A chacun son plaisir de partir vers des contrées lointaines pour déguster la gastronomie locale. Moi, je préfère rester dans mon quartier où l'on a l'embarras du choix.
Pourtant, ma préférence va vers le Restaurant méditerranéen à quelques pas seulement de mon domicile.
L'imagination débordante des deux jeunes cuistots vous transforme un simple menu en repas de Fête.
Et, comme c'est bizarre la vie. J'ai connu Stefano dans un magasin d'accessoires canins et Emilio, lors de sa pause sur le seuil de la cuisine.
Dans quarante-huit heures, c'est la réouverture après un mois de vacances bien méritées pour la Direction et le Personnel car il vaut mieux réserver une table. L'établissement affiche complet chaque midi, chaque soir, sans parler des fins de semaine.
A cette occasion, le Patron organise une petite réception uniquement pour ses plus fidèles clients, dont je fais partie, évidemment. Mais pas question de visiter les coulisses... Seules les toilettes sont accessibles... bien sûr ! Ce ne serait que pure curiosité déplacée tant cela sent le propre, le raffiné... dans la salle ! D'ailleurs, dès l'entrée dans ce Restaurant, le dépaysement est immédiat et le décor se mange... des yeux. Il vous met l'eau à la bouche et ouvre l'appétit. J'apprécie aussi beaucoup l'ambiance familiale qui y règne et la douce musique de fond apportant sa note personnelle à l'évasion.
Dehors, dedans on s'active pour fêter l'événement des retrouvailles. Tandis qu'Emilo termine le ballet des livraisons, Stefano passe un dernier coup de... balai. Les tables sont dressées et tout est consciencieusement vérifié. Pour l'équipe comme pour moi c'est le même rituel chaque année mais je ne peux m'empêcher de jouer les indiscrets lors de ma dernière promenade quotidienne. Comment résister à ce spectacle féerique offert par des passionnés de la restauration ? Pourtant, une petite voix intérieure me conseille de m'éloigner afin de garder une part de mystère.
D'ailleurs, c'est l'extinction des lumières. Grâce à une petite veilleuse, place à un jeu d'ombre peu recommandé aux âmes sensibles.
A peine ai-je parcouru quelques mètres, une main me tape sur l'épaule. Le palpitant s'emballe, mes jambes flageolent et, me retournant, j'éclate de rire. C'est Stefano qui, visiblement, ne s'attendait pas à une telle réaction.
Pour se faire pardonner et au risque d'être réprimandé par son Boss, il me propose d'aller au Restaurant prendre un petit remontant. De le voir d'aussi près, tout n'en aurait pas besoin !
Sitôt dit, sitôt fait. L'occasion rêvée, unique de visiter les installations. Je lui certifie la plus grande discrétion face à tant d'honneur !
Appuyés délicatement contre le plan de travail tout en sirotant une liqueur artisanale, spécialité de la maison, le cuistot m'explique le fonctionnement des appareils sophistiqués que contient cette cuisine suréquipée. Ils permettent, avec minutie, de fignoler un plat dans les moindres détails, tel un tableau de Maître, et qui, à peine servi, sera englouti en quelques minutes.
Jamais avec moi. Si sa présentation me subjugue, je le photographie et, fin gourmet, le déguste lentement pour en retirer toutes les saveurs chaudes, tièdes, froides. Une façon de respecter l'art culinaire. Et puis cela me permet surtout de mater mes deux cuisiniers, en point de mire, occupant régulièrement la même table. Je veille donc à manger sans me salir !
Comme il est agréable de discuter avec le marmiton et de partager avec lui ce métier choisit par vocation.
Reprenant nos verres à goutte, il me propose de continuer la visite. Au point où l'on en est. Je me redresse mais... bouh !, ça vacille plus que tout à l'heure.
Par blague, je lui dis : " En supplément du remontant, j'aurais besoin d'un bouche à bouche afin.... "
" Y a qu'à demander ", en collant ses lèvres charnues contre les miennes. Collées est bien le terme qui convient par les ingrédients et le taux d'alcool de leur liqueur.
Quelle entrée... en matière, prometteuse pour la suite. Un régal et si, en plus, on se palpe le sauciflard d'une main et qu'avec l'autre on se tâte les jambonneaux... Un délice !
Aïe, quel sale ami ! Il me coince les doigts sur l'arête du plan de travail. Et, par-dessus le marché, il glisse de droite à gauche, de gauche à droite. Cela ne m'amuse pas. Je le retourne comme un crêpe, le déculotte et, accroupi, lui lèche la raie. Il recule un peu, écarte les jambes et se penche vers l'avant pendant que j'ôte mon froc et le sien.
J'astique son cervelas et je mets mon service trois pièces contre sa rosette. Purée !, ça rentre comme dans du beurre. Et que son garde-manger est profond !
Je me venge par de gros coups de baguette. Mais il aime ça, le bougre. Son gland dégouline et je récupère ce suave nectar en le portant à la bouche.
Quasi au moment de gicler je sens deux mains se poser sur mes fesses et ce ne sont pas celles de Stefano. Ses bras sont croisés sur le plan de travail et sa tête est posée dessus. Je jette un regard vers l'arrière.... Emilio, déjà à poil. Depuis combien de temps nous mate-t-il ?
On se redresse et les deux gâte-sauce étalent une vieille nappe. Visiblement, ils n'en sont pas à leur premier coup d'essai. Durant cette installation, j'ai une vue plongeante sur leurs impressionnantes triques bien appétissantes. Et c'est loin d'être des boudoirs !!!
Stefano s'assied puis s'allonge. Je replie ses jambes et remet ma queue dans son micro-ondes. Mais Emilio me fait signe de grimper sur le plan de travail. Et, délicatement, il embroche son collègue. Pendant que je malaxe les deux petites boulettes de Stefano, lui, titille la pièce montée. En pivotant la tête, mes lèvres se posent contre celles d'Emilio. Sa langue est douce et cette dégustation me permet de connaître d'autres saveurs exotiques. Il me semble que nous sommes du même avis. On en oublierait même notre troisième larron qui se tortille dans tous les sens. Merci de nous ramener à la réalité.
Complices, tous les deux, je devine que les " Maîtres queux " ont plus d'un tour dans leur sac. Emilio m'aide à redescendre et me tire vers l'arrière sans me lâcher. Stefano se relève et ils me basculent sur le plan de travail. Bien empalé, mes deux cuistots alternent les va-et-vient, tout en se roulant une pelle. Leurs mains me frôlent le torse, les flancs, la bite, les deux orphelines. Les yeux fermés je sens les doigts de l'un qui me caressent le téton droit et, forcément, l'autre, celui de gauche. A tour de rôle aussi, ils titillent ma couronne et récoltent ma liqueur, fabrication maison et partagée avec moi. Mais l'index refuse de quitter ma bouche et s'y promène.
Trois mains continuent le pétrissage quasi au rouleau à pâtisserie, de ma poitrine ce qui augmente la pression de la cocotte-minute. A tel point que je serre les dents pour mieux sucer le doigt offert. Ce qui me sidère c'est de pouvoir contrôler l'envie de juter. Peut-être parce que je me cramponne de toutes mes forces aux bords du plan de travail. Sûrement parce que ni eux, ni moi, ne branlons mon céleri. Et, même si je suis le " gigot ", pas le " gigo...lo ", quoi que !, je me souviendrai longtemps de ce plat de résistance. Mais dans tout bon Restaurant on en sert aussi un deuxième et j'offre volontiers mon tour à Emilio qui passe à la casserole après avoir retendu la nappe.
Stefano sachant que l'entrée de la taverne est étroite, entre le premier. On va devoir se serrer un peu mais les hôtes, en plus de se lécher les babines, attachent une grande importance à l'ambiance chaleureuse et feutrée qui y règne.
Stefano saisit mes fesses, moi, sa taille et j'accompagne les ondulations de son bassin pour satisfaire le fantasme d'Emilio. Et son côté sado reprend le dessus. Lentement il nous fait reculer pour replonger dans la friteuse. Marche arrière. Un temps d'arrêt. PLOUF ! A chaque impact Emilio sursaute préférant aussi avoir les yeux fermés. Bien soudé à Stefano je lui mordille les lobes de l'oreille et couvre sa nuque de bisous. Et puisque, à part le pilonner, on ne s'occupe pas de lui, Emilio joue avec son phallus. Stefano me fait comprendre de changer de position et se retire aussi pour gober les deux gros oeufs d'Emilio, et moi, je suce son bâton de rhubarbe ou le garde simplement en bouche pendant que mon index taquine sa prostate. Un autre index le rejoint en coulissant. Et voilà notre lascar qui pédale dans la choucroute.
Mais le dessert va bientôt arriver.
Je passe d'un côté du plan de travail, Stefano se met en face, Emilio reste allongé.
Chacun enserre son poireau et l'effet est instantané pour gicler copieusement tous les trois en même temps sur Emilio. Stefano revient entre les jambes du cordon bleu et m'invite à nettoyer leurs récipients serrés l'un contre l'autre. Comme un Chef, je rassemble, délicatement, nos crèmes respectives pour former une mousse onctueuse et aux arômes naturels. En fin gourmet, j'ai le privilège de pouvoir la goûter d'abord, Stefano prend sa part et léchons le reste pour l'apporter à Emilio, qui l'a bien méritée également.
Finalement, nos langues se retrouvent réunies pour clore ce SACRE FESTIN dans le Palais buccal impérial par un suave digestif... à boire " cul sec ! " !!!
Scapadal
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