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Premier épisode | Épisode précédent

Agriculteur

Saison 2 | Chapitre 9 | La naissance

C’est en février et il fait froid. Je bois un café dans la cuisine de Monique. Le patron arrive, il se plante au milieu, l’air gauche et dit « c’est un garçon » Monique ne se tient plus de joie et le prend dans ses bras. Il l’embrasse sur les deux joues et moi, qui m'approche pour le féliciter, il me claque pareillement une bise sonore sur chaque joue. Je me fends d’un large sourire qui se veut de congratulation mais qui masque l’effroi d’une crainte profondément redoutée : celle du geste trop spontané qui nous démasquerait, qui nous désignerait ouvertement comme des « pédés » et nous exposerait, au-delà même des plaisanteries douteuses, aux insultes et au mépris.

Suis-je bête ! Monique est seule présente et elle se ferait couper en morceaux pour nous. Le patron débouche une demi-bouteille de champagne, exige les coupes en cristal, celles que l'on fait tinter. Monique me glisse « depuis qu'ils l'attendent, celui-là » elle me regarde et ajoute « ça va aller, Julien ! » Le patron frappe dans ses mains : « fin de la récréation ! On a du boulot et après le dîner, j'y retourne »

Mais à la fin du repas, il me dit « magne-toi Julien ? Tu conduis, je suis fatigué » Et il me lance les clés. Zut, que vais-je faire à la maternité, moi ? Le patron se coule dans le siège passager, il s'étire et semble somnoler. A l'arrivée, il me dit « attends-moi Julien, je ne serai pas très long » Quarante minutes plus tard, il est de retour « tout va bien ! Enfin ! … Tourne à droite, Julien » Il me guide par un itinéraire surprenant : où m'emmène-t-il ? Il me fait couper le moteur sur le parking d'un hôtel impersonnel de sortie d'autoroute. La porte de la chambre claque derrière nous et déjà, il m'empoigne, me colle le dos au mur, sa langue envahit ma bouche et sa main trouve ma queue au travers de ma cotte. Whaou, tout est oublié : la fatigue de la journée, la conduite, l'ennui de l'attente, je suis illico au garde à vous. « Ce soir, si tu permets Julien, tu es ma récompense » Il rêve ou quoi ? Depuis qu'il a posé sa main sur mon genou, dès la première fois dans le C15, je bande dès qu'il me touche... Et là il recommence à m'embrasser, mode cannibale. Je le laisse faire. Je suis sa récompense ? Qu'il se serve ! Si je le permets ? C'est bien la première fois qu'il me demande ainsi verbalement mon accord ! Qui, de toute façon, lui est acquis !

Il prend son temps, défait ma cotte jusqu’à la taille, soulève mon maillot et cherche mon téton de ses doigts en me fixant dans les yeux. Il est chaud comme la braise et je m’en émerveille. J’ai envie de me laisser porter. Il soulève le tissu et me gobe le mamelon. Sa langue, ses lèvres, sa barbe, ses dents, tout son art pour m'arracher le premier soupir. Je me débarrasse de mon maillot et je pose en Saint Sébastien, offert à ses flèches de plaisir. Mais il a une lueur dans les yeux, il reprend la fermeture à la taille et la descend. A genoux, il libère chacun de mes pieds : chaussure, chaussette, me caresse jambe. Puis les cuisses, il remonte les mains à ma taille et descend mon slip brusquement pour faire claquer ma queue contre mes abdos. Il pose sa langue à plat sur ma peau et remonte, me gobe une couille, lèche ma queue, se redresse, me prend dans ses bras pour me soulever et me précipiter sur le lit comme on lance une gerbe sur la meule.

Il me garde sous son regard tandis qu'il envoie voler ses habits. Pff, lui si pondéré et soigneux d'habitude ! Il fouille et lance sur le lit des doses de gel. Puis il me rejoint, se place tête bêche et donne le signal d'un de ces soixante-neuf où, chacun son tour est suceur puis sucé dans un dialogue où chacun est à l'écoute du plaisir de l'autre. Rapidement, il se place à califourchon et cuisses repliées, offre son cul à ma dégustation. J'aime sa belle croupe blanche aux fesses couvertes de ce poil frisé, et je m'applique à tracer un chemin de salive dans la forêt broussailleuse de sa raie jusqu'à sa rondelle. Langue plaquée, langue pointée pour mouiller, presser, détremper, masser, percer, chatouiller, écraser… Je joue avec cet anneau qui s'assouplit et je lui tire des soupirs approbateurs. Il m'invite ensuite à ouvrir une dosette de gel et j'entreprends de le doigter progressivement alors qu'il poursuit ma queue de sa langue enveloppante. De sa main, il presse mes doigts à s'engager davantage en lui et d'un coup se retourne.

Il est à cheval sur moi, ses yeux plantés dans les miens, il pose son bassin sur ma queue et la fait coulisser dans sa raie. Il y a en lui quelque chose d'inhabituel et de vorace. D'une main, il se saisit de ma queue, s’en caresse, puis se contorsionne pour la placer et d'un coup de rein s'embouche avec un sourire triomphant. Il pèse pour l'enfoncer en lui et là, sans prévenir, je jouis. Comme une libération soudaine, comme une très grande joie inattendue, la sidération de l'improviste. Comme un benêt, un débutant. Je suis aussitôt saisi par un courant froid qui me court le long de l'échine.

Mais son visage s'éclaire d'un sourire qui s'élargit et il tombe sur mes lèvres pour m'embrasser goulûment et profondément. Étouffant ma lueur de culpabilité, sa joie et son baiser m'emportent dans une nouvelle vague de sensualité et je reprends rapidement de la vigueur alors qu'il a pris garde de ne pas bouger. Sa main caresse la base de ma queue restée plantée en lui et la lubrifie de mon foutre qui s’échappe. Quand il la sent commencer à revenir en tension, il reprend sa pression puis retire sa main pour lécher ses doigts. J'ouvre la bouche et les lèche à mon tour. Puis il se penche pour m'embrasser et, … je réalise soudain que je suis raide et en lui ! Il ondule du bassin et se la carre profond, remonte ses cuisses et s'assoit sur moi. Il dégage ses couilles, caresse sa queue et me montre sa propre vigueur. Il me dit « désormais, je suis libéré Julien » Son sourire est carnassier. Il remue puissamment d'avant en arrière, les yeux fermés. Il contracte son sphincter en gonflant le torse d'une longue inspiration. Alors je le renverse et me dégage.

Je le retourne, rassemble ses grosses cuisses, le tire vers le bord du lit, lui enfonce deux doigts dans le cul, règle la hauteur, retire mes doigts pour emboucher ma queue et je pousse.

Lentement, pour que chacun profite bien. Il est ouvert, profond et velouté. Il est gras de mon foutre. Ma queue a retrouvé toute sa vigueur et moi tous mes esprits : je le BAISE, enfin ! Je suis en lui et je coulisse entre ses fesses poilues, massives, magnifiques. Et il gémit de plaisir.

D'un coup, il tire sur ses bras, se dégage et m'échappe. Il se retourne sur le dos et relève son bassin, cuisses écartées, m'offrant une vue imprenable sur son anneau qui palpite et sur son sourire. Je me rue sur cet entrebâillement pour en combler les vides. Mes mains appuient sur le creux des genoux et remontent sa croupe où j'ai fiché ma queue pour un roulement à bascule, tout en gardant nos regards attachés l'un à l'autre. Et lentement, notre joute se transforme en connivence. Nous quittons ces acrobaties pour nous retrouver accouplés plus souplement, moi dans son dos, nos jambes parallèles dans une oscillation légère accompagnée de caresses. Nos corps sont en contact étroit, peaux et poils se mêlent. Je le presse au rythme de nos respirations et ce léger mouvement lui arrache des soupirs qui vont crescendo. Je pousse mon avantage, amplifiant mon mouvement. Il halète, « salaud, tu vas... » Je poursuis. Impitoyable. Il se crispe, se contracte, se tend, relève le menton, dents serrées pour résister encore mais, dans une secousse, il lâche un panache puis un autre... Je fais encore un très lent et très ample va et vient et me retire alors qu'il est parcouru de petits frissons. Je le prends dans mes bras. Nous sommes trempés de sueur, éclaboussés de foutre. Il semble d'un coup accablé de fatigue et nous prenons une douche chaude et rapide avant de rejoindre le lit. Il s'endort aussitôt en chien de fusil et moi je reste à le contempler dans la pénombre avant de me coller à lui et de glisser à mon tour dans le sommeil.

Alors qu’il fait encore nuit, je suis réveillé par sa caresse : d’une main ferme, il presse ma queue bandée dans un mouvement tournant de la main qui m’enduit de gel sur toute la longueur. Ses doigts jouent avec mon gland en anneau serré sous le bourrelet ou caressent le méat. Puis il tire ma bite vers le bas et la fait claquer sur mes abdos comme pour vérifier qu’elle est prête. Il me dispose, dos bien à plat puis soulève sa cuisse et m’enjambe pour se dresser à califourchon sur moi. Sa main passe entre ses fesses puis s’empare de ma queue et se l’embouche d’un coup de rein. Il la guide encore et s’enfonce sur moi progressivement en murmurant son antienne « là, là, je te sens bien » Il interrompt régulièrement son mouvement pour se retirer un soupçon puis reprendre son empalement. Il n’est pas très ouvert et serre ma queue impitoyablement. Il écarte ses fesses à deux mains et coulisse du bassin pour achever l’intromission, écrasant ma touffe contre son cul. Il saisit mes couilles et les presse, les roule, les étire. Il s’est assoupli mais il serre son conduit en rythme comme s’il me branlait avec son cul. Il parle maintenant à voix haute « putain, je sens bien ta belle queue. Je te la bouffe pour que tu viennes en moi » Et c’est comme une urgence, un manque qu’il faut combler, un appétit longtemps bridé. Il se détache, m’offre son dos et je me colle à lui, en lui, profond. Il poursuit « putain Julien, oui » Ses mouvements me devancent, m’aspirent, m’exigent. Je me rassemble dans ma queue, dans mes reins pour le rejoindre. Nous trouvons enfin notre mouvement uni, dépouillé, vital. Nos souffles sont rapides et rauques. La sueur nous inonde. Nos mains nous retiennent comme des serres. Je sens qu’il se contracte, je ne retiens pas la vague qui monte. Je claque contre son cul pour l’éclabousser dans son profond, il m’emprisonne en lui d’une crispation. On éclate avec un cri sourd. Quelques secondes de sidération à percevoir les tambours qui bientôt s’atténuent et il s’arrache à moi, fouille sa raie, son foutre, me saisit la queue et glisse son autre main sous mes couilles pour me ficher un doigt. Je lui saute à la tête pour trouver sa bouche et nos langues se nouent et s’écrasent.

Je me laisse retomber sur le dos, bras en croix, avec de la lumière dans les yeux et un grand soupir. Il se penche sur moi, relevé sur son bras replié, son doigt planté en moi. Ma main court vers ses fesses, cherche sa raie. Il se soulève pour me donner accès et je caresse son anneau gonflé et baveux et mon doigt joue avec. Il me rabat les bras, me retourne et m’entoure des siens pour me serrer, dos contre lui. Je crois que nous avons replongé dans le sommeil.

D’un coup, il s’arrache à moi et le froid me réveille. Le jour est gris, ma peau est raide de nos foutres séchés. Il est déjà sous la douche et je prends sa suite. Nous rentrons. Quand j'entre dans la cuisine, il est assis et finit son café. Je dis « bonjour, patron » et Monique a l'air de ne pas tout suivre... Il se frotte les mains l'une contre l'autre « allez, au travail ! » et se lève. Monique s’approche et me met la main sur l’épaule « fais voir » Elle tourne ma tête d’un côté, l’autre entre ses mains « tu as une petite mine ce matin, gars Julien ! Tu n’as pas dû dormir beaucoup ! » Et elle s’éloigne en claquant du bras sur ses jupes, comme par dépit. Je suis estomaqué. Je me retourne vers elle qui hoche la tête avec un air soucieux. Puis, soudain, elle retrouve son sourire.

Mais le soir sur la table du dîner, il n'y a qu'une assiette. Monique que j'interroge du regard répond « il est reparti à la maternité. Tu parles, depuis le temps qu'ils attendaient ça, avoir enfin un garçon, à leur âge, c'est une bénédiction ».

Amical72

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