Chapitre-1
J’avais dû fuir ma famille, mon coming-out avait mal tourné, sans réfléchir, à peine majeur depuis un mois et à mon grand désarroi toujours vierge je m’étais retrouver à travailler sur un navire de fret faisant la navette avec l’Amérique du Sud.
Je n’avais aucune expérience du métier de marin mais possédait tout de même un pied solide et un corps en forme bien qu’encore un peu fin. Avant de fuir ma vie j’avais pratiqué pendant des années de la boxe thaï, acquérant une belle musculature pas trop sèche. C’était d’ailleurs lors de ces années de pratique je me rendis compte de mon attirance pour les corps d’homme.
Et voilà que je me retrouve sur un bateau, entouré d’hommes à l’hygiène douteuse en manque de chaleur corporelle. Bien qu’étant vierge et gay, je ne comptais pas me livrer à l’un de ces matelots bedonnant et grisonnant. Je cachais le plus souvent mes beaux yeux marrons aux longs cils sous la visière d’une casquette et mon corps relativement imberbe, fin et musclé sous des vêtements amples. Surtout depuis une remarque d’un de mes collègues sur l’arrondis de mon fessiers « digne de celui d’une femme ».
Les journées étaient fatigantes et le bruit de ces brutes se masturbant la nuit écœurante. Depuis le départ je n’avais pu me faire plaisir qu’une seule fois dans les douches un matin où je m’étais levé extrêmement tôt. Tout ça pour avoir un demi-orgasme et des remarques au sorti de la douche sur ma toison pubienne abondante. Car oui j’avais beau avoir un corps relativement imberbe, au bout du petit chemin de poils épars partant du nombril et cheminant entre mes abdos se trouvait à la base de ma queue une large toison allant du haut de mon pénis jusqu’en bas de mes couilles, laissant mon sexe et mes boules ainsi que mes jambes et mon cul entièrement lisse. Ça m’avait toujours semblé normal jusqu’à ce que je commence à regarder du porno gay. Les hommes poilus en avaient en général aussi sur leurs couilles et leur cul ? Pas moi. Le seul autre endroit où on retrouvait un minimum de poil chez moi était mes aisselles.
Cette particularité ne me dérangeait pas, je n’avais pas à entretenir mon corps en entier juste cette partie intime mais j’aimais la laisser telle quelle, par virilité mal placée sans doute.
Ce n’était pas la première fois que j’eu droit à une remarque sur mon entre jambe, il faut dire que ce travail ne laissait pas beaucoup de place à l’intimité surtout dans les douches. La première remarque à laquelle j’eu droit concernait la taille de mon engin, de ce côté-là j’étais plutôt fier avec 20 cm en érection pour 5 cm de large, même au repos elle pendant d’une belle taille, ce qui, je me dis, en dissuada plusieurs de venir faire un tour dans ma couchette faute de représailles. La fois d’après ce fut une remarque sur mon prépuce, bah oui quand on s’appelle Kaïs et qu’on est un petit rebeu bronzé, propre sur lui, bien formé relativement imberbe aux yeux de biche on ne s’attend pas à ce que sa queue soit entière. La raison est pourtant simple, ma mère espagnole n’avait pas voulu que mon père Kabyle me fasse subir cet acte. Ça ne les a pourtant pas empêchés de me foutre à la porte des années après.
Et me voilà en pleine nuit quelques part dans les tropiques, sur le pont d’un navire dans mon bas de pyjama trop grand à aller à la réserve chercher du PQ car le mec avant moi ne l’a pas fait.
Il y a beaucoup de houle ce soir-là et le bateau tangue énormément, sans parler de la trace d’huile que laissa le mécano un peu plus tôt en renversant un de ces bidons. Les vagues sont hautes et même si j’ai le pied sur, ce qui devait arriver arriva. Tête la première je chutais, mon cri emporté par le vent, avant de rencontrer l’eau salée.
Les vagues me malmenèrent pendant ce qui sembla durer des heures, à un moment je me rendis compte que le seul vêtement que je portais, ce pantalon trop grand avait disparu. J’étais nu, désemparé, au bord de la noyade, au milieu des vagues dans l’océan. Heureusement à cette latitude l’eau n’était pas trop froide c’est donc péniblement que je finis par voir le soleil se lever, et juste devant moi ce qui ressemblait à une petite île. Je rassemblais donc mes dernières forces et me mis à nager.
Nei
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