Et encore un voyage d'hiver inoubliable qui me remonte à la mémoire pour être gravé dans celle du disque dur !
En cette fin janvier, voilà déjà une semaine que je suis descendu à l'Hôtel " Méditerranéano ". Il a le grand avantage d'être situé dans un quartier calme, surtout la nuit, et pas trop éloigné du centre ville.
Si les matins sont frisquets, dès midi, le thermomètre frôle allègrement les vingt degrés... au soleil. Alors, je m'installe sur la terrasse de ma chambre dans un transat confortable, une petite collation à portée de main... mais hors de celle des enfants. Cela me permet de trouver l'inspiration, recharger les batteries, regarder les badauds sur la digue. Oui, comme les bovins avec les trains à la différence que je ne rumine pas.... ou alors, quelques soucis coriaces à digérer !
L'autre atout c'est que d'ici on a l'embarras du choix de belles promenades avec, entre autres, le chemin de ronde ou organiser des circuits en voiture, en vélo.... l'idéal pour bien se muscler les mollets.
Mais moi, je suis plutôt du genre Pépère, le " va comme je te pousse ! " et du moment que mon chien peut se dérouiller les pattes, c'est le principal... pour moi ! D'ailleurs, il me suffit de traverser le parking et rejoindre la plage. J'aime le voir se rouler dans le sable, courir comme un dératé, marquer un temps d'arrêt et tourner sa bonne grosse gueule de mon côté, la langue bien pendue.
Oui, vraiment nous pouvons en profiter au maximum car les touristes sont peu nombreux et la plupart des magasins de souvenirs sont fermés. Tout est si paisible... à part le bruit de la circulation sur le boulevard et le son des vagues. Certaines s'échouent silencieusement contre la digue, d'autres gémissent, se chevauchent, s'éclaboussent, repartent vers le large.
Quel spectacle hallucinant ! Mais, parfois c'est fou, c'est flou !!!
Le flux et le reflux écument tellement que l'océan se fracasse sur l'ouvrage de maçonnerie censé l'arrêter pour étirer encore plus la ligne de l'horizon. Et si, en plus, le ciel est bas et nuageux, la vision devient terrifiante. Heureusement cela ne dure jamais longtemps. Les bateaux de croisière reprennent déjà possession de l'étendue maritime et je m'imagine être à bord, sans bien savoir d'où je viens et vers quelle destination navigue le paquebot. Mais ce qui me passionne le plus c'est de jouer aux devinettes avec les porte-conteneurs. Que peuvent bien renfermer toutes ces grosses boîtes en métal ? Sûrement des trésors à voir les scellés. En tout cas, ils en auraient des anecdotes à raconter à force d'arpenter en tous sens les mers du globe durant des mois et des mois... D'émois ! aussi lors de violentes tempêtes.
Et ainsi les heures s'égrènent du lever au coucher du soleil... en n'oubliant pas de jeter un oeil sur sa montre pour respecter les heures de repas raccourcies en morte saison, comme celle du jour et de la nuit !
Dès que Bidule a terminé sa gamelle, il s'allonge dans son panier car, pour lui l'heure de la sieste vient de sonner. Je peux donc descendre à l'aise pour me rendre au restaurant.
Après ce repas, le ventre remplit tant le buffet est chaque fois copieusement garni et alléchant, retour sur ma terrasse. Dehors le temps s'est arrêté. Plus rien ne bouge à part la Méditerranée. Vive la marée !!! Lentement, petit à petit, je ferme les yeux et m'abandonne aux plaisirs de la détente.
Soudain des portières claquent et quelques éclats de voix me font sursauter. Un groupe de neuf hommes d'environ 35 ans descendent d'un minibus. Chacun récupère sa petite valise sauf un qui range les bicyclettes. Au premier coup d'oeil, aidé par la présence des VTT, on peut bien tricher, quoi ? ce sont des sportifs ! Et sacrement baraqués. Leurs pectoraux semblent à l'étroit dans le polo et l'élastique des manches, trop serré, gonfle davantage leurs biceps. Oh !, c'est du lourd, du costaud,... de la bonne bidoche ! Ça va tout seul, oui ? Tu sors à peine de table. Oui mais ce n'est pas le même appétit !
Moins musclé qu'eux j'ai tout de même goûté... aux joies de la compétition dans ma jeunesse par le patinage artistique. Maintenant, je suis plutôt sportif en chambre.
Bidule aussi s'est réveillé. Et il manifeste sa mauvaise humeur en aboyant. C'est malin ! Je suis repéré. Vite, faisons diversion par un petit geste de la main en guise de bienvenue, répondu d'un sourire à tomber sur le cul... Aucun danger de le fêler, il l'est déjà !!!
Les jours suivants l'occasion... provoquée m'est offerte de les croiser souvent et durant mes nuits d'insomnie chacun de ces athlètes défile devant mes yeux. Plus bandants les uns que les autres, je suis plutôt Jeu SoliDaire et non SoliTaire. Je trouverai bien le moyen, si pas de me les taper tous, au moins d'en avoir un.
Et le jour se lève et le soir revient.
Vers 22 heures c'est la dernière sortie pipi-popo de Bidule et de retour à l'Hôtel pour aller me coucher une paire de gants traîne sur le pallier de mon étage. Je la ramasse et m'apprête à redescendre les déposer à la Réception. Mais la tentation est trop forte, l'odeur surtout. Un curieux mélange de transpiration bien virile et imprégnée d''un parfum suave. Alors, étendu sur mon pieu, en fermant les paupières, je m'amuse avec cet accessoire digne de tous les sextoys.
Et là, MIRACLE !
Les neuf gaillards apparaissent complètement nus avec un corps de rêve et des bites à provoquer des éjaculations précoces. Ils se rapprochent et leur queue est à portée de main. Encore plus près, à hauteur de la bouche. Désorienté, j'enfile le gant droit et, telle Cendrillon en tenue de Bal, ma main... n'est plus la mienne ! Confidences entre mecs !, je dors et me masturbe du côté gauche. Fermons la parenthèse pour éviter les courants d'air.
Des doigts soyeux caressent plusieurs fois ma veste de pyjama. Lentement, ils la déboutonnent pour glisser le long du torse jusqu'au nombril. Déjà ma pine est de plus en plus coincée dans mon boxer et je force l' " intrigant " à descendre plus bas. Il résiste. Mon corps lui appartient. D'ailleurs une voix intérieure me dit : " Laisse-toi faire ! " Les doux frôlements recommencent. C'est magique, féerique. Je découvre des sensations inconnues même si mes efforts sont vains d'apercevoir un visage.
En revanche, l'imagination de ce gant est débordante et dévorante. Il joue à saute-seins. Droite, gauche, droite, gauche, au trou du nombril. Puis les doigts pincent gentiment les tétons, l'un après l'autre avant de plonger vers... l'élastique du boxer et le soulever pour ébouriffer les poils pubiens. Ça vaut bien la peine de les brosser tous les matins ! Mais comme c'est bandant de sentir le sous-vêtement baisser de plus en plus.
Le zob se redresse d'un bond et la main le rattrape au vol. T'inquiète, il est bien attaché ! Les doigts titillent le méat et font descendre le prépuce millimètre après millimètre. Je serre les fesses et surtout les dents pour ne pas ameuter tout l'hôtel. Ce serait trop con de m'arrêter maintenant ou pire, d'être accusé d'adultère avec moi-même !
Tiens, un rapide éclair de lucidité !
Mais SANS mon ordre la main "g ' hantée " reprend les choses en main ! Elle m'astique la colonne puis palpe mes couilles. Son flanc longe ma raie, glisse sur le frein. La paume contourne la couronne avant d'effectuer des va-et-vient langoureux. Quelle experte ! Quelle sadique aussi. Et pourtant, la main n'est pas coupable. Ce sont les cinq doigts qui se disputent voulant la meilleure part du gâteau. Finalement le majeur remporte la victoire et plonge dans mon fion. Les vaincus se contentent alors de jouer... à la dînette. Et l'on peut dire qu'il s'y sent bien au chaud. Normal, c'est l'hiver et je pète le feu ! Tant pis s'il se brûle ! Monsieur prend ses aises, visite le domaine et cherche la sortie. T'angoisse pas, c'est un.... cul de sac ! Hélas ses acolytes s'impatientent et le tire vers l'extérieur.
Ouf ! Je peux aussi reprendre ma respiration après une telle plongée dans les abysses anales, gravées, à jamais, dans les annales cérébrales !!!
La troupe réunie, les travaux manuels peuvent recommencer.
Et là, autre miracle. Les neuf visages sont transfigurés. Du délire à l'état pur. Le tout, maintenant, est de restituer cette main au bon sportif. Je les focalise un à un, toujours à poil, soit sur leur VTT, dans les vestiaires du club, sous la douche, à l'urinoir, en train... d'éjaculer à gros bouillons !
VERDICT : cette paluche est à eux TOUS à la fois même si j'ai bien une idée. Celui dont la bosse magnifique déforme le jean et, sans équivoque, te dit : " C'est par ici! " . Oh !, après tout, qu'elle garde son mystère. Et puisque je donne ma langue... au chat et qu'elle fait sa maligne, ma ligne de conduite sera de jouer à " Am, stram, gram, pic et pic et collegram, bour et bour et ratatam, am, stram, gram ! " Enfin, si le vibromasseur surnaturel veut bien passer en mode automatique. GO, c'est parti ! A chacune de ses descentes je compte jusqu'à 9. Le trombinoscope défile. Super, génial ! On continue de 1 à 9, encore, encore,.... pas si vite., j'.... j'.... j'.....
J'attrape un mouchoir sur la table de nuit, question de ne pas salir les draps et mon " doigt sans ongle " libère une quantité impressionnante de foutre. Mais la main n'en a rien à... foutre ! Elle garde son étreinte, relance le propulseur et je recueille de nouvelles giclées de crème dans le tissu. L'index essuie le méat et porte à mes lèvres cette onctueuse sucette que je savoure, tout en cherchant sur le lit double et dans l'obscurité, l'autre gant.
Pas moyen de mettre... la main dessus ! J'allume et découvre... qu'il a servi de capote improvisée. Alors, je le glisse bien au fond sur celui qui a remplacé ma main et après avoir enfilé un peignoir, je sors les déposer là où ils étaient... malencontreusement tombés.
Scapadal
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