ses mains autour de la barre quand Léo vint derrière lui pour l’assurer. De la perspective de Nathan, la silhouette de l’autre était terriblement attractive et une subite érection le saisit que son short léger avait bien du mal à dissimuler.
A sa grande honte, l’autre s’en aperçut et se pencha pour lui glisser à l’oreille :
-”Mec, tu devrais aller évacuer la pression aux toilettes car tu vas créer une émeute !”
Rouge de honte, Nathan s’éclipsa en se cachant avec sa serviette. Léo l’attendit durant plusieurs minutes avant de commencer à trouver le temps long. Il se rendit donc aux toilettes et, face à une porte fermée, lança :
-”Nathan, ça va ? Tu as un problème ?”
-”Oui, oui, tout va bien !”
-”Pourquoi ne sors-tu pas ? tu sais, ça arrive à tous les pousseurs de fonte d’avoir ce genre de mésaventure, c’est pas grave !”
Sans sortir de la cabine, Nathan lui répondit :
-”J’ai un truc à te dire mais j’ai peur que tu le prennes mal”.
-”Je te propose un deal : tu sors et on reprend la séance comme si rien ne s’était passé puis tu viens chez moi pour me dire ce qui te tracasse. Je te promets de ne rien prendre mal ! OK ?”
Léo entendit le verrou manoeuvrer et Nathan sortit l’air un peu penaud.
-”Tu promets de ne pas te fâcher ?”
-”Promis juré ! tu veux que je crache ?”
Ils rigolèrent tous les deux et reprirent la séance comme convenu.
C’est un peu tremblant de ce qu’il allait dire que Nathan partit en voiture en suivant la moto de Léo. Après un trajet d’une quinzaine de minutes, ils arrivèrent près d’un petit immeuble. Léo lui indiqua où se garer et l’attendit à la porte. Nathan avait les mains moites en entrant pour la première et, le craignit-il, la dernière fois dans l’appartement de l’autre.
La déco de style nordique était sobre et de grandes photos en noir et blanc ornaient les murs.
-”C’est toi qui les a prises ?” demanda Nathan subjugué par la beauté des clichés.
-”Oui, c’est mon métier ! Content qu’elles te plaisent !”
-”C’est magnifique !”
-”Désolé de changer de sujet mais tu avais quelque chose à me dire et j’ai bien vu que cela te tracassait. Tu sais, je crois qu’on peut dire qu’on est potes maintenant donc tu peux tout me dire !”
L’autre hésitait mais finit par saisir son courage à deux mains.
-”Bah voilà, on se connait maintenant depuis quelques mois et je voulais te dire que je suis bien quand je suis avec toi !”
-”C’est ça qui t’embêtait ! Mais moi aussi je suis bien avec toi ! où est le problème ?”
-”Non, je crois que tu n’as pas compris ! Quand je dis que je suis bien avec toi, c’est que j’attends avec impatience les jours où nous avons nos séances. J’aime te sentir à côté de moi, ressentir la chaleur que tu dégages, pouvoir te toucher. Ça ne m’était jamais arrivé avant, enfin, je veux dire pour un homme… En toute honnêteté, je crois que je suis amoureux de toi”.
Voyant que l’autre allait parler, Nathan continua :
-”Non, attends, j’ai pas fini ! je comprends tout à fait que ce ne soit pas réciproque et que tu n’ais plus envie de me voir mais il fallait que je te le dise car ça bouillonne en moi depuis des jours !”
Nathan s’arrêta de parler les yeux embués de larmes. Léo s’approcha de lui et le prit dans ses bras.
-”Qui t’as dit que ce n’est pas réciproque ? dit-il en serrant l’autre contre lui.
Nathan s’écarta et le regarda avec une lueur d’espoir dans les yeux.
-”C’est vrai ?”
-”Pourquoi je te mentirais ! moi aussi je suis bien quand je suis avec toi et je compte les jours avant de te revoir. Si je ne t’en ai pas parlé, c’est juste parce que je pensais que tu étais 100% hétéro et que cela aurait dommage de risquer de casser notre amitié. Et puis, il y aussi une autre raison mais ça, je crois que tu ne serais pas prêt à l’entendre…”
-”Je n’en reviens pas ! J’aurais dû te parler plus tôt !” dit Nathan en se replongeant dans les bras de Léo.
Ils restèrent un long moment enlacés à profiter chacun de la proximité de l’autre puis Léo s’écarta pour contempler le visage de Nathan redevenu souriant. Il pencha la tête vers lui et posa ses lèvres sur les siennes. Il avait presque la sensation de sentir le corps de l’autre trembler quand il ouvrit la bouche pour mêler sa langue avec celle de Nathan. Il ne voulait pas le brusquer mais Nathan, loin d'être effarouché, réagit au quart de tour faisant de son premier baiser avec un garçon une belle réussite.
Pour Nathan, sa journée de cauchemar prenait un caractère totalement inattendu. Dire qu’il appréciait ce baiser était un doux euphémisme ! Le contact des pectoraux gonflés de Léo contre lui, les bras puissants qui l’enserraient et surtout cette langue qu’il s’évertuait à apprivoiser, tout était à la fois nouveau, différent et surtout jouissif !
Pourtant, c’est la phrase de Léo sur une raison qu’il ne serait pas prêt à entendre qui remonta à son esprit et qui le fit interrompre ce délicieux moment.
-”Que veux-tu dire par une raison que je ne saurais entendre ?”
-”Je me doutais bien que ce moment arriverait un jour ou l’autre et je préfère tout te dire maintenant mais, je te préviens, j’ai peur que tu ne me crois pas !” répondit Léo l’air préoccupé. “Viens, assis-toi car je pense que tu vas en avoir besoin. Tout ce que je vais te dire est vrai même si cela sonne comme un délire. Sois assuré que j’ai toujours été honnête avec toi et le serai toujours !”.
Léo commença alors son récit sur sa rencontre avec les démons vengeurs sans jamais édulcorer ses anciennes actions et attitudes égoïstes. Il n’épargna aucun détail à Nathan qui écoutait bouche bée. Pour bien affirmer la véracité de son histoire, il se leva et plongea la main dans son survêtement pour en retirer l’artifice qui donnait tout son galbe d’antan à son entrejambe.
Il finit par se rassoir à côté de Nathan en le fixant pour voir sa réaction. Voyant que ce dernier ne prenait pas la parole, il lui dit :
-”J’étais sûr que tu ne me croirais pas et le plus terrible c’est que je ne peux même pas t’en vouloir car c’est tellement bizarre et fantastique que moi-même j’ai du mal à y croire !”
Nathan pris la main droite de Léo pour la serrer entre les siennes et finit par dire :
-”Je te connais trop bien pour savoir que tu n’es pas un menteur ! c’est juste que j’ai du mal à t’imaginer comme la personne dont tu m’as détaillé le comportement. Ce n’est tellement pas toi !
-”Et pourtant, j’étais bien ce mec imbu de lui-même qui utilisait les autres à sa convenance. Tu ne peux pas savoir comment je me dégoute moi-même !”
-”Mais tout ça, c’est du passé ! Tu es totalement différent aujourd’hui ! Toutes tes actions envers moi me le prouve ! Tu es bien le seul à être venu se battre pour me sauver de ces voyous. Sans toi, je ne serais peut-être plus là !”.
-”J’espère avoir changé et si c’est le cas, je pense que c’est surtout grâce à toi ! Ta sympathie et ta simplicité dans tes relations avec les autres m’ont ouvert les yeux sur mes propres défauts. Plus je te fréquentais, plus je voulais changer pour devenir comme toi !”
-”C’est gentil de me dire ça mais je ne crois pas le mériter, je n’ai rien d’exceptionnel”.
-”Détrompes-toi, pour moi tu as été une vraie bouée de sauvetage ! Une très belle bouée devrais-je dire !” dit Léo en passant sa main sur le visage de l’autre. “Tu sais, je crois que tu mérites mieux que moi car, dans mon état, je ne pourrais jamais avoir une vie tout à fait normale.”
-”Tu veux dire une vie sexuelle normale ? Si c’est ça, je suis prêt à faire une croix sur la mienne si c’est le moyen pour rester avec toi !”
-”Ça c’est hors de question ! c’est à moi d’assumer mes bêtises et certainement pas à toi d’en subir les conséquences ! Tu es jeune et tu as toute la vie devant toi. Tu devrais partir” dit Léo alors que ses yeux semblaient implorer l’autre de ne pas le faire.
-”Tu sais, il n’y a pas que le sexe dans la vie ! Et puis, il y a sans doute un moyen de faire avec ta malédiction. De toute façon, tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement maintenant que je t’ai trouvé.”
Nathan revint se blottir dans les bras de Léo qui ne put que l’enlacer en le serrant tendrement contre lui et en déposant une bise sur le dessus de sa tête.
Au moment même où il pensait que sa vie allait peut-être enfin s’améliorer, il sentit l’air brasillé autour de lui. Paralysé tout comme Nathan, ils virent apparaître soudain devant eux les deux grandes silhouettes des démons vengeurs qui les fixaient d’un œil impavide.
-”Ainsi donc tu as trouvé une nouvelle victime malgré la malédiction que nous t’avons jeté ?” dit l’un des démons jumeaux.
Incapable de répondre, Léo roulait des yeux, désespéré.
-”Tu veux parler peut-être ?” demanda l’autre jumeau en posant son index sur le front de Léo.
Subitement libéré de sa paralysie, il ne pouvait toujours pas bouger car Nathan, toujours figé, l’entravait. En revanche, il pouvait parler.
-”Je vous prie, ne lui faites pas de mal ! Faites de moi ce que vous voulez mais ne le touchez pas ! Il n’a rien fait !”
En réponse à la tirade de Léo, l’autre démon toucha à son tour le front de Nathan qui fut libéré immédiatement de sa paralysie.
-”Cet homme a-t-il abusé de toi ?” demandèrent les démons dans une parfaite synchronicité.
-”Non, bien évidemment !” répondit Nathan d’un ton précipité, “si je suis ici c’est uniquement parce que je l’ai voulu. Je l’aime et je suis sûr qu’il m’aime aussi. Il m’a dit ce que vous lui avez fait et pourquoi mais aujourd’hui, il n’est plus le même”.
Les flammes qui semblaient danser dans les yeux de deux démons jusqu’ici semblèrent faiblir à l’écoute de ces paroles.
-”Ainsi donc, il a réussi ! C’est étonnant !” dit l’un des démons à l’autre.
-”Réussi quoi ?” parvint à dire Léo.
-”A te faire aimer sincèrement par quelqu’un et l’aimer en retour sans aucune once d’égoïsme ! J’avais parié avec mon frère que tu n’y parviendrais jamais mais, à la vue de ce beau jeune homme, je suis presque heureux d’avoir perdu !” dit l’un des deux en pointant Nathan du doigt.
-”Nous n’avons qu’une parole” reprirent en coeur les jumeaux,
“nous allons donc lever la malédiction et te rendre ton bien ! continuèrent-ils en portant leurs mains sur leur braguette, “Nous le regretterons car il nous a bien servi !”.
Ils commençaient à lever leur main pour claquer des doigts quand Léo les interrompit :
-”Attendez ! Je ne veux pas redevenir comme avant ! Je veux juste être comme Nathan.”
-”Très sage décision qui prouve bien ton changement d’attitude ! Cela mérite une petite récompense.” dit Sven ou Nevs en s’approchant des deux hommes. Il posa une main sur la tête de Nathan et l’autre sur celle de Léo.
Les deux ressentirent comme une intense décharge électrique qui ne dura heureusement qu’un instant.
Les jumeaux démons se reculèrent et, toujours dans une parfaite synchronicité, leur dirent :
-”Nous espérons pour vous que nous n’aurons pas l’occasion de nous revoir ! Sachez-le, c’est la première fois que nous donnons une fin heureuse à l’une de nos interventions et nous veillerons à ce que cela ne se reproduise pas !”
En un claquement de doigts, ils disparurent, laissant Léo et Nathan seuls dans l’appartement. Éberlués, ils se regardèrent, surpris du dénouement inattendu de cette rencontre nocturne.
Le premier à prendre la parole fut Nathan :
-”Tu crois qu’ils ont dit la vérité et que tout est rentré dans l’ordre pour toi ?”
Léo se leva et baissa son survêt pour découvrir un boxer de nouveau naturellement rempli. Il le fit glisser pour découvrir une queue qui, bien que n’étant pas hors norme comme jadis, était tout de même de belle taille. Nathan s’approcha et, en la regardant de plus près, éclata de rire !
-”Pardon”, dit-il, “mais je crois que les démons se sont quand même joués de toi car, vois-tu, je connais un petit frère à ce grain de beauté et une petite soeur à cette veine.”
Il baissa le bas de son vêtement de sport et son boxer pour dévoiler une bite strictement identique à celle de Léo.
-”Tu vois, ils ont pris ta phrase au sens strict : tu es comme moi !”
Léo se joignit à son rire avant de le reprendre dans ses bras pour l’embrasser avec fougue.
-”Tu veux toujours rester avec moi ?” dit-il à Nathan.
-”Oh oui, plus que jamais ! Si j’osais, je dirais que l’on forme maintenant une belle paire !” répondit l’autre avant de recoller ses lèvres sur celles de Léo.
Les deux ayant le pantalon et le sous-vêtement aux chevilles, une magnifique double érection totalement identique fut rapidement visible !
Léo relâcha la bouche de Nathan pour se lever et ôter ses derniers vêtements. Magnifique dans son intégrité retrouvée, il aurait pu poser comme modèle pour une statue grecque classique, la taille de sa nouvelle queue exceptée !
Nathan s’était également dévêtu et présentait un physique, certes moins sculpté, mais tout aussi appétissant. Léo prit la main de l’autre pour l'emmener vers la chambre.
Ils se jetèrent tous les deux sur le lit tout en continuant de s’embrasser comme des ados découvrant les joies du premier flirt.
Léo, sans aucun doute le plus expérimenté des deux, prit l’initiative d’allonger l’autre et de venir se placer en 69 au-dessus de lui avant de prendre sa bite en bouche. Nathan, qui avait maintenant une vue dégagée sur l’entrejambe de l’autre en fit de même avec la sensation étrange de venir sucer sa propre queue !
C’était une première pour lui mais cela lui semblait si naturel ! Très vite, il sentit le plaisir monter. Sa source venait à la fois de la bouche qui s’activait sur son membre et de celui qu’il suçait avidement.
Ce qu’il n’avait pas anticipé, et Léo non plus, c’était qu’ils commençaient à ressentir le plaisir de l’autre. Cela débuta par une petite houle prenant place derrière les vagues de leur plaisir individuel avant de grossir et de venir se superposer et de s’amplifier dans une véritable tempête. Comme si leurs corps et leurs cerveaux ne faisait plus qu’un, ils partageaient une montée inexorable vers la jouissance !
Au point de non retour, chacun expulsa une quantité impressionnante de semence dans la bouche de l’autre dans une synchronisation parfaite. Cet orgasme partagé fut à la fois brutal, explosif et indescriptible !
Dépassés par ce moment unique, il leur fallut un moment avant de reprendre contact avec la réalité. Léo se retourna et vint s’allonger contre Nathan avant de le prendre dans ses bras. C’est lui qui rompit le silence encore sous le choc :
-”Je crois que je n’ai jamais ressenti ça de ma vie ! j’avais l’impression d’être à la fois moi et toi !”
-”J’allais dire la même chose ! Pendant un moment, je ne savais plus si j’étais au-dessus ou au-dessous ! Je crois que je sais qu’elle est la récompense dont les démons parlaient tout à l’heure. On dirait qu’ils nous ont connectés !”
-”je me fout de savoir comme ils ont fait mais c’était génial !” renchérit Léo, “et ce n’était que des préliminaires… tu voudrais aller plus loin ?”
-”Yep ! avec grand plaisir !” répondit Nathan en se jetant de nouveau sur les lèvres de l’autre.
La soirée ne faisait que commencer mais elle allait être chaude !
Epilogue
De l’autre côté de la ville, dans un squat minable, les trois membres de la bande de voyous qui avaient attaqué Nathan plus un 4e larron se délectaient de la soirée à venir.
A 25 ans, Lucas, leur chef, qui adorait jouer les mâles alpha en dominant la petite troupe, était un garçon intelligent mais au tempérament mauvais. Ses seuls atouts était son corps modelé par la musculation ainsi que sa belle petite gueule de voyou encore juvénile qui attirait les filles bien trop facilement. Ses trois acolytes en revanche tenaient plus de la crevette que de l’athlète. Bas du front, ils suivaient leur chef aveuglément en enviant sa plastique avantageuse et en étant prêt à récolter ce qu’il voulait bien leur donner.
D’ailleurs, ils étaient justement en train d’attendre une pauvre fille qu’il avait levé devant un lycée en jouant le joli cœur. Âgée de 16 ans, elle était en chemin pensant passer une soirée romantique avec ce gars si musclé et prévenant qu’elle avait rencontré le matin même.
En réalité, Lucas n’avait qu’une idée en tête : la culbuter d’abord puis la refiler à sa bande pour qu’il s’amuse un peu après lui. Ce n’était malheureusement pas sa première victime et ils avaient dû déménager plusieurs fois pour échapper aux forces de police.
Les compères de Lucas eurent à peine le temps de se cacher derrière un bout de cloison que la pauvre fille arrivait. Toute pimpante, elle commença à regretter sa venue en se rendant compte de l’état des lieux. Son beau prince charmant l’attendait avec un regard lubrique qu’elle n’avait pas su déceler plutôt dans la journée.
Quand il s’avança vers elle, elle prit peur en réalisant enfin qu’elle n’aurait jamais dû venir. Mais le mal était fait et Lucas réussit à lui attraper le bras.
-”Où tu crois aller comme ça ? ça fait une plombe que je t’attends et je compte bien profiter de toi pendant un moment !”
Elle cria aussitôt de toutes ses forces en déclenchant un fou rire de Lucas.
-”Tu peux toujours crier, il n’y a personne ici !”
Il commençait à saisir la jupe de sa victime quand l’air se mit à brasiller autour d’eux. Paralysés, ils virent apparaître les jumeaux sous leur forme démoniaque juste devant eux.
-”Qui nous a appelé ?” demanda l’un des deux démons.
Le tableau de Lucas avec la main sur la jupe de la fille étant éloquent, il n’eut pas besoin d'un dessin. Il s’approcha de la jeune fille et la toucha de l’index sur le front. Aussitôt, sa paralysie cessa et elle le regarda désemparée.
-”File et rentre chez toi ! En arrivant, tu te coucheras immédiatement et demain matin, tu ne te rappeleras plus de rien !”.
Une fois la fille partie sans demander son reste, les démons se tournèrent vers Lucas.
-”Sache qu’il est inutile d’essayer de nous berner, nous lisons dans ton esprit comme dans un livre ouvert !” dit l’un des démons.
-”Et ce qui s’y trouve est très glauque ! continua l'autre, “et pourtant nous sommes habitués au pire !”
-”Pouah, cet esprit est infect ! reprit le premier démon, “mon frère, je crois qu’il mérite une punition pour tous les méfaits qu’il a commis !”
-”Mais il n’est pas seul !” continua l’autre en claquant des doigts et en faisant disparaître le bout de cloison, qui dissimulait les trois acolytes.
Un nouveau claquement de doigts et les quatre lascars, toujours paralysés, se retrouvèrent nus comme des vers.
-”Commençons par toi !” dit l’un des démons en s’approchant de Lucas.
De son index, il toucha la poitrine musclée. Aussitôt, Lucas eut l’impression d’être retourné comme un gant de l’intérieur. Il sentait son corps trembler et, à sa grande horreur, il vit ses beaux muscles si chèrement acquis commencer à fondre. En quelques secondes, son physique d’athlète avait disparu et il était redevenu le gringalet Lucas de son adolescence !
Le démon qui l’avait touché le regardait d’un air satisfait mais son compère l’apostropha :
-”Mon frère tu as oublié de t’occuper du principal !” en montrant la bite de Lucas.
-”Je gardais le meilleur pour la fin ! Je crois que tu n’auras plus besoin de ça !” répondit-il en touchant le sexe qui se recroquevilla pour reprendre sa taille prépubère au-dessous de deux petites couilles qui ne dépassaient plus la taille d’une noisette.
S’il avait pu, Lucas aurait hurlé face à ce qui lui arrivait mais le seul signe visible qu’il pu exprimer furent les larmes qui se mirent à couler sur ses joues.
Les démons remarquèrent tout de suite dans le regard des compères de Lucas que toute trace de respect avait disparu en même temps que sa musculature, la peur de représailles physique de sa part n’étant plus à craindre.
Néanmoins, ils ne voulaient pas se contenter de ne punir que le chef. Un des démons prit la parole :
-”Je crois que depuis le temps qu’il vous rabaisse, vous devriez avoir le droit à une, revanche !”
Il les toucha tous les trois et, en quelques secondes, leurs muscles se mirent à gonfler en les transformant en bêtes de concours tandis que leur paralysie cessait. Alors que, tout heureux, chacun d’entre eux faisait des mouvements pour admirer leur nouveau corps tout en muscles, ils sentirent un fourmillement intense au niveau de leur entrejambe et virent leur queue se développer pour atteindre une bonne vingtaine de centimètres alors qu’ils ne bandaient pas.
-”Une dernière chose : si vous voulez garder vos nouveaux corps, il va falloir que vous culbutiez votre ancien chef ! et mettez-y de l’entrain sinon vous redeviendrez comme avant !”
Les trois compères jetèrent alors le même regard concupiscent vers Lucas !
C’est à ce moment là que les jumeaux démons décidèrent de partir alors que les trois nouveaux tas de muscles s’approchaient en cercle de leur proie. Dès qu’ils eurent franchi le pas de la porte, la paralysie de Lucas cessa mais des mains puissantes s’étaient déjà saisies de lui.
-”Mon frère, je crois que nous avons omis de dire à ces charmants jeunes gens qu’une fois qu’ils auront goûté à son cul, il y deviendront accros et ne pourront plus aller voir ailleurs !”
-”Bah, ce n’est pas grave, ils le découvriront bien par eux-même !” répondit l’autre un sourire démoniaque aux lèvres.
Dans le squat, un grand cri raisonna quand Lucas fut investi brutalement par l’un de ses acolytes.
La Terre comptait un violeur de moins et un vide-couilles de plus !
Note
Chers lecteurs, je suis à votre écoute pour toutes vos remarques sur cette histoire !
Alex
daanwarp@gmail.com
Autres histoires de l'auteur :