On dit que les voyages forment la jeunesse. Je l'atteste car c'est toujours un immense plaisir pour moi de descendre vers le Sud de la France, dans une petite ville cosmopolite, tout près de l'Espagne. Les rencontres, hélas éphémères, y sont très intéressantes par la culture ou les coutumes différentes... et surtout plus chaudes sous ces latitudes baignées par le soleil.
Arrivé très tôt ce matin, le mieux est de " siester " juste après l'excellent et copieux repas servi en buffet. Certains clients s'imaginent être dans une cantine scolaire mais moi, cela me convient parfaitement.
N'ayant donc rien d'autre à faire que de ne rien faire !, je laisse les heures s'écouler nonchalamment sur le cadran de la montre et c'est très bien ainsi.
Quel bonheur de profiter de cette grande terrasse gorgée de soleil, sirotant une délicieuse liqueur du terroir et d'écouter les conversations entre les goélands et les mouettes. Certains oiseaux semblent même rire comme si l'un des volatiles venaient de raconter une bonne blague. C'est comique de découvrir un univers fascinant et méconnu. Prendre le temps de profiter du temps ! Cela change du quotidien.
Et qu'il est agréable de se laisser bercer par le bruit des vagues de la Méditerranée qui, dès la fin d'une révérence, repartent vers les coulisses... vers le large.
Entre la digue et l'hôtel se trouve le parking municipal sécurisé et de ma chambre, pour varier les plaisirs, je m'amuse souvent à compter les véhicules en stationnement. Mon plus grand plaisir est de regarder les grosses cylindrées d'une célèbre marque car je suis dingue de ces calibres hors normes et raide face à d'énormes pièces montées.
Soudain, le flash en double ! Non seulement j'aperçois une superbe machine et la personne dessus porte la traditionnelle protection en cuir. Cela me dirait aussi d'être chevauché comme cet engin... avec mon propre engin !!!
Et voilà comment on réveille un vieux fantasme : " m'otoriser" à grimper derrière et enlacer sa taille. Stop. Pas de précipitation. Qui se dissimule sous le casque ?
WAOUW ! Un mec pas très grand avec les cheveux coupés ras. Tout-à-fait mon type.
Du calme ! Cet Adonis n'est sûrement pas seul. J'en aurai le coeur net, du moins s'il reste dans le secteur durant mes vacances qui viennent tout juste de commencer. Quelle coïncidence, non ?
Vers 16 heures, il faut tout de même un peu se secouer les puces. Alors, je vide enfin mon sac de voyage, range les vêtements et quitte la chambre pour aller me balader. Que cela fait du bien de respirer à pleins poumons, sans avoir de vague... à l'âme !
L'autre critère de l'hôtel, en plus de sa situation dans un quartier calme est sa proximité avec le piétonnier du Centre. Que de magasins, essentiellement de souvenirs où, pour un même article, les prix varient du simple au double. Et chez certains commerçants, il ne faut pas hésiter à marchander. Je préfère plutôt recevoir d'office une remise ou un petit cadeau en supplément.
Flâner, c'est bien joli, mais on ne voit pas le temps passer et il faut déjà rentrer se préparer pour être prêt à 19 h 30.
A peine installé à table, incroyable !, voilà mon motard qui entre à son tour. Il décline son identité, Christophe quelque chose, et le Maître d'Hôtel lui indique sa place. Je l'ai pile (pas l' " épile ", du moins, pas encore!) en point de mire. Tout à l'heure, s'il m'a tapé dans l'oeil... et ailleurs aussi, plus proche, la beauté et la fraîcheur de son visage m'attirent davantage. Quel supplice de Tantale !!!
Le dévorer des yeux, O.K., mais nourrir l'estomac, c'est mieux ! Les mêmes plats étant présentés face-à-face, je vais d'un côté et, comme un fait exprès, lui, se dirige vers l'autre. Ce vis-à-vis, en miroir, me déstabilise et les couverts de service m'échappent souvent des mains. Et une voix intérieure me dit : " Surtout, ne relève pas la tête ! "
Le repas vite terminé, je sors du Restaurant puis de l'Hôtel et m'assieds sur un banc de la Digue pour admirer le coucher du soleil.
Je fais pareil... Mais comment dormir, obsédé par la vision de cette huitième Merveille du Monde ? L'excitation prend le dessus et je ne trouve le repos qu'après m'être doigté et bien vidé les couilles... en pensant bien sûr à LUI.
Le lendemain matin, encore un peu dans le gaz, je décide d'aller au Marché, question de me changer les idées, l'occasion surtout de m'imprégner des couleurs et des odeurs locales. A vrai dire, je n'affectionne pas trop la cohue mais, très grand, je dépasse largement les bipèdes, les " tripèdes" (passants avec une canne !) et surtout les quadrupèdes. Le seul inconvénient est de veiller à ne pas me cogner au plafond des échoppes. Et elles sont si nombreuses que quasi une matinée entière ne suffit pas.
En revanche, j'ai bien mérité une pause dans un troquet typique après une tel slalom... sur gros pavé !!!
Choisir l'option de la pension complète évite la perte de longues minutes à détailler la carte des plats exposées à l'extérieur des Restaurants. Cela m'oblige, hélas, à respecter les heures fixées dans mon lieu de résidence.
Retour à la case départ pour se débarbouiller, passer à table, remonter dans la chambre et, à nouveau, m'allonger confortablement sur la terrasse...
Un klaxon m'extirpe de mon sommeil. Je me suis endormi sans même m'en être rendu compte. Et l'après-midi est déjà bien entamé.
Je ressors musarder sur la digue pour regarder les bateaux touristiques se croiser tels des funiculaires, à cette différence qu'ils sont ballottés par la houle et qu'il vaut mieux avoir le pied marin.
Et le même rituel recommence. Une petite toilette, descendre manger et aller m'asseoir sur le banc afin de souhaiter la bonne nuit au soleil.
J'aurais préféré, et de loin, que ce voeu s'adresse à mon " fantasme " mais ou se cache-t-il ? Je ne l'ai pas du tout aperçu aujourd'hui. Pourtant, son bolide est toujours bien garé, comme à son arrivée, hier. Au fond, cela me donne un peu de répit et calme mes pulsions.
Le jour suivant, commence par une matinée d'emplettes, à la recherche de cadeaux originaux, pas trop fragiles à transporter. J'aimerais tant pouvoir ramener des charcuteries artisanales mais elles ne supporteraient pas le long trajet de retour au pays. Il vaut donc mieux s'abstenir.
Et voilà l'heure qui invite à reprendre des forces, suivie d'un changement de programme.
Assis non loin du bar de la Piscine, devant une limonade, je surprends une conversation entre mon motard et le serveur. Il s'accorde quelques jours de vacances pour décompresser car, même si sa profession l'exige, être un vigile... vigilant épuise. Christophe emporte sa boisson, s'approche d'une chaise longue et retire ses vêtements. Allongé en maillot les yeux fermés, d'où je suis, quelle vue imprenable sur sa Dune du Pilat. Heureusement nous sommes en basse saison et entre adultes. Et les paroles d'une chanson du regretté Mike Brant me reviennent en tête : " Laisse-moi t'aimer toute la nuit, laisse-moi toute une nuit, faire avec toi le plus long, le plus beau voyage. Veux-tu le faire aussi ? "
Tout à coup, il se met sur le ventre et tourne la tête dans ma direction. Malgré ma diversion de vite regarder ailleurs, il a vu ce que mes yeux ont vu ! JE SUIS GRILLE !
Comme de juste.
Le soir même, au moment d'aller me coucher, une brutale poussée par l'arrière me propulse à l'intérieur de ma chambre. Et la porte se referme avec un bon coup de pied. Retourné comme une crêpe et plaqué contre la garde-robes, je me retrouve nez à nez avec Christophe passablement éméché. Il empoigne mes mains et pose ses lèvres sur les miennes. Son haleine schlingue l'alcool. Inutile de résister à ce plus balaise que moi. Mais quel expert dans l'art de rouler une pelle... C'est enivrant, surtout avec les relents de cocktails ingurgités.
Tout en continuant l'exploration buccale, il m'assène de puissants coups de gourdin avec un dard bien raide et surdimensionné. Et vas-y que je cogne, que je recule pour mieux ajuster le tir et revenir à la charge cherchant à bien compresser mon pauvre service trois pièces.
Mes jambes commencent à flancher et, visiblement, cela augmente ses pulsions. Il passe ses mains sous mon T-shirt pour pincer violemment mes tétons dans un mouvement circulaire... Et si je faisais semblant de m'évanouir. Aïe !, quelle mauvaise idée. Christophe saisit mes flancs et me relève si fort que mes pieds décollent du sol.
Toujours solidement maintenu il s'écarte à nouveau et analyse la situation. Sa soif... de sexe à présent se lit dans son regard. Cela en devient presque effrayant. Me voilà face à Dracula !
S'apercevant que mon polo est entrouvert malgré les trois boutons du dessus, il s'accroche aux deux côtés et, plus rapide que l'éclair, le déchire en plein milieu. Sa langue rappeuse descend le long du sternum vers le nombril et remonte jusqu'au menton. Puis il aspire mes mamelons et poursuit son manège d'auto-tamponneuse. Je ne ressens même plus la douleur, comme l'impression d'être une poupée de chiffon. Est-ce pour cela que durant mon adolescence mes condisciples de classe me surnommaient : " chiffe molle " ?
Il empoigne ma nuque avec sa grosse paluche tandis qu'avec l'autre, il sort son gigantesque mandrin et me le met dans la bouche, quasi au fond de la gorge. Se foutant pas mal que j'étouffe, il agite ma tête dans tous les sens. Purée !, quel sucre d'orge. Non, ce serait plutôt un bâton de réglisse. Et pendant que j'astique sa pine, ses ongles lacèrent mon dos et il triture fermement mes fesses.
Tiré par les cheveux, Christophe me remet debout. Comme mon pantalon est tenu par une simple ceinture élastique et non de chasteté, pourquoi se fatiguer à la défaire. Un coup sec et, hop, en calbar devant le malabar.
Furieux d'être dépourvu de cockring, il enserre la base du zob avec les jambes de mon boxer. L'effet est immédiat. Décalotté, je bande et mouille comme jamais. Pas question d'en perdre une goutte. Sa langue lèche ce précieux nectar et remonte vers ma bouche déposer cette récolte par un langoureux baiser.
Sa main droite continue de titiller le gland et mon chibre rougit, non de honte mais de plaisir, et durcit de plus en plus.
Tout en me léchant le torse dans les moindres recoins, il ôte ses fringues du bas et lève les yeux vers moi. Son regard est transfiguré, plein de douceur et de tendresse comme pour s'excuser de m'avoir brutalisé. Mon sourire le pardonne.
Délicatement, il défait l'étreinte de ma pine et m'allonge sur le lit en relevant mes jambes. Christophe happe mon gland et lape les dernières gouttes de mouille. Puis, il gobe mes burnes, l'une après l'autre. J'ai l'impression d'être aspiré dans sa bouche. Un jet de salive étendue avec ses doigts sur l'entrée de ma rondelle. Lentement son piolet glisse à l'intérieur et, à chacune de mes grimaces, il s'arrête. Quelle jouissance d'enfourché ce terrible engin. Vaut mieux tard que jamais et pas vieux motard que j'aimais, lui qui n'a environ que trente piges. Terminus... Non, personne ne descend. Que du contraire ! Il me laisse apprécier cet instant magique de ne former plus qu'un. Et, sans rejet, recevoir ce corps étranger en soi. Je lui saisis la taille, l'invitant à ne pas bouger ou calmement, par de subtils mouvements de son bassin. Et pendant qu'il titille ma couronne et le frein, j'imprime dans mon disque dur cérébral ce beau visage.
Trop subjugué par cette image, Christophe me ramène à la réalité en accélérant le rythme de ses va-et-vient contre ma prostate et celui de sa main qui me branle. Mais sur le point de gicler... STOP ! C'est à moi, maintenant, de lui défoncer le fion.
Toujours allongé, il préfère se mettre à califourchon sur ma pine. Et d'un coup sec, empalé ! Costaud, le mec. Son faciès est même resté impassible. Après une courte pause afin de goûter au plaisir d'être enculé, il joue au yo-yo.
Je monte, je descends, je monte, je penche vers la droite, je redescends, je monte, je penche vers la gauche et... je remonte ! Durant sa petite récréation, j'enserre son gland et le branle à mon tour. Sa tête part souvent vers l'arrière et je sens qu'il comprime les sphincters. Il pose sa main sur la mienne et l'on s'accorde un bref instant de répit. Mais pas question de lâcher son manche puisque le mien est gardé bien au chaud.
Nos yeux pétillent comme des bulles de champagne. En tout cas, avec lui, c'est nettement plus savoureux que la Veuve... Poignet. Même le temps paraît s'être figé. D'ailleurs, on se contrefiche des secondes, des minutes et encore moins des heures. Nous nous sommes apprivoisés et seul compte de rester soudés l'un à l'autre... l'un DANS l'autre, toute la nuit, pourquoi pas ? Que c'est agréable de bander... à l'abri des regards indiscrets. Simplement pour partager un peu d'intimité avec son partenaire. Le remercier de baiser avec LUI. Et, par un tendre clignotement d'oeil, continuer les ébats.
Mais Christophe a une autre idée en tête.
Libérant ma trique de son fion, il m'écarte les jambes, se place au milieu et, tel un porte-drapeau, compresse nos hampes bien droites dans ses mains et les frictionnent.
Nos corps partent en valse de Vienne, nous serrons les fesses, on dégouline, nous poussons des gémissements, on se lance des regards complices, on résiste.
Taquin, je le déconcentre et, résultat, cela augmenter davantage notre excitation. D'ailleurs, lui, imperturbable, continue le lingam.
Et tout à coup, deux gigantesques geysers de foutre brûlants nous aspergent copieusement.
Christophe s'allonge sur moi en posant sa tête à côté de la mienne et me couvre de langoureux câlins.
Après d'ultimes lentes et longues caresses, on se douche, il se rhabille et s'en va.
Le lendemain matin, peut-être le jour même car on s'est couchés... tôt !, je passe à la Réception dès mon petit-déjeuner terminé pour déposer ma clé avant de sortir.
L'hôtesse me remet une grande enveloppe que je vais ouvrir sur mon banc du soir, face à la Méditerranée.
Et là, surprise ! Un polo tout neuf avec ce simple mot-code : MYOSOTIS qui se traduit en espagnol par NOMEOLVIDES et, en français : NE M'OUBLIE PAS !
Scapadal
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