Étant donné que je travaille chaque jour de jusqu’à 18h et que tous les coiffeurs un tant soit peu doués ferment à la même heure, je dois toujours supporter des temps d’attente insupportables le samedi pour avoir une coupe de cheveux, ce qui m’emmerde toujours. Je déteste perdre mon temps inutilement comme ça.
Un jour, alors que je descends du train et me dirige vers mon lieu de travail, je vois, à quelques dizaines de mettre de mon bureau, la vitrine flambant neuve d’un nouveau salon de coiffure : « Séduc’tif ». Je souris du jeu de mots et poursuis ma route, étant déjà en retard.
Peu après 18h, je sors du boulot en direction de la gare et je passe devant la vitrine toujours éclairée du salon de coiffure. Il n’y a plus un chat à l’intérieur à l’exception de celui que j’imagine être le patron, debout derrière son comptoir en train de consulter des dossiers, probablement sa comptabilité. Il a l’air plutôt mignon : une trentaine d’années, une peau mate du sud de l’Europe ou du nord de l’Afrique et des cheveux très noirs ainsi qu’une petite barbe soigneusement taillée. Je poursuis ma route et rentre chez moi.
Le lendemain, à la pause de midi, comme je préfère manger seul, j’occupe mon temps en trainant sur Grindr même si, depuis plusieurs jours, je n’ai plus trouvé personne d’intéressant dans le coin. Tiens, une nouvelle tête à 57 mètres… Je reconnais le coiffeur de la veille. De mon côté, je ne partage mon visage qu’après un certain temps et avec seulement une poignée de mecs. J’engage la conversation, lui demandant s’il est de passage dans le coin (sachant pertinemment qu’il vient d’ouvrir son business à quelques mètres). Nous échangeons quelques informations, notamment notre nom (il s’appelle Matéo mais ça je le savais déjà, puisque son pseudo est Matéo28… et il vient du sud de l’Espagne), notre âge, nos attentes sur l’appli et même certaines de nos préférences en matière de sexe. Il me confie alors que ma photo de profil l’excite beaucoup (j’y suis habillé en costume, une énorme bosse dans mon pantalon) car l’un de ses fantasmes est justement de baiser avec un mec en costard. Il demande à voir ma tête mais je le taquine en lui répondant qu’il va devoir un peu mériter ça.
Le soir, je repasse devant la vitrine. Cette fois, il est en train de balayer les cheveux sur le sol. Je l’observe de la tête aux pieds, durant les quelques secondes qu’il me faut pour passer devant la vitrine. Une fois encore, il ne lève pas les yeux de son ouvrage.
Durant toute la soirée, nous continuons à parler et je le trouve de plus en plus sympathique. Il demande à nouveau à voir mon visage. Pour le faire patienter, je détourne son attention avec une photo de ma bite bien dure en main. L’objectif est atteint : il ne pense plus du tout à voir ma tête, trop occupé j’imagine à fantasmer sur ma queue.
Le lendemain, la discussion se poursuit, même si j’ai peu de temps pour parler, tant je suis submergé de travail. Je trouve tout de même le temps, à sa demande, d’envoyer une photo de ma bite prise sous le bureau, juste à côté de mon collègue. En retour, je lui demande de faire la même chose sous son comptoir, lorsqu’un client attend dans un fauteuil. Il n’hésite pas une seconde et m’envoie sa queue raide, un client à quelques mètres de lui. Mon téléphone en main, je vais me branler aux toilettes en imaginant cette tige dans ma bouche.
Malgré ma surcharge de travail, je parviens à sortir du bureau à l’heure habituelle. Alors que je passe devant le salon vide, je vois Matéo appuyé contre son comptoir, en train de consulter son téléphone. Je m’arrête quelques secondes puis décide de pousser la porte.
- Bonjour !
Il lève les yeux et je peux enfin contempler en vrai ses yeux verts qui contrastent parfaitement avec ses cheveux noirs ondulés.
- Bonjour, bienvenue chez Séduc’tif ! Je peux vous aider ?
Je décide de faire comme si de rien n’était et de ne pas lui avouer que c’est avec moi qu’il parle pendant des heures chaque jour sur l’application.
- J’ai vu sur votre porte que vous fermez normalement à 18h mais je ne peux jamais sortir plus tôt de mon travail. Comme j’ai vu plusieurs fois que vous étiez toujours là même après la fermeture je me demandais si exceptionnellement vous pourriez me coiffer ? Je dois toujours aller le samedi et je perds un temps dingue à attendre pour rien.
Il me fait un grand sourire dévoilant ses dents, qu’on croit sorties d’une pub pour dentifrice tellement elles sont blanches.
- Je viens d’ouvrir mon salon, alors si je veux avoir des clients et les fidéliser, j’ai plutôt intérêt à être flexible, surtout au début ! Installez-vous, me dit-il en désignant un des lavabos.
Je pose ma mallette près du porte manteau et prends place à l’endroit indiqué. Il allume le robinet et commence à me laver les cheveux. Son massage du cuivre chevelu avec ses longues mains délicates est divin. Je ferme les yeux pour profiter de ce moment.
- Comment est la température ?
- C’est parfait mmmh…
Réalisant que je viens d’émettre un petit gémissement sous l’effet de ses mains, je me raidis, mort de honte. S’il a entendu, il fait en tout cas comme si de rien n’était et je l’en remercie intérieurement. Je ne demande habituellement pas de shampoing lorsque je me rends chez le coiffeur mais il me semble que cette séance de lavage dure plus longtemps que nécessaire : il m’applique un premier shampoing, puis un après-shampoing, puis une lotion revitalisante, le tout en me massant longtemps la tête entre chaque étape. Loin de me plaindre de la situation, je décide d’en profiter un maximum et je me détends… Peut-être un peu trop, parce que je sens un début d’érection pointer dans mon pantalon ! Matéo, juste au-dessus de moi, a un spectacle plongeant sur la scène. Espérons qu’il se concentre sur mes cheveux et pas sur mon entrejambe. Nonchalamment, je déplace mes mains pour couvrir ma bosse, très vite devenue plutôt indécente. Malgré ma gêne et les yeux toujours fermés, je ne peux pas m’empêcher de fantasmer sur le beau coiffeur.
Le shampoing s’arrête et Matéo s’empare d’un essui pour sécher mes cheveux, avant de me demander de prendre place face à un miroir. Je me déplace rapidement, espérant qu’il n’ait pas le temps de voir la déformation au niveau de ma fermeture éclair. Le coiffeur me revêt avec la traditionnelle cape. Au moins, maintenant, il ne peut plus apercevoir mon trouble ! Je lui explique ce que je souhaite et il commence à couper tout en évoquant des sujets de conversation banals, comme tous les coiffeurs. J’apprends alors qu’il a déménagé depuis Séville il y a quelques mois pour un mec mais que celui-ci l’a finalement largué.
- Ca devait être sérieux ! Un déménagement de plusieurs milliers de kilomètres, ça ne se fait sûrement pas à la légère…
- En effet, c’était sérieux. Mais trop pour lui apparemment. Ca faisait une éternité qu’on parlait de ce déménagement et il pensait sûrement que ça ne se ferait jamais. Il a certainement flippé quand j’ai débarqué ici et cet abruti m’a dit qu’il n’était pas prêt. Du coup maintenant j’essaye de l’oublier en essayant de m’amuser autant que possible.
Ça, je l’avais remarqué, Monsieur a l’air plutôt chaud sur l’app de rencontre… La coupe se poursuit et, jetant un œil au-dessus de mon épaule à travers le miroir, il me semble voir un renflement dans le jean de Matéo. J’évite de fixer la bosse trop longuement parce qu’il me grillerait directement. Évidemment, il n’en faut pas plus pour que ça regonfle instantanément dans mon propre pantalon. Dissimulé par la cape, j’empoigne ma queue et effectue des pressions en tentant de rester le plus discret possible. Apparemment, c’est raté !
- Qu’est-ce qui vous met dans cet état ?
- Hein ?
- Vous pensez que vous êtes le premier client que je vois essayer d’être discret sous la cape ? Je suis coiffeur depuis 10 ans, j’ai eu le temps d’en voir passer des clients chauds ! me dit-il avec un sourire en coin.
J’ai envie de me cacher dans un trou… Je pensais sincèrement que mes caresses passeraient inaperçues.
- Désolé… J’ai eu une journée assez stressante et je n’ai pas eu l’occasion de me… relaxer…
- Je comprends tout à fait et je compatis. Je sais que mon propre état ne vous a pas échappé. Oui, ajoute-t-il en me voyant piquer un fard, vos yeux sur mon entrejambe, je les ai remarqués aussi ! Je n’étais pas sûr du résultat que ça entrainerait chez vous mais visiblement, le spectacle vous plait ?
- Beaucoup oui…
- Vous savez, vous êtes mon dernier client de la journée…
Est-ce qu’il insinue ce que je pense ?
- Si vous voulez prendre un peu vos aises, la cape dissimulera tout…
Chauffé à mort par ses paroles, je suis ses conseils. Sous le long tablier, j’ouvre ma braguette et sors ma bite pour commencer à me branler. Bien qu’il ne puisse que deviner ce qu’il se passe là-dessous sans réellement voir ma chair, l’effet est immédiat. Sa bosse raisonnable double de volume et il ne se gêne pas pour la frotter un peu par-dessus son jean. C’est alors que me viens une idée : occupé à couper le côté gauche, son entrejambe est dissimulée par mon épaule pour les passants qui passent devant la vitrine. J’entreprends de caresser moi-même son renflement puis, enhardi par la situation, je baisse sa fermeture éclair et passe la main à l’intérieur. Heureusement, ma tâche est facilitée par son absence de sous-vêtement, alors j’extirpe aisément sa queue qui bondit hors de son jean. Toujours invisible depuis la rue, la scène se prolonge durant de longues et délicieuses minutes : de ma main droite, je m’astique frénétiquement pendant que, de la gauche, je m’applique à le branler avec ardeur. Il devient difficile pour lui de rester concentrer sur son ouvrage et il ne donne plus qu’un coup de ciseaux de temps à autres. Soudain, sans crier gare, sa queue se contracte et il expulse plusieurs jets sur le tablier. Il reprend ses esprits pendant que j’accélère les mouvements sur mon propre sexe et quelques secondes plus tard, je viens à mon tour sous la cape.
Lorsque je rouvre les yeux, je le vois me regarder avec un grand sourire, sa queue pendant toujours hors de son pantalon. De quelques coups de langue, je lui nettoie le gland puis il referme son jean. Il s’éloigne quelques secondes puis revient en me tendant quelques mouchoirs que j’utilise pour essuyer le jus sur ma chemise.
La coupe est terminée. Il me demande si je désire du gel. Alors, avec un regard plein de sous-entendus, je désigne le sperme sur le tablier. Comprenant le message, il s’empare de la semence et me coiffe avec. Comblé, j’enlève la cape, remets ma bite dans mon pantalon, puis je me rends au comptoir pour payer.
- Ce n’est pas nécessaire : pour cette fois, je pense qu’on est quittes ! Surtout, n’hésite pas à revenir quand tu as besoin d’une coupe !
- Je pense que je reviendrai bien avant… d’ailleurs, quelque chose me dit qu’on va se reparler très rapidement… N’est-ce pas, Matéo28 ?
Pendant une seconde, je vois une lueur d’incompréhension dans ses yeux, rapidement éclipsée par un très grand sourire, lorsqu’il comprend enfin. Je quitte le salon en jetant un dernier regard à ce beau mec, en me promettant de l’aider à lui changer les idées aussi souvent qu’il le voudra…
TomParis
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