Cyrillo :
Moi, Cyrillo, Je suis très bon danseur s'il n'y a pas de chorégraphie imposée.
Alors je danse souvent seul.
Les gens t’observent, c'est réjouissant quand tu es dans le bon groove mais quand tu fais un mauvais pas, que tu as un temps de retard, tu te demandes si tu ne devrais pas retourner au bar prendre un verre bien tassé pour lâcher prise davantage, et mieux danser en toute liberté, ou bien finalement... Accepter une main tendue et faire la ronde avec les autres.
Quelque fois une personne s'approche, elle t'a observé aussi, elle danse devant toi, proche de toi, selon ses pas à elle, à son rythme.
C'est magique et surprenant que les deux mouvements différents en créent un troisième, si harmonieux, unique.
Qu'est ce qu'ils dansent bien ceux-là...
Ils n'ont pas honte ceux-là...
Lui danse mieux que lui...
C'est lui qui mène la danse...
Ils ont dû s'entrainer des heures ce n’est pas possible autrement.
Tout ça tu ne l'entends plus.
Quand viendra la fatigue, le naturel besoin de se reposer, faut pas enchainer les slows jusqu'à ce que ton corps lâche.
Rentre chez toi et dors !
Romain :
Dors auprès de moi Cyrillo, car je t’ai suivi dans tes draps. Un long moment je contemplerais ton corps fourbu. Ce corps avide d’amour que tu as voulu briser au rythme de musiques barbares et sensuelles.
Tes pas de danse étaient différents des miens mais à la même cadence nos pieds se mouvaient.
Il m’a suffi d’un seul regard pour savoir que je pourrais t’aimer mais tous me disent que ton cœur est immense, trop immense.
Au début, je t’ai laissé mener la danse pour que tu m’acceptes. Ton regard planait au-dessus de moi, solitaire… indifférent. Mais je ne voulais pas que tu restes seul.
Tu danses pourtant si merveilleusement bien dans ta solitude.
Quand tes yeux se sont enfin fixés sur moi, j’ai répondu en m’avançant vers toi. Pour les spectateurs accoudés au bar il s’agissait d’un duel alors que nous savions tous deux que nous allions entamer la parade amoureuse.
Avec un très léger sourire tu m’as suivi dans mon mouvement sans pour autant mettre tes pas dans les miens. De nous deux je ne savais pas encore qui serait le prédateur.
Je t’ai suivi et maintenant je te regarde dormir. Serais-je ton repos du guerrier ou seras-tu le mien ?
J’ai envie de toi et me penche sur ton sexe couché qui va se redresser, superbe, sous mes caresses expertes. Tu vas bientôt gémir mais beau joueur tu me laisseras mener la danse.
Au petit matin, je te laisserai prendre ta revanche.
Cyrillo & Romain