Chapitre-1 | "Sous l'autorité d'Antoine"
Julien avait toujours été un homme indépendant, mais sa rencontre avec Antoine avait bouleversé tout ce qu'il pensait savoir sur lui-même. Antoine n'était pas comme les autres. Charismatique, autoritaire et imposant, il avait une manière de prendre les choses en main qui le rendait irrésistible, mais aussi un peu terrifiant. Dès leur première rencontre, Julien avait perçu en lui une force, une présence qui ne laissait aucune place à l'incertitude. Et malgré lui, Julien était attiré par cette autorité, par cette manière de tout contrôler, même ses pensées.
Au début, ce n'était qu'un jeu. Des échanges de regards lourds de sens, des caresses furtives qui se transformaient en ordres subtils. Antoine ne posait pas de questions ; il dictait les règles, et Julien, tout en se rebellant intérieurement, obéissait. Cela avait commencé par de petites choses : un sourire pour valider l'acceptation, un mot pour rappeler à Julien qui menait la danse.
Puis, un soir, tout changea.
Ils étaient chez Antoine. La pièce était sombre, éclairée uniquement par une lumière tamisée. Antoine s'approcha de Julien, le fixant avec cette intensité qui le déstabilisait à chaque fois.
« Tu n’as pas été à la hauteur, Julien. » Sa voix, calme et ferme, fit frissonner l’autre homme.
Julien, surpris, n’eut pas le temps de répondre avant que Antoine ne lui saisisse le bras.
« Aujourd’hui, tu vas m’obéir, sans poser de questions. »
C’était un ordre. Un ordre qu’il ne pouvait pas ignorer, même s’il le voulait.
Le regard d’Antoine se fit encore plus dur.
« Déshabille-toi. »
Julien hésita. Mais il n’eut pas le choix. Il se défit lentement de ses vêtements sous le regard implacable d'Antoine, chaque mouvement contrôlé, chaque geste analysé. Antoine ne quittait pas des yeux le moindre de ses gestes, imposant son autorité avec une présence qui n’admettait aucune contradiction.
Une fois nu, Julien se retrouva debout, vulnérable, la respiration haletante.
« Viens ici, sur le canapé. »
Julien s’exécuta, ses jambes tremblant sous l’intensité de l’atmosphère. Il savait que ce soir-là, il ne pourrait pas échapper à ce que Antoine voulait.
Antoine se plaça derrière lui, ses mains effleurant lentement sa peau. Mais ce n’était pas une caresse douce. Chaque geste était strict, précis, calculé pour le maintenir dans un état de soumission totale. Il passa un doigt lentement le long de son dos, chaque mouvement semblait marquer Julien, comme un rappel constant de l’autorité qu’il exerçait sur lui.
« Tu n’as pas encore compris ce que ça signifie d’être à ma merci, Julien. » La voix d’Antoine était un murmure froid à son oreille.
Julien, les yeux baissés, ressentait un mélange d’excitation et de peur. Il savait que, cette nuit-là, il était sous le contrôle absolu d’Antoine, et cela l’embrasait d’une manière qu’il n’aurait jamais cru possible.
Antoine le força à se pencher en avant, ses mains imposant une position stricte.
« Tu vas apprendre ce que c’est, être contrôlé. Pas de rébellion. Pas de résistance. Tu es mien, et ce soir, tu n'as plus de choix. »
Le ton d’Antoine ne laissait aucune place à la négociation. Tout était dans la manière dont il exerçait ce contrôle, dans sa capacité à manipuler l'espace et les gestes, à dominer chaque pensée de Julien. Ce dernier, les yeux fermés, sentait son esprit se perdre dans ce tourbillon de soumission, complètement sous l’emprise de l’autorité d’Antoine.
Les heures passèrent dans une danse de domination et de soumission, chaque moment soigneusement orchestré par Antoine. Il ne permettait aucune hésitation, aucune faiblesse. Julien obéissait, mais il n’était pas sûr de lui-même. Il se demandait si ce contrôle, si cette autorité absolue, ne risquait pas de le briser un jour. Mais pour l'instant, il se laissait emporter, perdu dans l'intensité de la domination d'Antoine, incapable de se détourner.
Lorsqu'enfin, au matin, Antoine le libéra de son emprise, Julien n'était plus le même homme. Il avait été poussé au-delà de ses limites, forcé de se confronter à une version de lui-même qu'il n’avait jamais connue. Et bien que la douleur de cette soumission l’ait marqué, une partie de lui n'arrivait pas à regretter l'expérience.
Il savait qu'il reviendrait toujours à Antoine, attiré par la force irrésistible de son contrôle. Parce qu’il avait compris que dans ce jeu, il ne s’agissait pas seulement de pouvoir, mais de se redécouvrir à travers l'autorité, de repousser les frontières de sa propre liberté, jusqu'à se perdre et, dans cette perte, se trouver.
Julien ne s'était jamais imaginé qu'un jour il perdrait le contrôle de son propre téléphone. Mais Antoine, avec sa maîtrise subtile et sa capacité à imposer son autorité dans chaque domaine de sa vie, en avait décidé autrement. Depuis leur rencontre, Antoine avait su éveiller chez Julien une fascination mêlée de soumission, et ce n'était pas uniquement dans leur relation physique que ce contrôle se manifestait. Antoine avait rapidement compris que pour pousser Julien à se libérer de ses habitudes, il devait aller plus loin, explorer un terrain où la technologie elle-même serait une extension de leur dynamique.
Le premier soir où Antoine aborda le sujet, ils étaient dans l'appartement de ce dernier, après un dîner calme. Antoine, les yeux fixés sur l'écran de son propre téléphone, posa la question qui allait tout changer.
« Donne-moi ton téléphone, Julien. »
Julien, surpris mais curieux, ne répondit pas immédiatement. Il savait que lorsque Antoine imposait un ordre, il n'était pas question de discuter. Il tendit lentement son appareil à Antoine, qui l'attrapa sans hésitation.
« Ce téléphone, maintenant, m’appartient autant qu’il t’appartient. »
Julien frissonna. L'idée de se soumettre ainsi, de remettre la clé de son monde numérique entre les mains d'Antoine, lui paraissait à la fois excitante et terrifiante.
Antoine commença à examiner son téléphone. Les messages, les réseaux sociaux, chaque application semblait une fenêtre ouverte sur l'intimité de Julien.
« Tu sais que je peux tout savoir sur toi à travers ton téléphone, n'est-ce pas ? » dit Antoine, avec un sourire en coin.
Julien sentit un frisson parcourir son corps. Il n'aimait pas cette idée, mais il savait que résister serait inutile. Il était pris dans la toile invisible qu'Antoine tissait autour de lui.
Les jours suivants, Antoine imposa une série de règles strictes concernant l’utilisation du téléphone. À chaque fois qu'ils se voyaient, Antoine exigeait que Julien lui remette son appareil avant qu'il ne fasse quoi que ce soit. Il avait accès à ses messages, ses appels, ses photos. Chaque conversation, chaque notification, était scrutée par Antoine, et chaque fois que quelque chose ne correspondait pas à ses attentes, il n’hésitait pas à réprimander Julien.
Un soir, alors que Julien était dans un café avec des amis, Antoine l'appela. Il n'était pas question de discuter de choses légères.
« Tu es en train de répondre à un message, n'est-ce pas ? » dit Antoine d'une voix calme mais autoritaire.
Julien hésita un instant, mais il savait que la vérité ne serait jamais cachée à Antoine.
« Oui… » répondit-il, presque gêné.
Antoine ne laissa aucune place à l'excuse.
« Tu sais ce que je t’ai dit, Julien. Pas de communication inutile. Rends ton téléphone, et à partir de maintenant, tu n’utiliseras ton appareil que sous ma supervision. »
Julien sentit une gêne se transformer en excitation. La relation qu'il entretenait avec son téléphone, son lien avec son monde numérique, était désormais complètement redéfini par Antoine.
Mais Antoine ne s'arrêta pas là. Un jour, après avoir reçu une notification de message, il attrapa le téléphone de Julien sans prévenir. Il ouvrit un message d'un ex de Julien et le lut à haute voix.
« C’est qui, ce type ? » demanda Antoine, d’un ton qui ne laissait aucune place à l’évasion.
Julien, pris au piège, s'excusa timidement, mais savait qu'une réponse incorrecte signifierait une réprimande sévère.
« C’est un ancien collègue… rien de plus. » Il tenta de minimiser la situation, mais Antoine, déjà conscient de la vérité, ne lui laissa aucune chance.
« Tu sais ce qu’il te reste à faire. » Antoine lui ordonna de répondre immédiatement à ce message pour clarifier la situation et couper tout contact.
« Réponds maintenant. »
Julien prit une grande inspiration et obéit. Il se sentait vulnérable, une part de lui se rebellait contre l'humiliation de devoir répondre sous les yeux d'Antoine, mais une autre partie de lui se laissait emporter par l'autorité de l'homme qu'il admirait tant.
Les semaines passèrent et l'emprise d'Antoine sur le téléphone de Julien se resserra de plus en plus. Antoine imposait des règles strictes sur la gestion de ses contacts, de ses réseaux sociaux et même de ses horaires. Les moments où Julien pouvait avoir une certaine autonomie se réduisaient à peau de chagrin. Chaque notification était une invitation à se soumettre davantage, à laisser Antoine prendre le contrôle de sa vie numérique.
Un jour, Antoine proposa un test plus intense. Il désactiva tous les comptes sociaux de Julien et changea les mots de passe. Julien n'avait plus accès à rien. Plus de réseaux, plus de contacts en ligne, plus de distractions. Il devait maintenant lui demander l'autorisation chaque fois qu'il voulait accéder à quelque chose.
« Tu veux parler à tes amis ? » Antoine lui demanda.
« Oui… » répondit Julien, un peu hésitant.
« Tu demandes ma permission. Et tu m'enverras un message pour me demander s'il est acceptable de répondre. »
Julien se retrouva dans une situation où même ses conversations les plus simples étaient gouvernées par l'autorité d'Antoine. Mais paradoxalement, cette soumission numérique ne faisait que renforcer son désir. Chaque fois qu'il tendait son téléphone à Antoine, chaque fois qu'il attendait une permission, il ressentait un frisson d'excitation. L'isolement numérique le rendait encore plus dépendant de cette relation.
Au fond de lui, Julien savait qu'il avait franchi une ligne, que cette emprise sur son téléphone n'était que le reflet d'un contrôle plus profond. Mais une part de lui était prête à se perdre totalement dans ce contrôle. Parce qu'Antoine, avec sa froide autorité, savait exactement comment le garder à ses pieds, même dans le monde numérique.
La situation entre Julien et Antoine avait franchi un nouveau seuil. Ce n'était plus seulement une question d'ordres et de soumission dans le monde réel. Antoine avait maintenant un contrôle total sur l'univers numérique de Julien. Il avait changé les mots de passe, installé des applications de surveillance et contrôlait minutieusement chaque interaction de Julien, même celles qui semblaient les plus banales.
Un soir, alors qu'ils étaient assis dans l'appartement d'Antoine, ce dernier posa une nouvelle règle.
« À partir de maintenant, Julien, tu n’as plus de téléphone privé. Tu n’auras accès à ton appareil que lorsque je le déciderai. Je serai celui qui l’utilisera, pas toi. »
Julien, frappé par cette déclaration, sentit un mélange de nervosité et d'excitation. Ce n'était plus un simple jeu. Antoine n'était pas en train de demander des ajustements temporaires ; il était en train d'imposer un contrôle absolu.
« Mais… mais pourquoi ? » Julien osa demander, même s’il savait que chaque question qu'il posait était une forme de défiance.
Antoine se tourna vers lui, ses yeux froids et pénétrants.
« Parce que je veux te voir dépendre totalement de moi. » Il marqua une pause, avant de continuer d'une voix grave : « Et je veux m’assurer que tu ne puisses plus t’échapper, même mentalement. »
Julien sentit un frisson parcourir sa colonne vertébrale. Chaque mot d’Antoine était calculé, mesuré, et percutant. Il n’y avait plus d’espace pour le doute ou la liberté.
Le lendemain, Antoine récupéra le téléphone de Julien dès qu’ils se retrouvèrent. Il désactiva toute forme de communication personnelle, verrouillant l’accès aux messages, aux appels et même à l’accès à Internet. Tout était désormais sous son contrôle exclusif. Chaque notification, chaque message était désormais filtré et traité par Antoine lui-même.
« Ton téléphone est désormais à moi. Et tu vas comprendre ce que ça signifie. » dit Antoine d'un ton impérieux, comme s’il imposait une règle irrévocable.
Les jours suivants, Antoine ne laissait aucune marge de manœuvre à Julien. Ce dernier se retrouvait à devoir demander la permission pour chaque petite interaction. Il voulait envoyer un message à un ami ? Il devait demander à Antoine s’il était autorisé à le faire. Si Antoine décidait que ce n'était pas le moment, Julien n'avait d'autre choix que de s'exécuter. Et chaque fois que Julien tentait d'échapper à cette règle, il sentait la pression augmenter.
« Tu veux accéder à tes messages ? » Antoine lui demanda un jour, en tenant le téléphone de Julien entre ses mains.
« Oui, s'il te plaît. » répondit Julien, sa voix tremblante.
Antoine le fixa froidement, l’analysant comme un professeur s'apprêtant à donner une leçon sévère.
« Pas encore. Je veux que tu me donnes une raison valable. Pourquoi veux-tu leur parler ? »
Julien hésita, se sentant pris dans une toile. Il avait l'impression de perdre peu à peu son identité numérique, et pourtant, un désir inavoué l'envahissait. Il se sentait captif, mais cette captivité le nourrissait d'une étrange excitation.
« Parce que je… j'ai besoin de savoir comment vont mes amis. » dit-il finalement, comme une tentative de justification.
Antoine hocha lentement la tête.
« Très bien. Mais sache que chaque geste que tu fais, chaque pensée, sera désormais une décision que je prendrai pour toi. »
Un autre soir, Antoine lui imposa une tâche plus grande encore.
« Je vais installer une application de surveillance sur ton téléphone. Elle suivra chacun de tes mouvements, chaque message que tu écris, chaque appel que tu passes. Et tu n'y auras plus accès. C’est moi qui vérifierai tout, avant même que tu ne voies quoi que ce soit. »
Julien se figea. Il n’y avait plus de place pour le doute, ni pour l’illusion de liberté. Ce qu’Antoine disait, c’était une réalité implacable. Il n’avait plus d’intimité numérique. Chaque aspect de sa vie était sous contrôle.
Mais ce qui était encore plus effrayant, c'était qu'il ressentait un désir croissant. Antoine avait transformé la possession de son téléphone en un symbole de pouvoir absolu, et chaque fois qu'il lui donnait le contrôle, chaque fois qu’il obéissait à ces règles strictes, Julien se sentait paradoxalement plus vivant. Comme si se soumettre à Antoine devenait une nécessité, une forme de validation de son désir.
Le soir où l’application de surveillance fut installée, Antoine l’alluma devant Julien.
« Je peux maintenant suivre tout ce que tu fais. Chaque message que tu envoies sera d'abord vu par moi, chaque appel sera écouté si je le juge nécessaire. » Il marqua une pause avant d’ajouter, presque de manière détachée : « Je serai ta première pensée du matin et ton dernier regard de la nuit. »
Les semaines passèrent, et Antoine continua à imposer une vigilance constante sur la vie numérique de Julien. Les discussions avec des amis, les contacts de réseaux sociaux, les appels, tout était désormais sous le contrôle de l'homme qu'il respectait profondément. Le plus étonnant dans cette relation n’était pas l’ampleur du contrôle, mais la manière dont Julien s’y était abandonné.
Il n’avait plus de secrets. Ses pensées étaient partagées à travers chaque message qu’il envoyait, chaque application qu’il utilisait. Ce que les autres ignoraient, c’était que cette absence totale de vie privée le rendait paradoxalement plus libre, car il n’avait plus à réfléchir, à décider. Il vivait selon les règles imposées par Antoine, et cette soumission totale le libérait de l’angoisse des choix à faire.
Antoine, en revanche, était intransigeant. Toute infraction, même mineure, était sévèrement punie. Un message tardif qu’il jugeait inutile, un appel qu’il ne tolérait pas, tout cela avait des conséquences. Mais chaque punition renforçait encore plus la dépendance de Julien, et chaque autorisation à réutiliser son téléphone devenait une forme de validation de sa soumission.
À chaque fois qu'il tendait son téléphone à Antoine pour demander la permission d'un simple geste, il se rappelait que ce contrôle allait au-delà du numérique. C'était un contrôle de son esprit, de ses émotions, de son corps. Et d'une manière qu'il ne comprenait pas totalement, Julien savait qu'il appartenait désormais à Antoine, dans chaque aspect de sa vie.
La relation entre Antoine et Julien devenait de plus en plus intense, oppressante, mais paradoxalement i plus addictive. Antoine contrôlait maintenant chaque aspect de son existence, jusqu’à ses pensées et ses émotions les plus intimes, à travers le prisme de son téléphone. Mais ce contrôle allait bientôt prendre une forme plus perverse encore.
Un jour, Antoine décida qu'il était temps de tester jusqu'où Julien était prêt à aller dans cette soumission totale. Il lui donna un nouvel ordre, plus direct, plus audacieux.
« Ce soir, tu ne toucheras plus ton téléphone. »
Julien, bien qu’il soit habitué à la domination d'Antoine, sentit une vague d’anxiété le saisir. Ce n’était pas simplement une demande de « contrôle », comme il en avait l’habitude. Cela signifiait qu’il serait complètement coupé de son monde, sans possibilité de communiquer, de répondre à ses amis, ou de recevoir des informations. Antoine voulait qu'il soit totalement isolé, dépendant de lui pour chaque interaction.
« Tu me prêtes ton téléphone ? » demanda Antoine d’une voix calme, mais ferme.
Julien n'eut d'autre choix que de lui tendre l'appareil. Antoine le verrouilla immédiatement, enlevant la carte SIM et mettant le téléphone dans une boîte qu’il enferma à double tour.
« Dès maintenant, tu n’as plus d’existence numérique. Tu n’as plus de contacts. Juste moi. »
Julien était paralysé. L'idée même d'être coupé de tout lien extérieur, de toute interaction indépendante, lui faisait presque peur. Mais il savait, au fond de lui, qu’il avait cédé à Antoine, non pas par faiblesse, mais parce qu’il était prêt à tout pour satisfaire ce besoin insatiable de contrôle qu'Antoine exerçait sur lui.
Les heures passèrent, et Julien se retrouva seul dans l’appartement d’Antoine, sans téléphone, sans possibilité de contact avec le monde extérieur. Chaque minute qui passait sans son appareil semblait un supplice, mais plus étrange encore, il ressentait une forme de vide qui ne cessait de croître. C’était une dépendance nouvelle, plus forte, plus insidieuse que tout ce qu’il avait connu.
Antoine, de son côté, savait exactement ce qu’il faisait. Il jouait avec les limites de Julien, mais plus important encore, il savait que cette privation du téléphone exacerberait la soumission de Julien.
« Tu es perdu, n’est-ce pas ? » dit Antoine en entrant dans la pièce. Il s’approcha de Julien qui, les yeux fixés sur l'endroit où se trouvait son téléphone, ne répondit pas.
Antoine s'assit près de lui et glissa une main dans ses cheveux, fermement mais tendrement.
« C’est ça, Julien. C’est le vide. Ce sentiment de n’avoir plus de contrôle. Tu te sens vulnérable, dépendant, et c’est exactement ce que je veux. »
Julien, la gorge serrée, hocha lentement la tête. La vérité était difficile à admettre, mais il ressentait en lui ce besoin croissant de retourner sous le contrôle d'Antoine. Il se sentait perdu, comme un naufragé sans boussole. Et Antoine, comme un phare, était celui qui dictait la direction de son existence.
La nuit arriva, et Antoine, jouant sur cette dépendance, lui donna un autre ordre.
« Demain, je vais t’obliger à m’envoyer un message. Mais ce message devra être exactement ce que je te dirai. Pas un mot de plus, pas un mot de moins. »
Julien ne comprenait pas tout de suite. Pourquoi Antoine voulait-il lui imposer cela ? Mais il savait, au fond de lui, qu’il devait obéir. Il n’avait plus de volonté propre. Il se sentait comme un objet entre les mains d’Antoine.
« Et si je ne le fais pas ? » murmura Julien, presque à voix basse.
Antoine se pencha vers lui et caressa son visage.
« Si tu ne le fais pas… » Antoine laissa la phrase en suspend, avant de la terminer d’un ton glacé : « Tu sais ce qui t’attend. »
Julien n’osa pas protester. Ce simple regard d'Antoine, ce contrôle glacial, suffisaient à le faire se sentir inférieur, impuissant. Il n'était plus qu'une extension du désir et du pouvoir d'Antoine.
Le lendemain matin, après un silence lourd, Antoine lui tendit son téléphone, lui ordonnant de l’utiliser uniquement pour envoyer un message. Julien se sentit démuni, incapable de refuser. Ses doigts tremblaient légèrement alors qu'il composait le message que Antoine lui avait dicté.
"Je suis ton soumis. Je ne vis que pour te satisfaire."
Antoine sourit en voyant la réponse de Julien. C'était plus qu'une simple soumission : c'était un acte de totale dévotion. Antoine se leva, se dirigeant vers la porte avec un calme froid.
« Maintenant, tu peux l’envoyer. »
Julien, la respiration coupée, envoya le message.
Antoine retourna vers lui, avec une satisfaction visible.
« Voilà. C’est tout ce que tu es, Julien. Un message, une action. Et maintenant, tu es à ma merci. À chaque moment, chaque décision appartient à moi. »
Julien regarda Antoine, son cœur battant fort dans sa poitrine. Il n’avait plus aucune résistance. Il avait succombé au contrôle d’Antoine, acceptant qu’il ne soit plus qu’une simple marionnette dans cette relation de domination totale.
Antoine continua à manipuler chaque aspect de sa vie numérique, à imposer de nouvelles règles pour restreindre encore davantage ses libertés. Il gérait ses contacts, choisissait les messages auxquels il devait répondre, et décida des moments où Julien pourrait utiliser son téléphone. Tout ce qui relevait de l’autonomie de Julien avait disparu, et il se rendait compte, chaque jour un peu plus, qu’il était maintenant l’esclave de cette domination numérique.
Et alors que son existence se rétrécissait à une simple obéissance aux ordres d'Antoine, Julien ressentait un sentiment de dépendance, de soulagement et d’excitation qui l’envahissait. Il ne pouvait plus échapper à cette réalité. Il n'était plus lui-même. Il était devenu une extension de la volonté d'Antoine, un objet entre ses mains, et plus il se soumettait, plus il était enivré par ce pouvoir absolu.
Julien avait perdu toute notion d’intimité. Son téléphone n’était plus qu’un outil entre les mains d’Antoine, une extension de son pouvoir sur lui. Il ne savait même plus ce que signifiait avoir une conversation privée, prendre une décision sans la validation d’Antoine, ou simplement exister en dehors de son regard.
Chaque matin, avant même de toucher son téléphone, il devait demander la permission. Parfois, Antoine le laissait l’utiliser quelques minutes, mais uniquement pour effectuer les tâches qu’il avait lui-même autorisées. Le reste du temps, il restait verrouillé, inatteignable. Et ce qui était encore plus déstabilisant, c’est que Julien ne ressentait plus de révolte. Ce qui l’aurait terrifié quelques mois plus tôt était devenu son quotidien.
Un soir, alors qu’ils étaient chez Antoine, ce dernier lui tendit son propre téléphone.
« Compose ton dernier message. »
Julien leva les yeux, incertain.
« Mon dernier message ? »
Antoine sourit lentement, s’asseyant face à lui.
« Le dernier message que tu enverras sans mon autorisation. Après ça, tu ne parleras plus à personne sans que je ne l’aie décidé. »
Julien sentit son cœur se serrer. Il savait qu’il était déjà sous l’emprise totale d’Antoine, mais cette dernière étape scellait définitivement sa soumission. Il regarda l’écran lumineux devant lui, hésitant.
Devait-il envoyer un adieu à ses amis ? Prévenir quelqu’un ? Mais il savait qu’aucun message ne changerait la situation. Antoine avait déjà tout verrouillé, tout calculé.
Finalement, ses doigts tapèrent quelques mots :
"Tout va bien."
Un dernier mensonge. Une dernière illusion d’autonomie.
Il montra le message à Antoine, qui hocha la tête.
« Envoie-le. »
Julien appuya sur l’écran.
Antoine récupéra immédiatement le téléphone et, sous ses yeux, changea tous les mots de passe, supprimant les applications de messagerie, coupant chaque lien qui restait entre Julien et le monde extérieur.
Quand il eut terminé, il posa le téléphone hors de portée.
« Voilà. Maintenant, tu n’as plus besoin de ça. Tout ce dont tu as besoin, c’est moi. »
Julien sentit un frisson glacial parcourir son corps. C’était fini. Son existence numérique n’était plus entre ses mains. Il était devenu un simple spectateur de sa propre vie, un être façonné par Antoine, régi par ses règles, dépendant de lui pour chaque interaction.
Un silence pesant s’installa. Antoine s’approcha, posa une main sur sa nuque et le força à lever le regard.
« Dis-moi ce que tu ressens. »
Julien avala difficilement sa salive. Il chercha ses mots, mais la vérité était brutale : il ne savait plus. Il n’était plus que cet état de soumission totale, d’abandon, un être entièrement façonné par la volonté d’un autre.
« Je suis à toi. »
Antoine sourit, satisfait. Il savait qu’il avait atteint ce qu’il voulait.
Et Julien, lui, savait qu’il ne s’appartenait plus.
Trois ans plus tard – L’homme brisé
Julien n’avait plus de téléphone. Plus d’identité numérique. Plus d’existence en dehors d’Antoine.
Trois ans s’étaient écoulés depuis cette nuit où il avait envoyé son dernier message, ce court « Tout va bien » qui scellait son destin. Depuis, chaque aspect de sa vie avait été méticuleusement orchestré par Antoine. Il ne parlait à personne sans sa permission, ne décidait de rien sans son aval. Sa seule connexion avec le monde extérieur passait par les filtres imposés par l’homme qui contrôlait son existence.
Antoine ne lui avait pas seulement retiré son téléphone. Il avait progressivement réduit son autonomie jusqu’à ce qu’il ne reste de Julien qu’un être façonné à son image, un pantin docile qui n’avait plus besoin de réfléchir, seulement d’obéir.
Le quotidien sous contrôle
Chaque matin, Julien se réveillait dans l’appartement d’Antoine, allongé à ses côtés. Son premier réflexe aurait jadis été de vérifier son téléphone, mais ce réflexe avait disparu. Il n’y avait plus d’écran à consulter, plus de notifications, plus d’attentes.
Antoine régulait tout. Ses horaires. Ses déplacements. Ses paroles.
Quand il travaillait – car oui, il travaillait encore, mais sous surveillance –, c’était sous des règles strictes. Antoine lui laissait un téléphone professionnel, mais chaque application était contrôlée, chaque échange analysé. Les rares collègues qui osaient lui parler ne recevaient que des réponses brèves, froides. Julien ne pouvait plus entretenir de relations sans que cela soit validé.
Les réseaux sociaux n’existaient plus pour lui. Son compte personnel avait été supprimé peu après sa soumission complète. Un jour, un ancien ami avait tenté de le retrouver, mais la conversation n’avait duré que quelques minutes avant qu’Antoine ne l’interrompe.
« Ce genre de personne n’a plus sa place dans ta vie, Julien. »
Et il avait obéi. Parce qu’il ne savait plus faire autrement.
La cage invisible
Ce qui était le plus troublant, c’était que Julien ne se sentait même plus enfermé. L’idée de récupérer une forme d’indépendance ne lui traversait plus l’esprit. Antoine avait gagné, non pas par la force, mais par la patience, par la lente construction de cette cage invisible dont Julien ne cherchait même plus la sortie.
Il y avait pourtant des moments, brefs mais intenses, où il se souvenait. Il repensait à l’époque où il pouvait appeler un ami à tout moment, envoyer un message sans avoir à demander. Ces souvenirs étaient flous, presque irréels, comme une autre vie qu’il aurait rêvée.
Mais ils étaient immédiatement balayés par la voix d’Antoine, qui le ramenait à la seule réalité qu’il connaissait désormais.
Un soir, alors qu’ils dînaient en silence, Antoine posa calmement sa main sur celle de Julien et lui demanda :
« Est-ce que tu es heureux ? »
Julien releva les yeux. Il vit dans le regard d’Antoine cette lueur de satisfaction, ce contrôle absolu. Il savait ce qu’il devait répondre.
Il hocha lentement la tête.
« Oui. »
Antoine sourit.
Et Julien se demanda, l’espace d’une seconde, s’il restait encore une partie de lui qui croyait à ce mensonge.
J serai ravi d être ce Julien, avis aux amateurs.
Mspy
soumisdethomas@gmail.com
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