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Chapitre-3 |
Les jours passaient, et Louis se laissait emporter par ses désirs. Il ne pouvait s'empêcher de penser à chacun des hommes qui peuplaient ses fantasmes. Mais désormais, il ne se contentait plus d'imaginer : il agissait.
**Didier** continuait son travail à la ferme sans se douter que son débardeur avait passé une nuit entre les mains de Louis. Ce dernier, fébrile, réussit à le remettre discrètement dans la cotte de travail avant l’aube. Mais le simple fait de savoir qu’il avait possédé un morceau de Didier, imprégné de son odeur brute et virile, le consumait de l’intérieur. Il en voulait plus.
**Romain**, de son côté, semblait ne pas s’être aperçu de la disparition temporaire de ses Haix. Louis s’était endormi en les serrant contre lui cette nuit-là, respirant leur cuir encore imprégné de la chaleur de leur propriétaire. Le lendemain matin, il les reposa discrètement à leur place. Pourtant, l’excitation du danger lui donnait envie de recommencer… d’aller plus loin.
**Jérémy** mit plusieurs jours à comprendre la disparition de son t-shirt fétiche. Lorsqu’il le retrouva miraculeusement dans sa boîte aux lettres, il n’y prêta pas plus attention, pensant simplement l’avoir oublié quelque part. Mais Louis, lui, savait. Il savait combien il l’avait serré contre lui, combien il avait aimé sentir l’odeur du sportif en sueur qui s’y était incrustée.
**Philippe**, lui, n’avait toujours pas retrouvé ses baskets. Il fulminait, jurait qu’il mettrait la main sur le voleur. Il en parlait au café du village, le regard noir, tandis que Louis, assis non loin, frissonnait entre peur et excitation. Il aimait ce danger.
**Cyril** revenait de plus en plus tard du travail, épuisé, et passait ses week-ends à traîner avec Jérémy. Toujours aussi décontracté, il ne se souciait pas vraiment de son apparence, mais Louis, lui, captait chaque détail, chaque relâchement, chaque occasion d’approcher un peu plus cette négligence qui l’attirait tant.
**Jean-Michel** continuait son tri, inconscient du fait que ses vêtements n’atteignaient jamais leur destination prévue. Louis s’en emparait avant qu’ils ne disparaissent, accumulant les morceaux de tissu comme des trophées intimes.
Quant à **Mathieu**, la bronchite lui avait fait perdre son assurance habituelle. Louis profita d’un moment où ils étaient seuls pour enfin lui avouer, timidement :
— C’était moi, la lettre. Je voulais apprendre… comme toi.
Mathieu le regarda, surpris, puis sourit légèrement en raclant sa gorge.
— T’es sérieux ?
Louis hocha la tête. Un silence s’installa. Puis, Mathieu haussa les épaules et répondit :
— Faut s’entraîner, mec.
Il prit une profonde inspiration, concentra toute sa force et lâcha un mollard impressionnant sur le sol. Louis frissonna. Il sentait qu’une nouvelle frontière venait d’être franchie… et que ce n’était que le début.
Mspy
soumisdethomas@gmail.com
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