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Je me dirige vers notre chambre, je sens des larmes couler sur mes joues, mais pourquoi je me mets dans un état comme celui-là ? Je savais ce qui m'attendait, j'étais prévenu alors pourquoi ça me fait mal comme ça ? Je me reprends et sèche rapidement mes joues en passant la main dessus quand j'entends mon cousin et Simon dans le couloir alors que j'attends devant la porte. Simon ouvre, Alban rentre en premier en annonçant qu'il monopolise la salle de bains, Simon me bloque dans le vestibule et me regarde dans les yeux.
- Pourquoi tu pleures ? Dit-il sur un ton inquiet.
- Je ne pleure pas, dis-je en reniflant.
Il me plaque contre le mur du couloir de la chambre.
- Je ne supporte pas le mensonge Yan, qu'est-ce qui se passe ?
- Je... Je... Putain tu fais chier Simon, laisse tomber.
- C'est la dernière fois que je te pose la question, qu'est-ce qui se passe ?
Je reste silencieux sans pouvoir le regarder, mon menton tremble, mes yeux se mouillent, les larmes coulent, ses lèvres se posent sur ma joue droite, il devient doux, il m'invite à m'exprimer et je reste muet, les mots sont là, ils se bousculent, mais aucun ne veut sortir.
- T'as pas encaissé le fait que je me tape Sarah devant toi hein, c'est ça ?
Je fais un petit signe positif de la tête.
- Si je m'étais tapé un mec devant toi, ça aurait changé les choses ?
- J'en sais rien, dis-je tout bas en soupirant d'exaspération. Puis je le regarde enfin dans les yeux... Je ne sais plus où j'en suis Simon, à tes côtés je souffre et l'idée d'être loin de toi me fait souffrir tout autant. Alors oui, voilà, je suis jaloux quand tu touches quelqu'un d'autre, voilà c'est dit, t'es content ?
- Ouais, répond-il simplement en me fixant.
- Mais avec tout ça, je ne suis pas sûr de vouloir continuer avec toi après vendredi, je ne sais pas si je le supporterais ! T'es toujours content ?
- Nan... Il hésite à ajouter quelque chose... Je sais que je ne pourrai pas me contenir Yan, je veux être totalement honnête avec toi, je ne pourrai pas m'empêcher de niquer d'autres mecs ou nanas. Et pourtant je t'aime, t'as pas idée de ce que je ressens pour toi je crois...
La fin de sa phrase se termine dans un trémolo alors qu'il baisse la tête et renifle. Puis il la redresse, son regard sévère se fixe sur le mien.
- Maintenant tu te fous à poil et tu vas attendre ton cousin à genoux devant la salle de bains.
Et bien sûr, j'obéis.
Alban sort nu de la salle de bains quelques minutes plus tard, sa queue est déjà droite et quand il me voit à l'attendre à genoux, il sourit et s'avance un peu pour que je gobe sa bite. Ce que je fais, alors il investit ma gueule en soupirant d'aise et en lâchant un flot d'insultes avant de m'attraper la tête pour commencer un limage intense et musclé. Je n'ai pas grand-chose à faire, juste subir et donner satisfaction, c'est lui qui fait tout le boulot. Vu mon état d'esprit, c'est bien mieux comme ça. J'encaisse ses coups de queue au fond de ma gorge, je m'offre même le luxe de mettre mes mains dans le dos ce qui rend mon cher cousin fou d'excitation.
- Putain Yan, j'ai jamais niqué un pédé aussi docile que toi, t'encaisses tout ce qu'on veut te faire subir, ah si j'avais su plus tôt que t'étais un bâtard, mais mon pote, j't'aurais sauté des centaines de fois !
Je ne sais pas si je dois prendre cette remarque comme un compliment, allez, soyons honnêtes, pour ceux de mon espèce, oui c'en est un... J'ai choisi de devenir ce sex-toy, j'ai choisi de ramper devant des mâles virils, j'ai choisi de les servir et d'être considéré comme un inférieur, j'ai choisi de me mettre à la disposition de ces mâles, d'être humilié, rabaissé, exploité, baisé, sauté, niqué, fourré ! C'est tellement plus simple, rien à décider, juste obéir et donner satisfaction, juste faire de leur plaisir le mien, juste leur donner l'occasion de se sentir puissants, supérieurs, d'être utile et utilisé...
Mon cher cousin n'a pas su se maitriser, s'il souhaitait m'enculer, c'est loupé, car il est en train de déverser son foutre dans ma gueule en hurlant de plaisir et il me tire de mes pensées... Et il a bien produit pendant sa petite période sous cage, la dose est impressionnante et bien sûr, elle réveille en moi ce côté salope, je m'alimente de ce nectar en couinant et en nettoyant avec précaution la queue de mon cousin. Alban se retire et se rhabille, il veut aller faire quelques courses, Simon l'informe qu'il a d'autres plans tout en tapotant sur son mobile.
- C'est sexuel ? Demande Alban.
- Bien entendu, répond Simon, j'attends confirmation, tu as le temps de faire tes courses, on t'attendra si tu veux venir.
Alban sort, je reste à genoux, mains dans le dos dans la chambre, je n'ose pas regarder Simon.
- Tu vas laisser ton passé te torturer encore combien de temps Yan ? Demande-t-il soudainement.
Je ne réponds pas.
- Tu vas laisser ton passé se mettre entre toi et moi combien de temps ?
Je baisse la tête.
- J'ai pas envie d'être dans ton passé, je préfère être ton avenir...
Je pleure en silence.
- Tu es un paradoxe ambulant mon beau gosse, tu aimes être humilié, je te donne ce que tu aimes et tu te refuses à moi. Il y a des choses qui ne sont pas dans mon domaine de compétences, t'offrir une histoire d'amour banale n'est pas dans mes cordes. Si ton corps est utilisé comme et par qui je veux, mon coeur bat pour toi et pas pour un ou une autre.
Les sanglots débarquent, je pose mes mains sur la moquette et craque un bon coup.
- Dis-moi ce que je dois faire pour te conquérir Yan, aide-moi à te libérer de tes chaines du passé.
Je redresse la tête et le fixe, il est dans son fauteuil, il trône, fier, puissant, fort, charismatique.
- Me libérer ? Tu veux me libérer ? Pour mieux m'enchainer à tes pieds ? C'est ça ?
- Physiquement oui, mais combien de fois faudra-t-il que je te répète que j'ai des sentiments pour toi ? Sexuellement il me faut du débridé, de la luxure, du vice et du hard. Sentimentalement, je sais être tendre, affectueux, aimant, tu le sais. Alors dis-moi ce que je dois faire pour te convaincre.
- Je... Je n'en sais rien Simon...
- Tu veux quoi Yan ? Tu as peur de quoi ?
- D'avoir mal je crois.
- Ce n'est pas déjà le cas ? T'es un maso du cerveau, tu te fais souffrir mentalement bien plus que ce que je t'inflige physiquement !
Le coup est porté là où il faut, il a tellement raison et sur toute la ligne.
- Qu'est-ce que tu n'as pas aimé faire depuis vendredi dernier ? Demande-t-il gentiment.
- Rien, beaucoup d'inédits et de challenge, du hard, mais rien ne m'a dégouté.
- Donc tu aimes cette vie de bâtard oui ou non ?
- Ou... Je... Ponctuellement oui, mais 24h/24 c'est une autre histoire Simon. Et je...
Les mots bloquent à nouveau, le portable de Simon vibre, il prend connaissance du SMS et repose le téléphone en me fixant alors que je suis en quelque sorte caché derrière le matelas.
- Et tu ?...
Je fais un signe négatif de la tête pour exprimer le fait que je n'arrive pas à en dire plus.
- Tu peux t'exprimer librement et tu t'infliges de nouveau ce silence, tu pourrais vider ton sac, mais non, tu te censures. Aller, tant pis pour moi, je t'ai jusqu'à vendredi, autant que je profite de ces derniers jours. Tu vas te doucher et tu t'habilles light, baskets, pantalon, chemise, ça sera suffisant. Dit-il en se levant et en sortant sur la terrasse pour fumer et téléphoner à Alban.
Je passe sous la douche, je pleure comme un gamin, pourquoi je n'arrive pas à m'exprimer quand je peux le faire ? Pourquoi les mots restent-ils dans ma gueule sans vouloir sortir ? Pourquoi quand on évoque les sentiments, suis-je si fermé ? Je ne mérite que des paires de baffes, je vais tout faire foirer... je sors de la douche, me sèche et m'habille light selon les ordres reçus, Simon est toujours sur la terrasse, je le rejoins, il termine son coup de fil et vient se coller à moi, il me prend dans ses bras et m'embrasse sur la joue, il me serre fort, très fort, je redresse la tête et il pose ses lèvres sur les miennes en me caressant le dos.
- Alban sera là d'ici 2 heures, tu veux qu'on aille se promener ? Dit-il affectueusement.
- Si ça te fait plaisir...
- Non, si ça TE fait plaisir Yan... Rien de sexuel cette fois, juste une promenade.
J'accepte, il sourit, mais qu'il est beau quand il sourit, qu'il me ravage l'intérieur...
Nous allons en bord de plage pour marcher sur le sable, à un moment, nous nous asseyons et regardons les vagues, Simon est d'une tendresse infinie, il me passe la main dans le dos, je pose ma tête sur son épaule, un moment romantique comme ceux qui me font peur, je suis bien et j'ai de nouveau peur. Oui, il a raison, je suis un paradoxe ambulant. Pendant ces 2 heures, nous discutons de tout et de rien sauf de sexe, c'est un moment hors du temps auquel je ne m'attendais pas et qui malgré mes craintes me fait du bien. Le téléphone de Simon vibre, c'est un SMS d'Alban qui sera là dans 10 minutes alors nous retournons l'attendre à l'hôtel. Lorsqu'il arrive, nous partons directement, nous roulons un bon moment pour arriver dans cette petite ville dont je n'ai toujours pas retenu le nom, Simon sonne à une porte et je reconnais immédiatement le beau beur torse nu qui nous ouvre. Il nous salue chaleureusement, moi y compris et, contrairement à ce que je pensais, nous allons dans le salon et ne descendons pas à la cave. J'apprends qu'il s'appelle Hamza.
- La cave n'est pas encore disponible Ibrahim a des clients qui n'ont pas terminé.
- Des clients, Demande Simon l'air étonné.
- Ben oui, on en a fait une pute pour le former et il devient bon !
- En même pas 2 jours ?
- Ouais mec, il n'a pas quitté la cave depuis votre venue, annonce Hamza en explosant de rire. Au début il était contre, mais on ne lui a pas laissé le choix, on lui a aménagé la cave hier matin, il a commencé son taff de lope hier après-midi et maintenant, je te garantis qu'il aime la bite, c'est devenu un bon pédé et une bonne pute. Tu pourras le sauter tout à l'heure si tu veux, gratuit pour toi mec, en remerciement de cette super soirée ! Même chose pour ton pote et ta pute, c'est cadeau si vous voulez.
Nous restons une bonne heure à discuter et rire avec Hamza en prenant le thé, il nous raconte en détail les travaux réalisés vitesse éclair dans la cave et la mise à dispo d'Ibrahim, ses progrès, en un mot, sa transformation.
C'est incroyable comment l'humain peut être compliqué et pourtant malléable, tout dépend des caractères, des personnalités, des choix qu'on fait, ou qu'on nous impose. Si Ibrahim vit à présent dans une cave où il ne voulait pas " habiter ", il semble selon les dires d'Hamza, qu'à présent il ne veut plus la quitter... Chacun son lieu d'emprisonnement, moi c'est mon cerveau.
Je suis tiré de mes pensées par le bruit de la porte de la cave qui s'ouvre, 2 hommes, la cinquantaine, en sortent l'air heureux. Ils saluent Hamza et s'en vont. Simon se lève et se dirige vers la porte de la cave, je le suis tout comme Alban et nous descendons.
La cave n'en est effectivement plus une, c'est un superbe petit studio aménagé à présent. Un coin pour se laver, un coin salon, un coin " baise " apparemment, un coin plutôt " torture " dans une " mini-prison ". Hamza nous explique qu'il y " rangeront " Ibrahim quand ils voudront profiter du salon. En à peine 48 heures, le lieu est méconnaissable. Ibrahim sort de son coin salle de bain, il est nu et en nous voyons, il affiche un large sourire. Il se dirige vers Simon et se met à genoux devant lui.
- Merci Simon, merci pour m'avoir fait découvrir ma vraie nature, je m'épanouie et c'est grâce à toi ! Jamais je n'aurais cru que cette vie était faite pour moi.
Et encore un qui tombe à genoux devant mon Mâle... Il les fera tous mettre à genoux, tous et toutes, c'est incroyable.
- Je suis ravi de voir que tu es heureux de ta nouvelle condition Ibrahim, répond Simon, ton changement aussi rapide m'étonne, mais c'est que c'était en toi.
- Oui, je me suis toujours voilé la face, mais maintenant c'est fini, j'ai brisé mes chaines pour en avoir de nouvelles et celles-là, je les adore !
- Heureux de l'entendre, heureux d'entendre que c'est possible, je t'ai ramené un cadeau... Yan, à poil immédiatement, dit Simon sur un ton très sévère. Ibrahim, mon bâtard est à toi pour 1 heure.
Sans m'adresser un regard, Simon remonte suivi d'Alban et Hamza. Je les regarde partir puis je regarde Ibrahim qui affiche un sourire sadique, me voilà la lope d'une lope pour une heure.
Yan
ftasm@yahoo.fr
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