Yanikus, jeune trentenaire à la vie bien rangée, n'était plus qu'un homme en quête de ses désirs les plus profonds lorsqu'il franchissait les portes du Club Obsidienne. Ce lieu clandestin était connu pour sa discrétion et pour offrir à ses membres un espace où la limite entre contrôle et abandon devenait floue.
Ce soir-là, Yanikus portait une chemise légèrement déboutonnée, révélant un harnais en cuir amélioré. Sa nervosité transpirait dans ses gestes, mais son cœur battait d'anticipation. Au fond de la salle principale, éclairée par des néons rougeoyants, il le vit : son Maître.
Grand, imposant, vêtu d'un costume noir impeccable, son Maître tenait négligemment une cravate à la main. Il croisa le regard de Yanikus, et un sourire en coin éclaira son visage. Il fit un signe de tête discret, mais sans équivoque. Yanikus se sentit heureux, comme s'il n'avait d'autre choix que d'obéir.
—Approche, ordonna son Maître d'un ton grave et autoritaire.
Les jambes de Yanikus semblaient vaciller légèrement, mais il s'approchait jusqu'à ce qu'il sente la chaleur du corps de l'homme face à lui. Sans attendre, son Maître passa un doigt sous son menton et força son regard à s'élever.
— Ce soir, tu m'appartiens.
Yanikus hocha la tête, incapable de prononcer un mot.
Son Maître l'entraîna vers une pièce privée, où chaque détail était conçu pour éveiller les sens : des murs recouverts de cuir noir, une lumière tamisée jouant sur des miroirs, et un lourd fauteuil trônant au centre de la pièce.
— Déshabille-toi, commanda fils Maître.
D'un geste tremblant mais décidé, Yanikus obéit. Sa chemise glisse lentement de ses épaules, dévoilant la tension de ses muscles et la vulnérabilité de son corps. Une fois nu, il sentit le regard brûlant de Maître parcourir chaque centimètre de sa peau.
— À genoux, ajouta-t-il.
Le cœur battant à tout rompre, Yanikus se laissa tomber au sol, sentant la froideur du tapis contre ses genoux. Les mains expertes de Maître s'approchent, lui attachant doucement les poignets avec des liens de cuir souple. Puis un bandeau fut glissé sur ses yeux, plongeant Yanikus dans un monde d'obscurité où seule chaque sensation comptait.
— Maintenant, écoute-moi, murmura son Maître, sa voix devenant un souffle à son oreille. Je veux que tu ressentes chaque instant, que tu t'abandonnes à moi complètement.
Un frisson parcourait le corps de Yanikus tandis qu'il entendait le claquement léger de la cravache, juste à côté de lui. Le cuir effleura sa peau, d'abord doucement, comme une caresse, puis avec une intensité progressive qui fit jaillir un gémissement incontrôlé de ses lèvres.
Son Maître alternait entre douceur et fermeté, glissant parfois sa main chaude le long du dos de Yanikus, puis laissant tomber la cravache sur sa peau de manière précise, calculée. Chaque impact était suivi d'une caresse apaisante, un mélange de douleur et de plaisir qui brouillait les limites de l'un et de l'autre.
Yanikus, les yeux toujours bandés, sentait son souffle s'accélérer à chaque geste de son Dom. Les murmures de son Maître lui promettaient à la fois la libération et l'exploration des territoires inexplorés.
— Tu es parfait, souffla son Maître, sa main caressant la nue offerte de Yanikus.
Quand il ôta le bandeau et défit les liens, Yanikus relève doucement la tête. Les yeux de son Maître, emplis d'un mélange de domination et de satisfaction, le fixaient intensément.
— Tu as été à la hauteur ce soir, dit-il avec un sourire.
Encore tremblant, Yanikus répondit d'une voix empreinte de gratitude :
— Merci, mon Maître.
Ils restèrent là un instant, enveloppés dans une bulle de complicité et de désir apaisé. Ce n'était pas qu'une simple rencontre charnelle, mais un échange profond où le contrôle et l'abandon s'entremêlaient pour créer quelque chose d'intense, presque sacré.
Yannick
y.larane@gmail.com
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