- " Papa, maman, ça tombe bien qu'on soit tous les trois, il faut que je vous parle de quelque chose d'important. "
Regards complices de mes parents qui croient savoir de quoi je vais leur parler. Oui, je vais leur dire que je suis amoureux mais ils ne voient pas la chose arriver. Ça me fait monter une énorme boule d'angoisse, je sens les larmes arriver et ma voix trembler. J'inspire à fond, il faut y aller, je suis heureux, amoureux, ils doivent le savoir, ça va bien se passer. Vas-y Phil.
- " J'ai rencontré quelqu'un, on est amoureux, ça se passe super bien entre nous... "
Regards amusés de mes parents.
- " C'est un homme, il s'appelle Hugo. Voilà, papa, maman, je suis gay et je vous aime énormément et je ne voulais pas vous décevoir ! "
Pourquoi j'ai rajouté ça ? En plus, ma voix s'est emballée dans les aigus sur la fin. Immédiatement, je me mets à pleurer. Du coup, ils sont interloqués, je ne sais même pas ce que signifie l'expression sur leur visage, de toute façon, je ne vois plus rien tellement je pleure, je ne peux plus m'arrêter ni rien contrôler.
Il me semble que mon père a baissé la tête et l'a prise dans ses mains, ma mère s'est rapprochée de moi et me console en m'embrassant la tête et en me caressant le dos mais elle ne dit rien.
Qui a dit qu'on se sentait mieux quand on l'avait dit ? Conneries !
Le silence qui a suivi mon annonce m'a semblé durer une éternité. Je me revoyais gamin en train d'avouer une bêtise et craindre la réaction et la sanction. Pourtant là, je n'avais rien fait de mal !
C'est mon père qui a enfin rompu la glace :
- " Et, Phil, calme-toi. C'est pas toi qui devrais chialer. Là, avec ta mère, on devrait se rouler par terre de désespoir. Après, on devrait se jeter sur les pages jaunes pour trouver un psy qui nous expliquerait ce qu'on a mal fait et, pour finir, on devrait aller se saouler et bouffer des tonnes d'antidépresseurs. Non, tu fais chier, tu nous voles notre crise d'hystérie. "
Ça m'a stoppé net, j'ai éclaté de rire, ma mère aussi, je crois qu'on était soulagé de le voir réussir à faire de l'humour dans un moment pareil, il est comme ça mon père. Mais bon, j'attendais la suite.
- " Bon, je ne m'attendais pas à ça ! Te dire que je suis heureux : non, pas exactement ! Te dire que je suis désespéré et que je vais te renier : non, surtout pas, jamais. Tu es mon fils, moi aussi je t'aime, je ne veux que ton bonheur et je suis fier de toi, rien ne peut changer ça. Fier de ton courage car moi, à ta place, je n'aurais jamais pu annoncer ça à mes parents. Bon, à part ça, tu comprends qu'il faut que je digère un peu la nouvelle, je ne vais donc pas te bombarder de questions, ta mère va s'en occuper, fais-lui confiance, ni même te dire de nous le présenter. Accorde-moi un peu de temps. "
- " Oui papa, tout le temps qu'il te faudra. Merci pour ta réaction. "
Là, c'est lui qui s'est levé et qui m'a pris dans ses bras, je crois qu'il ne m'avait jamais serré aussi fort, il était ému, j'entendais sa respiration forte et tremblante, il m'a susurré au creux de l'oreille un truc du genre : " Sois heureux mon fils ". J'ai recommencé à pleurer. Il s'est un peu écarté, m'a séché les larmes avec ses pouces comme quand j'étais petit, il m'a souri et m'a déposé un long baiser plein d'amour sur le front. Je n'ai jamais autant aimé mon père qu'à ce moment-là !
Ça s'est passé un vendredi soir, j'étais en famille pour le week-end. Sachant ce que j'allais faire, j'avais perdu l'appétit et le sommeil depuis le mercredi. J'ai peu dormi la nuit du vendredi au samedi, d'abord parce que les émotions avaient été extrêmement fortes et que j'ai tchaté avec Hugo une bonne partie de la nuit. Le lendemain, je suis descendu un peu tard, mon père était parti faire du vélo avec ses potes, j'ai parlé avec ma mère. Elle m'a confirmé qu'ils n'avaient pas super bien dormi eux non plus, qu'ils n'ont pas reparlé de mon annonce, qu'elle se doutait de mon homosexualité depuis quelques temps mais pas mon père. Après, j'ai eu droit à l'interrogatoire en règle sur Hugo, même si je l'ai trouvée lourde, j'ai répondu à tout, je n'étais pas en situation de la renvoyer balader.
Après ça, le week-end s'est passé très normalement, tout le monde s'est bien détendu, on s'est bien marré comme toujours, j'ai bien dormi et je me suis gavé puis je suis reparti. J'étais soulagé mais j'avais toujours une boule d'angoisse au ventre, c'est pas simple à faire un coming out !
Revenu à Toulouse, Hugo m'attendait, il avait préparé un bon repas et mis une belle table avec des chandelles. J'ai trouvé ça mignon et romantique, surtout venant de lui, mais j'ai préféré l'emmener dans la chambre, j'avais besoin de ses lèvres, de ses caresses, de sa peau contre la mienne et de son sexe en moi. Il m'a d'abord fait l'amour très tendrement puis notre naturel est revenu au galop, on a baisé comme des bêtes une bonne partie de la nuit. On s'est décidé à manger vers 3h30, les chandelles étaient éteintes depuis longtemps. On s'est remis au lit et on a recommencé. Je voulais profiter, jusqu'au petit matin, de ma première nuit " officielle " avec mon mec. Il s'est endormi vers 5h30, moi je me suis allongé sur le dos, j'ai regardé le plafond et j'ai pensé, qu'à ce moment précis, j'étais en harmonie parfaite avec moi-même : mes parents savaient, mon mec était dans le lit à mes côtés, j'entendais son souffle apaisant, j'étais rempli de son jus et j'avais son odeur sur tout mon corps. Là, je me suis vraiment senti parfaitement bien, j'aurais voulu que le temps s'arrête. Le réveil m'a rappelé à l'ordre à 6h30, là ça a été très dur pour tous les deux !
Plusieurs mois sont passés depuis ce week-end. Mes parents et Hugo se sont finalement rencontrés. Hugo était super stressé, il avait acheté un énorme bouquet de fleurs à ma mère et une bonne bouteille de vin, mon père, sans le connaître a senti sa gêne et a fait ce qu'il fallait :
- " Alors c'est toi Hugo, je prends quoi, les fleurs ou le vin ? "
- " Euh, ben le vin quand même, enfin, ce que vous voulez... "
- " Attends, un Saint Nicolas de Bourgueil ! Ah mon petit gars, tu viens d'entrer officiellement dans cette famille par la grande porte. "
Depuis, tout va pour le mieux. Mon père n'est pas mon héros, c'est mon dieu !
Bien sûr, on a réalisé un de nos fantasmes, baiser dans ma chambre d'ado, celle-là où je me suis branlé pour la première fois, où je me suis doigté en pensant à Jérôme et aux autres mecs qui m'ont sauté. Mes parents dormaient à 5 mètres de l'endroit où je gémissais de plaisir sous les coups de queue d'Hugo. Après m'avoir bien baisé et rempli, on a dormi un peu, il m'a réveillé pour me dire qu'il était prêt à être pris à son tour, quelque chose qu'il n'avait jamais voulu essayer. J'ai pas hésité, le dépuceler dans ma chambre, je n'aurais pas pu rêver mieux. Pour la première fois, je ne me suis occupé que de son trou et pas de sa bite. Je l'ai léché, ouvert avec ma langue, caressé, doigté avec un, deux puis trois doigts. Quand il a été prêt, je lui ai demandé de me sucer pour que ma bite soit bien lubrifiée. Il s'est mis à quatre pattes, les jambes écartées, j'ai approché mon gland, son trou s'est d'abord rétracté quand il m'a senti, je lui ai caressé le dos pour le détendre puis j'ai poussé et je suis rentré progressivement dans son boyau. Quand mes couilles ont touché ses fesses, je suis resté un moment sans bouger pour qu'il s'habitue, c'était très serré puis de moins en moins. C'est lui qui m'a dit d'y aller, j'ai commencé les va-et-vient très doux puis, l'excitation augmentant, j'ai accéléré, son souffle s'est fait plus rapide, il s'est mis à gémir. Je le tenais par les hanches, je les ai lâchées pour aller titiller ses tétons, je sais qu'il aime ça. :
- " Oh ouiiiii, c'est bon, t'arrête pas. "
Pas de risque que je m'arrête, je prenais un pied d'enfer. Au bout d'un moment, je suis ressorti, je l'ai fait mettre sur le dos, les jambes écartées et relevées, je l'ai pénétré à nouveau, il a poussé un long soupir entre douleur et plaisir, je me suis allongé sur lui et l'on s'est embrassés. Mes hanches montaient et descendaient de plus en plus vite, elles claquaient contre les siennes, sa bite, dure comme de la pierre, était comprimée entre nos ventres. Je l'ai longuement baisé comme ça, à un moment, j'ai senti un liquide chaud sur mon ventre, il jouissait, les contractions de son anus me le confirmaient. L'effet a été presqu'immédiat, j'ai senti mon plaisir monter en flèche, je me suis enfoncé à fond et je me suis vidé dans un râle de plaisir. Je suis ressorti, j'étais effondré sur lui, on s'est endormis comme ça.
Au matin, il a bougé, ça m'a réveillé, je l'ai embrassé et je me suis allongé à ses côtés :
- " Alors, ça fait quoi d'être un enculé ? "
- " Mal au cul ! Tu m'as baisé comme un bourrin, si tes parents n'avaient pas été à côté, j'aurais appelé au secours. "
- " Fallait pas te gêner. C'est bizarre, c'est pas ce genre de trucs que je t'ai entendu crier ! "
- " C'est que je suis quelqu'un de très poli moi, pas comme toi. "
- " Hummm, alors il va falloir recommencer souvent pour que je te déprave un peu ! "
- " Quand tu veux, en fait, c'est bizarre comme sensation mais j'ai adoré. "
A partir de ce jour, notre relation a donc encore évolué puisque nous sommes actifs et passifs, ça multiplie les possibilités et on ne s'en prive pas, croyez-moi !
Voilà les mecs, ça fait maintenant un bon bout de temps que je vous raconte ma vie sexuelle depuis mon dépucelage à 18 ans jusqu'à mon coming out à plus de 20 ans. Ça crée des liens, Vous avez été nombreux à m'envoyer vos commentaires toujours encourageants et bienveillants, je communique plus régulièrement avec certains d'entre vous, on se raconte nos vies et nos découvertes sans tabous, on ne se rencontrera sûrement jamais mais on a fait un bout de chemin ensemble.
Comme une page se tourne pour moi et que je n'écrirai plus car ma vie de couple entre dans l'intime. Je voulais, du fond du coeur, vous dire, à tous, un immense merci et vous souhaiter bonne route.
Phil
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