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7 | Rugir – Le récit de Julien.
David a léché sa propre semence recueillie par mon index puis il l’a longuement sucé avec une application censée m’éclairer sur son savoir-faire. Je me penche sur lui pour l’embrasser, lentement, voluptueusement, lui laissant le temps de récupérer, de reprendre sa respiration. Je décolle mes lèvres des siennes, le contemple. Il garde les paupières closes et souffle.
« Tu es un monstre, je le savais ! Continue. »
- « Continue… ? »
- « S’il te plaît, Julien, fais-moi du bien. »
- « Comment ? »
- « Comme tu voudras. »
- « TOUT ce que je voudrai ? »
Il ouvre un œil, un seul, me fixe un instant puis le referme et se recompose le même visage serein et sur le même ton de confidence, il ajoute.
- « J’ai confiance. »
D’une simple pression ferme et nette, ma paume a écrasé ses couilles repoussant dans son cul mon doigt qui percute sa prostate. Il a pris une violente goulée d’air, les yeux soudain exorbités puis est retombé, disloqué, sur le dos.
- « Putain, oui, comme ça et tout ce que tu voudras. »
Je ris en même temps que mon doigt pirouette dans son profond ; il se crispe puis, instantanément, se creuse, chaud, soyeux, gourmand. Il relève ses bras par dessus tête, dévoilant ses larges aréoles roses et la légère broussaille qui les réunit, le toupet vaporeux de ses aisselles, clignant des paupières sur des yeux de faon, enchantant mes narines d’une odeur d’homme …
Mes deux bras entourent son torse, je le soulève, l’assois à mon côté. Mes mains se saisissent de sa tête, froissant ses oreilles, ratissant ses cheveux, mes lèvres trouvent la douceur charnue des siennes parmi les boucles de sa barbe, nos langues se nouent et entament un ballet langoureux.
Ses bras viennent discrètement entourer mon torse, comme s’il redoutait de se voir à nouveau rabrouer, ses mains m’abordent en araignées, du bout des doigts puis s’aventurent prudemment. J’aime cette retenue, en préambule de ce qui nous mènera jusqu’à de plus viriles empoignades, dans un crescendo que je tempère, que j’étire, face à sa fougue juvénile.
Ses paumes s’appliquent maintenant largement sur ma peau, arpentent mon dos, mes épaules. Elles moulent la rondeur du deltoïde, suivent la crête du trapèze, basculent et se risquent sur mon poitrail, à la faveur d’une respiration dans notre baiser. Ses doigts s’écartent pour jouer avec délicatesse de mes fines toisons quand les miens fauchent sa tignasse. Ils s’attardent sur mes tétons puis dévalent mes côtes, se rejoignent dans les reins, s’entortillent aux poils de ce triangle, buttent sur la rude toile de ma combinaison, refluent comme rabroués, reviennent en catimini, tâtonnent, cherchent la faille où s’insinuer. En vain.
Le tissu rêche et râpeux résiste à ses tentatives.
Il a détaché ses lèvres des miennes, voyant qu’il ne parviendrait pas à ses fins de la sorte. Ses mains s’accrochent franchement à une ceinture extensible qu’elles ne parviennent pourtant pas à desserrer dans cette position, ses yeux se font implorants sous ses sourcils joints en accent circonflexe mais je ne veux toujours pas comprendre, ma langue s’étire, grasse et charnue, pour venir chatouiller ses lèvres boudeuses, tenter de s’infiltrer entre elles.
Il trépigne, je cède sur un sourire. D’une détente, je suis debout, solidement campé face à lui qui reste assis. Ma main droite glisse sur son front, mes doigts s’agrippent à ses cheveux et renversent fermement sa tête vers l’arrière, la maintiennent. Fugacement, une expression craintive passe dans son regard mais mon sourire le rassure et il y répond. Il écarte ses bras, repliés à l’équerre, agite ses doigts en étoile, comme un prestidigitateur qui voudrait s’assurer de leur mobilité avant une manipulation délicate.
Il avance alors cérémonieusement ses doigts et, entre le pouce et l’index, il saisit la languette de ma cotte. Il tire, précautionneusement, revenant sans cesse s’assurer dans mes yeux. Un cran cède, puis un autre, un troisième. A chacun d’eux, le vêtement s’affaisse un peu plus sur mes hanches. Sur un geste rapide de son poignet, il finit par s’écrouler et mon trépignement accélère son effondrement à mi-cuisse. D’un raidissement de la nuque, David se soustrait à ma paluche et vient écraser son visage sur mon slip tendu tandis que ses mains achèvent de libérer chacune de mes jambes de leur rêche étui protecteur ; ses doigts délicats s’attardent sur mes chevilles, remontent en hersant au passage les poils de mes mollets, pétrissent mes cuisses pour empoigner mes fesses qu’ils envoient vers l’avant.
Cet avant déformé en proue sur lequel il presse son visage, le relevant pour quémander mon autorisation avec, pour la circonstance, des yeux de cocker implorant qui feraient fondre le cœur le plus endurci. Sur mon hochement de tête, il étire lentement l’élastique qui le garde prisonnier et, dés qu’il s’échappe, il pique de bisous ce sceptre qu’il vénère en papillonnant des yeux. Il étire encore un peu et ma tige alourdie s’évade en oscillant ; il l’encourage de vifs coups de langue en riant de cette nouvelle attraction. Ses deux mains font glisser mon slip sur mes cuisses tandis qu’il embouche mon gland pour le téter avidement ; il libère mes chevilles et aussitôt ma queue impatiente coulisse dans le plus somptueux des fourreaux qui l’aspire en m’éblouissant.
Ses bras se sont brusquement refermés sur mes jambes et il m’a fait pivoter comme une toupie, mes mollets se sont croisés et je suis tombé lourdement assis juste à l’endroit où il se trouvait, l’instant d’avant, quand lui, d’une vive pirouette, s’agenouille entre mes cuisses, les maintenant ouvertes. Ses deux mains écartent encore mes genoux, sa bouche béante engloutit mon chibre jusqu’à ses amygdales dans une étreinte qui me fait casser le rein, le pousse sèchement vers l’avant comme si je voulais le perforer.
Il a immédiatement enclenché une mécanique d’enfer et j’ai repoussé mes ischions à la limite de l’assise, pour lui offrir toute l’envergure de ma queue, qu’il puisse librement la pomper avec cette sauvagerie époustouflante, ce goulu dont les mains dérapent à l’intérieur de mes cuisses qu’elles éraflent de ses ongles. Elles glissent dans mon aine, saisissent mes couilles qu’elles roulent et pressent, massent en dessous d’elles la racine de mon épieu, m’agacent et m’excitent ; tenterait-il me faire perdre tout contrôle ?
J’ai lancé mes bras par dessus ma tête puis croisé mes mains sous ma nuque, j’ai fermé les yeux, durci mes abdos et j’ai rugi, pour maquiller ma capitulation.
Il allait bien finir par obtenir ce qu’il tentait de m’extorquer subrepticement par ses habiles manœuvres.
Mais il devrait assumer.
Amical72
amical072@gmail.com
« Comme si t’étais la vie même / comme si j’étais à toi / baise-moi »
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