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11 | Reconnaissance
Le récit de Julien
Cyrille nous entraine sous la douche, se plaçant entre nous deux qu'il savonne tour à tour, me gratifiant d'un clin d'oeil et d'un bisou affectueux puis se retournant vers Mehdi qu'il embrasse aussi. Ah! Je vois que le baiser se prolonge ... et voilà qu'il lance son bras vers l'arrière dans ma direction, battant en vain l'air de ses doigts impatients.
Désespérant d’attraper sa cible, il se retourne dans un tourbillon, saisissant mon manche à pleine main et son autre bras en écharpe autour de mon cou pour me glisser à l’oreille un « encore » suppliant qui meurt dans un soupir.
Car derrière lui, à son air triomphant, à son sourire carnassier qui me convoque, je devine que Mehdi le doigte. Et qu’en même temps, moi, il m’allume.
Mais soudain, Cyrille reprend ses esprits, se dégage et me houspille en direction des cabines, jetant un regard à la pendule au passage, s’approvisionnant aux distributeurs et confiant sa moisson à Mehdi.
Il me fait entrer dans la première loge venue dont Mehdi referme la porte tandis que je recule jusqu’à prendre appui sur la couchette et, aussitôt, Cyrille se casse en deux et engloutit ma queue. Je vois Mehdi baisser la tête et je comprends au claquement du latex qu’il a pris le soin d’emballer la sienne. Puis il s’approche en perçant un étui de gel qu’il presse sur le coccyx d’un Cyrille qui accentue sa cambrure tout en me dispensant de merveilleuses caresses buccales.
Mais au sec coup de rein de Mehdi, il a redressé sa nuque, crispant ses doigts, relâchant ma bite qui claque sur mon ventre, yeux fixes et bouche ouverte frangée d’une salive épaisse. Il respire vite et je lis dans ses yeux troublés la lente progression du braquemart qui le fourre.
Il déglutit, bat des paupières et quand je perçois le balancement que commence à lui imprimer Mehdi, je rabats sa tête sur ma bite pour qu’il poursuive sa délicieuse entreprise. Après tout, c’est lui qui me l’a spontanément proposée !
Et par dessus son dos, j’observe Mehdi qui le ramone souplement, je l’envisage plutôt, comme ma prochaine prise, mon regard l’écrase en le détaillant depuis ses petits tétons sombres jusqu’à ses deux grandes mains qui encadrent les hanches du tendron. Et quand il entrouvre ses paupières, il sourit de voir que je ne le quitte pas des yeux. Il sait que je veux le croquer, je lui ai promis. Il devine que le moment est proche, son regard se trouble : peut-être même qu’il l’espère.
Alors il accélère, et se plante sèchement, claquant à répétition les jolies fesses conquises, s’y agrippant pour y décharger ses salves de sève qui le secouent de soubresauts. Puis il casse ses épaules, s’appuie du dos en arrière contre la cloison. Prestement Cyrille se retourne, entoure ses hanches d’un bras et retire le condom pour lécher la bite baveuse qui l’a régalé.
Mais concomitamment, il a poussé ses fesses vers l’arrière dans ma direction en frétillant et je l’ai d’abord regardé sans comprendre. Son insistance paraît pourtant limpide. D’une main largement ouverte, j’enveloppe son cul comme on saisit un melon mais la sienne vient corriger mon geste, faisant glisser mes doigts vers son anneau pour les introduire en lui.
Soit !
Tandis qu’il léchouille la bite flaccide d’un Mehdi qui, adossé à la cloison, recouvre ses esprits, j’empoigne ma queue pour le pointer et l’attirer à moi. Sans trop de ménagements. Je le repousse vers l’avant et il bute des deux épaules sur Mehdi, visage de profil pressé sur son ventre, le cul en offrande. Je le cingle de deux trois aller retour pour bien le positionner et, alors que ma main droite pèse sur sa nuque, ma gauche crochète celle de Mehdi pour un palot de mufle, grosse langue baveuse envahissante et ronflement, en même temps que j’enroule et déroule le rein pour bien calibrer le souple conduit qui s’est offert et s’ajuste à mon mandrin.
Mehdi tête ma langue avec gloutonnerie et Cyrille essore ma queue avec un appétit qui ne se dément pas et moi, je suis au paradis des sens. J’accélère le pistonnage, pas de finasserie, pas de trêve, je n’ai déjà que trop patienté, du bourrage bien rythmé pour sentir la pression monter, monter …
Et éclater !
En gerbes d’étincelles derrière les paupières, en relâchement des épaules, en expirations profondes …
Cyrille me suce maintenant goulûment. Je l’empoigne et le doigte. D’un carreau d’arbalète qui le transperce, le tétanise, lui tire un vagissement, lui offrant, en retour, un ultime éblouissement en guise de reconnaissance. La queue abandonnée et disponible mais toujours affamée, je me retourne vers Mehdi, mâchoires serrées.
- « Suce-moi ! »
Mais il relève le menton, l’œil farouche. Deux secondes. Je lui pique un bisou et j’ajoute :
- « S’il te plaît ! »
Il s’est penché et a pris ma bite dans sa main pour lui administrer quelques brefs coups de langue et c’est Cyrille qui, de la main, appuie sur sa nuque pour qu’il s’engage.
- « Fais ce qu’il te demande, laisse-toi aller avec lui, il va te secouer mais en fait, il prendra soin de toi et tu verras comme c’est bon quand il va te prendre ... N’est-ce pas, papa, que tu vas le baiser, toi aussi ? »
Il a ri, m’a glissé un bisou léger comme une plume, s’est détaché de mes lèvres pour me souffler à mi-voix.
- « Je pars demain pour entrer dans les ordres, je te tiendrai au courant. »
Après un second bisou tout aussi évanescent, il a pivoté sur lui-même, ouvert la porte et s’est éclipsé. Mehdi accroupi, n’a toujours pas lâché ma queue et lui dispense de rapides coups de langue, comme par jeu, attendant que je lui prête à nouveau attention.
* Claude Nougaro conteur, nous parle d’un frisson de l’air, celui d’une plume d’ange
Amical72
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