J’y suis allé, malgré le rhume, la toux persistante, l’occasion faisant le larron, j’y suis allé. Je me suis dit que les vapeurs et la chaleur du hammam finiraient bien par éradiquer ce satané virus hors de moi. Grand froid dehors, douce chaleur dedans. J’aime arriver dans ces saunas, encore tout emmitouflé et chercher mon vestiaire parmi tous ces mecs en petite serviette sur les reins. Personne ne se regarde, tout le monde prend un air digne et détaché ;
certains prennent bien garde de n’enlever leur slip qu’une fois la serviette nouée !... passé le rideau, la porte ou ce qui fait office de séparation entre le monde civilisé et l’antre, tout le monde redevient lui-même : un mec en chasse. Le hammam est spacieux, pas trop sombre et assez chaud pour s’y délasser sans se transformer en écrevisse en 3 minutes.
En amphithéâtre, les gradins de céramiques sont confortables et larges. Je laisse ma serviette pendue à l’entrée et je m’installe ; pas trop de monde en ce début de soirée ; pas d’action non plus. Je reste assis bien droit, les yeux fermés, profitant de cette chaleur, attendant que la sueur coule à flots sur mon corps. Il a posé ses mains sur mes cuisses, irrité par cette intrusion dans ma tranquillité de "comment ! Que faites-vous !!... ", j’allais lui faire les gros yeux, blasés comme on les rencontre si souvent dans ce genre d’endroit ; écarter doucement mais fermement ses mains, de "vieux" sans doute. Puis, je l’ai vu. Un grand mec tout sec, une peau blanche presque une peau de roux, laiteuse. Un corps long et étroit, peu musclé mais tatoué de partout. Des anneaux à chaque sein, des mains noueuses et longues. Ses bras étaient ornés de grands tatouages : serpents, salamandre ( ?) je ne voyais pas bien .
Tout le pourtour de son nombril était recouvert d’une sorte de fleur-étoile dont les ramifications s’étendaient tout autour sur les abdos et vers le pubis entièrement rasé. Sa queue était fine et longue, ses couilles vraiment pendantes. Sur son cou également, une sorte de guirlande rejoignait un visage anguleux et des yeux rivés aux miens qui me fixaient. Il ne m’avait pas choisi, je le voyais bien à son regard, il venait sans doute de rentrer et avait posé son dévolu sur le premier corps sur sa route. Nos regards toujours rivés l’un et l’autre, il a laissé ses mains remonter lentement sur les cuisses, il a posé l’une d’elle sur ma queue, l’a caressée légèrement de la paume, puis reposant sa main sur ma cuisse, il les a d’un coup écartées pour se rapprocher de moi et poser sa bouche contre la mienne. J’ai cédé, bien entendu. Ces quelques instants avaient suffit pour que je bascule d’un coup dans le désir. J’ai pris sa tête entre mes mains, je voulais que ce baiser soit long et profond, je capturai sa langue à chaque passage, nos bouches rivées étaient devenues le centre d’un combat voluptueux, nos langues tendues s’affrontaient, ne trouvant le repos que lorsque l’un ou l’autre tirait quelques fois sur les cheveux de l’autre pour respirer un peu et pour lire dans son regard l’intensité de son désir.
Il s’est écarté, et pris mes jambes pour les poser sur ses épaules, me couchant ainsi sur le dos. Il s’est approché de ma queue tendue et de mes couilles ne leur attribuant qu’un rapide coup de langue, pour se concentrer sur mon cul. Sa langue a commencé à me lécher la rondelle, tentant régulièrement de l’assouplir et de rentrer aidée en cela par son doigt (puis deux) qu’il me tendait régulièrement pour que je les humecte dans ma bouche. J’étais, nous étions bien entendu trempés de sueur, je glissais sur le carrelage trempé du hammam, la situation devenait délicate voire cocasse. Une âme charitable.. installée sur le gradin supérieur au mien, m’a attrapé les bras et ma tête contre ses cuisses. Ainsi calé, nous pouvions aller de l’avant dans nos ébats. Il s’est redressé, j’ai profité de ce bref instant de répit pour me rendre un peu mieux compte de la situation, il était devant moi, mes jambes sur ses épaules, sa bite tendue, noueuse avec un gland…
en virgule et un peu disproportionnée avec le reste du membre ; excitant mais..inquiétant. Il a sorti une capote et, tout en l’enfilant il a pris mon pied dans sa bouche engloutissant entièrement mon gros orteil et deux autres encore. J’ai peu l’habitude que l’on utilise mon pied comme objet de plaisir surtout à un moment où l’intensité sexuelle est au plus haut, lorsque l’on se prépare à recevoir l’autre en soi ; sa langue , ses légers mordillements sur mes orteils provoquaient en moi un plaisir encore inconnu, amplifié soudain, dès lors qu’il eût fini de mettre la capote, de me lécher la plante des pieds ; ce qui est souvent un calvaire de « chatouilles » devenait subitement une explosion de plaisir, je hurlais, je hurlais encore quand sa bite me pénétra. Le gland passa d’un coup et je ne soupçonnait pas encore tout le plaisir qu’il allait me donner maintenant. Il me ramonait à fond, il me ramonait devant tout le monde, et j’aimais ça, ses couilles battaient contre mon cul et j’aimais ça, de temps en temps, il s’attaquait de nouveau à mes orteils ou la plante de mes pieds et ce plaisir nouveau se mêlait au plaisir de sa queue en moi. Le voisin du haut, me tenait fermement tout en caressant mon visage de sa queue.
Je n’avais qu’un seul regret, fugace : je n’étais pas en position de prendre ses fesses dans les mains pour accompagner et accentuer si tant est que cela fut possible ses mouvements. Je n’avais pas non plus la possibilité de me branler, mais une main anonyme s’en chargeait fort bien pour moi. Il s’est soudain retiré ; il s’est enlevé la capote et, comme dans les films de cul a entrepris de jouir sur moi, il a rapproché sa queue de mon visage, de ma bouche, son gland avait encore le goût du caoutchouc. Dans un long spasme, un long soupir rentré, sa queue s’est vidée sur mon visage. Il s’est alors approché de moi m’a légèrement embrassé, puis a léché et avalé son propre sperme tranquillement, amusé de ma surprise. J’ai rapidement joui, alors, il a trempé son doigt dans mon sperme et l’a approché de ma bouche pour que moi aussi, je l’avale, il ne me quittait pas des yeux, je voyais que c’était important pour lui, je ne savais pas pourquoi mais ça l’était, comme un rituel, une communion, j’ai accepté et c’est ainsi que goutte par goutte, il m’a donné ma semence en pitance. Je lui ai demandé son prénom, il s’appelle Sean, il est anglais de passage à Paris. Voilà.
Garbxc
Certaines histoires sont inspirées de petits films de boules que j'ai bien aimé et que j'aime raconter avec des mots ; si elle vous plait et si vous voulez en voir l'illustration filmée, rendez-vous sur mon blog MOIHIMSELF.
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