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Saison 5 | Chapitre 6 | Triolet
Arrivée à l'hôtel : retirer la clé de la chambre, se comporter comme les meilleurs copains du monde, se brasser, rire, se bousculer, envoyer voler les chaussures avant de se déshabiller en hâte… Puis se regarder, complices, et approcher comme des félins du patron pour l'entreprendre à quatre mains, comme un jeu léger, un effeuillage auquel il finit par céder après quelques protestations de barbon. Et de mauvaise foi ! Car sa queue le trahit, qui rejoint les nôtres à la verticale.
Les odeurs de la journée, le jet bienfaisant de la douche, les savonnages réciproques et ce fripon de Claude qui ne cesse de se glisser entre nous deux comme l'invité dont chacun doit se soucier, qui se tourne et se retourne, se colle et se frotte, du dos, du cul, tape de sa bite tendue et dont les mains volètent comme la mouche du coche. Claude qui caresse nos deux queues puis qui me vole un rapide baiser sur les lèvres, se retourne et récidive avec le patron, hésite, puis se rapproche lentement et l'embrasse avec la langue. Quand j'approche à mon tour, il me cède la place et s'effondre entre nous.
J'aime embrasser Lecourt, longuement, profondément ou avec légèreté, sans doute parce qu'il aime cela autant que moi. Et je sens la tête de Claude qui s'agite vers mon bassin comme s'il pompait le patron dont le regard se fait implorant. Je m'en réjouis : que voudrait-il ? Que Claude arrête ou que je lui pardonne d'y prendre plaisir ? Je regarde le patron, ses yeux qui basculent, se ferment à demi avec jubilation et bienveillance :
– « profite ». Puis je choisis d'apporter mon secours à Claude et, accroupis, chacun de son côté, nous nous appliquons à jouer une partition savante que nous baptiserons en riant le duo des pipes. Quatre mains et deux bouches s'activent pour ne laisser aucun répit à ce pauvre homme en érection, victime de nos appétits et de notre complicité lubrique : caresser, effleurer, presser, serrer, érafler et encore sucer, lécher, aspirer, mouiller, engloutir… en nous en amusant, en nous embrassant. Sa bite est l'enjeu d'une complice rivalité tout au service du plaisir du patron : on le sent monter, se tendre, résister… mais Claude est impitoyable et efficace.
Il empoigne les deux cuisses et achève l'ouvrage en gardant tout en bouche. Il ne me la cède que demi-débandée pour cueillir une ultime goutte et s'est déjà redressé pour embrasser Lecourt à pleine bouche. Je m'impose à mon tour dans cette salade de museaux et le patron est à nouveau victime de nos voracités, se laissant embrasser, dévorer un téton ou lécher une aisselle complaisamment dévoilée. Alors que Claude et moi échangeons un patin, il proteste :
– « Voyons les garçons, soyons raisonnables » qui fait pouffer Claude :
- « De quoi as-tu peur, André ? vous m'avez juste invité à partager un bon moment, je ne vais ni briser ni trahir votre relation ». Il se serre contre lui en lui pelotant le paquet « en revanche, j'ai bon appétit et je gouterais volontiers à tous les plats d'un vrai repas du dimanche ».
La suite se transporte sur le lit. Claude y a poussé le patron, cuisses écartées, dont il a dévoré bite et cul tandis qu'il offrait sa propre croupe poilue à mes caresses, intervenant de la main pour bien me montrer ce qu'il attend. J'ai dégusté sa rondelle avec gloutonnerie et pour achever de la détendre, lui ai offert un doigtage en règle qu'il a encouragé avant de réclamer une capote. Il en a cérémonieusement revêtu la bite de Lecourt et s'est retourné en levrette. Je les regarde : le patron se redresse à genoux, pèse d'une main sur ses reins et guide son vit de l'autre, un petit coup de bassin et je vois à leur concentration la progression de la pénétration, avec, soudain, de légères crispations du visage, vite dissipées. Puis les deux se figent, le patron caressant doucement Claude, comme à l'affut. Ce dernier ouvre les yeux, me regarde :
– « Et ensuite, je veux la tienne » avant de pousser un soupir et de refermer les yeux, car le patron a lancé ses mouvements et ils le font gémir de plaisir. D'abord la bouche fermée, puis de plus en plus ouvertement. Le patron a l'air en forme et le balance souplement sur toute sa longueur, avec un petit coup sec en fond de cul qui, chaque fois, force l'expiration. Il reste attentif à chaque modulation et variation de la discrète mélopée, cherchant sans cesse à faire monter la tension. Claude est rompu, une poupée de chiffon. Il frémit, tout aux sensations que le patron lui prodigue avec douceur, mais fermeté. Quand je le vois se crisper légèrement, je saisis ses deux tétons pour l'accompagner. Il donne quelques coups de reins plus secs, se plante à fond et rugit, le visage crispé, saisi de tremblements saccadés qui secouent ses épaules. Puis, après quelque temps, il retrouve son sourire, se désengage et introduit un doigt :
– « il a demandé à gouter la tienne ensuite, Julien »
Moi je veux Claude debout, adossé au mur jambes écartées, à hauteur pour pouvoir le ramoner puissamment. Mais je vais d'abord le calibrer doucement, le sentir se détendre et s'adapter. Je le caresse d'abord du pouce. L'entrée est somptueuse, ourlée, mouillante. J'y fiche mon gland sans effort et Claude se tend immédiatement avec un soupir de satisfaction. Je saisis son bassin à deux mains et imprime une poussée lente dans son conduit qui s'ouvre souplement en une voie ajustée et veloutée, qui nous promet mille bonheurs. Je suis désormais engagé bien profond et commence à imprimer de petits mouvements souples. Claude respire par à-coups qui soulèvent sa poitrine, halète et brusquement, il jouit convulsivement en jets saccadés qui le laissent pantelant entre mes bras. Je l'allonge avec précaution sur le lit en le regardant retrouver ses esprits puis me sourire. Le patron, qui est resté à nos côtés à mater et nous caresser, me glisse à l'oreille :
– « c'est moi qui la veux maintenant, Julien »
Nos yeux se croisent et, comme une évidence, nos bouches se soudent et le reste s'efface. Je ferme les yeux, les narines envahies par son odeur familière, sa langue est une vague qui enfle, se déploie et roule avec la mienne, nos mains retrouvent le doux, le poilu, le rêche, le tendre… Il se retourne d'un coup entre mes bras, m'offrant son dos, ses fesses velues et mes deux mains parcourent cette ligne musclée, ces reins poilus jusqu'à ses fesses tandis que, se retournant, il me retire la capote :
- « à cru, Julien » Mon gland embouche exactement son œillet que Claude a longuement léché tout à l'heure et c'est lui qui se fiche dessus d'un petit mouvement sec. Puis il glisse sous moi, reculant sur ma tige à chaque expiration coupée de prises d'air rapides et bruyantes. Sa main écarte une de ses fesses pour que je m'engage plus profondément et nous voilà Gémeaux soudés l'un à l'autre, respirant au même rythme, déjà moites et vibrants. Est-ce moi qui le fourre ou lui qui m'avale ? Nous partageons une ondulation ample et lente et nos corps entiers coulissent et s'emmêlent dans un fouillis de membres, de peau et de poils.
Claude, sa vigueur retrouvée, ne nous quitte pas du regard en se branlant lentement. Il s'approche de nous et nous dispense tour à tour, de rapides et légers baisers à langue dardée. Puis, alors que mes va et vient s'accélèrent et tandis que le patron râle sourdement, il me roule un palot magistral qui emporte ma jouissance dans une série de saccades tandis que lui-même nous asperge de ses jets de foutre gras. Puis, comme il n'est jamais en reste, il lape sa propre semence à petits coups de langue et nous embrasse en partage et à tour de rôle, fou comme un jeune chien, avant de retomber sur le dos, bras en croix avec un grand soupir de satiété. Le patron m'attire à lui et m'embrasse délicatement à son tour puis il sonne l'heure :
- « à la douche et ensuite, à table »
Amical72
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