Très tôt, j'ai su que j'étais différent ! Cette certitude a stimulé en moi une curiosité brouillonne et bouillonnante. Dans ma quête de réponses, j'interrogeais le monde qui était le mien à l'école ou au sport, et ceux auxquels j'accédais par les médias, les livres, la musique... Tout ce qui était à ma portée retenait mon attention : j'étais un enfant, puis un ado, toujours curieux, à l'affut de tous les projets nouveaux et, en même temps, un peu isolé car trop déterminé et un peu détaché.
Étrangement, c'est une opération chirurgicale bénigne qui m'ouvrit l'horizon de la sensualité. À l'occasion de cette brève hospitalisation, on m'offrit un peignoir dont le contact avec la doublure satinée fut la cause de mes premières " pollutions nocturnes. " J'en tirais ensuite profit consciemment. J'étais aussi, mais de ça je ne soufflais mot, irrésistiblement fasciné par certaines figures masculines dont je rêvais la nuit lors d'aventures dont la dimension érotique m'envahissait, éclaboussant la doublure en satin. Ainsi, ma mère avait une amie proche qui avait épousé François, un charpentier d'une petite ville voisine. François me semblait un être à part : il m'apparaissait infiniment plus jeune que mon père avec ses yeux clairs et sa tignasse bouclée. Il n'est pas très grand et ce n'est pas un colosse, mais il habite son corps avec une aisance et une fluidité félines. D'un naturel souriant, il est également discret, rougissant parfois lorsqu'il doit prendre la parole. Quand ils venaient, François abandonnait rapidement la réunion de famille, s'équipant dans la cour mitoyenne pour partir courir à pied ou en VTT, dans des tenues qui moulaient ou dévoilaient en partie son corps musclé et surtout couvert d'une fourrure blonde qui me fascinait.
Un été, lors d'un pique-nique dominical, j'étais le seul à nager à ses côtés dans la rivière et il m'invita à le suivre jusqu'à une vasque d'eau claire plus éloignée et à l'abri des regards. Là, il retira son maillot me dévoilant son cul plus clair et couvert de poils frisés et me dit avec un grand sourire : " ici, personne ne viendra nous voir, alors on peut être libre " avant de plonger dans l'eau fraiche. J'étais trop interloqué pour l'imiter, mais je le rejoignis dans ses jeux aquatiques. Pirouettes, courses, coulées en apnée me donnèrent cent occasions de le mater, frôler, bousculer et il me prit dans ses bras à plusieurs reprises pour ces jeux de plongeon où le plus grand donne de l'élan au petit, ou encore me bloquer entre ses bras, et sans qu'à aucun moment son attitude ne me laisse à penser à autre chose qu'un jeu pour lui. Et pourtant, ce fut comme une révélation des sens pour moi. Aussi, lorsque nous rejoignîmes le groupe, je prétextai l'épuisement pour m'isoler alors que c'était pour prolonger l'émerveillement de mes sensations. Car désormais, j'avais des souvenirs pour alimenter mes caresses nocturnes.
Bien plus tard, lorsque s'ouvrit le choix des stages, la charpente m'offrit la combinaison d'un métier manuel pour mon côté sportif, et intellectuel avec plans, projections et calculs : une aubaine ! Cela me permettant également de m'éloigner d'une famille où j'étouffais sans pouvoir en dire la raison.
François et sa famille habitaient le premier étage d'une grande maison carrée. Au rez-de-chaussée, outre le garage, on trouvait un bureau, une salle d'eau et deux chambres. J'occupais l'une d'elles. Un jour, après le déjeuner et les enfants partis à l'école, François me proposa d'aller m'y reposer, mais après un moment, je décidais de remonter dans le salon pour l'attendre. Soudain, je le vis sortir de la chambre et refermer la porte avec précaution. En se retournant, il me vit, me fit " chutt " d'un doigt sur ses lèvres et le signe de le suivre. Il était totalement nu, portait ses habits sur le bras et sa queue, demi molle pendait en crosse avec un fil brillant au bout de son gland décalotté. Il descendit l'escalier, entra dans la salle d'eau et me dit " dépoile-toi et viens me frotter le dos ". Il fila direct sous la douche, s'appuya au mur bras tendus pour offrir son dos au jet d'eau chaude, et tournant la tête vers moi " frictionne ! " Comme je passais un gant savonné le long de sa colonne, il me guida : " frotte, n'aie pas peur/plus haut/les épaules " pour que je néglige aucune partie de son dos musclé et poilu. Je m'appliquais à me concentrer sur ses consignes et je dus poser ma seconde main sur lui pour frotter plus efficacement, mais, à mon grand désarroi, ma queue se dressa fièrement et vint lui taper la cuisse à plusieurs reprises. Il jeta un regard furtif vers moi et ajouta : " les fesses aussi " En me penchant pour frotter ses deux globes qu'il contractait sous le gant, je pus voir que sa queue avait repris toute sa fierté et j'en étais... confus et surtout embarrassé. Mais, sans se retourner, François se redressa, mettant ainsi fin à mes frictions. Il se savonna encore le torse, se rinça et coupa l'eau. Il tendit le bras et me lança une serviette éponge et en prit une dont il s'enveloppa. Il me regarda dans les yeux avec un sourire bienveillant et me dit " tu es un homme maintenant... " puis " bon, dans cinq minutes, dans le camion ! "
Sur le chantier ce jour-là, il était en short et torse nu, ses poils clairs brillaient au soleil. Je le surpris plusieurs fois qui me regardait.
Je dors du sommeil du juste quand je me réveille comme en alerte et je perçois immédiatement la main qui caresse ma queue dressée. Dans la pénombre, je distingue la silhouette de François assis sur le lit. Il m'a découvert et a baissé mon pyjama. Sa main caresse mon sexe qui est bandé à me faire mal. A mon mouvement, il a dû percevoir que j'étais réveillé et me fait " chutt " en continuant ses caresses. De son autre main, il défait tout à fait mon pyjama et me caresse le torse et le ventre de sa deuxième main puis il incline sa tête et je sens sa main saisir mes boules et redresser ma queue pour que ses lèvres viennent l'aspirer en une caresse d'une volupté que je n'avais encore jamais éprouvée. C'est infiniment doux et, à la fois, ferme et viril : une caresse et une aspiration impérieuse. Il ressort ma queue maintenant couverte de salive et se met à la caresser avec une infinie douceur en continuant à me lécher les bourses, l'aine, le membre. Puis d'un coup, il reprend ma queue en bouche et me pompe avec une science qui me laisse sans défense. Je ne peux lui résister et la jouissance me soulève les reins tandis que je lâche des jets de sperme dans sa bouche. Je sens qu'il avale puis sa langue me nettoie en me procurant des spasmes d'un plaisir presque insoutenable. François me caresse doucement jusqu'à l'apaisement puis me dit " tu dormiras mieux et sans tacher tes draps cette nuit " avant de se retirer. L'épisode s'était passé si vite que j'en restai abasourdi et je m'endormis aussitôt comme si tout cela n'était qu'un rêve. Du reste, le lendemain, rien ne me rappela cet évènement. Je finis par me persuader que j'avais fantasmé.
Amical72
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