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Chapitre 10
Après la visite dans la boutique, Toni ressort muni d’un baudrier et porteur d’un jock sous son jean. Alors que je lui emboite le pas, il soulève son tee-shirt sur ses reins pour me montrer l’élastique large à trois bandes au-dessus de la ceinture de son jean et il tourne la tête vers moi pour vérifier que je le mate. Je lui glisse à l’oreille que tous les badauds ont sans doute les yeux braqués sur lui mais il me décoche un sourire ingénu.
- « et toi ? » Puis il ajoute « viens » sur un ton plus grave.
Toni cherche du regard autour de lui mais dans les grandes villes aujourd’hui, il n’y a plus aucun recoin où se mettre à l’abri des regards et se soustraire à la vidéo surveillance, alors il m’entraine dans un de ces bars où la bière coule à flots, trop exigu pour la foule qui s’y côtoie et pour le volume d’une musique qui oblige à parler par signes. Tout le monde semble joyeux et familier et on se déplace à la manière de nageurs à l’indienne, en tenant haut levé un verre dont on finit toujours par éclabousser un autre client.
Je suis un peu étourdi alors que Toni, lui, est dans son élément : il se tourne et salue untel ; se retourne et embrasse celle-là ; refuse énergiquement de rejoindre celui-ci en me désignant du pouce par-dessus l’épaule ; accueille à bras ouvert un petit barbu à qui il fait un signe de tête entendu me désignant avant de me planter un baiser au coin de lèvres ce qui me vaut un sourire éclatant du barbu complice ; se décale pour laisser le passage à un autre et, chaque fois, me frôle, se frotte, s’enroule contre moi, tout en sourire charmeur et yeux innocents de velours châtaigne. Moi, poli, souriant, de marbre !... Tu parles, il ne perd rien pour attendre…
Toni m’ayant confessé sa gourmandise, éduquée par les « pastéis de nata » maternels, je décide de l’emmener diner dans « mon » univers, une auberge cosy où sont cuisinés des produits frais sur une courte carte. A l’accueil, je demande une table tranquille et, à la suite de l’hôtesse, je pose ma main sur la hanche de Toni, enroule mon bras autour de son dos et, traversant la salle, le conduis à sa place comme une fiancée à l’autel. Il me laisse le guider mais en s’asseyant, je lis dans ses yeux qu’il est décontenancé par cet affichage et, rougissant, il se cache derrière le menu qu’on lui tend en premier.
C’est à mon tour de jubiler et, une fois seuls, j’étends mes jambes sous la nappe pour croiser les siennes qu’il noue aux miennes. Je l’accompagne dans ses choix et je le vois attentif et amusé. Un prétexte pour lui prendre la main sur la table avec un sourire.
- « souris, et profite ».
Le repas permet quelques confidences mais aussi le partage de découvertes culinaires assorti du fameux « goute ! » J’aime le voir ouvrir grand sa bouche et tendre le cou vers ma fourchette garnie d’une bouchée. J’aime lui donner la becquée comme une promesse avec des regards entendus et je suis ravi de voir Toni savourer mets et vins. Car que pense-t-il ainsi attraper avec ses lèvres ? Ce garçon est gourmand et cela ne saurait mentir : il aime tous les plaisirs.
A un moment, il s’excuse et s’absente. Mon portable vibre et je découvre une photo : son meilleur « profil » bien rebondi et souligné par son jock, accompagné de « à déguster aussi ». J’y compte bien !... Mais à son retour, j’affiche un calme détaché, je savoure intérieurement ce moment d’attente.
En sortant, c’est moi qui l’attire dans une ruelle et, profitant de la première embrasure, le colle dos au mur pour l’embrasser à pleine bouche. Il me répond avec un appétit féroce mais me repousse en même temps pour se retourner, défait sa ceinture et baisse son jean sur son cul serti par son jock où mes deux mains s’appliquent exactement.
Il murmure « baise-moi » et sa main trouve ma braguette et moule mon chibre dressé. La situation est grisante, n’importe qui pourrait passer et nous découvrir : lui, cul nu et moi, en costume de cadre, bandé raide et pressant ces jolies rondeurs. Je lui mordille l’oreille et murmure :
- « hum, ma queue connait ce chemin délicieux et tu sens comme elle rêve déjà de s’y engager. »
Il soupire et je laisse ces pensées lubriques alimenter nos désirs en me frottant doucement à lui. Puis j’ajoute d’un ton dépité :
- « Désolé, je n’ai pas de capote sur moi » Il insiste pourtant. « Désolé, pas sans capote ! Mais dès demain, nous irons faire un test si tu veux »
Ses yeux s’éclairent « chiche ! ». Mais j’ai déjà entrepris de travailler cet anneau de mon pouce humide et je dois dire qu’il réagit favorablement. Souple, il s’entrouvre déjà et mon doigt progresse pour trouver ce point qui lui fait émettre de petits gémissements de chat mouillé
-. « Pauvre petit chat abandonné »
- « Recueille le petit chat s’il te plait »
Amical72
amical072@gmail.com
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